Daabaaru Agri

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Agriculture

BENIN/CAMPAGNE AGRICOLE 2024: Importance du calendrier agricole pour les agriculteurs

La planification des opérations culturales reste capitale pour une campagne agricole fructueuse. Dans une interview accordée à notre rédaction, l’ancien doyen de la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Université de Parakou (Up), Dr Michel Batamoussi donne des précisions. Lisez ci-dessous le contenu de cet entretien. Mouleykatou SOULEYMANE Daabaaru : On parle de l’importance du calendrier agricole au profil des agriculteurs. Dites-nous ce qu’on peut comprendre par le calendrier agricole ? Dr Michel Batamoussi : Un calendrier agricole c’est une planification dans le temps des opérations culturales dévolues à chacune des cultures que vous avez dans votre programme de production. Donc c’est ça le calendrier agricole. Quel est l’importance du calendrier agricole ? Dr Michel Batamoussi : C’est un peu complexe, parce que pour chaque culture, vous avez plusieurs opérations, et à chaque opération une date pour l’effectuer. Donc si vous avez 5 cultures, vous voyez, chaque culture biologique est caractérisée par ses opérations à faire pour la réussir. Donc ici nous serons obligés pour mieux comprendre la question de prendre des exemples parce que tous les calendriers agricoles, c’est à dire toutes les périodes d’exécution des opérations relatives à une culture donnée sont très importantes. Mais dès fois, les producteurs ne le voient pas ainsi. On a pourtant conseillé ils font comme bon leur semble. Or Scientifiquement parlant quand vous ne respectez pas ces calendriers, vous portez préjudice au rendu agricole. Exemple, si nous disons que l’opération de semi du cotonnier c’est telle date et que vous ne respectez pas ça, vous sortez du calendrier et vous portez préjudice au rendement. Parce que le calendrier du semi d’abord est lié à des facteurs comme la température, et l’humidité. En Afrique tropicale nous n’avons pas le problème de température mais dans les pays européens la température joue un rôle très important au même titre que l’humidité en ce qui concerne les dates dessus. Donc étant dans un milieu tropical, nous allons nous baser sur l’humidité. Quand on vous dit que la date de semi du cotonnier c’est telle date, si vous dépassez la date, elle a été conçue en fonction du temps de pluviométrie et du cycle végétatif du cotonnier. Cela veut dire à combien de temps vu les retards pluviométrique dans notre pays, le cotonniers peut accumuler l’humidité nécessaire, l’eau nécessaire pour un bon rendement. Quand vous ne respectez pas la date, ça veut dire que votre cotonniers va consommer peu d’eau en peu de temps et donc ne pourra pas donner le rendement escompté. Si vous allez plus précocement, étant donné que la variété à ses qualités génétiques, si la pluie est normal votre coton va donner à une période où la pluie est existante. La conséquence c’est que vous allez faire la récolte pendant qu’il pleut. C’est ça l’effet du calendrier agricole. J’ai pris l’exemple du coton et par rapport au semi, or il y a plusieurs autres opérations. Il y a le labour, il y a le semi, il y a l’entretien, il y a la récolte. Donc toutes ses opérations là doivent se faire à des dates bien précises. Une fois que cela n’est pas respecté n’attendez pas une bonne récolte. Qui sont en réalité les spécialistes qui devraient établir un calendrier agricole ? Pour établir un calendrier agricole, si nous prenons le cas de notre pays par exemple, dans notre pays l’agronomie est fait de la sorte que la recherche agronomique étudie toutes les cultures, toutes les variétés en ce qui concerne les dates des opérations. Et ils font sortir des articles, des fiches techniques d’application. Ce sont ces fiches d’application que les agents sur le terrain qui appartiennent au Maep mettent en application sous forme de conseil aux producteurs. Voici comment ça se fait. Pour une culture donnée a été entièrement étudiée à l’Inrab et tout ce qui la concerne a été élaboré scientifiquement sous forme de fiche. Ce sont ces fiches qui sont exploitées par les agents de terrain pour donner des conseils aux producteurs. Qui respecte bien les conseils aura de bons rendements, qui ne respecte pas bien n’aura pas de bon rendements. N’importe qui peut-il utiliser les fiches techniques ? Ou a-t-on besoin d’une formation spécifique ? Oui, le niveau d’instruction de nos producteurs à pousser l’Etat, nous aidant, à créer donc cette institut qui élabore tout par rapport à chaque culture et à mis sur le terrain des agents technique d’encadrement pour donner conseil. Si un agriculteur, un producteur est suffisamment instruire il peut exploiter la fiche directement, il peut aller chez les agents ou bien à la direction du Cader ou bien dans les cellules communales pour dire ‘’passer moi le calendrier agricole de telle ou telle culture’’. Il exploite lui-même. Donc, il n’a qu’à respecter les dates. Maintenant, s’il n’a pas ce niveau d’instruction, il y a un conseillé qui est sur place, il n’a qu’à s’adresser à lui. Aujourd’hui, nous avons une désorganisation presque dans la relation producteurs-agents d’encadrement. Et ceci, je le répète toujours  sur  toutes les antennes, à commencer avec l’avènement du Programme d’ajustement structurelles (Pas) qui est arrivé au Bénin après  la conférence des Forces Vives en 1990. Avant ça l’agriculture était bien structurer. Bien structurer en ce sens que  l’encadrement technique quittait de la commune au village. Les conseillers agricoles partaient de la commune à l’arrondissement  et de l’arrondissement aux villages. C’était bien centralisé. Le paysan n’avait pas  de difficulté à appliquer quoi que ce soit en ce qui concerne une culture donnée parce qu’il vit avec l’encadrement technique dans son village. Chaque encadreur avait un nombre de producteurs qu’il suivait. Convaincu que le producteur n’est pas instruit, l’encadreur se déplaçait de maison en maison ou réunissait les producteurs pour leurs dire ‘’ l’arachide, c’est demain, il faut faire labour ; après-demain qu’il faut faire le semi, c’est tel jour qu’il faut mettre l’engrais’’. On leurs dit ça au jour le jour. Mais aujourd’hui ce n’est plus ça. Mais pourquoi ? Parce que le Pas à obliger nos Etats à dégraisser le personnel

