Premières pluies d’avril dans la ville de Parakou. Les agriculteurs de la ville et ses environs enthousiastes pour déjà semer. Cependant les agents de la cellule communale de Parakou de l’Agence Territoriale de Développement Agricole Pôle 4 (Atda4), attirent l’attention des uns et des autres sur quelques points.
Mouleykatou SOULEYMANE
L’agriculture pluviale qui dépend entièrement des précipitations pour son apport en eau, constitue le type d’agriculture le plus répandu au Bénin. Et les premières pluies enregistrées ces jours-ci dans la cité des Kobourou n’ont pas laissé les uns et les autres indifférents. Surtout dans le rang des agriculteurs la survenue de ces précipitations a suscité des réactions et mouvements dans les champs. En effet, il existe des cultures propices que les agriculteurs peuvent déjà mettre en place par ce temps après le déblayage de leurs terres cultivables. Selon Diane Gnitangni, Technicienne Spécialisée dans les filières en Diversification d’Origine Végétale (Ts Dov) à l’Atda 4 de Parakou les agriculteurs «en faisant recours aux expériences de la pluviométrie des années antérieures dans leur zone agricole peuvent déjà mettre en terre le maïs de variétés précoces, le Citrullus Sp appelé chez nous « agoussi » et l’arachide». Sachant que le Citrullus Sp est une culture à cycle court qui ne nécessite pas une grande quantité d’eau. Ainsi que le maïs de bouche ou maïs précoce qui est récoltable environ deux mois après semi. C’est ce maïs que les bonnes dames vendent grillé ou bouillie aux abords des voies dès le mois de juin.
Du côté des producteurs, la plupart ont déjà investi leurs champs. C’est le cas de P. G. un agriculteur périurbain de la ville de Parakou qui a déjà semé une partie de son maïs. Ou encore Maman Samson une agricultrices rencontrer dans les environs de Korobororou qui a mise en terre le Citrullus Sp. Par ailleurs, la période est également propice pour les acteurs producteurs d’anacarde. Selon Yacoubou Soumanou, Technicien Spécialisé (Ts) dans la filière anacarde à l’Atda 4 de Parakou, ces derniers devraient déjà commencer à acheter leurs plants d’anacardiers greffés pour pouvoir mettre ça en place dès le début des pluies. Au lieu d’attendre les subventions qui malheureusement n’arrivent pas à temps. Ce faisant, «nous allons enregistrer moins de mortalité et les plants vont résister pendant la sécheresse. Parce que la saison des pluies dure autant que la saison sèche. Donc compte tenu de ça le plant aura le temps de bénéficier de l’humidité et grandir normalement en attendant que la sécheresse ne vienne. Et vous allez voir, ça va développer des résistances pour pouvoir traverser cette période-là», a expliqué Yacoubou Soumanou Ts/Anacarde Parakou.
Enfin, malgré les aléas climatiques qui secouent le monde agricole et qui limitent les actions des producteurs, l’espoir reste permis lorsque les bonnes actions sont exécutées au bon moment et au bon endroit.