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ÉDITO: Catastrophes climatiques, l’heure de la vigilance et de l’action

Les pluies torrentielles qui ont frappé la ville de Parakou le 30 août 2024 ne sont pas un simple fait divers météorologique. Elles nous rappellent brutalement la vulnérabilité croissante de nos communautés face au changement climatique. Avec une perte en vie humaine, des dégâts dans des magasins de stockage de produits vivriers, et *des revendeurs de fournitures scolaires ayant vu leurs marchandises* emportées par les eaux, ces événements nous plongent dans une réalité alarmante. Dans la foulée, le 12 septembre 2024, le ministre de l’intérieur, Alassane Séibou, a émis une alerte rouge pour les communes de Malanville et Karimama, où la montée des eaux représente une menace imminente. Cette décision appelle à une vigilance accrue de la population, car le danger est bien réel. Au-delà de nos frontières, le Niger, le Mali et le Burkina Faso subissent également les conséquences dramatiques de ces pluies diluviennes. Le Niger a même été contraint de reporter la rentrée scolaire, une mesure qui souligne l’ampleur de cette menace climatique. Ces catastrophes ne sont ni isolées ni accidentelles ; elles sont les symptômes d’un désordre climatique global qui touche particulièrement nos régions sahéliennes.

Les experts, comme le président de l’Ong Bien-être et paix pour tous (Ong-Bept), pointent du doigt deux causes principales : le changement climatique et une urbanisation effrénée, mal encadrée. L’impact de l’urbanisation sans planification adéquate aggrave la situation, avec des constructions précaires dans des zones inondables, obstruant les canaux de drainage et exposant des milliers de familles à des risques mortels. Si nous persistons à négliger ces avertissements, ces pluies deviendront de plus en plus destructrices, plongeant nos villes dans le chaos et augmentant les pertes en vies humaines et les dégâts matériels. Face à cette crise climatique, nous devons être prêts, informés et, surtout, responsables. Les autorités, les experts et les communautés locales doivent travailler main dans la main pour prévenir de telles catastrophes. Il est impératif de : renforcer la sensibilisation et la vigilance communautaire.

Chaque citoyen doit se sentir responsable de la sécurité collective. Les alertes météorologiques doivent être prises au sérieux, et la prévention devient un devoir pour chacun. Revoir l’aménagement urbain et rural. Les constructions dans les zones inondables doivent être rigoureusement contrôlées. Il est crucial d’investir dans des infrastructures capables de gérer les eaux pluviales de manière efficace. Adopter des pratiques agricoles résilientes. L’augmentation des surfaces forestières et l’adoption de cultures résistantes à la sécheresse peuvent limiter l’impact des catastrophes naturelles. Promouvoir l’action climatique. Les changements climatiques ne sont pas une fatalité. Il est temps de renforcer les politiques environnementales et de pousser pour une transition vers une économie plus verte et durable.

Le scénario actuel nous montre que l’inaction n’est plus une option. Nos villes et villages risquent de périr sous l’assaut des inondations, des sécheresses ou des vents violents si nous ne prenons pas des mesures drastiques. En tant que citoyens, nous avons le devoir de protéger non seulement notre environnement, mais aussi nos vies et celles de nos enfants. La vigilance et l’adoption de bonnes pratiques de gestion des ressources naturelles ne sont plus des choix, mais des impératifs pour notre survie. Réveillons-nous avant qu’il ne soit trop tard.

Malik SOULEMANE

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