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PROMOTION DE L’EXCELLENCE DES FILLES DANS LES LYCÉES TECHNIQUES AGRICOLES: Le projet présenté à la présidente de l’Inf

La première édition du salon national des jeunes filles des lycées techniques agricoles du Bénin aura lieu en novembre prochain. A cet effet, le comité d’organisation a présenté, au cours du mois de juillet 2024, le projet à la présidente de l’Institut national de la femme (Inf), Huguette Bokpe Gnacadja. Très impressionnée, la présidente a salué l’initiative qu’elle a qualifiée de novatrice. Mouleykatou SOULEYMANE Le comité d’organisation de la première édition du salon national des jeunes filles des lycées techniques agricoles du Bénin a récemment rencontré la présidente de l’Institut national de la femme, Huguette Bokpe Gnacadja, pour lui présenter le projet. L’objectif principal de ce salon est de valoriser l’excellence des jeunes filles dans le domaine agricole, en mettant en avant les performances des élèves des lycées techniques agricoles à travers le Bénin. Au cours de cet événement, 39 lauréates provenant de dix lycées techniques agricoles à travers le pays seront primées. Ce salon abritera également une foire où les jeunes diplômées pourront exposer leurs produits et créations. Ainsi que des distinctions, des panels de discussion, des échanges d’expérience, et une soirée de gala avec une vente aux enchères d’œuvres d’art seront au programme de l’événement. Par ailleurs, les fonds récoltés de la vente aux enchères seront destinés à soutenir les jeunes filles des lycées techniques agricoles issues de milieux défavorisés afin de les encourager à poursuivre les études. La présidente de l’Inf, Huguette Bokpe Gnacadja n’a pas manqué d’exprimer son soutien à cette initiative. Et a d’ailleurs accepté d’être la marraine de cette première édition. Elle a également profité de l’occasion pour prodiguer des conseils aux membres du comité d’organisation pour assurer le succès de l’événement. Il faut noter que le salon national des jeunes filles des lycées techniques agricoles du Bénin se tiendra en novembre prochain sous le haut patronage du Ministre des enseignements secondaire technique et de la formation professionnelle, Kouaro Yves Chabi. Source : Triomphemag.com, Juillet 2024

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MISE EN ŒUVRE DU PROJET EJASA/SNV DANS L’ATACORA:  Erad-Ong intensifie le suivi sur le terrain pour un meilleur impact

Les communes de Cobly, Toucountouna, Kouandé, Pehunco et Kérou ont reçu une mission de supervision du projet Ejasa du 23 au 25 juillet 2024. L’équipe de supervision conduite par Éric Christophe Pontikamou, Directeur exécutif de l’Ong Études et recherches appliquées pour le développement durable (Erab-Ong) visait à évaluer les activités du projet Emploi des jeunes pour l’amélioration de la sécurité alimentaire au nord-Bénin (Ejasa) et à renforcer la synergie avec les cellules communales. Cette mission de supervision s’inscrit dans le cadre du partenariat avec la Société néerlandaise de développement (Snv) avec le soutien financier de l’ambassade des Pays-Bas. Ulrich DADO TOSSOU Sur demande du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et sous financement de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin, Snv au Bénin a initié depuis octobre 2020, le projet Ejasa. Ce projet vise l’augmentation des revenus pour 3.400 jeunes (hommes et femmes) travaillant dans l’agriculture. Il est en harmonie avec les politiques béninoises actuelles de développement agricole et de lutte contre la pauvreté. À cet effet l’objectif principal de cette tournée de suivi et de supervision était de renforcer la collaboration et la synergie d’action avec les cellules communales des communes d’intervention, d’apprécier les activités réalisées et de recueillir les difficultés rencontrées par les équipes locales. Cette démarche proactive vise également à garantir la réussite du projet Ejasa et à s’assurer que les objectifs de développement socio-économique et agricole soient atteints. L’équipe de supervision d’Erad-Ong comprenait également Gnanka Orou Fico, Point focal du projet Ejasa à Erad-Ong, et Fayçal Sanoussi, Superviseur du projet Ejasa dans les communes de Toucountouna et Cobly. Ensemble, ils ont pu constater de près les progrès réalisés sur le terrain et ont engagé des discussions constructives avec les autorités locales et les bénéficiaires du projet. Au cours de cette tournée, plusieurs réalisations importantes ont été mises en lumière notamment des projets agricoles innovants et des initiatives visant à autonomiser les jeunes. Toutefois, des défis subsistent, notamment en matière d’accès aux ressources et de résilience face aux aléas climatiques. Le Directeur exécutif d’Erad-Ong a réaffirmé l’engagement de son organisation à soutenir les communautés locales dans la mise en œuvre d’initiatives durables et inclusives. Il a également souligné l’importance de la collaboration avec les partenaires locaux pour surmonter les obstacles et maximiser l’impact du projet Ejasa. Cette mission de suivi et de supervision témoigne de la volonté d’Erad-Ong et de ses partenaires de s’assurer que les interventions répondent aux besoins des communautés et contribuent au développement durable de la région de l’Atacora. Le projet Ejasa, par ses multiples actions, continue de jouer un rôle crucial dans l’amélioration des conditions de vie des jeunes et des agriculteurs, tout en promouvant des pratiques agricoles résilientes et durables.  Source : Erad-Ong, Juillet 2024