Recherches et innovations agricoles

THÉORIE DU CHANGEMENT ET L’APPRENTISSAGE SOCIAL FACE A LA GDT A l’UNIVERSITE DE PARAKOU: « Interfaces » a réuni différents acteurs agricoles et des systèmes d’élevage en atelier

Le consortium “Soutenir les processus pour une gestion durable des terres en Afrique » (Interfaces) a réuni du 29 au 30 avril 2024 dans la salle de conférence de l’Université de Parakou diverses parties prenantes des institutions publiques, du secteur privé, des organisations paysannes, des organisations de la société civile et des médias. C’est un consortium de quatre projets dont le projet “Aide à la décision pour renforcer la résilience des terres face aux défis mondiaux” (Declare). Les participants étaient venus du Bénin, du Burkina Faso et du Ghana. Le projet Declare est mis en œuvre dans le nord Bénin et le nord Ghana en vue de mettre en place des innovations dans la Gestion durable des terres (Gdt) pour rendre les systèmes de production plus résilients au changement climatique. Le projet Declare est financé par le Ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche (Bmbf). Il est géré au Bénin par la Faculté d’agronomie (Fa) de l’Université de Parakou représentée par le Professeur Rodrigue Diogo. Le Vice-recteur Professeur Mohamed Nasser Baco, le Doyen de la Fa, Professeur Valérien Amégnikin Zinsou, de l’Université de Parakou et le Coordonnateur local de Declare Professeur Rodrigue Diogo ont procédé au lancement officiel des travaux de l’atelier. Malik SOULEMANE Sans la terre l’agriculture n’est pas possible. L’importance de la ressource sol pour les générations actuelle et future n’est plus donc à démontrer. C’est pourquoi plusieurs projets et programmes lui sont dédiés en vue d’une gestion optimale et durable des terres. «Le projet Declare vise à  mettre en place un outil d’aide à la décision pour permettre aux acteurs de prendre des décisions adéquates en vue d’améliorer la résilience de leurs systèmes de production», a précisé Prof. Rodrigue Diogo, Coordonnateur de Declare. Au cours de ces deux jours qu’a duré l’atelier qui a réuni différents acteurs du monde agricole et des systèmes d’élevage, les échanges ont été très intéressants et ont abouti à des visions plus concrètes pour pouvoir continuer à optimiser les actions en faveur de la gestion durable des terres. Pour ce faire, «La question des solutions innovantes a été débattue. Au nombre des solutions que je pense que nous devons pouvoir trouver c’est de relier la recherche à la formation. Il est indispensable de relier la recherche à la formation pour continuer à former la relève» a insisté le Vice-recteur chargé de la recherche scientifique à l’Up, Prof. Mohamed Nasser Baco dans son discours d’ouverture. «La gestion durable des terres devrait contribuer à la sécurité alimentaire, à l’agriculture, à la sylviculture et à la protection de l’environnement. », a indiqué le Doyen de la Fa Prof. Valérien Amégnikin ZINSOU. Au cours de ces deux jours d’échanges, plusieurs communications ont été présentées. Notamment sur les projets Interfaces et Declare respectivement par les Docteurs David Anaafo et Kisito Gandji du Centre de compétence du Centre ouest africain des services scientifiques sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (Wascal) au Burkina Faso ; sur le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara) par Benjamin Abugri de Fara, Ghana ; et sur la théorie du changement par Docteur Peter Asare-Nuamah de l’Université de Bonn en Allemagne. Après la cérémonie d’ouverture et les différentes communications, place a été donnée aux participants pour des échanges sur la théorie du changement du projet. Les participants ont contribué à travers les échanges à co-développer avec les chercheurs des projets Interfaces et Declare la théorie du changement qui va permettre d’atteindre efficacement les résultats du projet. « La théorie du changement est un outil qui permet de mieux comprendre les besoins des communautés cibles, de décrire le changement qu’on veut apporter ainsi que les activités à mener. » a renseigné Dr Gandji. Par les différents travaux et échanges, les participants ont ainsi mieux décrit le changement à apporter dans la gestion durable des terres dans le nord Bénin, avec une proposition des activités à mener pour y arriver. Declare vise à réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs, adapter la Gdt aux changements climatiques et promouvoir une agriculture écologique face aux changements climatiques en vue d’améliorer la sécurité alimentaire. Les mêmes acteurs seront conviés sur le campus de Parakou l’année prochaine pour un atelier de dissémination des premiers résultats du projet.

