Daabaaru Agri

Nom de l’auteur/autrice :daabaaruagri.com

Agriculture, Agrobusiness, Droit et politiques agricoles

PREMIÈRE RENCONTRE RÉGIONALE DU PROGRAMME PRIMA À GRAND-POPO : Un pas décisif pour l’intégration des marchés agricoles du Bénin et du Togo

Du 10 au 12 décembre 2024, la première rencontre régionale du Programme régional d’intégration des marchés Agricoles (Prima) s’est tenue à Grand-Popo, réunissant des acteurs clés du secteur agricole du Bénin et du Togo. Cet événement a permis de poser les bases d’une coopération renforcée entre les deux pays pour stimuler l’entrepreneuriat agricole et faciliter les échanges commerciaux, tout en abordant les défis communs et les opportunités pour l’intégration des marchés agricoles dans la région. Ulrich DADO TOSSOU L’agriculture, levier stratégique pour l’intégration des marchés agricoles entre le Bénin et le Togo. Du 10 au 12 décembre 2024, la première rencontre régionale du Programme régional d’intégration des marchés agricoles (Prima) s’est tenue à Grand-Popo, réunissant des acteurs clés du secteur agricole du Bénin et du Togo. Cet événement a permis de poser les bases d’une coopération renforcée entre les deux pays pour stimuler l’entrepreneuriat agricole et faciliter les échanges commerciaux, tout en abordant les défis communs et les opportunités pour l’intégration des marchés agricoles dans la région. Sous le thème « Entrepreneuriat agricole dans les corridors du Bénin et du Togo : État des lieux, enjeux, défis et perspectives », les participants ont dressé un état des lieux détaillé de l’agriculture dans les deux pays. Ils ont identifié des obstacles à surmonter, tels que la compétitivité des produits agricoles, les effets du changement climatique et la difficulté d’accès aux financements et aux technologies modernes. En outre, les échanges ont permis de dégager des pistes pour renforcer l’environnement des affaires, faciliter l’accès au financement et promouvoir l’innovation dans le secteur agricole. Casimir Migan, premier vice-président de la Cci Bénin, a salué la participation active des entrepreneurs des deux pays. Il a souligné que cette rencontre visait à identifier les obstacles à l’entrepreneuriat agricole et à stimuler les échanges commerciaux dans le cadre du soutien du Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida). Le Directeur de l’entrepreneuriat et du financement agricole (Defa) du Togo, représentant du Ministère de l’agriculture du Togo, a également exprimé sa gratitude et encouragé les chefs d’entreprise à renforcer les partenariats entre les deux nations. Mme Françoise Assogba, lors de l’ouverture de l’événement, a mis l’accent sur le rôle crucial de l’entrepreneuriat agricole pour la sécurité alimentaire et le développement économique. Elle a également insisté sur les défis liés au changement climatique et à la compétitivité des produits agricoles, tout en appelant à une coopération renforcée pour l’intégration des marchés agricoles. Les Chambres de Commerce des deux pays ont partagé une vision commune pour l’avenir de l’agriculture, visant à améliorer les conditions de vie des petits exploitants agricoles et stimuler la croissance économique. Cette collaboration s’inscrit pleinement dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et de la Cedeao, et ambitionne de créer un environnement propice à l’essor des chaînes de valeur agricoles durables. Le Programme Prima se déploie à travers deux projets nationaux, Prima-Bénin et Prima-Togo, sur six ans. Il vise à renforcer la compétitivité et la durabilité des systèmes agricoles familiaux, en se concentrant sur trois axes principaux : l’intégration des marchés et l’entrepreneuriat rural, la transformation de l’agriculture familiale face au changement climatique, et le dialogue politique et l’engagement citoyen.

