Le prix moyen enregistre une diminution de 72 Fcfa
La Fédération Nation des Producteurs d’Anacarde du Bénin (Fenapab) a publié le quatorzième numéro du bulletin hebdomadaire du Système d’information sur le marché (Sim) pour le compte de la semaine du 23 au 29 Mai 2024. Selon ce rapport le prix moyen pour la semaine sur le plan national est de 494 FCFA par Kg soit une diminution de 72 Fcfa de plus à celle de la semaine passée. Cette situation est dure à une dynamique de l’offre et de la demande.
Ulrich DADO TOSSOU
La campagne de commercialisation de noix brutes de cajou au Bénin suit toujours son cours. Cette semaine, la fourchette de prix se situe entre 400- 650 Fcfa sensiblement en dessous de celle de la semaine dernière, 500-600 Fcfa. Toutes les régions, sauf Zou Collines, ont enregistré un prix minimum de 400 Fcfa. Zou Collines se distingue avec un prix minimum légèrement supérieur de 450 Fcfa. Cette tendance générale à la baisse est notable puisque la semaine dernière, le prix minimum était uniformément fixé à 500 Fcfa dans toutes les régions. Le prix maximal, en revanche, est resté à 650 Fcfa dans la région Atacora Donga. Tandis que les autres régions ont vu des baisses plus marquées, 600 FCFA à Zou Collines, 500 Fcfa à Borgou Alibori, et 500 Fcfa à Ouémé Plateau, contre respectivement 650, 625 et 600 Fcfa la semaine passée.
La disponibilité des noix brutes de cajou a également connu un changement radical cette semaine. Les producteurs ne détiennent plus de stocks de noix, comme l’indiquent les données recueillies. Sur les 37 communes observées, cinq n’ont plus de noix en stock, ce qui a entraîné une offre extrêmement faible dans toutes les régions. Parallèlement, la demande reste faible, sauf dans la région Zou Collines, où une forte demande persiste, principalement auprès des collecteurs et des gros producteurs qui ont conservé leurs stocks dans l’espoir d’une éventuelle augmentation des prix. Malgré une période d’approvisionnement prolongée réservée aux usines nationales, ces dernières n’ont pas réussi à s’aligner sur les prix du marché, laissant ainsi le champ libre aux collecteurs locaux. Les usines peinent toujours à acquérir la quantité nécessaire de noix, exprimant un besoin continu d’approvisionnement. Les prix moyens nationaux pour cette semaine s’établissent à 494 Fcfa par kilogramme, marquant une diminution de 72 Fcfa par rapport à la semaine précédente. Cette baisse de prix pourrait refléter les dynamiques actuelles de l’offre et de la demande, ainsi que la fin des récoltes dans les champs, certains producteurs se tournant déjà vers la prochaine campagne.
Sur le plan régional, le bulletin sur le marché de l’anacarde de Nkalo en date du 24 mai 2024, indique que les prix des noix brutes de cajou dans la sous-région varient également. En Guinée et au Burkina Faso, la campagne touche à sa fin avec des prix bord-champ entre 355 et 460 Fcfa et entre 325 et 480 Fcfa respectivement. Au Sénégal, les prix varient entre 600 et 725 Fcfa, tandis qu’en Guinée-Bissau, ils oscillent entre 500 et 600 Fcfa. Au Mali, les prix se situent entre 250 et 325 Fcfa, en Côte d’Ivoire entre 250 et 325 Fcfa, au Ghana entre 270 et 315 Fcfa, et au Nigeria entre 520 et 622 Fcfa.
Ces fluctuations de prix, tant au niveau national qu’international, illustrent les défis et les dynamiques complexes du marché des noix brutes de cajou. Le Bénin, comme ses voisins, doit naviguer ces variations pour maximiser les bénéfices pour ses producteurs tout en répondant à la demande croissante.