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Agriculture

Agriculture, Environnement

CAMPAGNE DE PLANTATION DE L’ARBRE A KARITE: La Fnpk-Bénin lève un coin de voile sur les défis de la filière

Le karité est une ressource agricole naturelle uniquement présent en Afrique de l’ouest et du centre. Au Bénin, il est concentré dans les départements de l’Atacora, de l’Alibori, du Borgou, des Collines et de la Donga. Cette ressource a participé à hauteur de  3,3%  de la valeur totale des exportations des produits agricoles  du Bénin en 2021 en générant 18,6 milliard de Fcfa. Cependant, chaque année, des centaines d’arbres à karité sont abattus par les artisans, les producteurs de charbon mais aussi et surtout par des agriculteurs qui désirent étendre leurs champs d’exploitation. Face à ces situations, la Fédération nationale des productrices et producteurs d’amandes et de beurre de karité du Bénin (Fnpk-Bénin) a mis en place le service de durabilité pour la protection, la sauvegarde de la ressource karité à travers les campagnes de plantation de l’arbre à karité. Toutefois, ces campagnes de plantation, notamment celle de 2023, révèlent des réalisations significatives tout en mettant en lumière des défis majeurs. Les succès, les obstacles et les perspectives pour la campagne 2024 offrent un aperçu des enjeux critiques auxquels la Fnpk-Bénin doit faire face pour assurer un avenir durable pour la filière karité. Ulrich DADO TOSSOU La campagne de plantation de l’arbre  à  karité s’ouvre sur des défis inhérents à la filière. Depuis sa création le 30 janvier 2020, la Fédération nationale des productrices et producteurs d’amandes et de beurre de karité du Bénin (Fnpk-Bénin) a rapidement pris une place prépondérante dans le développement de la filière karité. Cette faîtière regroupe aujourd’hui plus de 78 Coopératives de productrices d’amandes et de beurre de Karité (Cpk) regroupées en cinq Unions départementales de productrices de karité (Udpk) : Alibori, Atacora, Borgou, Collines et la Donga. Avec plus de 60 000 membres répartis dans 903 Sections villageoises (Sv) de 31 communes, la Fnpk-Bénin s’efforce d’améliorer les conditions de vie et de travail des acteurs de cette filière essentielle. De plus, la faîtière développe et rend à ses membres des services de qualité tels que les renforcements de capacités, l’accès au crédit pour la campagne, l’accès aux marchés, l’accès aux infrastructures et équipements et mène notamment des actions de durabilité pour la protection de la ressource karité. Cependant, les récentes campagnes de plantation révèlent à la fois des réussites notables et des défis persistants. En effet, la campagne de plantation de 2023 a marqué un tournant avec la mise en terre de plus de 3 000 plants de karité. Les efforts se sont concentrés sur sept communes qui sont Boukoumbé, Toucountouna, Copargo, N’Dali, Tchaourou, Parakou, et Ouèssè. Cette campagne a permis de couvrir plus de 40 hectares, grâce à l’implication directe de 80 bénéficiaires, dont 45 ont reçu des plants pour des surfaces significatives et 35 ont établi des petits parcs à karité de 0,25 hectare chacun. De même plus de 300 bénéficiaires ont participé au semis direct de noix de karité sur diverses parcelles. Malgré ces avancées, plusieurs défis majeurs persistent.  D’abord, la pénurie de plants de karité âgés de plus de deux mois essentiels pour un bon départ des jeunes arbres, a limité les capacités de plantation. L’absence de pépiniéristes locaux et le manque d’infrastructures adaptées pour le transport des plants ont exacerbé ces difficultés. Les problèmes logistiques, notamment la flambée des coûts du carburant et l’absence de véhicules appropriés ont entravé le bon déroulement des opérations. Enfin, le coût élevé des plants reste une barrière importante pour de nombreux producteurs. La Fnpk-Bénin, en dépit de ses efforts, doit faire face à des défis structurels profonds. La filière karité, bien que prometteuse, reste confrontée à des problèmes d’infrastructure et de soutien technique. L’absence d’une chaîne d’approvisionnement stable en plants et la difficulté d’accès aux financements limitent le potentiel de croissance. Ces obstacles structurels mettent en lumière le besoin urgent d’une stratégie plus intégrée et de partenariats renforcés. Par ailleurs, la filière doit également relever le défi de l’inclusion des femmes. Les productrices, au cœur de la transformation des amandes en beurre de karité, continuent de rencontrer des obstacles pour accéder aux ressources et aux marchés. La Fnpk-Bénin a entrepris des actions pour améliorer cette situation, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir une pleine inclusion et un accès équitable aux opportunités économiques. Pour ce faire, au cours de la campagne de plantation de l’arbre de karité de l’année 2024, la Fédération vise à planter 2500 nouveaux arbres dans huit communes à savoir Boukoumbé, Toucountouna, Copargo, N’Dali, Tchaourou, Parakou, Ouèssè, et Glazoué. Cette campagne représente une occasion de surmonter une fois de plus les défis et d’améliorer les processus de plantation. À cet effet, tous les membres et partenaires sont invité à redoubler d’efforts pour renforcer cette filière vitale, non seulement pour l’économie locale, mais aussi pour la préservation de l’environnement et la résilience face aux défis climatiques.  Pour atteindre l’objectif de cette année, la Fnpk-Bénin devra également renforcer ses efforts de plaidoyer pour obtenir un soutien accru de la part des autorités et des partenaires financiers. La filière karité doit bénéficier d’investissements ciblés pour surmonter ses défis structurels et se développer de manière durable. La Fédération pourrait jouer un rôle clé en facilitant ces investissements et en mettant en place des initiatives pour améliorer les conditions de travail et les revenus des femmes productrices d’amandes et de beurre de karité. La Fnpk-Bénin est à un moment crucial de son développement. Les campagnes de plantation, tout en ayant apporté des résultats positifs, mettent en lumière des défis qui nécessitent une attention continue. Les efforts pour renforcer la filière karité doivent être soutenus par des stratégies claires, des partenariats solides et un engagement renouvelé envers la durabilité. Le succès de la Fnpk-Bénin dépendra de sa capacité à transformer ces défis en opportunités. En collaborant avec tous les acteurs concernés et en investissant dans des solutions durables, la Fédération peut non seulement assurer la pérennité de la filière karité mais aussi contribuer significativement au développement économique et à la préservation de l’environnement au Bénin.

