Daabaaru Agri

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Agrobusiness

COMMERCIALISATION DES NOIX DE CAJOU AU BENIN: La tendance à la hausse du prix moyen se poursuit

La campagne de commercialisation de la noix brute de cajou au Bénin connaît une période de fluctuations importantes du prix moyen. La Fédération nationale des producteurs d’anacarde du Bénin (Fenapab) a mis à la disposition des acteurs de la filière des données recueillies par le Système d’information sur le Marché (Sim) des noix brutes de cajou. Ces données révèlent une tendance à la hausse depuis quelques semaines. Ulrich DADO TOSSOU Dans les coulisses des marchés béninois, une tendance préoccupante se dessine. Il s’agit de la hausse vertigineuse des prix des noix brutes de cajou. Selon les rapports du Sim, la fourchette de prix pour la dixième semaine, du 25 avril au 1er mai 2024, est de 300 à 550 Fcfa. Marquant une augmentation significative par rapport à la semaine précédente où elle se situait entre 300 et 425 Fcfa. Cette augmentation est particulièrement notable dans les prix maxima enregistrés dans plusieurs régions productrices de cajou. En effet, les prix maxima dans l’Atacora-Donga et Zou-Collines, ont atteint respectivement 550 Fcfa et 500 Fcfa, enregistrant une hausse par rapport à la semaine du 18 au 24 avril, où ils étaient à 425 Fcfa. De même, les régions du Borgou-Alibori et Ouémé-Plateau ont connu une hausse de leurs prix maxima, passant respectivement à 500 Fcfa et 420 Fcfa, contre 415 Fcfa et 410 Fcfa respectivement la semaine précédente.Cette tendance à la hausse des prix est également observée dans les prix minima enregistrés dans certaines régions. Bien que le prix minimum reste stable à 300 Fcfa dans les régions de l’Atacora-Donga, Borgou-Alibori et Ouémé-Plateau, une augmentation est notée dans la région Zou-Collines, où le prix minimum est passé à 350 FCFA, contre 345 Fcfa la semaine du 18 au 24 avril. À noter que le prix moyen du kilogramme est passé de 378 à 403 Fcfa, soit une augmentation de 25 Fcfa.  Selon ce rapport hebdomadaire, cette situation est due à certains facteurs tels que la présence de quelques collecteurs qui se positionnent le long des voies et parcourent des villages et hameaux pour acheter les noix. Ces fluctuations des prix de la noix de cajou témoignent des défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur au Bénin. Alors que certains observent avec préoccupation cette tendance à la hausse, d’autres voient en cela une opportunité de maximiser leurs bénéfices. Dans tous les cas, il est essentiel pour les acteurs du secteur de surveiller de près l’évolution des prix et d’ajuster leurs stratégies en conséquence pour garantir la durabilité et la rentabilité de la filière de la noix de cajou au Bénin.

Agrobusiness

TOGO/INNOVATION AGRICOLE: «G-Avicole» révolutionne la gestion des fermes avicoles