Agrobusiness, Environnement

CHANGEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUE : Une menace silencieuse sur les greniers du Ghana

Face à une sécheresse sans précédent qui a dévasté 62% de ses terres agricoles, le Ghana prend des mesures d’urgence. La suspension des exportations de céréales et la mobilisation du gouvernement témoignent de la gravité d’une crise qui menace la sécurité alimentaire du pays et révèle la fragilité des systèmes agricoles face au changement climatique. Ulrich DADO TOSSOU La terre craque, les greniers se vident. Le ciel implacable du Ghana ne laisse plus aucun répit aux agriculteurs. Alors que la sécheresse s’étend comme un linceul sur les terres autrefois fertiles, le pays est désormais confronté à une crise agricole sans précédent qui menace la sécurité alimentaire de millions de ses habitants. Les chiffres sont sans appel : 62% des régions agricoles du pays ont été frappées par un épisode de sécheresse d’une intensité rarissime. Les cultures, jadis promesses de vie et de subsistance, se dessèchent aujourd’hui sous un soleil impitoyable, transformant les champs verdoyants en territoires arides et stériles. Le maïs, pilier alimentaire des familles ghanéennes, paie un lourd tribut. Les rendements ont chuté de manière dramatique, obligeant le gouvernement à prendre des mesures drastiques : la suspension temporaire des exportations de céréales. Cette situation compromet près de 1,8 million d’hectares de terres agricoles, dont la moitié est déjà fortement impactée. Les cultures les plus vulnérables sont le maïs, le riz, le soja, mais également des denrées de base comme le mil et l’igname. Le nord du pays, particulièrement frappé par cette sécheresse, fait face à un assèchement des sols qui menace les rendements agricoles. « Nous devons protéger nos populations », déclare Kwame Mensah, ministre de l’agriculture. « Chaque grain de maïs, chaque sac de riz est désormais vital. » Cette décision unilatérale de bloquer les exportations de maïs, de riz et de soja illustre la gravité de la situation. Les marchés locaux, déjà sous tension, ont vu les prix flamber. Pour les familles les plus vulnérables, chaque repas devient un défi, chaque achat un calcul précaire entre nécessité et capacité financière. Face à ce défi, le gouvernement ne reste pas inactif. Des programmes de soutien sont rapidement mis en place : distribution de semences résistantes, aides financières aux agriculteurs, négociations pour des importations d’urgence.Mais les experts sont formels : cette crise est le symptôme d’un mal plus profond. Le changement climatique n’est plus une menace hypothétique, c’est une réalité qui frappe à la porte de l’Afrique. « Nous devons réinventer nos pratiques agricoles », explique Adwoa Sarfo, agronome spécialiste du climat. « Diversifier les cultures, développer des systèmes d’irrigation innovants, favoriser des semences adaptées : c’est notre seule voie de survie. » La coopération régionale apparaît également comme un rempart contre la catastrophe. Les pays d’Afrique de l’Ouest sont invités à renforcer leur solidarité, à mutualiser leurs ressources et leurs connaissances. Cette situation climatique défavorable survient alors que le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao après la Côte d’Ivoire, doit déjà composer avec des défis structurels dans son secteur agricole. Pour pallier la crise, les autorités comptent mobiliser les réserves céréalières de la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et augmenter les importations grâce à des partenariats avec le secteur privé. Le ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, a également annoncé sur le réseau Twitter un plan ambitieux visant à collecter 500 millions de dollars pour soutenir des initiatives de sécurité alimentaire, notamment des subventions et des aides directes aux agriculteurs les plus vulnérables. La crise que traverse le Ghana aujourd’hui n’est pas qu’une crise agricole. C’est un avertissement. Un message envoyé à la face du monde sur l’urgence climatique et la nécessité de repenser nos modèles de développement.Le Ghana lutte. Et dans cette lutte, se dessinent les contours d’une résilience qui pourrait bien devenir un modèle pour tout un continent.

Edito

ÉDITO : Deux mois exclusifs pour l’agriculture !