Agriculture, Recherches et innovations agricoles

PARAKOU / ATELIER SUR LES INNOVATIONS EN CONSERVATION OIGNON ET POMME DE TERRE: Ce que les producteurs gagnent en adoptant ces innovations

Pour réduire les pertes post-récoltes de l’oignon et de la pomme de terre en vue d’améliorer la rentabilité de l’activité, le laboratoire Hydro-Mode-Lab de l’Université de Parakou mandaté par le consortium Swisscontact-Lares, dans le cadre de la mise en œuvre du Pasder 3, a mené une recherche-action sur le stockage et la conservation de ces produits dans les communes de Péhunco, Malanville et Karimama. Les résultats de cette recherche-action ont été présentés au cours d’un atelier tenu à l’hôtel Kinyao de Parakou les 13 et 14 août 2024 en vue de leur dissémination. Tous les acteurs ayant pris part à cette étude à savoir les producteurs, les Udp Ba/Ad, Hydro-Mode-Lab, le consortium Swisscontact-Lares ainsi que les autorités de l’Atda 1, Ddaep Atacora et de l’Inrab étaient présents ou représentés à cet atelier. Voici ce que les producteurs peuvent gagner en adoptant ces innovations. Malik SOULEMANE Les pertes post-récoltes constituent un enjeu majeur pour le maraîchage au Bénin. Car on produit beaucoup mais on arrive à conserver très peu. Afin de réduire ces pertes et d’améliorer la rentabilité de l’activité, le Programme d’appui au secteur du développement rural phase 3 (Pasder 3) a soutenu une recherche-action sur les techniques de conservation de l’oignon et de la pomme de terre. C’est dans cette optique que le consortium Swisscontact-Lares (Fondation swisse pour la coopération technique-Laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale) a mandaté le laboratoire d’Hydraulique et de modélisation environnementale (Hydro-Mode-Lab) de l’Université de Parakou pour mener une étude approfondie sur le stockage et la conservation de l’oignon et de la pomme de terre dans les communes de Péhunco, Malanville et Karimama. Cet atelier avait pour objectif de présenter les résultats, de susciter des échanges entre les différents acteurs et de définir une feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations de la recherche-action. Le Professeur Alex Servais Affouda du consortium Swisscontact-Lares, Alexandre Godonou Dossou de la Direction départementale de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Ddaep) Atacora et Gilbert Tankpinou de la Fédération nationale des maraîchers du Bénin (Fenoma-Bénin) ont officiellement procédé à l’ouverture des travaux du présent atelier. Communication sur les résultats Dans sa présentation, le Professeur Ouorou Barre d’Hydro-Mode-Lab a d’abord rappelé la problématique, les objectifs de l’étude et l’approche méthodologique avant de se focaliser sur les résultats saillants de la présente recherche-action. En effet, la communication du Professeur a mis en exergue les facteurs influençant la conservation de l’oignon et de la pomme de terre dans les communes de Péhunco, Malanville et Karimama. Au nombre de ces éléments nous pouvons retenir : les facteurs agronomiques, socio-économiques et de durabilité de conservation, les facteurs micro-météorologiques influençant les techniques de stockage et de conservation, les performances des systèmes de stockage et conservation, et la qualité nutritionnelle. Au terme de cette étude, des systèmes innovants de stockage et de conservation ont été proposés. Il convient de noter que pour l’oignon, l’étude recommande le système en paille ou construction simple mur selon les moyens des producteurs. Pour la pomme de terre le meilleur système est le système en paille suivi de la construction double mur selon les moyens des producteurs. Enfin, pour les deux spéculations, la disposition en vrac est à proscrire. La disposition en étagère de claie est plus performante que les caissettes encore plus onéreuses. Au terme de cette présentation et avant le débat général, des témoignages éloquents ont été exposés par les producteurs pilotes. Témoignages de producteurs pilotes Les producteurs ayant mis la main à la pâte au cours de la recherche-action ont donné des témoignages éloquents. A en croire ces témoignages, les producteurs qui adopteront ces innovations réussiront à réduire les pertes poste-récoltes en conservant les produits pendant une longue durée tout en préservant leur qualité nutritionnelle puis les vendre à prix rémunérateur. Pour Bello Samsou, producteur de pomme de terre à Malanville « Grâce à cette étude, j’ai appris beaucoup de nouvelles informations sur la conservation de la pomme de terre. Avant, je perdais presque la moitié de ma récolte à cause de la pourriture. Je ne savais pas qu’on pouvait conserver la pomme de terre pendant longtemps. J’ai même commencé à adopter cette technique dans mon champ ». Quant à Salé Idé, producteur d’oignon à Karimama, a soutenu que : « Grâce à la nouvelle technique de stockage, j’ai pu conserver mes oignons pendant plusieurs mois et les vendre à un meilleur prix. Je retiens aussi pour une meilleure conservation, il faut appliquer les bonnes pratiques de production ». Avec ces innovations qu’apportent les résultats de cette recherche-action, c’est une nouvelle corde que cette étude ajoute à l’arc des producteurs. Ainsi, les producteurs arriveront à mieux conserver leurs produits et à les vendre à un meilleur prix. C’est une préoccupation vieille de 34 ans qui vient d’être soulagée. Car comme le Professeur Alex Servais Affouda l’a dit dans son discours d’ouverture : « c’est depuis 1990 que les producteurs s’en préoccupent et des recherches sont initiées ». Une feuille de route a été définie et adoptée lors de cet atelier pour la mise à échelle des recommandations de l’étude. C’est le Directeur des programmes par intérim, Dr Bouraima Kabirou, de l’Agence territoriale de développement agricole pôle 1 (Atda 1) qui a clôturé les travaux de l’atelier en exhortant les participants à « partager les recommandations dans le cadre de concertation afin que des Ongs prennent en compte cela dans leurs plans de travail annuel ».