Agrobusiness

PREMIER SALON NATIONAL DE LA FINANCE AGRICOLE: Une initiative pour le développement de l’agriculture au Bénin

L’association ‘’Génération Lumière’’ lance le premier Salon national de la finance agricole à Porto-Novo. Il est prévu du 31 mai au 1er juin 2024. Cet événement majeur réunira les principaux acteurs du secteur pour discuter des défis de financement et des innovations qui façonnent l’agriculture au Bénin. Ulrich DADO TOSSOU L’objectif principal de ce salon est de contribuer au développement de la finance agricole dans le pays. Pour cela, une variété d’activités est prévue, notamment une foire agricole présentant les dernières avancées dans le domaine. Cela ouvrira de nouvelles perspectives en termes d’accès au financement pour les producteurs, les transformateurs et les distributeurs de produits agricoles. Ensuite, des colloques pour débattre des enjeux actuels, des sessions de renforcement des capacités et des ateliers de réflexion pour explorer des solutions innovantes. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme Groupe Lumière de Culture Agronomique (Glca) de Génération Lumière, visant à améliorer les compétences des professionnels agronomes pour une efficacité accrue sur le terrain. Le salon facilitera également la collaboration entre les acteurs du secteur agricole, y compris les institutions financières, les universitaires et les agences gouvernementales telles que le Fond national de développement agricole (Fnda) et l’Agence territoriale développement agricole (Atda). Il offrira également une plateforme pour présenter aux participants les possibilités de financement offertes par l’État et les démarches pour en bénéficier. Malgré les défis persistants liés à l’accès au financement agricole au Bénin, ce salon représente une opportunité cruciale pour identifier des solutions et favoriser une agriculture durable et prospère au Bénin. Pour participer, les intéressés peuvent s’inscrire en cliquant ici.

Agrobusiness

DEUXIÈME FORUM D’INVESTISSEMENT A COTONOU.Le Bénin renforce ses liens économique avec la Chine