Le Bénin Daabaaru Tour, événement majeur qui s’impose comme une plateforme de sensibilisation et de dialogue autour des enjeux cruciaux du développement, revient pour sa 5e édition, du 6 au 18 février 2025. Cette année, le thème central, « Agriculture et changement climatique, quel impact sur la sécurité alimentaire au Bénin ? », place les défis environnementaux et leur influence sur la production alimentaire au cœur des préoccupations du pays. En effet, ce tour médiatique, qui s’étendra sur plus de 3 000 villes et villages à travers les 77 communes et les 12 départements du Bénin, représente une occasion unique pour les entreprises, les Ong, les autorités et autres acteurs du secteur agricole de contribuer activement aux discussions et solutions autour de la sécurité alimentaire. Pour les entreprises, ce sera l’opportunité de se positionner en tant qu’acteurs responsables, prêts à investir dans des solutions innovantes pour un secteur agricole durable, tout en bénéficiant d’une visibilité accrue auprès des populations locales et des autorités nationales. De même, les Ong, quant à elles, auront la chance de renforcer leur impact social en s’associant à des initiatives de sensibilisation et de mise en œuvre de projets agricoles résilients face au changement climatique. C’est un moment privilégié pour nouer des partenariats avec les producteurs locaux, les chercheurs, ainsi que les responsables de projets, afin de multiplier les efforts collectifs dans l’amélioration de la sécurité alimentaire au Bénin. Ensuite pour les autorités, du niveau local au gouvernemental, ce tour sera une occasion de dialoguer directement avec les citoyens, d’échanger sur les politiques publiques agricoles et de faire entendre leurs actions concrètes face aux défis du changement climatique. Enfin les invités, notamment les enseignants chercheurs et experts, enrichiront le débat avec leurs analyses et solutions pratiques, apportant des éclairages essentiels pour orienter les décisions futures. En somme, Bénin Daabaaru Tour 2025 est bien plus qu’un simple événement médiatique : c’est une plateforme de dialogue, de collaboration et de partage de connaissances qui façonnera l’avenir de l’agriculture et de la sécurité alimentaire au Bénin. Nous invitons toutes les parties prenantes à saisir cette occasion pour participer activement à ce tour exceptionnel et devenir partenaires d’une initiative porteuse de changement. Malik SOULEMANE

Agrobusiness, Droit et politiques agricoles, Recherches et innovations agricoles

SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE DANS L’AES : Une rencontre clé à Niamey pour repenser l’avenir agricole des trois pays

L’Organisation non-gouvernementale (Ong) Ensemble Main dans la Main Niger-Russie (Emmnr) a organisé, le 14 décembre 2024 à Niamey, une conférence internationale d’envergure sur la souveraineté alimentaire, un enjeu majeur pour les pays de l’Alliance des États du Sahel (Aes). Malgré plus de 60 ans d’indépendance, ces pays dépendent encore des importations pour 90 % de leur alimentation de base, ce qui génère des pertes économiques importantes chaque année. Mouleykatou SOULEYMANE « Souveraineté alimentaire des pays de l’Aes : enjeux, défis et perspectives » est le thème de la conférence qui a réuni des experts, des responsables gouvernementaux du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ainsi que plus de 250 participants. L’objectif était de réfléchir à des solutions pour rompre avec cette dépendance alimentaire et repenser les politiques agricoles. En effet, des produits essentiels comme les céréales, les produits laitiers, les fruits et légumes proviennent en grande partie de l’extérieur, fragilisant davantage des économies déjà affectées par des défis sécuritaires et climatiques majeurs. Amadou Tidjani Maman, de l’Ong Emmnr, a souligné l’importance de cette réflexion, rappelant que la souveraineté alimentaire reste une quête inachevée dans la région. Le Dr Abdel Kader Naino Jika, enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, a présenté un exposé sur la souveraineté alimentaire au Niger et les défis spécifiques rencontrés. Il a évoqué les vastes ressources inexploitées du Niger, comme les nappes phréatiques et les terres agricoles. Par ailleurs, il a dénoncé la centralisation des financements, soulignant que l’absence de politiques inclusives empêche l’optimisation des projets agricoles et a plaidé pour une réforme des politiques agricoles. « Il est temps de revoir nos politiques agricoles pour valoriser nos ressources locales et adapter nos approches aux réalités du terrain », a-t-il exhorté. Fatimata Segda, ingénieure agroalimentaire a proposé une stratégie en trois volets basés notamment sur la diversification de la production locale, l’investissement dans des systèmes d’irrigation durables et la promotion des produits nationaux à travers des initiatives de labellisation, afin de renforcer la souveraineté alimentaire du Burkina Faso. Quant au Dr Fatoumata Tounkara, experte malienne en sciences alimentaires, elle a insisté entre autres sur l’importance de soutenir l’agriculture familiale et d’adapter les pratiques agricoles au changement climatique. Ainsi que l’intensification des productions agricoles, tout en préservant l’environnement, pour garantir une souveraineté alimentaire résiliente au Mali. La conférence a mis en lumière l’urgence d’adapter les stratégies agricoles aux réalités des pays du Sahel. Les experts ont plaidé pour la valorisation des ressources locales, la diversification des pratiques agricoles et le renforcement de la coopération régionale, afin de garantir une souveraineté alimentaire durable. La mise en œuvre de politiques adaptées, l’amélioration de la gestion des ressources naturelles et le soutien à une agriculture durable seront essentiels pour relever les défis alimentaires actuels et garantir un avenir plus résilient et autonome pour les pays de l’Aes. Source : VivAfrik.com , décembre 2024

