L’industrie halieutique se réjouit des récentes données de la Direction de la production halieutique (Dph), révélant une augmentation significative de la production de poissons en 2023. Avec une croissance marquée de 18,8% par rapport à l’année précédente, cette expansion témoigne d’une dynamique positive pour ce secteur vital de l’économie béninoise.
Ulrich DADO TOSSOU
Les chiffres récemment divulgués par la Direction de la production halieutique (Dph) révèlent une lueur d’espoir pour l’industrie de la pêche. L’année 2023 a été marquée par une nette augmentation de la production de poissons, offrant ainsi une perspective prometteuse pour ce secteur. Avec une production globale atteignant 88 678 tonnes, soit une croissance notable de 18,8% par rapport à l’année précédente, cette progression dépasse de loin la moyenne des cinq dernières années, s’élevant à 11,4%. Ceci illustre un regain d’intérêt pour cette activité économique cruciale. Une analyse approfondie des données révèle que la pêche artisanale a été le moteur principal de cette croissance impressionnante. Enregistrant une augmentation spectaculaire de 45,6% par rapport à l’année précédente et de 41,2% par rapport à la moyenne quinquennale, ce segment a clairement pris les devants dans la stimulation de la production halieutique globale au Bénin.
Cependant, tous les secteurs de l’industrie halieutique n’ont pas connu une trajectoire ascendante. La pêche continentale a légèrement fléchi de 2,8%, passant de 38 608 tonnes à 37 533 tonnes. Cette baisse modérée pourrait être imputée aux efforts de répression des engins prohibés déployés par la brigade de surveillance des plans d’eau. De même, la pêche maritime industrielle a enregistré une chute significative de 26,1% par rapport à 2022 et de 47,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Des conditions météorologiques défavorables ou des problèmes logistiques pourraient être à l’origine de cette baisse soudaine de production.
Enfin, la production aquacole a également connu un léger recul de 2,3% par rapport à l’année précédente, avec une diminution importante de 33,8% par rapport à la moyenne quinquennale. Les défis liés aux importations d’aliments pour poissons, exacerbés par la crise de la Covid-19, ont probablement contribué à cette baisse, selon la Direction de la statistique agricole (Dsa). Ainsi, cet essor de la production de poissons montre l’efficacité des efforts déployés dans le secteur. Cependant, pour assurer une croissance durable et équilibrée à l’avenir, il est impératif de relever les défis auxquels sont confrontés les autres secteurs de cette industrie.