Le 2ème forum d’investissement est prévu pour ce jeudi 25 avril 2024. Cet événement est organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (Cci-Bénin) en partenariat avec l’Agence de Promotion des Investissements et des exportations du Bénin (Apiex-Bénin), le Conseil National du Patronat du Bénin (cnp-Bénin), et l’Ambassade de la République Populaire de Chine au Bénin. Il se tiendra dans la salle Bleue du Palais des Congrès de Cotonou. Ulrich DADO TOSSOU Ce 2ème Forum d’investissement réunit des acteurs clés des affaires, des représentants gouvernementaux et de la société civile. Ce forum a principalement pour objectif de favoriser les échanges économiques et d’inciter aux investissements entre les deux pays, en mettant l’accent sur des secteurs clés tels que le textile, l’agroalimentaire (notamment le cajou, le soja, les fruits et légumes), l’hôtellerie, les huiles essentielles et la cosmétique. Selon le média le Rural, il vise à renforcer la coopération et à approfondir les relations commerciales entre le Bénin et la République Populaire de Chine en identifiant des opportunités d’investissement au Bénin. Les participants auront l’opportunité d’explorer de nouveaux marchés, de rencontrer des acteurs clés du secteur, et de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour concrétiser leurs projets d’investissement.

Droit et politiques agricoles

BÉNIN/INTERDICTION D’EXPORTATION DES NOIX BRUTES DE CAJOU ET DU SOJA:

BÉNIN/INTERDICTION D’EXPORTATION DES NOIX BRUTES DE CAJOU ET DU SOJA: Shadiya Alimatou Assouman adresse un rappel aux acteurs des filières Le décret d’interdiction de l’exportation est entré en vigueur au Bénin depuis le 1er avril 2024. La Ministre de l’Industrie et du Commerce (Mic) Shadiya Alimatou Assouman a rappelé dans un communiqué du 22 avril 2024 cette interdiction aux exportateurs, négociants et aux commerçants du secteur. Ci-dessous retrouvez le communiqué. Ulrich DADO TOSSOU La Ministre de l’industrie et du commerce communique : Conformément aux dispositions du décret nº2022-568 du 12 octobre 2022 portant interdiction de l’exportation de soja grain et fixant les conditions de mise en œuvre de l’interdiction d’exportation des noix brutes de cajou en République du Bénin, il est rappelé à l’attention de tous les acteurs des filières anacarde et soja, notamment les exportateurs, négociants et commerçants, que l’interdiction de l’exportation des noix brutes de cajou et du soja grain est entrée en vigueur depuis le 1er Avril 2024. En  conséquence, tout convoyage de noix brutes et de soja grain vers autres destinations que celles des magasins es transformation est constitutif d’une infraction. Tout contrevenant sera sanctionné conformément aux tiers aux textes en vigueur.

Agrobusiness

HAUSSE DES PRIX DU MAÏS AU BENIN: Gaston Dossouhoui expose les raisons internes et externes

Lors d’une conférence de presse à Cotonou le mercredi 17 avril 2024, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Maep), Gaston Dossouhoui, a abordé la question de la hausse des prix du maïs au Bénin, en identifiant diverses raisons internes et externes susceptibles de provoquer ce phénomène. Ulrich DADO TOSSOU La flambée des prix du maïs au Bénin suscite des inquiétudes croissantes. Gaston Dossouhoui, donne les facteurs interne et externe qui alimentent cette tendance alarmante. Tout d’abord, il pointe du doigt une cause interne, l’interdiction des importations de produits carnés à base de volaille. Ce qui a incité les éleveurs à constituer des réserves massives de maïs pour nourrir leurs volailles, créant ainsi une situation propice à la spéculation de la part des commerçants qui stockent le maïs en espérant une augmentation des prix. Ensuite, le ministre souligne une cause externe, à savoir la spéculation dans la région du Sahel, où la demande de maïs est importante. Elle est notamment due à la production massive de volailles au Nigeria qui dépend du maïs béninois. Pour remédier à cette situation,  Gaston Dossouhoui, propose également deux solutions. Premièrement, le ministre préconise la protection de la production locale, comme cela avait été fait il y a deux ans. Elle consiste à mettre en place des mesures conformes aux règles du commerce international et régional pour réguler le marché intérieur. Deuxièmement, il propose d’améliorer la production en fournissant des semences à rendement plus élevé et des semences hybrides, ainsi que les engrais nécessaires, pour augmenter la productivité et répondre à la demande croissante. Source : L’investigateur.

