Considéré comme la deuxième culture d’exportation derrière le coton, l’anacardier gagne de plus en plus de l’attention dans notre pays. Le monde scientifique n’est pas en marge des efforts dont bénéficie cette filière ces dernières années au Bénin. Pour optimiser les systèmes de production de l’anacardier, Juste Amanoudo y a consacré ses travaux de thèse depuis 2019. Il a défendu les résultats de ses travaux le lundi 17 juin 2024 à l’Université de Parakou devant un jury international composé de six éminents professeurs venus de différentes Universités du Bénin et du Togo.
Malik SOULEMANE
L’anacarde constitue une culture d’exportation de choix pour les pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin. À cet effet, un accent particulier est mis par les États sur l’amélioration de la production. Malheureusement, cette amélioration est obtenue par des actions d’extension au lieu de l’amélioration du rendement des vergers. Ainsi, le rendement demeure toujours faible comparativement au potentiel de production. Cette situation est due à certaines pratiques qui empêchent les producteurs d’atteindre l’optimum de rendement des plantations. C’est pour contribuer à la résolution de ce gap que Juste Amanoudo a conduit une thèse de doctorat au Bénin pour l’ « Optimisation des systèmes de production de l’anacardier intégrant les pratiques de tailles et les associations culturales au Bénin. » À l’issue de cette étude, la promotion de la taille de rabaissement de couronne sera plus bénéfique sur les anacardiers peu productifs et ceux dont les branches basses ont été drastiquement élagués par les producteurs en vue de réaliser les cultures associées. La taille de gestion ordinaire demeure toutefois une bonne pratique à vulgariser tout en insistant sur la préservation des branches basses. La mise à disposition d’agents encadreurs dans les villages est une nécessité pour mieux accompagner les producteurs dans la mise en œuvre des pratiques vulgarisées dont l’association culturale qui nécessite une technicité pour le choix des cultures à associer, la densité de plantation des anacardiers et les pratiques de taille.
En effet pour parvenir à ces résultats, l’impétrant a consacré ses travaux de recherches depuis 2019 en vue de faire des propositions de solutions optimales aux acteurs de la filière anacarde du Bénin. Ainsi, le nouveau Docteur de l’Ecole doctorale des sciences agronomiques et de l’eau (Edsae) de l’Université de Parakou s’est fixé trois objectifs clairs à savoir : caractériser les pratiques culturales et de gestion des plantations d’anacardiers au Bénin ; évaluer l’effet de la taille de rabaissement de couronne et de la taille de gestion ordinaire sur la productivité de l’anacardier et enfin déterminer l’effet des pratiques de taille de l’anacardier sur le rendement des légumineuses associées et a adopté une méthodologie. Ce sont les résultats de des travaux qu’il a défendus ce lundi 17 juin 2024 devant un jury composé de Dr Samadori Honoré Biaou, Professeur titulaire, Président, Dr Christine Ouinsavi, Professeur Titulaire, Directrice de thèse – Rapporteur, Dr Kouami Kokou, Professeur titulaire, Examinateur, Dr Charlemagne Gbemavo, Maître de conférence, Examinateur, Dr Kafui Inès Edna Deleke Koko, Maître de conférence, Examinatrice, Dr Towanou Houetchegnon, Maître de conférence, Examinateur. L’éminent jury international a minutieusement examiné les travaux et a élevé Juste Amanoudo au grade de Docteur avec une mention très honorable. Félicitations au nouveau Docteur et belle carrière scientifique à lui.