Développé par le jeune togolais Adjeyi Kokou Mawulikplimi, le logiciel G-Avicole est une solution technologique qui entend révolutionner la gestion des fermes avicoles. Les différentes fonctionnalités de cet outil numérique permettraient à l’aviculteur de suivre à distance, quel que soit l’endroit où il se trouve, l’évolution des activités en cours dans sa ferme. Mouleykatou SOULEYMANE Mis au point depuis 2021, par la startup togolaise G-Agricole, spécialisée dans le développement des technologies agricoles, G-Avicole constitue une solution innovante pour le secteur avicole. Doté de différentes fonctionnalités, le logiciel G-Avicole est accessible sur ordinateur et smartphone, permettrait une gestion à distance des fermes. Notamment, générer des statistiques sur la ponte des œufs, le nombre de souches, l’évolution des ventes et recevoir des alertes sur le niveau de stock de la provende ou encore sur la prophylaxie. Selon Adjeyi Kokou Mawulikplimi, développeur de la solution, « G-Agricole est une solution qui prend en compte toute la gestion, toutes les fonctionnalités, les besoins en termes de gestion d’une ferme agricole et qui dispose de plusieurs fonctionnalités telles que la gestion des poulaillers, la gestion des cycles de production, c’est à dire la conduite de l’élevage même, la nourriture, la profilaxie, le ramassage des œufs, le ramassage de la litière, le pesage, tous ces aspects qui rentrent dans la conduite d’un cycle de production sont pris en compte». Également G-Avicole faciliterait la gestion des clients, la gestion des fournisseurs, celle des équipements et des dépenses. Ainsi que la gestion de tous les stocks de la ferme. Par ailleurs, le logiciel permettrait de faire des projections de rentabilité précises. «Vous avez d’autres fonctionnalités comme la gestion des souches où vous pouvez voir en fonction de la souche de poulet que vous élevez, les standards de cette souche là et les comparer avec vos réalisations, ce qui vous amène à prendre des décisions éclairées et très rapides. (….) à tout moment l’aviculteur a la possibilité de voir quel est mon tableau d’exploitation, à quel niveau je me situe par rapport à mon business, combien par exemple le kilo de viande produit aujourd’hui me coûte et combien je peux vendre ça, quelle est la marge que je peux faire, et ça l’aviculteur a ces informations là depuis le lancement de la production», a fait savoir Adjeyi Kokou Mawulikplimi. A noter que, la réussite dans le secteur avicole demande un suivi rigoureux des sujets et une analyse rigoureuse pour une prise de décision rapide. G-Avicole tombe donc à point nommé pour les aviculteurs ambitieux, amateurs de technologie. Aussi le logiciel G-Avicole est accessible à un coût abordable de 75.000 Fcfa. Source: SciDev.Net

Agriculture, Droit et politiques agricoles

MALI/CAMPAGNE AGRICOLE 2024-2025: Le gouvernement malien augmente le prix du coton-graine

Dans un communiqué datant du 30 avril 2024, le gouvernement malien a annoncé une augmentation du prix d’achat du coton-graine conventionnel. Le gouvernement par cette mesure entend soutenir les producteurs de l’or blanc. Mouleykatou SOULEYMANE Au Mali, le prix d’achat du kilogramme du coton-graine conventionnel au titre de la campagne agricole 2024-2025 a été fixé à 300 Fcfa. Contre 295 Fcfa lors de la précédente campagne, soit une hausse de 5 Fcfa. Cette revalorisation du prix d’achat de coton-graine s’inscrit dans le cadre des différentes mesures prévues par le gouvernement pour soutenir ses producteurs. Ce prix bord champ du coton-graine conventionnel malien est identique à celui du Bénin, fixé depuis le 17 avril dernier. Par ailleurs, les autorités du Mali ont également annoncé les prix d’achat des intrants agricoles subventionnés, dont l’engrais. Ainsi, le sac de 50 kg d’engrais minéraux sera vendu aux cotonculteurs à 14 000 Fcfa au lieu de 19 000 Fcfa à la campagne précédente, et 3 000 Fcfa pour les 50 Kg d’engrais organique. D’après le premier ministre Choguel Maïga, le gouvernement malien ambitionne de porter la production nationale de coton à plus de 765 000 tonnes au terme de cette nouvelle campagne cotonnière. A noter qu’en attendant les résultats définitifs de la campagne de 2023-2024, les dernières estimations révélées en décembre 2023 faisaient état d’une récolte de 690 000 tonnes. Il faut souligner que, le Mali est l’un des plus gros producteurs de l’or blanc en Afrique, avec le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Agriculture et chiffres

