L’infrastructure routière est un facteur clé de développement pour les zones rurales, et la construction de la route Kota-Kouandé, longue de 43,5 km, est un exemple frappant de ce potentiel. En facilitant la circulation des biens et des personnes, cette route devrait transformer profondément l’économie des communes de Kouandé, Kérou et Péhunco, en particulier pour les producteurs agricoles. Avec des productions variées telles que l’arachide, le soja, le niébé et le coton, la route promet d’améliorer l’écoulement des produits et d’encourager la croissance économique locale, répondant ainsi à un besoin crucial pour les populations de cette région du Bénin.
Ulrich DADO TOSSOU
La route Kota-Kouandé, longue de 43,5 km et en pleine construction, pourrait bien être le catalyseur attendu pour transformer l’économie de la région. Cette infrastructure, longtemps espérée par les habitants des communes de Kouandé, Kérou et Péhunco, représente bien plus qu’un simple moyen de transport. Elle pourrait avoir un impact majeur sur l’agriculture locale, un secteur clé pour cette zone, en facilitant l’accès aux marchés et en réduisant les coûts de transport.
Les productions agricoles locales, notamment l’arachide, le soja, le niébé et le coton, sont à la fois abondantes et variées, mais leur écoulement reste un défi majeur en raison de l’enclavement des zones rurales. La production d’arachides, par exemple, a connu des pics de 12 123 tonnes en 2017-2018 avant de redescendre à 4 301 tonnes en 2020-2021, illustrant l’instabilité des rendements. Une meilleure infrastructure routière pourrait jouer un rôle crucial dans la stabilisation de ces rendements en facilitant l’accès aux marchés et en réduisant les pertes post-récolte dues à des routes impraticables.
Le soja, qui a également enregistré des hauts et des bas, pourrait connaître une reprise. Le soja, dont la production a culminé à 8 431 tonnes en 2019-2020, a encore un grand potentiel de croissance. Une meilleure connectivité permettra aux producteurs d’atteindre plus facilement les marchés de consommation, renforçant ainsi la rentabilité de cette culture à forte valeur ajoutée.
Le niébé, essentiel pour la sécurité alimentaire locale, bénéficierait également de la route en réduisant les risques de gaspillage et en ouvrant de nouveaux marchés. Quant au coton, culture emblématique de la région, il pourrait voir son écoulement vers les usines de transformation et les marchés se fluidifier, réduisant ainsi les pertes post-récolte et augmentant la compétitivité du coton de Kouandé.
Au-delà de l’agriculture, cette route pourrait stimuler d’autres secteurs économiques. L’amélioration de la connectivité favorisera les échanges commerciaux et facilitera l’accès aux services essentiels, notamment la santé et l’éducation. De plus, la région pourrait devenir plus attractive pour les investisseurs, en particulier dans l’agro-industrie et la transformation des produits agricoles.
Ainsi, la route Kota-Kouandé représente une véritable opportunité pour les communes de Kouandé, Kérou et Péhunco. Si son potentiel est bien exploité et que des mesures d’accompagnement sont mises en place, notamment pour soutenir les producteurs et renforcer la transformation locale, cette infrastructure pourrait jouer un rôle déterminant dans le développement économique et social de la région.