Agriculture, Agrobusiness

CATASTROPHES CLIMATIQUES AU MOZAMBIQUE : Le cyclone Chido a fait des morts et des dégâts matériels

Le cyclone tropical Chido a frappé lourdement le Mozambique, faisant au moins 34 morts, selon l’Institut national mozambicain de gestion des risques et désastres (Ingd) ce mardi 17 décembre 2024 selon l’information relayée par le média Olofofo. Malik SOULEMANE Après avoir frappé l’archipel de Mayotte, le cyclone a continué sa trajectoire dévastatrice en atteignant la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays. Cette région a été la plus touchée, avec 28 morts. Les violentes rafales de vent et les pluies torrentielles ont causé des inondations massives, détruisant des habitations précaires et endommageant les infrastructures déjà fragilisées par des années de conflit. Les provinces de Nampula et Niassa ont également été affectées, avec trois morts dans chacune. Les inondations ont gravement perturbé les transports et endommagé les cultures agricoles. En tout, plus de 20 000 maisons ont été détruites et plus de 170 bateaux de pêche endommagés, affectant l’économie locale. Par ailleurs, les autorités préviennent que les conditions météorologiques pourraient se détériorer davantage, augmentant les risques d’inondations. Alors que des équipes de secours sont mobilisées, l’accès aux zones les plus reculées reste difficile. Cette catastrophe illustre l’impact des événements climatiques extrêmes sur nos vies quotidiennes, perturbant la sécurité alimentaire, l’économie et les infrastructures essentielles. Elle met en lumière la vulnérabilité croissante des communautés face aux catastrophes naturelles et aux crises humanitaires. Au vu de cette récente catastrophe climatique, le thème de Bénin Daabaaru Tour 5e édition se montre plus pertinent et d’actualité et rencontrera l’adhésion et la mobilisation de l’opinion nationale pour une meilleure sécurité alimentaire du pays.

Agriculture, Agrobusiness, Environnement

HUITIÈME ÉDITION DES RICMA : La Fupro-Bénin célèbre 30 ans d’engagement à travers cette édition

La fédération des unions de producteurs du bénin (Fupro-bénin) célèbre ses 30 ans d’existence à travers la huitième édition des Rencontres internationales de court métrage pour l’agriculture (Ricma), prévue du 17 au 22 décembre 2024 à Bohicon. Cet événement phare mettra en lumière les innovations agricoles, les défis et les perspectives d’un secteur au cœur des grandes réformes pour une agriculture familiale compétitive et inclusive. Ulrich DADO TOSSOU Trente ans d’engagement, d’innovations et de défis célébrés sous le signe de l’agriculture familiale et de la compétitivité des filières. Du 17 au 22 décembre 2024, Bohicon accueille la huitième édition des rencontres internationales de court métrage pour l’agriculture (Ricma), un événement d’envergure qui coïncide avec les 30 ans de la Fédération des Unions de Producteurs du Bénin (Fupro-Bénin).Organisée sous le thème « Compétitivité de l’agriculture et développement inclusif des filières : contribution de l’agriculture familiale à l’ère des grandes réformes de soutien au secteur », cette rencontre se veut un espace d’échanges, d’innovation et de célébration des succès du secteur agricole béninois.La cérémonie d’ouverture qui s’est tenue dans la journée du 17 décembre 2024 a réunie de nombreuses personnalités, notamment représentants du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la Pêche (Maep) c’est-à-dire, la Directrice de l’Atda pôle 5, le Préfet du département du Zou, le Maire de Bohicon, le Président de la Fupro-Bénin, ainsi que des cadres de la Chambre nationale d’agriculture et des partenaires techniques et financiers. Parallèlement aux projections de courts métrages, une grande foire baptisée « Foire aux ressources agricoles, aux innovations paysannes et agroalimentaires » mettra en valeur les savoir-faire locaux et les produits agricoles du pays. Plus de 50 stands sont attendus, présentant des innovations technologiques, des produits biologiques, des ateliers de dégustation et des rencontres professionnelles. Des forains venus de tous les pôles de développement agricole du Bénin participeront à cette foire, témoignant de la richesse et de la diversité de l’agriculture nationale. Depuis trois décennies, la Fupro-Bénin œuvre pour la promotion des filières agricoles, le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs, ainsi qu’une gouvernance transparente et participative. Ce 30ième anniversaire est l’occasion de célébrer les succès du passé tout en préparant l’avenir face aux nombreux défis, notamment les réformes agricoles, les changements climatiques et la compétitivité des filières. Cet événement est une opportunité unique pour les acteurs et les consommateurs de s’immerger dans les avancées du secteur agricole béninois, tout en partageant les visions et innovations pour un avenir durable. Rendez-vous du 17 au 22 décembre 2024 au siège de la Fupro-Bénin à Bohicon, face aux Sapeurs-pompiers.Avec Fupro-Bénin : innovons, cultivons et avançons la main dans la main pour nourrir demain.