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BENIN/AGRANDISSEMENT DU PARC DE LA SONAMA: Les avis motivés de quelques acteurs à la base

En sa session du mercredi 17 juillet 2024, le conseil des ministres a rendu public l’acquisition de 2 900 kits d’équipements agricoles au profit de la Société nationale de mécanisation agricole (Sonama). Ces kits ont agrandi davantage le parc de la Société. Que pensent les acteurs à la base de cet investissement public pour la promotion de la mécanisation agricole au Bénin ? Pour en parler nous avons interviewé les Coordonnateurs des Unions départementales de Coopératives d’utilisation de matériel agricole (Ud-Cuma) de l’Atacora et du Borgou. Ces derniers ont donné leurs avis motivés sur cette actualité. Malik SOULEMANE La mécanisation agricole au Bénin est aujourd’hui l’un des leviers importants pour la croissance de la production agricole. Pour renforcer ce levier, le gouvernement a mis en place en 2021 le Programme national de développement de la mécanisation agricole, le Programme national de développement de l’irrigation et créé la Sonama Sa. Dans la mise en œuvre de cette politique, l’Exécutif béninois n’est pas parcimonieux. En effet, 21 milliards Fcfa du budget national ont récemment été investis pour répondre aux besoins exprimés par les producteurs bénéficiaires, combler les attentes pour les grandes plantations, etc. Comme on pouvait s’y attendre, les acteurs à la base apprécient cet investissement. Selon Abraham Gandé Guéré, Coordonnateur Ud-Cuma Borgou, cet investissement est une bonne chose : « pour faire face aux enjeux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la mécanisation agricole est un facteur très important. De ce point de vue, on peut dire que la décision du gouvernement d’augmenter le parc de matériels agricoles de la Sonama est une bonne chose». Cependant, le Coordonnateur Ud-Cuma Borgou suggère qu’« on peut aussi cumulativement investir dans les infrastructures routières (pistes de dessertes rurales) ». Outre l’acquisition des équipements agricoles, son collègue de l’Atacora, Moustaïn Oladjidé Thiamiyou, Ingénieur en génie rural et mécanisation agricole et Coordonnateur Ud-Cuma Atacora, insiste sur les appuis, conseils et accompagnement aux producteurs : « tous ces équipements sans appuis, conseils et accompagnement de nos producteurs ne seraient pas du tout productifs pour ces derniers mais rentables pour la Société ce qui ne résoudra pas véritablement le problème de notre production au Bénin ». Il a à cet effet insisté sur le fait que l’Etat ne devrait pas se limiter sur l’acquisition des équipements agricoles. Il faut : « augmenter le personnel technique (agronomes machinistes) déjà sur le terrain ; cartographier et structurer les différentes zones de production en fonction des contraintes des producteurs (météo, type de sol, relief) ; définir un modèle de production pour chaque zone de production ; former les producteurs et accompagner ceux qui adoptent les bonnes et nouvelles pratiques de productions ; mettre à disposition des producteurs des semences et engrais de meilleure qualité et de même pour les produits de traitements ». Par ailleurs, Abraham Gandé Guéré recommande au gouvernement et à tous les acteurs de la mécanisation agricole au Bénin de prendre en compte l’impact environnemental et la rentabilité de l’investissement dans les actions. « Le gouvernement doit veiller à ce que le développement de la mécanisation n’entraine pas une dégradation des ressources naturelles, une dégradation des sols. Car l’augmentation des machines suppose l’augmentation des superficies et donc une forte utilisation des pesticides, des engrais chimiques, ce qui peut entrainer la destruction de l’environnement. Promouvoir l’acquisition des matériels agricoles en communauté (copropriété), tel le modèle Cuma au lieu que chaque individu cherche à avoir son propre matériel. Que le gouvernement, les Organisations non gouvernementales, les projets travaillent à la mise en place des conditions favorables à l’utilisation des outils. Promouvoir des centres de formation en machinisme ».

