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Agriculture

Agriculture, Agrobusiness

AGRICULTURE EGYPTIENNE:8,8 milliards de dollars générées grâce aux produits agroalimentaires en 2023

En 2023 l’Égypte a atteint un record exceptionnel. Le pays a exporté 7,5 millions de tonnes de produits agroalimentaires, générant 8,8 milliards de dollars de recettes. Cette performance, en hausse de 25 % par rapport à l’année précédente, reflète les efforts du gouvernement pour diversifier les marchés et renforcer les exportations. Ulrich DADO TOSSOU En Égypte, l’agriculture joue un rôle crucial dans l’économie. Elle contribue à hauteur de 11 % au Pib et emploie environ 20 % de la population active. En 2023, le pays a atteint un nouveau record en exportant 7,5 millions de tonnes de produits agroalimentaires. Soit une augmentation de 25 % par rapport à l’année précédente. Cette performance a généré 8,8 milliards de dollars de recettes d’exportation.Les produits horticoles, notamment les oranges et les fraises, ont été les plus rentables. Elle représente 42 % des recettes totales avec 3,7 milliards de dollars. Le reste des revenus provient principalement des produits agricoles transformés. Ce succès est en partie dû aux efforts du gouvernement pour diversifier et élargir les marchés internationaux. Dans la même année, l’Égypte a exporté 400 produits agricoles vers 160 pays, ouvrant 93 nouveaux marchés au cours de la dernière décennie. Les principales destinations des exportations égyptiennes incluent traditionnellement la Russie, l’Union européenne et les pays du Golfe, bien que des détails spécifiques n’aient pas été fournis pour cette année.Selon El-Sayed El-Quseir, ministre de l’Agriculture et de la Restauration des terres, ces résultats soulignent l’efficacité des stratégies mises en place pour renforcer la présence de l’Égypte sur le marché agroalimentaire mondial.

Agriculture, Agrobusiness

LANCEMENT DE L’OCP NUTRICROPS: Pour une agriculture durable et résiliente face aux défis environnementaux

Le Groupe Ocp, leader mondial des solutions de nutrition des sols et des plantes, annonce le lancement de sa nouvelle filiale, Ocp Nutricrops, marquant un tournant majeur dans le secteur agricole mondial. Cette initiative vise à accélérer la transition vers des solutions de nutrition des plantes entièrement customisées, tout en promouvant une agriculture durable et résiliente face aux défis environnementaux. Ulrich DADO TOSSOU La mission de l’Ocp Nutricrops est claire : fournir aux agriculteurs des solutions innovantes et durables pour la santé des sols et la nutrition des plantes. Grâce à un système de production flexible, la filiale peut créer des nutriments adaptés à différentes cultures, climats et types de sols. En outre, elle offre des formations en gestion précise des nutriments pour maximiser les rendements tout en réduisant les coûts et l’impact environnemental. À noter que l’Ocp Nutricrops est une filiale du Groupe Ocp, chargée de développer des solutions de nutrition des sols pour répondre aux défis mondiaux de production alimentaire et de durabilité.« Seules des solutions customisées de nutrition des sols et des plantes nous permettront d’améliorer la sécurité alimentaire mondiale tout en luttant contre le changement climatique et en protégeant l’environnement naturel, » a déclaré Soufiyane El Kassi, Pdg de Ocp Nutricrops.Ocp Nutricrops s’engage à atteindre la neutralité carbone (Scope 3) d’ici 2040. Cette ambition est soutenue par des partenariats internationaux avec des gouvernements, des chercheurs, des agronomes et des distributeurs. L’objectif est de fournir des produits 100% customisés et sans carbone, favorisant ainsi une agriculture positive pour le climat. En s’appuyant sur l’expertise de l’Université Mohammed VI Polytechnique (Um6p) et sur ses partenaires internationaux, Ocp Nutricrops utilise les dernières avancées technologiques et données agricoles pour optimiser la santé des sols. Cette approche permet aux agriculteurs de maximiser leurs rendements et leurs revenus tout en contribuant à la protection de l’environnement.Il faut noter que l’Ocp Nutricrops se positionne ainsi comme un acteur clé dans la promotion d’une agriculture durable et résiliente. Principalement, pour relever les défis mondiaux de production alimentaire et de durabilité.Pour plus d’informations sur leurs initiatives et solutions, visitez le sitewww.ocpnutricrops.com