Nutrition et Santé

NUTRITION ET SANTE: Les bienfaits de la consommation des fruits et légumes

Les fruits et légumes font partie du quotidien de tout un chacun. Cependant très peu saisissent l’importance de la consommation de ceux-ci pour la santé humaine. Dans une interview accordée à notre rédaction le diététicien Serge Patrick Zinvoedo expose tout ce qu’il faut savoir sur le sujet. Mouleykatou SOULEYMANE Daabaaru Agri : Pouvez-vous nous dire ce que c’est qu’un fruit ? Ce que c’est  qu’un légume ? Serges Patrick Zinvoedo : Un fruit, un légume ça se regroupe en deux formes, les macronutriments et les micronutriments. Les fruits et légumes font partie des micronutriments. Les micronutriments sont des aliments qui contiennent des vitamines, du zinc, les oligoéléments, les magnésiums, les potassiums et aussi d’autres nutriments naturels biologiques. La différence d’un fruit et d’un légume est qu’on peut cuire les légumes à une cuisson à la vapeur et bénéficier de leurs vertus, leurs vitamines. Mais les fruits ne vont pas au feu. Les fruits sont consommables à cause du type de glucides qui se retrouve dedans à l’état naturel. Donc les fruits et légumes sont des aliments qui sont riches en fibre, vitamines et minéraux accessible à l’organisme, pour jouer naturellement son rôle. Quels sont les bienfaits de la consommation des fruits et légumes? Ça a trop de bienfaits. D’abord ça permet aux cellules de trouver les types de vitamines et minéraux dont elles ont besoin pour jouer les rôles des cellules des membranes des tissus et de même que les muscles. Les fruits et les  légumes maintiennent l’organisme, réduit le poids, maintiennent les organes, permet à l’être humain d’avoir un bon taux de fibres dans l’organisme et avoir une bonne digestion de tout ce qu’il mange. Quelqu’un qui mange beaucoup de légume, tombe rarement malade. Donc, il nourrit déjà les cellules du sang. Les cellules du sang vous savez, nous avons des plaquettes, les globules blancs, les globules rouges. Donc, il défend le système immunitaire. Plus l’on consomme les légumes et fruits, plus l’on maintient son poids, l’on évite les infections et l’on a une longue vie parce qu’on nourrit les organes et les cellules. Celui qui mange pour manger, il peut banalement se créer des problèmes. Par contre, les fruits et légumes sont gorgés de minéraux qui apportent des nutriments importants aux organes. Que doit-on privilégier entre les légumes et les fruits ? Les deux sont importants, parce que c’est ça qui fait la vitalité des organes. On ne doit jamais s’en passer des fruits et légumes. Celui qui consomme les fruits et légumes aura une plus longue vie que celui qui consomme les lipides, les glucides et les protéines. Par exemple celui qui prend des protéines et des fruits et légumes il a totalement gagné sa vie, une longue vie. Et quand je parle de protéines nous avons les protéines végétales et les protéines animales.  Alors celui qui prend plus les protéines végétales avec les fruits et légumes il a une longue vie. Il durera longtemps. Quels sont les préliminaires à observer avant de consommer un légume ? Avant de consommer un légume il faut bien les nettoyer. Que ce soit un légume ou un fruit il faut bien les nettoyer. Surtout avec de l’eau salée et de l’eau au citron. C’est-à-dire vous pressez deux jus de citron dans trois litres d’eau et y laissez les fruits et légumes pendant un temps. Au moins 5 à 10 minutes pour que les parasites, les infections soient brûlés. Et vous relaver encore avec de l’eau salée et vous pouvez consommer votre légume ou fruit. Quel est le ratio conseillé pour une personne en matière de consommation des fruits et légumes? En matière de ratio de consommation, 200g de fruits et 200g de légumes sont généralement conseillés pour une consommation journalière. On ne peut pas dire deux oranges par jour ou deux bananes si la personne est diabétique. 200g ça n’atteint même pas deux orange. Quand on ne connait pas le patient il faut être en dessous. 200g de chaque type c’est bon. Quels conseils avez-vous à l’endroit de la population ? Mon conseil c’est d’aimer les légumes et les fruits. Mais attention, les fruits ici il faut distinguer les fruits très riches en glucides, c’est-à-dire la mangue, ananas, papaye, dattes. Tout ça c’est des fruits qui sont très riches en glucides et ça peut provoquer le diabète. Car, celui qui consomme les fruits riches en glucides il consomme déjà du sucre, donc il doit faire beaucoup attention les soirs. Les fruits très riches en glucides se consomment le matin et se limitent avant 16h. Il faut aimer prendre les fruits riches en glucides les matins mais en petites quantités, exceptés les diabétiques. Eux ne doivent pas en consommer, ils doivent plus consommer les noix sèches, c’est-à-dire, les fruits secs. Évitez de trop consommer les fruits riches en sucre et aimez plus le baobab, le tamarin, chap-chap, orange, citron, pamplemousse. Voilà des fruits comme ça qui ne sont pas  très riches en sucre. Propos recueillis et transcrits par Mouleykatou SOULEYMANE