Agriculture, Agrobusiness

NOUVEAUX TUBERCULES D’IGNAME AU NORD DU BENIN: Entre rareté et cherté, le choix du luxe des consommateurs

Les premiers tubercules d’igname de la campagne 2024-2025 sont déjà disponibles et se retrouvent dans quelques marchés de Parakou. Au moment de l’enquête sur l’offre et le prix de ces tubercules, on ne les retrouve qu’au marché Guèma à Parakou chez une seule commerçante. Il ne restait que trois (3) tas de 5 tubercules aussi gros que le pouce de la main. Le prix du tas de 5 tubercules varie entre 2500 et 3500 Fcfa. Les producteurs et commerçants approchés pour comprendre cette rareté et la hausse des prix des tubercules d’igname accusent tous le changement climatique. Malik SOULEMANE La fête de l’igname aura lieu dans deux semaines à Savalou. Mais la matière principale de cette fête qu’est l’igname se fait encore plus ou moins rare dans le pays et montre un visage désarmant de la cherté. En effet, selon les commerçantes et les producteurs rencontrés, l’offre d’ignames est insuffisante parce que les champs n’ont pas suffisamment été arrosés par les pluies. Ce qui a, sans doute, contribué aux prix élevés. La hausse des prix, selon une commerçante du marché Guèma n’est pas du goût des commerçants et cette dernière espère que très bientôt l’offre sera abondante et les prix vont descendre pour le bonheur des populations. Cependant, pour Roufaï Koriko, producteur à Djougou, l’offre insuffisante des tubercules d’igname est due à un fort ensoleillement au moment de la mise en terre des semenceaux : « Cette année nous avons connu un fort ensoleillement de mars à mai au moment où la plupart des producteurs ont semé les semenceaux ». Non de lui, toujours dans la même commune, le producteur Kadiri dans le village de Monè abonde dans le même sens et pose un diagnostic un peu plus profond. Selon ce dernier, « cette année il y a eu tellement de poches de sécheresse qui ont contribué à détruire les pousses d’ignames dans les champs. Aussi, on n’a pas enregistré de bonnes pluies pour favoriser la croissance et le développement des tubercules. » Par ailleurs au Ghana pas très loin du Bénin, selon les informations rapportées par Citi Newsroom le lundi 29 juillet 2024, cent (100) tubercules d’igname sont vendus entre 6 000 et 7 500 cédis Ghc (soit environ entre 234 000 et 293 000 Fcfa) dans les fermes de la région de Bono. Selon la même source, le prix d’igname est actuellement plus élevé sur le marché Nana Bosoma à Sunyani par rapport à la même période en 2023. Les vendeurs d’ignames de ce marché attribuent la hausse des prix des ignames aux précipitations irrégulières de cette année et au coût élevé des intrants agricoles. On peut donc être tenté de dire, en face de cette situation que les problèmes d’hommes sont planétaires et leurs résolutions doivent être planétaires. Mais en attendant, quel que soit le visage que présentent les ignames, la fête du 15 août aura lieu à Savalou. Que chacun se prépare !

