Le lancement de la campagne de commercialisation du coton graine 2024-2025, qui a eu lieu le 14 novembre 2024 à Sokka, commune de Sinendé, annonce une dynamique positive pour le secteur cotonnier béninois. Avec une projection de plus de 640 000 tonnes de coton graine à vendre aux égreneurs, représentant une valeur brute estimée à au moins 194 milliards F Cfa, cette campagne promet donc de stimuler l’économie rurale et d’améliorer les conditions de vie de plus de 180 000 producteurs répartis à travers le pays. Selon les acteurs de premier plan de la filière, les effets des mesures de subvention du premier traitement préventif au Jacobia et les dispositifs techniques en lien avec l’engagement des producteurs fondent les espoirs de cette campagne.
Ainsi, cet afflux de 194 milliards F Cfa, qui sera directement injecté dans les poches des producteurs, représente une manne significative, contribuant à la réduction de la pauvreté en milieu rural. Ces revenus vont permettre aux producteurs de renforcer leur pouvoir d’achat, d’investir dans leurs exploitations, et d’améliorer leur qualité de vie. En revanche, plusieurs mesures restent à mettre en place pour garantir l’efficacité de la filière. Entre autres mesures, la baisse du prix des engrais et des pesticides, ainsi que la mise à disposition de semences hautement productives et d’intrants de qualité, sont des facteurs déterminants pour améliorer les rendements cotonniers. Ces mesures réduiront les coûts de production et augmenteront la rentabilité des exploitations, contribuant ainsi à la stabilité des revenus des producteurs. De même, l’accompagnement technique, via des formations et des conseils pratiques, reste également un pilier essentiel pour accroître les rendements et assurer une gestion optimale des cultures. En renforçant ces mesures, le Bénin peut espérer non seulement une reprise durable de la production cotonnière, mais aussi un impact social et économique durable pour les communautés rurales. En attendant, les milliards F Cfa entendus à Sokka ont un goût d’inachevé.
Malik SOULEMANE