Droit et politiques agricoles, Environnement

RATIFICATION DE CONVENTION DU FLEUVE MONO ET CRÉATION DE L’ABM:

Le Gouvernement béninois saisit enfin l’Assemblée nationale En sa séance du mercredi 17 avril 2024, au titre des mesures normatives, le Conseil des ministres a donné son accord de transmettre à l’Assemblée nationale pour autorisation de ratification, de la Convention portant statut du Fleuve Mono et création de l’Autorité du bassin du Mono (Abm). Le potentiel de ce fleuve pour les activités agro-pastorales, l’alimentation en eau potable, l’industrie, l’hydro-électricité ainsi que pour la préservation des écosystèmes et de la biodiversité semblerait justifier la démarche du Gouvernement. Malik SOULEMANE Le fleuve Mono qui constitue une frontière naturelle entre le Bénin et le Togo joue un rôle important dans l’économie de ces deux pays, à travers la pêche, les cultures irriguées ou la fourniture d’énergie hydro-électrique. Le Mono est un fleuve mesurant 467 kilomètres. Il prend sa source au centre du Togo dans le massif de Tchaoudjo qui sépare la ville de Sokodé et de Bafilo par le mont Alédjo. Il draine les eaux d’un bassin versant d’une superficie de 21 475 Km². Au Bénin un des douze départements porte le nom de ce fleuve, le Mono. Composé des communes d’Athiémé, Bopa, Comè, Grand-Popo, Houéyogbé et Lokossa qui regroupent ensemble 276 villages regroupés dans 35 Arrondissements. «Avant 1987, le fleuve Mono abritait une abondante diversité d’espèces de poissons et la pêche était fructueuse. Cette abondance était surtout due à la salinité du fleuve du fait de l’intrusion de l’eau marine salée qui pouvait monter jusqu’à la ville de Grand-Popo» renseigne une source officielle togolaise. Mais quand deux ou plusieurs États partagent un bassin fluvial, il y a souvent un risque important de développement unilatéral ou d’une surexploitation de la ressource commune au détriment de ses effets potentiellement positifs sur l’économie et l’environnement. C’est donc pour prévenir et réduire au maximum les risques de désaccord et de conflit que le Bénin et le Togo ont signé la Convention portant statut du Fleuve Mono et création de l’Autorité du bassin du Mono en décembre 2014 à Cotonou sous l’impulsion des présidents Boni Yayi et Faure Gnassingbé. «Une gestion concertée du bassin du fleuve Mono peut aider le Bénin et le Togo à maximiser les gains économiques et environnementaux tout en réduisant les risques de désaccord et de conflit», prévient une source parlementaire togolaise. C’est en vue d’une coopération internationale pour la gestion intégrée des ressources du bassin du fleuve Mono et d’une meilleure intégration socioéconomique que le Bénin et le Togo ont signé en 2014 cette Convention. Il faut noter que le Togo a déjà ratifié la Convention depuis 2021. C’est maintenant que le Gouvernement béninois donne son accord pour saisir la représentation nationale pour autorisation de sa ratification.

Edito

PERSPECTIVES SUR LA CAMPAGNE COTONNIERE 24-25: Des engrais augmentent du prix mais le prix d’achat de coton-graine inchangé