Agriculture, Droit et politiques agricoles

DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE ANACARDE AU BÉNIN : D’importants lots de pulvérisateurs et de biofertilisants réceptionnés pour booster la production

Le lundi 15 juillet 2024, l’Agence territoriale de développement agricole pôle 4 (Atda 4) a réceptionné à Parakou un lot de matériels de pulvérisation et de biofertilisants pour l’année 2024. Par cette action le gouvernement du Bénin entend booster la production du cajou, deuxième produit d’exportation derrière le coton. Mouleykatou SOULEYMANE Cela fait quelques années maintenant qu’une politique nationale visant à développer les filières agricoles à haute valeur ajoutée, telle la filière cajou est mise en place par le gouvernement du Président Patrice Talon. A cet effet l’Atda 4, chargée de promouvoir la filière anacarde, lance chaque année diverses initiatives pour améliorer la productivité des exploitations agricoles. Il s’agit entre autres de l’introduction de biofertilisants dans la production. Cette année, les responsables de l’agence entendent renforcer la mise à disposition de matériels de pulvérisation et de biofertilisants aux producteurs. Moreno Dadjo, Coordonnateur national des Programmes nationaux de développement des filières – ananas, anacarde, produits maraîchers (Pndf- Hva), a souligné l’importance de ces acquisitions. « Nous avons obtenu, grâce au financement du Pndf anacarde, 15 000 doses de biofertilisants Bio+, déjà éprouvés et de plus en plus demandés par les agriculteurs » a-t-il fait savoir. La variété des pulvérisateurs disponibles vont des pulvérisateurs à moteur à quatre temps aux modèles électriques rechargeables et aux versions manuelles. Ce qui offre une large gamme de choix pour répondre aux besoins spécifiques des producteurs. Pour Moreno Dadjo, « les producteurs peuvent choisir le pulvérisateur le plus adapté pour atteindre tout le feuillage de leurs plantations ». Il faut souligner que l’accès à ces équipements est facilité par des subventions de l’État. A Monsieur Siaka Kodjo, Directeur de programme Atda 4, de préciser que « les pulvérisateurs motorisés sont subventionnés à moitié prix. Par exemple, avec 125 000 Fcfa, un producteur peut acquérir un pulvérisateur motorisé. Les modèles électriques sont disponibles pour 10 000 Fcfa et les manuels pour 5 000 Fcfa ». Ces matériels seront mis à la disposition des producteurs et pépiniéristes au niveau des cellules communales des différentes communes du Bénin. L’objectif étant de soutenir les producteurs d’anacarde et les pépiniéristes afin de booster la filière et contribuer à la croissance économique locale. Ainsi, le Bénin, à travers l’Atda 4, montre son engagement à valoriser la filière anacarde ; et positionner le pays comme un acteur majeur dans la production de cette culture à haute valeur ajoutée. Source : Agri Impact

Agriculture, Agrobusiness

PRODUCTION RIZICOLE AFRICAINE EN HAUSSE : La Fao prévoit 28,4 Millions de tonnes  pour 2024-2025