Agriculture, Agrobusiness

TOURNÉE DE LA CNA-BÉNIN SUR LE VOLET AGRICULTURE DU PAG : Les producteurs entre satisfaction et attentes

Du 11 au 22 décembre 2024, la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin (Cna-Bénin) mène une tournée Nationale consacrée à l’appréciation, par les acteurs agricoles eux-mêmes, des actions menées par le Gouvernement dans leur secteur. Une occasion pour ces acteurs de faire leur propre bilan et d’exprimer leurs ressentis et leurs attentes pour le reste du mandat du Gouvernement de la rupture. Mouleykatou SOULEYMANE Depuis 2016, d’importantes réformes ont été engagées dans presque tous les secteurs au Bénin. Notamment l’agriculture qui bénéficie depuis le début, d’une attention particulière de la part du gouvernement de la rupture. En effet, selon les informations relayées par le média Le Rural, depuis le mercredi 11 décembre, les producteurs agricoles ont commencé, à parler au Chef de l’État, Patrice Talon, à travers les séances de rencontre organisées avec l’équipe de la Cna-Bénin. Pour le Président de la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin, Herman Imali Djeta, il s’agit d’une nouvelle forme de reddition de compte, sans intermédiaire presque entre les producteurs et le président de la République. « Pour les acteurs, c’est une occasion de faire le bilan des Programmes d’Action du Gouvernement mis en œuvre depuis 2016 à leur profit. Il leur revient d’apprécier ce qui a été fait, le saluer au besoin, de dire leur satisfaction ou pas et d’exprimer des attentes au besoin. Il leur revient d’apprécier ces actions dont ils sont directement bénéficiaires et celles qui sont transversales, qui profitent à une population plus large », a précisé le Président de la Chambre, lors du lancement officiel de la tournée, le jeudi 12 décembre dernier à Péhunco, rapporté par Le Rural. D’un autre côté, dans le même sens, Oscar Amadji, Président de la chambre départementale de l’Atlantique a souligné lors de l’étape d’Allada que « cette tournée est une occasion pour les acteurs de reconnaitre les efforts fournis par le gouvernement dans le secteur agricole. Aussi, c’est surtout le moment pour eux d’exprimer d’autres attentes qu’ils souhaiteraient que le gouvernement satisfasse », rapporté par le même média. Concrètement, neuf équipes conduites par la Chambre Nationale d’Agriculture, les faîtières et les organisations paysannes, parcourent l’ensemble des 77 communes du Bénin pour ces échanges avec les producteurs. À chaque séance, les structures décentralisées du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Maep) présentent les performances enregistrées dans le secteur. Toutes les filières sont minutieusement abordées et les actions exposées avec détails. Puis la parole est donnée aux producteurs pour donner leurs appréciations et, éventuellement exprimer leurs attentes. Dans les prises de parole, les acteurs se sont effectivement prêtés à l’exercice. Pour la plupart, ils saluent le Chef de l’État, Patrice Talon, pour les réalisations à leur profit. Toutefois, ils convient ce dernier à également prendre en compte leurs préoccupations pour parfaire ses actions. « Il serait ingrat de jeter tout ce que le Gouvernement fait à notre profit depuis 2016, pour le développement du secteur agricole, et pour notre épanouissement personnel. Ces séances vont l’éclairer davantage pour mieux agir pour nous », a reconnu un agriculteur de Péhunco, rapporté par le média Le Rural.Un autre agriculteur de Tori-Bossito s’inscrira dans la même posture, tout en insistant beaucoup plus sur un problème crucial lié à des fermes agricoles menacées d’utilité publique dans la commune. D’autres d’Allada dans le maraîchage, une filière de diversification dans leur pôle d’appartenance, souhaitent avoir plus d’espace pour mieux produire et satisfaire le marché. Au regard donc des doléances et attentes exprimées, l’enjeu de cette initiative de la Cna semble être davantage renforcé.Il faut noter qu’à l’issue de cette tournée, la Chambre nationale d’agriculture produira un rapport qui sera présenté au chef de l’État lors d’une rencontre publique avec plusieurs producteurs