Agriculture

POUR MIEUX CONSERVER L’OIGNON ET LA POMME DE TERRE AU BÉNIN: Les acteurs échangent autour des résultats d’une recherche-action

Conserver l’oignon et la pomme de terre sur une durée d’un an. C’est ce qui a motivé une recherche-action dans les communes de Karimama, Malanville et Ouassa-Péhunco. Pour la dissémination des résultats de cette recherche-action sur les techniques de stockage et de conservation de l’oignon et de la pomme de terre, chercheurs de la faculté d’agronomie de Parakou, techniciens publics (Ddaep) et privés (Pasder), producteurs (Karimama, Malanville et Ouassa-Péhunco) et partenaires (Coopération Suisse) sont en atelier à l’hôtel Kinyao de Parakou. L’atelier qui se déroule les 13 et 14 août 2024 vise à réfléchir sur les stratégies de dissémination des systèmes innovants de stockage et conservation adaptés aux conditions agro climatiques et socioéconomiques. Plus de détails dans nos prochaines parutions. Malik SOULEMANE

Agriculture, Agriculture et chiffres

POUR LA PROMOTION DU MARAÎCHAGE AGROÉCOLOGIQUE: Le Fida accorde 1,5 milliard Fcfa au Togo

Le Fonds international de développement agricole (Fida) renforce son engagement envers l’agriculture togolaise avec un financement de 1,5 milliard Fcfa. Ce soutien vise à promouvoir des pratiques agroécologiques à travers le Projet de soutien à la promotion du maraîchage agroécologique paysan (Prosmat). En mettant l’accent sur l’amélioration des rendements, la qualité des légumes et la réduction des pertes post-récoltes, le projet cible près de 10 000 agriculteurs et soutient les initiatives locales pour une agriculture plus durable et inclusive. Ulrich DADO TOSSOU Dans un contexte mondial où la durabilité agricole devient une nécessité impérieuse, le Togo franchit une nouvelle étape décisive avec un soutien financier majeur du Fonds international de développement agricole (Fida). En investissant 1,5 milliard Fcfa dans le Projet de soutien à la promotion du maraîchage agroécologique paysan (Prosmat), le Fida annonce un tournant stratégique pour l’agriculture togolaise, visant à transformer les pratiques agricoles et à renforcer la sécurité alimentaire du pays. Cet investissement, équivalent à environ 2,4 millions de dollars, sera dédié à la mise en œuvre du Projet de soutien à la promotion du maraîchage agroécologique paysan au Togo (Prosmat). L’accord de financement a été signé récemment à Lomé, avec la présence de Kabore Jean Pascal, directeur pays du Fida, et Ayéfoumi Olou-Adara, président du conseil d’administration de la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs agricoles (Ctop). Ce soutien financier a pour objectif de renforcer la politique de sécurité alimentaire du Togo et de promouvoir des pratiques agricoles durables à travers le pays. Le Prosmat mettra l’accent sur l’appui technique aux maraîchers dans 16 préfectures réparties sur les six régions agricoles du Togo. Le projet vise à introduire et à développer des méthodes agroécologiques pour améliorer les rendements et la qualité des légumes tout en minimisant la pollution des sols et des eaux. En outre, le Prosmat abordera les défis liés aux pertes post-récoltes et facilitera la commercialisation des produits maraîchers agroécologiques. Une part importante du financement sera allouée au soutien des unités de transformation dirigées par des coopératives de femmes et des jeunes, engagées dans la production d’intrants agroécologiques. Le projet, qui s’étendra sur une période de 40 mois, devrait bénéficier à environ 10 000 agriculteurs, dont 58% de femmes. Ce financement s’ajoute aux autres initiatives du Fida en faveur de l’agriculture togolaise, notamment le Projet de transformation agricole dans les régions togolaises visant à atteindre la faim zéro. En soutenant ce projet, le Fida réaffirme son engagement envers le développement durable de l’agriculture en Afrique, en mettant l’accent sur l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs et la préservation de l’environnement. Source : Rapport Ecofin du 04 Août 2024.

Agriculture, Agriculture et chiffres

PRÊT DE 60 MILLIONS DE DOLLARS DU FONDS AFRICAIN DE DÉVELOPPEMENT AU BENIN: Une opportunité de transformation économique et environnementale