Agriculture, Environnement, Nutrition et Santé

SALMONELLOSE: Tout ce que vous devez savoir sur cette pathologie

La bactérie Salmonella est l’agent pathogène responsable de la salmonellose. Une infection bactérienne qui affecte le système digestif de l’homme. Interrogé à ce sujet, le Docteur Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses donne des explications. Mouleykatou SOULEYMANE Selon le spécialiste en maladies infectieuses, la salmonellose survient généralement après la consommation d’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Et cette bactérie est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Lorsqu’une personne est contaminé par la Salmonella elle développe des symptômes tels que; des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre. Il est donc important de prévenir cette affection en ayant des pratiques alimentaires sûres et hygiéniques. A cet effet, le Docteur Pierre Dubois préconise la cuisson adéquate des aliments d’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.Toutefois, dans le cas de symptômes d’une contamination à la bactérie salmonella, le spécialiste en maladies infectieuses recommande de consulter un médecin au plutôt. « La plupart des cas de salmonellose se résolvent d’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications » a-t-il fait savoir. Une bonne hygiène alimentaire et des mains est donc primordiale pour éviter cette infection bactérienne et préserver sa santé.Source: Journal Santé Environnement

Agriculture, Nutrition et Santé

POUR UNE CROISSANCE ECONOMIQUE DURABLE AU BÉNIN: L’adaptation au changement climatique est indispensable

La Banque mondiale a publié le lundi 13 mai 2024 la deuxième édition du rapport sur les perspectives économiques du Bénin intitulé « S’adapter au changement climatique pour une croissance économique durable et résiliente ». Elle prévoie une croissance de 6,2% en moyenne par an entre 2024 et 2026. Ce dynamisme économique sera principalement alimenté par une augmentation des investissements et l’expansion de la Glo-Djigbé Industrial Zone (Gdiz). Ulrich DADO TOSSOU La Gdiz est une zone industrielle située à 45 km de Cotonou. Elle est dédiée à la transformation locale de produits agricoles tels que le coton, les noix de cajou, l’ananas, les noix de karité. Selon le rapport de la Banque mondiale, l’économie béninoise devrait enregistrer une croissance de 6,2% en moyenne par an entre 2024 et 2026. Cette prévision sera possible grâce à la hausse des investissements et l’expansion de cette zone industrielle.L’institution financière internationale a également salué les efforts d’assainissement budgétaire du Bénin. En 2023, ces efforts ont permis de ramener le déficit budgétaire du pays à 4,1% du Pib. Soit le niveau le plus bas depuis 2019, et en baisse par rapport aux 5,5 % de 2022. Selon le rapport de la banque mondiale, cela est dû à un accroissement des recettes totales de 0,7 % pour atteindre 15 % du Pib. Les dépenses publiques ont diminué de 0,6 % pour se situer à 19,2 % du Pib. L’assainissement budgétaire devrait se poursuivre à moyen terme, le déficit budgétaire diminuant encore pour atteindre 2,7 % du Pib d’ici 2026.Cependant le rapport souligne les défis liés au changement climatique. En l’absence d’adaptations supplémentaires, les pertes économiques annuelles moyennes de Pib pourraient atteindre 19% d’ici 2050. Le document recommande des investissements prioritaires dans l’adaptation et la résilience, notamment dans le secteur agricole avec l’adaptation des pratiques agricoles et la restauration des forêts, ainsi que des investissements dans les ressources en eau. La Banque mondiale a également noté les répercussions économiques de la fin de la subvention de l’essence au Nigeria en mai 2023, et des problèmes de la chaîne d’approvisionnement dus à la fermeture de la frontière avec le Niger. Ces facteurs, combinés aux pressions croissantes de la demande, ont conduit à une inflation de 2,8% en 2023, un taux néanmoins inférieur à la moyenne régionale de 3,7%.Pour assurer une croissance économique durable à long terme, le rapport insiste sur la nécessité de renforcer les systèmes de santé et d’éducation, ainsi que d’investir dans des infrastructures de transport et numériques résilientes. Ces mesures visent à réduire la pauvreté et à améliorer la résilience face aux impacts du changement climatique. Permettant ainsi à près d’un demi-million de béninois de dépasser le seuil de pauvreté par rapport à un scénario sans intervention.Le Bénin semble sur la voie d’une croissance robuste mais la réalisation de ce potentiel dépendra fortement de sa capacité à s’adapter aux défis climatiques et à poursuivre ses efforts de réformes économiques et budgétaires.