BENIN: L’industrie de la pêche marquée par une croissance de 18,8% en 2023

L’industrie halieutique se réjouit des récentes données de la Direction de la production halieutique (Dph), révélant une augmentation significative de la production de poissons en 2023. Avec une croissance marquée de 18,8% par rapport à l’année précédente, cette expansion témoigne d’une dynamique positive pour ce secteur vital de l’économie béninoise.  Ulrich DADO TOSSOU Les chiffres récemment divulgués par la Direction de la production halieutique (Dph) révèlent une lueur d’espoir pour l’industrie de la pêche. L’année 2023 a été marquée par une nette augmentation de la production de poissons, offrant ainsi une perspective prometteuse pour ce secteur. Avec une production globale atteignant 88 678 tonnes, soit une croissance notable de 18,8% par rapport à l’année précédente, cette progression dépasse de loin la moyenne des cinq dernières années, s’élevant à 11,4%. Ceci illustre un regain d’intérêt pour cette activité économique cruciale. Une analyse approfondie des données révèle que la pêche artisanale a été le moteur principal de cette croissance impressionnante. Enregistrant une augmentation spectaculaire de 45,6% par rapport à l’année précédente et de 41,2% par rapport à la moyenne quinquennale, ce segment a clairement pris les devants dans la stimulation de la production halieutique globale au Bénin. Cependant, tous les secteurs de l’industrie halieutique n’ont pas connu une trajectoire ascendante. La pêche continentale a légèrement fléchi de 2,8%, passant de 38 608 tonnes à 37 533 tonnes. Cette baisse modérée pourrait être imputée aux efforts de répression des engins prohibés déployés par la brigade de surveillance des plans d’eau. De même, la pêche maritime industrielle a enregistré une chute significative de 26,1% par rapport à 2022 et de 47,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Des conditions météorologiques défavorables ou des problèmes logistiques pourraient être à l’origine de cette baisse soudaine de production. Enfin, la production aquacole a également connu un léger recul de 2,3% par rapport à l’année précédente, avec une diminution importante de 33,8% par rapport à la moyenne quinquennale. Les défis liés aux importations d’aliments pour poissons, exacerbés par la crise de la Covid-19, ont probablement contribué à cette baisse, selon la Direction de la statistique agricole (Dsa). Ainsi, cet essor de la production de poissons montre l’efficacité des efforts déployés dans le secteur. Cependant, pour assurer une croissance durable et équilibrée à l’avenir, il est impératif de relever les défis auxquels sont confrontés les autres secteurs de cette industrie.

Agriculture et chiffres

BENIN/PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION: Les prix de la tomate et du piment montent en flèche

Le dernier rapport hebdomadaire de l’Observatoire du commerce, de l’industrie et des services (Ocis) offre un éclairage détaillé sur les variations des prix des produits de grande consommation au Bénin pour la semaine du 29 avril 2024. Publié le 6 mai 2024, ce rapport montre un aperçu des prix aux  acteurs économiques et citoyens. Ulrich DADO TOSSOU Une tendance notable est l’augmentation considérable du prix au kilogramme du maïs séché en grains. Particulièrement dans les villes de Bohicon, Lokossa, et surtout la capitale économique du pays, Cotonou. À l’opposé, la ville de Parakou a enregistré une hausse minime, tandis que Porto-Novo et Natitingou ont observé une légère baisse. La tomate fraîche et le piment frais ont vu leurs prix augmenter dans toutes les villes, tandis que l’oignon frais connaît une déflation sévère dans les villes enregistrées. En ce qui concerne d’autres produits comme le sorgho, le gari de deuxième qualité, le haricot blanc, le riz en grains long, l’igname et le sucre raffiné en poudre, les variations de prix sont également marquantes d’une ville à l’autre. Par exemple, les villes de Cotonou, Parakou et Lokossa ont connu une baisse modérée du prix du sorgho. La ville Natitingou a enregistré une augmentation du prix moyen du gari de deuxième qualité contrairement aux autres villes. Tandis que les villes de Cotonou, Natitingou et Lokossa ont été confrontés à une augmentation considérable du prix moyen de l’igname, Porto-Novo a été marquée par une légère hausse. Néanmoins, Parakou et Bohicon ont connu  une baisse minime. Pour ce qui concerne le sucre raffiné en poudre, les villes de Porto-Novo et de Lokossa ont noté une baisse élevée du prix moyen au kilogramme pendant que Parakou était en baisse légère baisse. Cotonou, Natitingou et Bohicon était en hausse modérée. Le rapport hebdomadaire de l’Ocis fournit une analyse approfondie qui permet aux acteurs économiques de prendre des décisions éclairées dans un environnement commercial en constante évolution.  Pour les consommateurs et les commerçants, une compréhension claire de ces tendances de prix est essentielle pour la planification budgétaire et la gestion des stocks.