Le Fonds africain de développement a accordé le 18 juillet 2024, un prêt de 60 millions de dollars au Bénin pour soutenir la deuxième phase du Programme d’appui à la gouvernance économique et au développement du secteur privé (Page-Dsp II). Ce financement, qui fait passer le total des fonds accordés à plus de 100 millions de dollars pour les années fiscales 2023 et 2024, vise à améliorer le climat des affaires, soutenir le secteur agroalimentaire et renforcer l’action climatique au Bénin. Ulrich DADO TOSSOU Dans un tournant décisif pour le développement économique du Bénin, le Fonds africain de développement (Fad) a accordé un prêt de 60 millions de dollars, marquant un engagement significatif dans la transformation du pays, révèle le rapport du  groupe de la Banque africaine   de développement. Ce financement substantiel, annoncé le 18 juillet 2024, est destiné à inciter des réformes majeures à travers la deuxième phase du Programme d’appui à la gouvernance économique et au développement du secteur privé (Page-Dsp II). Alors que le Bénin cherche à renforcer son climat des affaires, soutenir son secteur agroalimentaire et intensifier ses efforts contre le changement climatique, cette injection de capital pourrait bien être le catalyseur dont le pays a besoin pour naviguer vers un avenir économique plus prospère et durable. L’un des principaux objectifs du Page-Dsp II est d’améliorer le climat des affaires au Bénin. Ce soutien vise à renforcer les infrastructures, simplifier les procédures administratives et réduire la bureaucratie. Une amélioration de ces aspects est cruciale pour attirer davantage d’investissements étrangers et nationaux, stimulant ainsi la croissance économique. En offrant un environnement plus favorable, le programme pourrait aider le Bénin à se positionner comme une destination de choix pour les investisseurs en Afrique de l’Ouest.  Le secteur agroalimentaire est un pilier essentiel de l’économie béninoise, et le programme Page-Dsp II y consacre une attention particulière. En soutenant ce secteur, le programme devrait non seulement améliorer la productivité agricole mais aussi renforcer la sécurité alimentaire du pays. Cette démarche est particulièrement pertinente dans un contexte de changement climatique croissant, où la résilience des systèmes alimentaires est devenue une priorité. L’augmentation de l’investissement dans l’agriculture durable pourrait également créer des emplois et dynamiser les zones rurales. L’intégration de l’action climatique dans le programme est un aspect stratégique. Le soutien à des technologies écologiques et des pratiques durables est essentiel pour atténuer les impacts du changement climatique. En adoptant des mesures telles que l’énergie renouvelable et l’agriculture durable, le Bénin peut non seulement réduire son empreinte carbone, mais aussi créer de nouvelles opportunités économiques dans des secteurs émergents comme l’économie verte. Ce changement vers une économie plus résiliente pourrait positionner le Bénin comme un leader régional en matière de développement durable. Le programme prévoit également des mesures pour renforcer la résilience climatique du pays. Cela comprend la mise en œuvre de stratégies pour faire face aux extrêmes climatiques et à la variabilité des précipitations. En intégrant ces aspects dans le développement économique, le Bénin pourra mieux se préparer aux défis futurs liés au changement climatique, réduisant ainsi les risques pour ses populations vulnérables et ses infrastructures critiques. Un des principaux défis sera la gestion efficace des fonds alloués. Le succès du programme dépendra de la capacité du gouvernement béninois à utiliser les ressources de manière transparente et efficiente. Une surveillance rigoureuse et une coordination efficace entre les différents acteurs seront cruciales pour éviter les gaspillages et garantir que les objectifs du programme soient atteints. Pour soutenir les réformes prévues, il sera nécessaire de renforcer les capacités institutionnelles. Cela implique non seulement la formation des ressources humaines mais aussi le développement des infrastructures nécessaires pour soutenir la mise en œuvre des initiatives. Le gouvernement devra investir dans ces domaines pour assurer la durabilité des réformes et maximiser les bénéfices du programme. La collaboration avec des partenaires internationaux sera également essentielle. Le Bénin devra continuer à travailler avec des institutions financières internationales et des organisations non gouvernementales pour soutenir les initiatives du programme et mobiliser des ressources supplémentaires. Cette coopération pourra également apporter des expertises techniques et des innovations qui renforceront l’impact du programme. Le prêt de 60 millions de dollars accordé par le Fonds africain de développement au Bénin représente une opportunité stratégique pour le pays de renforcer son développement économique et d’améliorer sa résilience climatique. En mettant l’accent sur l’amélioration du climat des affaires, le soutien au secteur agroalimentaire et l’action climatique, le Page-Dsp II pourrait catalyser une croissance inclusive et durable. Cependant, la réussite de ce programme dépendra de l’engagement continu du gouvernement et de la capacité du pays à gérer efficacement les ressources allouées. Si ces défis sont relevés avec succès, le Bénin pourrait se retrouver à la pointe du développement durable en Afrique de l’Ouest.