Agriculture, Agrobusiness

KANDI/ AGROPASTORALISME: L’Apess se réunit pour la libération des espaces pastoraux

Les responsables de l’Association pour la Promotion de l’Élevage au Sahel et en Savane (Apess) de la commune de Kandi ont tenu une séance de travail le vendredi 24 mai 2024. L’objectif principal de cette rencontre des différents responsables de l’Apess communale de Kandi était d’échanger sur les difficultés auxquelles sont confrontés les éleveurs Peulhs et chercher des pistes de solutions. Ceci, pour faciliter une cohabitation pacifique entre les éleveurs et les agriculteurs.Il faut noter que cette séance a réuni tous les présidents, secrétaires et trésoriers des différents arrondissements de cette organisation de défense et de promotion de l’élevage. L’occasion a permis de lancer un appel solennel à l’endroit des autorités à divers niveaux de la commune de Kandi, pour la libération des couloirs de passage et des espaces pastoraux dans ladite commune, pour le compte de la campagne agricole en cours. Mouleykatou SOULEYMANE

Agriculture, Agrobusiness

VISITE DU PRÉSIDENT DU BÉNIN AU BRÉSIL: Talon et Lula scellent un partenariat stratégique dans le domaine agricole

Le président Patrice Talon en visite au Brésil du 23 au 26 mai 2024, a rencontré son homologue brésilien Lula Da Silva. Les deux dirigeants se sont accordés sur le renforcement de la coopération bilatérale dans le secteur agricole. Mouleykatou SOULEYMANE Plusieurs approches visant le développement des deux pays et la consolidation des liens diplomatiques ont meublé les échanges des deux dirigeants. Notamment le développement du secteur agricole. Le président béninois et son homologue brésilien se sont entendus sur une agriculture productive à haut rendement afin de lutter efficacement contre la pauvreté. En effet, le Brésil étant une puissance agricole, le Bénin entend s’appuyer sur l’expertise agricole brésilienne pour « accroître son développement agricole ». Cette collaboration stratégique va se concrétiser par la coordination entre l’Institut national de recherche agricole du Bénin (Inrab) et l’Agence brésilienne de Coopération (Abc).Plusieurs axes ont été identifiés par les deux présidents dans le cadre de ce programme bilatéral. Il s’agit notamment de l’amélioration des semences, la mécanisation des pratiques agricoles, l’encadrement des producteurs et la promotion des méthodes de production modernes, le développement de l’aménagement hydro agricole, la promotion des cultures maraîchères, le renforcement de la pisciculture. Ainsi que les échanges d’expériences et d’expertise, le développement d’un système d’assistance technique et de vulgarisation rurale, l’appui à l’enseignement technique pour les écoles agricoles et la formation professionnelle rurale et agro-industrielle. Par ailleurs, les deux dirigeants ont convenu que le commerce agricole pouvait favoriser le développement des zones rurales dans les deux pays.Il faut noter que cette stratégie de collaboration est mise en œuvre dans le cadre de l’Accord-cadre de coopération technique et scientifique, signé par le Bénin et le Brésil depuis 2008.