L’amélioration des prix du coton-graine et des intrants agricoles jouent un rôle crucial dans la planification et la rentabilité des exploitations agricoles. Un coup d’œil comparatif entre les campagnes cotonnières 2023-2024 et 2024-2025 pour comprendre les changements survenus. Ulrich DADO TOSSOU Le coton, premier produit d’exportation au Bénin, est sensible aux fluctuations de prix. Ce qui impactent directement les revenus des agriculteurs. L’analyse perspective des campagnes cotonnières 2023-2024 et 2024-2025 révèle une stabilité des prix d’achat du coton-graine. Les prix d’achat du coton-graine sont restés stables entre les campagnes cotonnières 2023-2024  et celle de 2024-2025.  Ainsi, le prix d’achat du coton-graine conventionnel reste à 300 Fcfa /kg pour le premier choix, tandis que celui du deuxième choix s’élève à 250 Fcfa/kg. Le coton-graine biologique est à 360 Fcfa/kg pour le 1er choix et 310 Fcfa/kg pour le 2ème choix. Cette stabilité résiste au vend de l’inflation dans le pays. Parallèlement, le secteur des intrants agricoles a également connu des variations significatives. En 2023-2024, suite à la subvention gouvernementale qui s’élevait à 30 milliards de Fcfa, les prix de Npk, Ssp et Urée étaient fixés à 14 000 Fcfa le sac de 50 kg. Pour la campagne 2024-2025, le gouvernement a confirmé une subvention de 24,4 milliards de francs Cfa. Grâce à ce soutien, les prix des engrais sont maintenus à des niveaux accessibles. Ainsi, le prix de l’engrais Npk toutes catégories est fixé à 17 000 Fcfa le sac de 50 kg soit une augmentation de 3000 Fcfa par rapport à la campagne 23-24, l’Uree 15 000 Fcfa soit une augmentation de 1000 Fcfa. Les variations des prix du coton-graine et des intrants agricoles au Bénin reflètent les défis auxquels est confronté le secteur agricole. Des mesures continues de soutien gouvernemental sont essentielles pour garantir la durabilité et la prospérité de l’agriculture béninoise à long terme. Source : Conseil des Ministres du mercredi 14 Juin 2023 et 17 Avril 2024

Agriculture

PROMOTION DU MANIOC DANS LA RÉGION DES 2KP: Les producteurs réfractaires aux innovations variétales

Malgré les opportunités marchandes qui se présentent au manioc dans la région Kouandé, Kérou et Péhunco (2Kp) la production ne s’accroît pas. La non-adoption des nouvelles variétés à cycle court par les producteurs serait la cause de cette contre-performance. Malik SOULEMANE Le manioc est très rémunérateur. Néanmoins il peine à s’imposer pour couvrir entièrement la demande des consommateurs. Ils sont nombreux ces consommateurs au Bénin, Nigeria, Ghana, etc. vers qui le manioc produit au Bénin va. La croissance économique inclusive soutenue par la production agricole locale est possible. Et le manioc serait une des alternatives. Même si les obstacles sont nombreux, certains peuvent être surmontés. Ce qu’on recherche comme bonheur ailleurs n’est souvent pas loin de soi. Le « ailleurs meilleur » pourrait se trouver dans le manioc produit chez soi. Le Bénin fait partie des gros producteurs du manioc en Afrique. La région des 2Kp n’est pas en marge de cette production. Le marché d’écoulement y existe et très rémunérateur pour l’ensemble de la chaîne de valeur. Le manioc est l’un des produits agricoles les plus transformés de façon artisanale au Bénin. Ses dérivés les mieux connus dans la région des 2Kp sont le gari, le tapioca et les cossettes. «Actuellement le kilogramme du gari est à 500f et celui de tapioca 675f», renseigne Josué revendeur des dérivés du manioc à Sirarou, commune de N’Dali. Par ailleurs, il précise que «Les prix augmentent parce que l’approvisionnement est difficile à cause de la rareté du manioc». Le marché existe mais les matières premières sont difficiles à trouver ! Contacté pour en savoir mieux sur la filière, le Chef cellule communale (Ccec) de Kouandé, Loukoumane, constate que «La production de manioc n’évolue pas dans les 2Kp malgré le marché d’écoulement qui est disponible». Selon le Ccec, «Le premier problème est que les producteurs utilisent toujours des variétés à cycle long, des variétés dont le cycle de production s’étend jusqu’à deux campagnes agricoles. Et le deuxième problème est la destruction des champs par les bœufs, particulièrement en saison sèche, car généralement le manioc est la seule culture qui passe cette saison avec des feuilles vertes». Les variétés à cycle court comme la Rb Cona 84 ayant un cycle de 6 mois avec un rendement moyen en milieu réel de 25 tonnes par hectare sont vulgarisées. Ces nouvelles variétés existent mais ne seraient pas encore adoptées par la plupart des producteurs. Ils préfèrent les variétés traditionnelles aux innovations. «Les défis seront d’amener les producteurs à utiliser les variétés à cycle court et de sensibiliser les bouviers sur la nécessité d’éviter que leurs animaux détruisent les champs de manioc», recommande le Ccec aux producteurs et éleveurs. Pour donc saisir les opportunités qu’offre le marché du manioc, les producteurs devraient impérativement adopter les nouvelles variétés à cycle court.

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