Agriculture, Recherches et innovations agricoles

POUR RÉUSSIR SA MISSION DE FERTILISATION DE PLANTATIONS D’ANACARDIERS DANS 43 COMMUNES: La Fenapab renforce les capacités de conseillers agricoles et Psp

La Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde du Bénin (Fenapab) adjudicataire du marché de fertilisation de 150 hectares de plantations d’anacardiers lancé par l’Atda 4, ne perd pas du temps dans l’exécution de son plan d’action. En effet, dans le cadre de l’amélioration de la productivité de l’anacardier, l’Atda 4 a lancé une offre pour l’application des biofertilisants (Bio+) dans les plantations d’anacardiers des 43 communes de production d’anacarde à partir du matériel de pulvérisation approprié. Laquelle offre a été remportée par la Fenapab. Et c’est dans ce cadre, que du 24 au 27 juillet 2024, la fédération a organisé des sessions de formation et de recyclage au profit des prestataires de services privés et des conseillers agricoles. Les formations se sont déroulées dans quatre communes notamment Dassa-Zoumé pour le compte des départements du Zou, des Collines, de l’Ouémé, du Plateau et du Couffo, Djougou regroupant les communes de la Donga et de l’Atacora ; Parakou pour le Borgou et Kandi qui prend en compte les communes de l’Alibori. Deux équipes de formateurs ont été mises en place avec deux communes prises en compte par chaque équipe de formateurs. Par ailleurs, pour la mission de fertilisation, la Fenapab aura entre autres à caractériser 150 hectares de plantations d’anacardiers réhabilitées avant l’application du Bio+; réaliser l’application de biofertilisants foliaires sur 159 hectares de plantations d’anacardiers réhabilitées dans les différentes communes de production conformément au mode opératoire et calendrier de traitement avec les ouvriers spécialisés précédemment formés. Aussi sera-t-il question d’organiser la matérialisation des sites et assurer le suivi et l’appui-conseil dans le cadre de la mise en œuvre des opérations et la collecte des données. Il faut noter que les formations sont financées par l’Agence Territoriale de Développement Agricole (Atda) pôle 4. Samira ZAKARI

Agriculture, Nutrition et Santé

INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU NIGER: L’inflation des prix des denrées alimentaires menace les ménages pauvres

