Le soja grain et les noix de cajou brutes interdits d’exportation dès le lundi 1er avril 2024. C’est ce qu’a annoncé le communiqué de la Directrice générale de la douane le vendredi 29 mars 2024.
Malik SOULEMANE
Une nouvelle polémique s’ouvre pour le soja et les noix de cajou au Bénin. La Direction générale de la douane interdit l’exportation de soja et de noix de cajou à partir du 1er avril 2024. Conformément au décret n°2022-568 du 12 octobre 2022 l’exportation du soja et de noix de cajou brutes est interdite à partir de ce lundi 1er avril 2024. Cette mesure est rendue publique par la Directrice générale de la douane par un communiqué du vendredi 29 mars 2024 notifiant l’entrée en vigueur dudit décret.
Cependant selon les termes de ce décret, les exportateurs de soja et de noix de cajou brutes doivent au préalable obtenir une agrégation du Ministre en charge du commerce. «En conséquence, toute opération d’exportation des noix de cajou ou du soja grain sera subordonnée à la délivrance d’une autorisation du Ministre chargé du commerce qui s’assure au préalable de la satisfaction effective des besoins des transformateurs locaux», a notifié la directrice générale de la douane dans ce communiqué.
Cette décision fait suite à une annonce faite lors du conseil des ministres en sa séance du mercredi 12 octobre 2022 sous la présidence du président Patrice Talon. Cette décision est justifiée par la volonté du gouvernement à soutenir l’essor industriel dans le pays en raison de la croissance de la production et d’installation des usines de transformation dans la zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz). Elle transforme à ce jour plus de 100 000 tonnes de noix de cajou par an à travers cinq unités opérationnelles. A la fin de l’année 2024, cette zone industrielle devrait être en mesure de transformer 600 000 tonnes de soja par an, contribuant ainsi à la croissance de l’industrie locale.
Source : Africaho