Agriculture et chiffres

RACINES ET TUBERCULES AU BENIN: Près de 8 millions de tonnes produites en 2023

Les chiffres de la campagne agricole 2023-2024 publié par la Direction de la Statistique Agricole (Dsa) révèlent un accroissement timide dans le secteur des racines et tubercules. Ceci en raison de la baisse du rendement des spéculations, en particulier de l’igname dont la productivité a chuté de 15,3 %. Mouleykatou SOULEYMANE «Au cours de la campagne agricole 2023-2024, la production des racines et tubercules s’est établie à 7 851 764 tonnes contre 7 624 160 tonnes la campagne précédente, soit un accroissement de 3,0% », selon les données de la Dsa du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep). L’igname, le manioc, la patate douce, le taro et la pomme de terre représentent environ 67,8% de la production totale des cultures vivrières sur les cinq dernières années. Cependant, l’igname et le manioc restent les principales spéculations du groupe de racines et tubercules cultivées au Bénin, avec des proportions respectives de 42,3 % et 56,7 % de la production totale des racines et tubercules et respectivement 27,3 % et 36,6 % de la production totale vivrière. Malgré une baisse de rendement de l’igname de 15,3%, la production globale, 3 321 089 tonnes en 2023 contre 3 214 889 tonnes en 2022, a augmenté de 3,0% par rapport à la campagne précédente. Sur les cinq dernières campagnes agricoles, la production d’igname est restée quasi constante, oscillant en moyenne autour de 3,27 millions de tonnes. La Dsa explique cette stagnation de la production par l’émergence des cultures plus rémunératrices et plus facile à réaliser dans la zone de production de l’igname. Également, au cours de la campagne 2023-2024, 4 449 430 tonnes de manioc ont été produites contre une production de 4 350 054 tonnes en 2022-2023, soit un accroissement de 2,3%. Les productions de patate douce, taro et pomme de terre en 2023, sont respectivement évaluées à 77 477 tonnes, 3 515 tonnes et 253 tonnes contre 56 590 tonnes, 2 352 tonnes et 276 tonnes en 2022. Malgré les défis auxquels font face l’agriculture béninoise, les initiatives de développement agricole offrent des perspectives prometteuses pour une croissance durable et inclusive.

Agrobusiness

BENIN / MISE SUR LE MARCHE DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES ET COSMÉTIQUES: Le processus d’autorisation lancé depuis le 2 mai 2024

La Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) en partenariat avec l’Agence nationale de normalisation de métrologie et du contrôle qualité (Anm),  l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa),  l’Agence béninoise du médicament et des autres produits de santé (Abmed) a lancé depuis le 2 mai 2024, la 4ième  édition du processus d’accompagnement des  micros, petites et moyennes entreprises (Mpme). Ce programme scindé en cinq étapes, vise à aider les entreprises à obtenir l’Autorisations de mise sur le marché  (Amm) d’un produit agroalimentaire, l’Autorisation de commercialisation (Ac)  d’un produit cosmétique, de compléments alimentaires et le Certificat de conformité de produit. Ulrich DADO TOSSOU Les certifications et autorisations sont essentielles pour donner de la crédibilité aux produits agroalimentaires et cosmétiques sur le marché. La Ccib propose son soutien aux entreprises afin qu’elles obtiennent ces documents auprès des structures compétentes. Ce processus d’accompagnement de la Ccib est organisé en cinq étapes distinctes. Sélection et qualification des entreprises. «Pour ce qui est de la 4ième édition, le processus démarre avec la phase d’appel à inscription qui est lancé depuis le 2 mai 2024 et qui prend rigoureusement fin le 3 juin 2024», déclare Bruno Ougninro,  Chef de promotion économique régional de Parakou. A cet effet  la Ccib a  ouvert une plateforme d’inscription en ligne pour les candidatures. Des frais d’enregistrement de 30 000 FCFA pour les unités artisanales et 60 000 FCFA pour les unités semi-industrielles sont exigés, à verser sur le compte de l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa) au trésor public. Ensuite, une présélection et une pré-qualification sont faites. Cette étape nécessite une descente sur le terrain pour évaluer la conformité des unités de production. Renforcement de capacités Les entreprises sélectionnées bénéficieront d’une section de formation approfondie sur les bonnes pratiques de fabrication, les principes d’hygiène alimentaire, le système Haccp (hazard analysis critical control point) et les techniques de nettoyage en milieu agroalimentaire. Mise à conformité Il s’agit selon Bruno Ougninro, d’un coaching de proximité pour la mise en conformité des unités de production. Cette étape est assurée par des consultants qualifiés pour accompagner  les entreprises bénéficiaires à mettre leurs unités de production en règles et à élaborer leur système documentaire. Une liste des entreprises éligibles est envoyée au niveau des institutions régaliennes A partir  du diagnostic établi par les consultants, une liste des entreprises éligibles est transmise aux institutions régaliennes pour vérification. L’Agence nationale de normalisation de métrologie et du contrôle qualité (Anm), délivre le certificat de conformité tandis que l’Abssa accorde l’autorisation de mise sur le marché. L’autorisation de commercialisation est octroyée par l’Agence béninoise des médicaments et autres produits de santé. Promotion et la visibilité des produits Une fois les résultats annoncés, la Ccib s’engage dans la promotion et la mise en avant des produits des entreprises méritantes. Une cérémonie publique de remise des documents réglementaires de mise sur le marché est organisée. Les entreprises sont ensuite intégrées dans le dispositif de promotion de la Ccib pour favoriser leur développement sur le marché. Il faut noter que ces autorisations sont valables pour le marché national, mais peuvent également faciliter l’accès à d’autres marchés régionaux ou internationaux. Ce programme offre aux entreprises locales une opportunité précieuse de renforcer leur crédibilité et leur compétitivité sur le marché. C’est dans ce sens que le Chef de promotion économique régional de Parakou a exhorté toutes les entreprises a massivement s’inscrire à ce programme d’accompagnement via ce lien.