Le rapport de Fews Net sur l’Indice des prix à la consommation (Ipc) pour le compte du mois de juin est disponible. Les denrées alimentaires concernées sont le maïs, le sorgho, le mil et le riz. Le moins qu’on puisse dire de ce rapport, c’est que l’insécurité alimentaire aiguë de Crise persiste chez les ménages pauvres et les populations déplacées des régions de Diffa, de Tillabéry, le nord ouest de Tahoua et le sud ouest de Maradi. Les causes de cette inflation sont entre autres liées à l’insécurité dans le pays qui perturbe les sources de nourriture et de nourriture et le fonctionnement des marchés, à la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin. Lire ici le commentaire de Fews Net sur la situation. Malik SOULEMANE L’insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’Ipc) persiste chez les ménages pauvres et les populations déplacées des régions de Diffa, de Tillabéry, le nord ouest de Tahoua, et le sud ouest de Maradi suite à l’insécurité qui perturbe les sources de revenus et de nourriture, le fonctionnement des marchés et entraîne une hausse des prix. L’insécurité alimentaire est en Stress (Phase 2 de l’Ipc) dans les zones agricoles et agropastorales où le niveau élevé des produits alimentaires limite les revenus des ménages pauvres aux achats des aliments et ne permet pas de faire des dépenses non alimentaires. A la faveur des sélectionnés, les conditions d’abreuvement et de pâturages des animaux se sont améliorées dans les zones pastorales permettant la réhabilitation de l’état d’embonpoint et de la production laitière. Les ménages peuvent accéder aux revenus et aux aliments conduisant ainsi à l’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’Ipc). La réduction significative de l’offre locale et transfrontalière par rapport à la moyenne à cause de l’insécurité sur les corridors habituels et le maintien de la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, accentue la baisse des approvisionnements des marchés et de la hausse des prix des produits alimentaires. Les prix des principales céréales atteignent des niveaux plus élevés de 57, 55, 48 et 46% pour le maïs, le sorgho, le mil et le riz importés, respectivement par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Dans les zones pastorales, l’installation des pluies permet d’améliorer les pâturages et les points d’eau, ainsi que l’état physique des animaux, ce qui en résulte l’augmentation des prix des bétails en faveur des éleveurs. Les pluies sont devenues régulières avec des quantités de retenues dépassant la moyenne en général et permettent une installation définitive de la saison en fin juin et début juillet. La moyenne de couverture des villages agricoles en semis est évalué à 95% à la première décade de juillet 2024 contre 90% la même décade de juillet 2023. Selon le Groupe de travail pluridisciplinaire coordonné par la Direction de la météorologie nationale, malgré les séquences sèches enregistrées dans le mois de juin 2024 et qui ont occasionné des pertes de semis, l’installation de la saison des pluies est définitive dans les régions de Zinder, Maradi et Dosso où 100% des villages agricoles ont bouclé les semis à la première décade de juillet. Toutefois, les abandons des champs de cultures dans les zones d’insécurité de Diffa, Tillabéry et Tahoua se traduisent par des taux de réalisation se situant entre 40 et 70%. Selon l’Office des affaires humanitaires des Nations-Unies (Ocha), en juillet 2024, le niveau de financement du Plan national de réponse à l’Insécurité alimentaire et nutritionnelle est de 22,8%. Ce faible niveau de financement conjugué aux contraintes d’accès humanitaires limite les opérations de distribution des aides alimentaires à des faibles proportions de populations bénéficiaires ne dépassant pas 15% des populations ciblées et à des rations alimentaires inférieures aux quantités nécessaires pour couvrir les besoins. Source : FEWS NET Niger Mise à jour des messages clés Juillet 2024 : La hausse atypique des prix des céréales limite la consommation alimentaire des ménages, 2024. »

Agriculture

UTILISATION DES PESTICIDES CHIMIQUES SANS MINIMUM DE PROTECTION AU NORD BENIN: Les producteurs s’exposent de façon insouciante à des risques de santé