En Afrique, le riz, troisième céréale la plus consommée après le maïs et le blé, voit sa production augmenter pour la troisième année consécutive. Selon le dernier rapport de la Fao sur les « Perspectives de l’alimentation », publié le 13 juin 2024, la production de riz usiné sur le continent devrait atteindre 28,4 millions de tonnes en 2024-2025 soit une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente qui était à 27,3 millions de tonnes. Cette augmentation serait possible grâce  à des conditions météorologiques favorables notamment en Tanzanie et à des mesures de soutien gouvernementales en Afrique de l’Ouest. Cependant des défis subsistent pour les principaux producteurs comme le Nigeria, l’Égypte et le Madagascar, mettant en lumière la nécessité de politiques agricoles robustes pour maintenir cette dynamique positive. Ulrich DADO TOSSOU En dépit de sa position en tant que troisième céréale la plus consommée en Afrique, le riz continue de poser un défi majeur à la sécurité alimentaire du continent. Alors que la demande ne cesse de croître, la dépendance aux importations demeure forte. Pourtant, une lueur d’espoir pointe à l’horizon. Car la production rizicole africaine, en hausse pour la troisième année consécutive, pourrait bien inverser cette tendance. Selon le dernier rapport de la Fao, la production de riz usiné devrait atteindre 28,4 millions de tonnes en 2024-2025, marquant ainsi une progression de 4% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation promet de réduire la dépendance du continent aux importations, tout en renforçant sa sécurité alimentaire. La Fao (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture) attribue principalement cette projection à un rebond de l’offre locale en Tanzanie, favorisé par des précipitations abondantes. La Tanzanie, premier producteur de riz en Afrique de l’Est devrait voir sa production de riz blanchi augmenter de 26% pour atteindre 2,9 millions de tonnes, soit 600 000 tonnes de plus que l’année précédente. Ce rebond significatif est essentiel pour la filière rizicole tanzanienne et représente une lueur d’espoir pour la sécurité alimentaire dans la région. En Afrique de l’Ouest, une amélioration de la production est également attendue dans plusieurs pays, notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Cette situation est due aux prix élevés du riz dans ces régions et aux prévisions météorologiques favorables. De plus, le soutien continu des gouvernements à travers des programmes d’aide aux intrants agricoles joue un rôle crucial. Par exemple, le Sénégal a augmenté de 20% la subvention aux intrants agricoles en mai dernier, atteignant 197 millions de dollars pour la saison 2024-2025. Cette mesure vise à renforcer la résilience des agriculteurs et à stimuler la production locale. Cependant, la Fao note une stagnation de la production de riz dans les trois principaux pays producteurs du continent : le Nigeria, l’Égypte et Madagascar. Au Nigeria, les coûts élevés des intrants constituent un obstacle majeur aux perspectives de production. À Madagascar, la croissance sera freinée par des conditions météorologiques défavorables associées au phénomène El Niño, qui menace de perturber les cycles agricoles. En Égypte, la production est limitée par la concurrence avec les cultures destinées à l’alimentation animale et les efforts du gouvernement pour préserver les ressources en eau. Ces trois pays représentent environ 45% de la production africaine de riz usiné, et leur stagnation pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du marché africain du riz. En dépit des défis auxquels font face certains des principaux producteurs de riz du continent, les perspectives globales pour la production rizicole en Afrique restent optimistes. La croissance continue en Tanzanie et en Afrique de l’Ouest, soutenue par des conditions météorologiques favorables et des politiques gouvernementales proactives, offre une lueur d’espoir pour l’avenir. La poursuite de ces tendances pourrait renforcer la sécurité alimentaire sur le continent et réduire sa dépendance aux importations de riz. Source : Rapport Ecofin du 17 juillet 2024

Agriculture, Recherches et innovations agricoles

TESTS DE SEMOIRS A OKPARA : Sonama et ses partenaires vulgarisent le semis mécanisé de coton, maïs et soja