Droit et politiques agricoles

SECTEUR AVICOLE AU BÉNIN: Les nouvelles conditions de mise en place des unités de production

 À travers un arrêté interministériel daté du 15 avril 2024 et signé par Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, des mesures importantes ont été prises pour réguler le secteur avicole au Bénin. Cela concerne l’installation et le fonctionnement des unités d’abattage, des abattoirs, des unités de transformation et des unités de commercialisation des produits avicoles et d’origine avicole. Mouleykatou SOULEYMANE Le gouvernement du Président Patrice Talon, dans sa volonté de réformer le secteur avicole a pris plusieurs mesures régulatrices. Conformément à l’arrêté, toute personne, physique ou morale, désireuse de mettre en place un établissement, doit adresser, avant ouverture, une demande au ministre chargé de l’élevage afin d’obtenir une autorisation préalable. Cette demande lui sera transmise par le responsable chargé de l’élevage du département dans lequel sera installée l’unité. Ensuite, elle fera l’objet d’une visite de site suivie de l’étude de dossier dans un délai de 45 jours au maximum par une équipe de la direction chargée de l’élevage. Également, les nouveaux établissements doivent respecter les normes environnementales, de biosécurité, de qualité, de qualification du personnel et la mise en place d’un dispositif de gestion ou de recyclage des déchets. Par ailleurs, la mise en place d’une unité d’abattage, d’un abattoir ou d’une unité de transformation de produits avicoles dont le nombre de tête de volaille abattues quotidiennement supérieure à 200 est soumise à une étude d’impact environnemental simplifiée pour l’obtention d’un certificat de conformité  environnementale. Cet arrêté dit également en son article 9 que : « Les établissements déjà installés avant la signature du présent arrêté sont tenus de se faire enregistrer auprès de la direction déconcentrée du ministère en charge de l’Élevage de leur ressort territorial. Un moratoire de deux (02) ans leur est accordé, à compter de la date de sa signature, pour se conformer aux prescriptions »

Agriculture et chiffres

PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION SUR LE MARCHÉ BÉNINOIS: Les prix connaissent de variation selon le produit et la ville