Agriculture, Droit et politiques agricoles

RÉSULTATS DU DEAT 2024 : Encore 1 584 diplômés sur le marché de l’emploi béninois

Le lundi 16 décembre 2024, les résultats du Diplôme d’études agricoles tropicales (Deat) ont été proclamés, avec 1 584 candidats admis dans six filières clés : Aménagement et équipement rural (143 admis), Nutrition et technologie alimentaire (127), Foresterie (119), Pêche et aquaculture (79), Production animale (619), et Production végétale (497). Cette réussite constitue un véritable atout pour le secteur agricole béninois, un domaine essentiel pour l’économie du pays. Les nouveaux Diplômés, spécialisés dans des secteurs variés, contribueront à renforcer les capacités locales en matière de gestion des ressources naturelles, d’innovation en production alimentaire, et de développement durable. Leur insertion sur le marché du travail boostera non seulement l’employabilité, mais participera aussi activement à la modernisation de l’agriculture béninoise, indispensable à la sécurité alimentaire et à la croissance économique. Cette vague de Diplômés est porteuse d’opportunités pour améliorer les pratiques agricoles et répondre aux défis climatiques et aux enjeux de développement du pays. Malik SOULEMANE

Agriculture, Écho de nos fermes, Environnement

FICHE DE CONVOYAGE POUR LE TRANSPORT DU SOJA : « Aucune contrainte pour le Producteur » clarifie le Sp N’guatado

Le Secrétaire Permanent de l’Interprofession Soja-Bénin est monté au créneau pour clarifier que les producteurs n’ont aucune contrainte à prendre la fiche de convoyage. Selon lui, ils peuvent transporter leur soja du champ vers leur domicile sans fiche de convoyage. En effet, depuis l’adoption des nouvelles mesures de régulation de la filière soja au Bénin en 2022, des inquiétudes étaient apparues chez les producteurs, notamment concernant l’obligation de se rendre au service des douanes pour obtenir une fiche de convoyage avant de transporter leur soja du champ vers leur domicile. Cette exigence avait semé la confusion et suscité des interrogations parmi les producteurs, certains craignant des contraintes supplémentaires. Malik SOULEMANE « Il n’y a qu’au sein des magasins identifiés au niveau des arrondissements, c’est à ce niveau que la commercialisation va s’opérer. » a déclaré le Secrétaire Permanent Interprofession Soja sur la chaîne de télévision nationale. Cependant, à la lumière des récentes déclarations de Hassane Ibrahim N’guatado, Secrétaire permanent de l’Interprofession soja, la situation s’éclaire enfin. Sur la chaîne nationale, N’guatado a précisé que cette procédure n’était plus nécessaire pour le simple transport du soja du champ à la maison. « Il faut dire qu’il n’y a aucune exigence, aucune contrainte pour le Producteur pour pouvoir transporter son produit du champ vers la maison », a-t-il souligné. Ce qui met un terme aux inquiétudes et doutes émis par les producteurs. Ce clarificateur message met fin à la confusion qui régnait dans le secteur, précisant que la fiche de convoyage, délivrée par le service des douanes, n’est requise que pour des mouvements liés à l’exportation ou les sorties commerciales frauduleuses, qui sont désormais strictement interdites. Le Secrétaire permanent a aussi rappelé que la commercialisation du soja se fera exclusivement au sein des magasins identifiés dans les arrondissements, et que le produit ne pourra pas être exporté sans respecter ces nouvelles règles. Les producteurs peuvent donc désormais transporter librement leur soja vers leurs maisons sans devoir passer par la douane, apportant ainsi une clarté bienvenue dans le cadre des réformes récentes. Cependant, il est important de noter que les contrôles se poursuivront au niveau de la commercialisation, notamment au moment de l’évacuation des produits.