Agriculture

PROJET SAFEVEG AU BENIN: Des kits de semences améliorées de légumes distribués aux maraîchers

Le projet SafeVeg est une action développée dans le cadre de l’initiative de l’Union européenne (Ue) sur l’innovation intelligente pour le développement et le climat par la recherche en agriculture [et systèmes alimentaires] dans les pays en développement (Desira). Il est financé par l’Ue et le Royaume des Pays-Bas. C’est dans le cadre de ses activités que SafeVeg a procédé à la cérémonie officielle de lancement de la distribution des Kits de semences maraîchères à Sèmè-Podji le vendredi 03 mai 2024 en présence du Ministre de l’agriculture, Gaston Dossouhoui, de l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas près le Bénin, Jolis Jurriens, des représentants de l’Ue et de plusieurs centaines de maraîchers de ladite commune. C’est environ 3 500 Kits de semences de hauts rendements de plusieurs spéculations qui seront distribuées aux maraîchers de 34 communes du Bénin. Malik SOULEMANE « Cette activité du projet SafeVeg s’inscrit bien dans les objectifs stratégiques des Pays-Bas au Bénin et de l’Ue, à contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la malnutrition, entre autres par l’augmentation de la productivité, des revenus des petits producteurs et productrices, l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes » a laissé entendre Jolis Jurriens dans son discours lors de la cérémonie de lancement de la distribution des Kits de semences. Ce sont des semences de piment, tomate, gombo et amarante qui sont retenues pour cette première phase de distribution de semences aux maraîchers du Bénin. Ces semences sont résilientes face au changement climatique et aux attaques de ravageurs. C’est le fruit d’un long processus de recherche et d’expérimentations par les chercheurs de World vegetable center (Wvc) et leurs partenaires sous le regard attentif des autorités béninoises. Le Directeur régional de Wvc est Malick Ba. Cette cérémonie officielle de lancement de la distribution des Kits de semences améliorées a servi de tribune à plusieurs maraîchers de la commune de Sèmè-Podji qui ont abrité des sites d’expérimentations pour partager leurs témoignages. Pour le maraîcher Joseph Hossou, «Les nématodes constituent un casse-tête pour nous et avec les essais réalisés [Ndlr : dans le cadre du projet SafeVeg] nous sommes parvenus à élimer cette maladie à 90% ». Si pour Hossou son souci lié aux nématodes est significativement éliminé, son collègue Emile Gbenademi placera à son tour sa satisfaction sur la productivité de ces semences « Avec moi, ils ont réalisé des essais sur sept variétés de semences de piment. Vous étiez venus pour la première récolte. Depuis lors ces piments sont encore dans mon champ et la productivité n’a pas baissé. », témoigne-t-il. Enfin pour le président communal des coopératives villageoises de Sèmè-Podji, Jérôme Dah-Houedji, c’est une chance qu’ils ont de bénéficier de ce projet et pour cela il a invité ses collègues à prier au quotidien pour l’équipe du projet : « Nous avons eu la chance de bénéficier de cet appui du projet. Il est important qu’on porte les membres de l’équipe dans nos prières quotidiennes. » Le projet SafeVeg couvre le Bénin, le Burkina Faso et le Mali. Source : vidéo reportage SafeOne

Agriculture, Agrobusiness

MÉCANISATION AGRICOLE AU BÉNIN: La Sonama a déployé plus de 2200 machines dans le pays