L’Observatoire du commerce de l’industrie et des services (Ocis) a récemment publié le rapport hebdomadaire sur les données économiques du Bénin pour la semaine du 15 avril 2024. Ce rapport met en lumière la variation des prix moyens des produits de grande consommation sur le marché béninois, observée dans différentes villes. Ulrich DADO TOSSOU Une étude réalisée par l’Ocis sur les variations de prix moyens des produits de grande consommation dans différentes villes du Bénin met en lumière des dynamiques complexes sur le marché. Cette analyse porte sur divers produits tels que le maïs séché en grains, le sorgho, la tomate fraîche, l’oignon frais rond, le gari de deuxième qualité, le piment frais, le haricot blanc, le riz long grains, le mil, l’igname et le sucre raffiné en poudre. Dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Natitingou, Bohicon et Lokossa, l’étude fourni ainsi un aperçu détaillé des tendances économiques régionales. Au cours de cette semaine, tandis que le prix du maïs séché en grains a légèrement augmenté à Bohicon, il a diminué dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Parakou et Natitingou. Avec Cotonou, enregistrant la plus forte baisse. De plus, alors que le prix au kilogramme de la tomate fraîche, du piment frais et de l’igname a augmenté dans ces villes, celui de l’oignon frais rond a considérablement baissé. Pour ce qui est du sorgho, Cotonou et Lokossa ont enregistré une baisse de prix, tandis que Porto-Novo, Parakou, Natitingou et Bohicon ont connu une hausse, Natitingou enregistrant la plus forte hausse. Concernant le gari de deuxième qualité, Cotonou, Porto-Novo et Lokossa ont observé une hausse des prix, tandis que Parakou, Natitingou et Bohicon ont enregistré une baisse. Parakou notant la baisse la moins importante. Dans la capitale économique, Cotonou, ainsi que dans les villes de Natitingou et Lokossa, le prix du haricot blanc a baissé, Cotonou enregistrant la plus forte baisse. En revanche, les prix ont augmenté dans les villes de Porto-Novo, Parakou et Bohicon. Pour le mil, les tendances, on note des hausses du prix moyen à Cotonou, Parakou et Bohicon, et des baisses à Porto-Novo, Natitingou et Lokossa. Contrairement à Bohicon, où le prix du riz long grains a augmenté, les autres villes ont enregistré une baisse du prix. En ce qui concerne le sucre raffiné en poudre, Porto-Novo et Bohicon ont enregistré une légère baisse de prix au kilogramme, tandis que Parakou a enregistré une baisse plus importante. Cependant, Cotonou et Natitingou ont connu une légère hausse, tandis que Lokossa a noté une forte augmentation. L’évolution des prix moyens de ces produits de grande consommation reflète une part de réalité du marché béninois dans ces villes. Source : OCIS, à partir des données DCNSE/INStaD

Nutrition et Santé

ZOOM SUR LES LÉGUMES FEUILLES: Voici pourquoi vous devez en consommer tous les jours

Les légumes feuilles sont des produits maraîchers qu’on retrouve dans plusieurs recettes et plats africains. Environ 45 000 espèces végétales sont présentes en Afrique Subsaharienne, et près d’un millier peuvent être consommés comme légumes feuilles. Riches en nutriments, la consommation des légumes feuilles est importante pour l’homme. Mouleykatou SOULEYMANE Les légumes feuilles sont des plantes dont on déguste la tige ou les feuilles. Ils ont la particularité d’être très colorés. La couleur la plus prépondérante est le vert, mais parfois on peut avoir des teintes rouges ou jaune. Selon Ruth Ahouanye, nutritionniste-diététiste et membre de l’association des nutritionniste-diététiste du Bénin, «Ces pigments traduisent la présence des caroténoïdes, qui sont des précurseurs de vitamines A et de lutéine, qui sont essentiels à la santé des yeux».  En effet, plusieurs espèces de légumes feuilles pérennes ou annuelles sont fréquemment retrouver dans la cuisine africaine. Il s’agit entre autres des grandes morelle, les amarantes (rouge, vertes), les corètes comme le crin-crin, le ndolé ou le vernonia. Ainsi que les laitues, les oseilles comme l’hibiscus, les feuilles de tubercules (taro, manioc), les feuilles de courges, de baobab, les feuilles de niébé également, sont très appréciés par les africains. Les légumes feuilles sont riches en minéraux, vitamines, oligoéléments tel le zinc, le fer, le magnésium, le potassium, le calcium essentiel pour l’organisme. «Les minéraux, les vitamines contenues dans les légumes feuilles sont très essentiels pour le système immunitaire et donc protègent notre organisme. Cela pourrait également aider à prévenir les maladies de la dégénérescence, telles que la maladie d’Alzheimer», a laissé entendre Ruth Ahouanye, nutritionniste-diététiste. Il faut savoir qu’en Afrique, le niveau de consommation des légumes est l’une des plus faibles au monde. Largement en deçà des normes recommandées par l’Oms, qui sont fixées à 400 g de fruits et de légumes par jour. A ce propos la nutritionniste-diététiste explique, «il faut comprendre qu’on peut aller à 200 g de fruits ou à 200 g de légumes. S’il y avait une consommation régulière, cela pourrait aider à réduire considérablement la survenue de maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité, les cancers et toutes les maladies infectieuses respiratoires également». A noter que, les légumes feuilles sont également très faibles en matières grasses et en calories mais très riches en antioxydants et en fibres, qui participent à une très bonne digestion.

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