Droit et politiques agricoles, Écho de nos fermes

AGROÉCOLOGIE ET RÉFORMES AGRICOLES : Retour sur la 4eme édition des Journées Nationales de l’Ajam-Benin

L’Association des Jeunes Agriculteurs Modernes du Bénin (Ajam-Bénin) a célébré ses journées nationales du 04 au 06 décembre 2024 à Bohicon, sur le thème de l’agroécologie. Cette quatrième édition a réuni des membres des écoles d’agriculture du pays, des fondateurs de l’association, des responsables du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, ainsi que divers autres acteurs du secteur. Mouleykatou SOULEYMANE Face aux défis posés par les changements climatiques et la sécurité alimentaire, l’agroécologie et la production biologique suscitent de grands espoirs. C’est dans ce contexte que le thème « L’agriculture béninoise à l’ère de la transition agroécologique et les réformes du secteur : Quelles stratégies d’adaptation pour les jeunes agriculteurs ? » a été choisi pour les discussions de ces trois jours. « Nous sommes obligés de nous adapter à des saisons qui, comme on les connaissait, ne sont plus au rendez-vous […] et nous avons assisté à beaucoup de réformes dans le secteur agricole », a souligné Eustache Hounkpatin, Président de l’Ajam, rapporté par le média Le Rural. Le choix du thème visait à trouver des solutions pour les agriculteurs et, en particulier, pour la jeunesse. Des présentations éclairantes ont marqué cet événement. D’après les informations rapportées par le média Le Rural, Anselme Tchetangni, formateur à la cellule genre et environnement du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep), a exposé sur le contexte de l’agroécologie au Bénin, les réformes en cours et les défis de cette pratique. Un panel a permis aux jeunes de discuter de l’accès à l’information et des techniques d’adaptation. Les panélistes, Duince Ahossouhe du Collège des Jeunes Agriculteurs (Cja), Dorcas Akouété de la Fédération Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin (Fenafab), et la spécialiste en agroécologie Lidwine Baloïtcha ont partagé des solutions et des informations cruciales pour promouvoir l’agroécologie. De plus, les lycéens et étudiants de l’association ont été informés des progrès réalisés en matière de mécanisation agricole. Une autre étape significative fut la présentation de l’historique de l’Ajam par ses membres fondateurs. « Je ne regrette pas d’avoir laissé la main à ces jeunes qui ont pris la relève de l’Ajam, car les objectifs sont en train d’être atteints. Je souhaite que cette association qui rassemble les jeunes agriculteurs du Bénin aille à l’international », a exprimé Roland Vignonfodo, représentant des fondateurs, rapporté par le même média. Louise Aylara, représentante de la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du Bénin (Pnoppa-Bénin), a encouragé les jeunes de l’Ajam à saisir l’importance de l’agroécologie, à faire preuve de résilience et à investir dans l’acquisition de terres. Les Jnja ne se sont pas limités à la réflexion sur l’avenir de l’agriculture, mais ont aussi offert des moments de détente et de convivialité. Après des journées riches en débats, des moments de relaxation ont permis de récompenser les meilleurs producteurs de l’année. Ces derniers ont reçu des bons d’achat d’équipements d’une valeur de 250 000 Fcfa lors du cocktail dînatoire de la deuxième journée. Comme lors des éditions précédentes, une foire d’exposition de produits locaux a été organisée pour promouvoir les produits naturels et certifiés « bio Spg » transformés par les membres de l’Ajam.

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