L’utilisation des pesticides chimiques (herbicide, insecticides, etc) est largement adoptée par les producteurs au nord Bénin. Ceci pour non seulement contrôler les bio-agresseurs (insectes, champignons, etc.) et réduire la concurrence des mauvaises herbes mais aussi pour réduire la pénibilité du travail liée au sarclage. Cependant, le constat est que la plupart des producteurs manipulent ces produits ayant un certain degré de toxicité plus ou moins nocif pour la santé humaine, sans un minimum de protection. Ce faisant ils s’exposent à des risques de santé parfois graves selon les professionnels de la santé interviewés au cours de cette enquête. Malik SOULEMANE Les pesticides chimiques sont des substances chimiques appliquées dans les cultures pour lutter contre les organismes nuisibles (bio-agresseurs). Le pesticide un terme générique qui comprend les insecticides, les fongicides, les herbicides et les parasiticides. « Les pesticides peuvent entrainer des effets non seulement sur la santé humaine mais aussi sur l’environnement. Ces effets sur la santé humaine sont multiples et peuvent être immédiats ou à long terme, légers ou sévères en fonction du type de pesticide, de la forme (solide, gazeux, liquide), des circonstances de l’intoxication et de la voie de pénétration dans le corps. Il peut s’agir d’irritation de la peau et des muqueuses (Yeux, narines, bouche, œsophage ou les poumons), des maux de tête, faiblesse musculaire générale voire un coma. Les cas graves reçus en consultation clinique sont rares et conduisent au décès du patient ou des complications sévères. Ces cas concernent souvent les ingestions accidentelles du produit (chez les enfants) ou les tentatives de suicide. Les effets modérés à long terme sont plus fréquents avec un diagnostic plus difficile » a renseigné Zohoungbogbo Marius, médecin diplômé d’Etat, spécialiste en santé et sécurité au travail à la clinique centrale de Calavi et dans quelques entreprises à Cotonou. Pour renchérir, son collègue Sanni Gasso, médecin généraliste à l’hôpital de zone de Kouandé a évoqué un cas de décès en cours de référence vers les structures supérieure : « Il y a parfois des cas graves qui entrainent la mort. Il y a de cela trois mois environ qu’un cas est décédé en cours de référence vers les structures supérieures. » s’est désolé Sanni Gasso. Ainsi, les pesticides chimiques, bien qu’utiles pour éliminer les nuisibles et protéger les cultures, peuvent donc s’avérer nocifs pour la santé humaine à cause de leur nature toxique. En effet, « l’exposition aux pesticides peut se produire de différentes manières : contact direct : lors de la manipulation, du mélange ou de l’application des pesticides sans protection adéquate ; contact indirect : par la consommation d’aliments contaminés par des résidus de pesticides, par l’inhalation de poussières ou de vapeurs de pesticides, ou par contact avec de l’eau ou du sol contaminé. Les pesticides selon leur toxicité aiguë par ingestion sont classés de 1 à 5, allant de « très toxique » (1) à « peu toxique » (5). » selon Samir Broutani, Ingénieur agronome, Conseiller technique chargé du développement des filières agricoles à l’Union départementale des producteurs du Borgou et de l’Alibori (Udp-Ba). Il est donc nécessaire de se protéger avant de manipuler ces produits car les prises en charge c’est encore une autre paire de manches. « Les difficultés rencontrées dans la prise en charge sont nombreuses. Je peux citer par exemple : le recours tardif aux soins, l’absence d’informations sur le produit mis en cause, l’automédication : certaines pratiques aggravent l’état de santé de la victime et réduisent considérablement sa chance de survie, les antidotes souvent indisponibles et le plateau technique insuffisant. » a fait savoir Zohoungbogbo Marius. En revanche, la réalité de la non protection sur le terrain est complexe. « L’accès facile aux pesticides chimiques contraste avec la difficulté d’obtenir des équipements de protection individuelle (Epi) adéquats pour les producteurs, soulevant un problème complexe aux multiples facettes. Facteurs économiques : coût des Epi, les Epi de qualité peuvent être coûteux, ce qui représente une barrière financière importante pour les petits producteurs aux ressources limitées ; priorités économiques : dans certains contextes, les dépenses pour d’autres besoins essentiels comme la nourriture ou l’éducation, peuvent prendre le pas sur l’acquisition d’Epi ; facteurs liés aux producteurs : on peut citer le faible niveau d’alphabétisation des producteurs et le manque de formation et de sensibilisation » a fait constater Samir Broutani. En effet, la déclaration du producteur Ada Sourokou approché dans son exploitation dans un village de N’dali conforte le constat de l’Ingénieur : « On ne trouve pas les Epi sinon on achèterait. Souvent après le taitement sans les Epi on constate des contaminations respiratoires et cela part un temps après. » a fait savoir Ada Sourokou. Somme toute, la prévention des intoxications passe par la mise en place d’une politique bien structurée et rigoureuse. L’accent doit être mis sur la sensibilisation des producteurs abordant les effets néfastes des produits manipulés et l’intérêt du port des équipements de protection individuelle. Les Epi doivent être effectivement individuels, adaptés aux travailleurs et aux différentes tâches à exécuter puis bien entretenus. Les autorités en charge du secteur agricole peuvent initier des contrôles inopinés. Le suivi régulier de cette politique est indispensable à sa réussite pour limiter les intoxications dans le pays.

Agriculture, Recherches et innovations agricoles

WEBINAIRE SUR LA FERTILITÉ DES SOLS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE: Le phosphate naturel activé, une panacée