Le 16 mai 2024, Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’État en charge du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, a effectué une visite aux locaux de la Société nationale de mécanisation agricole (Sonama) au Bénin. Cette rencontre visait à évaluer les performances de l’entreprise et à discuter de ses perspectives futures. Ulrich DADO TOSSOU La Sonama, en tant qu’organisme gouvernemental, joue un rôle crucial dans le développement agricole du pays en accompagnant les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques mécanisées et irriguées. Cette approche vise à augmenter les rendements agricoles pour répondre à la demande croissante de produits agricoles. Lors de sa visite, le Ministre Bio Tchané a souligné l’importance de la Sonama dans la lutte contre la vie chère et dans l’amélioration du pouvoir d’achat des paysans, qui représentent une part importante de la population active. Il a noté avec satisfaction que la production de maïs au Bénin a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, passant de 1 à 1,5 million de tonnes à plus de 2 millions de tonnes grâce aux efforts de la Sonama. Cependant, le Ministre a également pointé du doigt la pression exercée sur les prix par la demande intérieure et celle des pays voisins qui est en constante augmentation. Actuellement, le prix du maïs est fixé à 450 Fcfa au kilogramme. Pour répondre à ces défis, la Sonama a déployé plus de 2 200 machines à travers tout le pays, comprenant des motoculteurs et des tracteurs de 112 Chevaux. Ce déploiement est facilité par un système de financement accessible, permettant aux agriculteurs d’acquérir ces équipements. De plus, ces machines sont équipées de capteurs et leur utilisation est digitalisée, ce qui assure un suivi efficace sur le terrain. Un programme de formation continue pour les mécaniciens et la disponibilité de pièces de rechange garantissent également la durabilité du matériel. À la fin de sa visite, le Ministre s’est félicité des progrès réalisés par la Sonama et a réaffirmé le soutien continu du gouvernement pour les projets en cours et à venir. L’objectif est de faire du Bénin une destination agricole de premier plan, capable de répondre aux besoins internes et de contribuer aux marchés régionaux.

Agriculture, Agrobusiness, Droit et politiques agricoles

LANCEMENT DU PROJET PROMAC:  « Nous avons à cœur d’enrichir les fermières et fermiers agricoles du Bénin…»

Le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui a lancé le 15 mai 2024 à Cotonou le Projet de l’aquaculture durable et de la compétitivité des chaines de valeur de la pêche (Promac). Ce projet soutenu par la Banque africaine de développement (Bad) s’inscrit dans une dynamique d’accroissement de la contribution du secteur de la pêche et de l’aquaculture au développement socioéconomique au Bénin. Mouleykatou SOULEYMANE Dans le but de faire la promotion de l’aquaculture et d’améliorer la valeur ajoutée de la filière poisson, le gouvernement béninois lance le Promac. Une initiative qui vise à soutenir l’économie locale, nationale et de garantir la sécurité alimentaire. En effet, les pêcheurs artisanaux, les pisciculteurs, les fournisseurs d’intrants, les transformatrices, les commerçants des poissonneries et les consommateurs sont les bénéficiaires directs et indirects de ce projet. Le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, en procédant au lancement du Promac a exprimé sa satisfaction pour sa concrétisation. « Je me fais le devoir d’exprimer la satisfaction morale que j’ai de lancer ce projet. Je suis soulagé parce que c’est l’attente d’une importante partie des communautés de pêcheurs du Bénin. Une communauté d’hommes et de femmes qui ne vit que des produits de pêche, mais qui n’a pas les moyens d’exprimer leurs potentiels », se réjouit-il avant de poursuivre en ces termes, « Nous allons donc leur donner le pouvoir pour développer les initiatives créatrices. Je suis heureux, à travers ce projet, de former des hommes et des femmes avec un nouveau mental, un nouvel engagement, une nouvelle conception de l’activité aquacole et piscicole ». Selon Robert Masumbuto, Représentant de la Banque africaine de développement (Bad), la vision de la Banque est d’accompagner les agriculteurs et agricultrices à mieux profiter de leurs activités. « Nous avons à cœur d’enrichir les fermières et fermiers agricoles du Bénin. Nous voulons des hommes et des femmes agricoles qui gagnent plus que dans le Btp et dans d’autres secteurs. Faisons du Promac un premier succès » déclare-t-il. Pour les acteurs de la filière, le Promac est le soulagement tant entendu qui vient combler un certain vide. « Le projet vient rétablir une justice pour nous acteurs directs de la filière, car plusieurs années durant, cette filière inscrite comme une filière phare du plan stratégique de développement du secteur agricole au Bénin, une filière émergente, qui avait besoin d’une attention particulière, est restée l’un des parents pauvres du Ministère », a laissé entendre Martial Kouderin, Secrétaire général de l’Interprofession poissons d’élevage du Bénin. A noter que, le projet est financé à hauteur de 23,636 milliards Fcfa par la Bad, le Don Fem, le Budget national et les bénéficiaires. Et ses activités s’étendent de 2023 à 2028. D’après Cyrille Aholoukpe, le Coordonnateur du Promac, le projet est d’une envergure nationale et intervient aussi bien au niveau de la façade maritime, qu’au niveau des plans et cours d’eau naturels continentaux, les bas-fonds, les retenues d’eau et les forages artésiens. Le projet a été lancé, en présence, entre autres, des bénéficiaires, des acteurs du secteur, des préfets du Littoral et de l’Atlantique, des maires de certaines communes couvertes.

Agriculture, Edito, Recherches et innovations agricoles

EDITO: Biotechnologie, la solution ?

Depuis le début de cette année 2024, les options du gouvernement pour le secteur de l’agriculture semblent pencher plus pour la biotechnologie. Et à en croire aux autorités c’est leur réponse face aux difficultés des agriculteurs en matière de semences. D’ailleurs le conseil des ministres en sa session de mercredi 24 janvier 2024 a décidé de créer une société consacrée au développement des semences végétales et plants au Bénin. Et à partir de cette structure, la production, l’agrégation, l’importation et la distribution des semences et plants seront désormais réglementées au Bénin. Jusqu’à présent la production de semences est dominée par l’informel avec des méthodes d’approvisionnement jugées ‘’peu efficaces’’ par le gouvernement. La nouvelle société de développement des semences végétales se chargerait d’assurer l’organisation de l’industrie semencière autour des espèces vivrières, horticoles, fourragères, fruitières et forestières pour répondre aux besoins en semences et plants de qualité et améliorer le taux d’utilisation de semences et plants certifiés, hormis les Organismes génétiquement modifiés (Ogm). En clair, à long terme, toute l’agriculture béninoise dépendra de cette société car sans semences et plants pas d’agriculture ! Nous en étions encore là quand le conseil des ministres en sa session du mercredi 08 mai 2024 revient avec forts détails sur sa vision en optant pour la création d’un laboratoire de production de rejets sains d’ananas par la technique de vitro-plants et d’une ferme élite de production et d’exportation de l’ananas. Ce laboratoire de vitro-plants servirait à couvrir les besoins en rejets d’ananas à raison de 12 millions de plantules par an ; et à la relance de la filière manioc avec la production annuelle d’un million de plantules puis 500 000 plantules pour la banane. Tout porte à croire que pour le gouvernement la réponse de l’agriculture béninoise face aux défis climatiques réside dans la mise au point de cultivars à hauts rendements et de sa dépendance aux sociétés et organismes qui les créent. A supposer que cette approche est la bonne, regardons néanmoins aussi de plus près ses inconvénients à long terme pour l’agriculture béninoise. Que toute l’agriculture dépende de cette société de semences et plants, c’est dire que si cette société périclitait, elle le sera ensemble avec l’agriculture ! Par ailleurs même si elle tenait debout tout le temps, cela voudra dire aussi qu’en dehors des caprices climatiques l’agriculture béninoise devra faire face encore aux caprices de cette société à but lucratif, ce qui ne fera que la fragiliser davantage. Que le gouvernement analyse ses options sous plusieurs angles afin d’opter la meilleure pour l’agriculture béninoise. Il y va de la survie de tous ! Malik SOULEMANE

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