Un webinaire organisé le 11 juillet 2024, par le projet Feed the future EnGrais a révélé le potentiel du phosphate naturel activé comme solution économique pour améliorer la fertilité des sols en Afrique subsaharienne. Cette approche innovante, présentée par Dr Ekwe Dossa du Centre international de développement des engrais (Ifdc) pourrait transformer la production agricole dans une région confrontée à une croissance démographique rapide et à une insuffisance alimentaire croissante. Découvrez comment cette méthode pourrait offrir une alternative durable aux engrais chimiques et soutenir la sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest. Ulrich DADO TOSSOU Face à une population en pleine expansion et à des rendements agricoles stagnants, l’Afrique subsaharienne est à un tournant crucial dans la quête de solutions durables pour améliorer la fertilité des sols. Lors d’un webinaire révolutionnaire le 11 juillet 2024, le projet Feed the future EnGrais a dévoilé une approche prometteuse qui pourrait transformer l’agriculture dans la région : l’utilisation du phosphate naturel activé. Cette méthode innovante, présentée par Dr Ekwe Dossa du Centre international de développement des Engrais (Ifdc), propose une alternative économique aux engrais chimiques, offrant ainsi un espoir tangible pour renforcer la productivité agricole tout en réduisant les coûts et l’impact environnemental. Dr Dossa a expliqué que le phosphate naturel, abondant en Afrique, pourrait résoudre le problème de la déficience phosphatée des sols. Bien que ces phosphates soient généralement moins réactifs que les engrais phosphatés solubles, leur activation non acide avec des phosphates solubles tels que le phosphate monoammonium (Map) ou le phosphate diammonium (Dap) peut considérablement améliorer leur efficacité agronomique. La conférence a souligné que cette méthode d’activation pourrait s’avérer cruciale pour les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, où la population croît rapidement alors que la production alimentaire peine à suivre. Actuellement, la consommation d’engrais dans ces régions est bien inférieure à l’objectif de 50 kg par hectare fixé lors des assises d’Abuja en 2006. Cependant, des progrès notables ont été réalisés avec l’augmentation des unités de production d’engrais locales, passant de 32 en 2018 à 94 en 2024. Il a présenté des résultats prometteurs d’essais menés au Ghana et au Niger, où le phosphate naturel activé a montré une efficacité agronomique comparable à celle des engrais solubles. L’activation améliore la réactivité du phosphate naturel, en fonction de divers facteurs tels que les pratiques agronomiques, la finesse des particules, le pH du sol et la disponibilité en eau. Le webinaire a également mis en avant le rôle crucial des politiques publiques dans la promotion de cette approche durable et économique. Dr Sansan Youl, chef du projet Feed the future EnGrais, a souligné l’intérêt croissant des décideurs politiques pour les engrais et la santé des sols, comme en témoigne le récent sommet africain à Nairobi. Le projet EnGrais financé par l’Usaid pour une période de huit ans vise à renforcer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest en augmentant la disponibilité et l’utilisation d’engrais abordables pour les petits exploitants agricoles, avec un focus particulier sur les femmes et les jeunes. Cette initiative s’inscrit dans la feuille de route de la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest) sur les engrais et la santé des sols, contribuant ainsi à un développement agricole durable dans la région. Source: Agratime, Juillet 2024

Agriculture, Agrobusiness

PRODUCTION COTONNIÈRE EN CÔTE D’IVOIRE: Une augmentation de 6 % attendue pour la campagne 2024-2025

Après une campagne 2023-2024 mitigée, la Côte d’Ivoire prévoit une amélioration significative de sa production de coton graine pour la campagne 2024-2025. Avec une projection de 367 000 tonnes, soit une hausse de 6 % par rapport à la dernière campagne, le gouvernement mise sur une augmentation de la productivité grâce à des subventions importantes pour les intrants agricoles et au maintien des prix d’achat attractifs pour les producteurs. Ulrich DADO TOSSOU La Côte d’Ivoire, pilier de la production cotonnière en Afrique de l’Ouest, s’apprête à entamer une campagne 2024-2025 prometteuse marquée par des prévisions optimistes et un soutien gouvernemental sans précédent.  Après une année 2023-2024 en demi-teinte, les autorités prévoient une augmentation de 6% de la production de coton graine, atteignant 367 000 tonnes. Cet exploit se voit possible grâce à des mesures visant à booster la productivité et à stabiliser les revenus des agriculteurs. Cette perspective de croissance est principalement attribuée à une amélioration notable de la productivité. En effet, le rendement du coton devrait grimper de 13%, pour atteindre 1 tonne par hectare en 2024-2025 contre 0,88 tonne par hectare enregistré lors de la précédente campagne. M. Adjoumani a souligné que cet objectif est réalisable grâce aux efforts continus du gouvernement pour soutenir les agriculteurs. Pour accompagner cette ambition, le gouvernement a alloué une enveloppe de 8,6 milliards de Fcfa soit 14,2 millions de dollars pour subventionner l’achat d’intrants agricoles à coût réduit. « Cet effort du gouvernement correspond à un appui de 44 Fcfa pour le kg de Npk, de 23 Fcfa pour le kg d’urée et de 10 000 Fcfa par hectare pour l’application des insecticides » a expliqué M. Adjoumani. Par ailleurs, le ministre a annoncé que le prix d’achat à la production du kilogramme de coton graine de premier choix sera maintenu à 310 Fcfa (0,51 $) pour la campagne 2024-2025, le même tarif qu’en 2023-2024. Ce prix est le troisième plus élevé au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), après celui du Sénégal fixé à 350 Fcfa et du Burkina Faso à 325 Fcfa, d’après le dernier bulletin d’information publié par le Comité de pilotage du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (Pr-Pica) le 15 juillet 2024. La Côte d’Ivoire consacre chaque année environ 400 000 hectares à la culture de coton, principalement dans le Nord et le Centre du pays. Cette culture joue un rôle crucial dans l’économie nationale, fournissant des revenus à de nombreux agriculteurs et contribuant de manière significative aux exportations du pays. Les efforts déployés par le gouvernement pour améliorer la productivité et soutenir les producteurs montrent une volonté de renforcer ce secteur vital. Avec ces prévisions optimistes et les mesures de soutien mises en place, la Côte d’Ivoire s’engage sur la voie d’une campagne cotonnière réussie, augurant des bénéfices économiques et sociaux importants pour les agriculteurs et le pays dans son ensemble. Source : Rapport Ecofin du 26 Juillet 2024.

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