Le semis mécanisé n’est pas encore répandu chez les producteurs béninois. Ceci pour plusieurs raisons. Pour pallier ces problèmes et promouvoir le semis mécanisé, la Sonama et ses partenaires de l’Irc/Aic, Ctaer, Dgr, Fsa/Uac, Egr/Una et la Fa/Up ont lancé le 17 juillet 2024 les tests de semoirs pour mécaniser le coton, le maïs et le soja. Cette activité qui est à sa deuxième édition s’étendra sur 45 jours et plusieurs résultats sont attendus à la fin. Lire ici le compte rendu intégral de la Sonama. Malik SOULEMANE Cérémonie de lancement des tests de semoirs pour mécaniser le coton, le maïs et le soja Le 17 juillet, les représentants de la Sonama, de l’Irc/Aic, du Maep (Ctaer et Dgr), de la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi (Fsa/Uac), de l’École du génie rural de l’Université nationale d’agriculture (Egr/Una), de la Faculté d’agronomie de l’Université de Parakou (Fa/Up) et des producteurs ont assisté au lancement officiel des tests de semoirs. La cérémonie s’est déroulée à Opara dans la commune de Tchaourou. Ce test en est à sa deuxième édition. L’objectif est de tester différents types de semoirs disponibles (manuels et tractés) afin d’apporter, si nécessaire, les ajustements pour réussir le semis mécanisé du coton, du maïs et du soja au Bénin. De façon spécifique, il s’agira de : caractériser les semences des différentes spéculations (coton, maïs et soja) ; caractériser les semoirs ; évaluer en conditions réelles les performances des semoirs sur le terrain ; retenir un semoir témoin qui servira de référence pour les futurs tests de semoirs. La mécanisation agricole est l’un des leviers importants pour la croissance de la production agricole. Afin d’accroître le niveau de mécanisation agricole au Bénin, la Société nationale de mécanisation agricole (Sonama), dans sa mission de mise en œuvre de la politique nationale de mécanisation, a introduit divers types d’équipements agricoles pour accompagner les différentes étapes de la production. Toutefois, certaines opérations culturales, dont le semis, restent peu mécanisées. Le semis mécanisé n’est pas encore répandu chez les producteurs béninois. Ceci est dû soit à la méconnaissance des types de semoirs disponibles, à la non-maîtrise des réglages et de l’utilisation des semoirs, ou encore à l’absence de semoirs de référence. Par ailleurs, le non-calibrage des semences constitue également un frein à l’adoption du semis mécanisé. Pour pallier ces problèmes et promouvoir le semis mécanisé au Bénin, des tests/démonstrations de semoirs en milieu paysan sont nécessaires afin d’avoir des semoirs performants et de référence à proposer aux producteurs. Il s’agit d’une collaboration technique entre la Sonama, l’Irc/Aic, le Maep (Ctaer et Dgr), la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi (Fsa/Uac), l’École du génie rural de l’Université nationale d’agriculture (Egr/Una) et la Faculté d’agronomie de l’Université de Parakou (Fa/Up). À l’issue de cette activité, qui s’étendra sur 45 jours, les caractéristiques des semences de coton, de maïs et de soja seront connues ; une description des rôles des principaux organes de chaque semoir sera réalisée ; les conditions nécessaires pour réussir le semis mécanisé seront identifiées (type de sol, préparation du sol, humidité relative du sol, etc.) ; les performances techniques des semoirs en conditions réelles seront relevées (distribution, dose, écartements, profondeur de semis, taux de brisure des graines, ouverture des sillons, recouvrement des semences) ; les atouts et/ou les insuffisances de chaque semoir seront identifiés ; et un semoir témoin sera retenu. Pour atteindre les objectifs assignés, trois types de préparation de sol seront utilisés : le travail conventionnel (labour) ; le Strip tillage ; le semis direct. Trois unités motrices seront utilisées durant les tests : motricité humaine (4), motoculteur (4), tracteur (10). Dix-huit différents semoirs seront utilisés. Source : SoNaMA, juillet 2024

Agriculture, Droit et politiques agricoles

PREMIÈRE REVUE SEMESTRIELLE 2024 DE L’ATDA 7: Les réalisations et les défis passées au peigne fin

Les cadres de l’Agence Territoriale du Développement Agricole du pôle 7 (Atda 7) et plusieurs acteurs agricoles se sont réunis du jeudi 11 au vendredi 12 juillet 2024 pour la première revue semestrielle de 2024. Cette rencontre a permis d’évaluer les réalisations du Plan de Travail Annuel Harmonisé (Ptah) de 2024, contenant 466 activités mises en œuvre par 36 acteurs. Ulrich DADO TOSSOU Le premier semestre de l’année 2024 a été marqué par un exploit remarquable. Selon l’information relayée par Le Rural, l’Atda 7 a atteint une performance de 25,04% pour le Plan de travail annuel harmonisé (Ptah), marquée par des avancées notables malgré le taux d’exécution perçu comme faible. Parmi les principales réalisations figurent la promotion des normes de qualité de l’ananas, facilitée par les acteurs tels que le Pineapple processing for export (Pinex) et les Directions départementales de l’agriculture de l’élevage et de la pêche (Ddaep) du Mono et de l’Ouémé. En outre, l’intégration du marché sénégalais, avec près de 25 tonnes d’ananas exportées, constitue une avancée majeure. Dans la filière aquacole, 160 mille larves de géniteurs importées de souches performantes ont été mises en place. L’Atda 7 a également soutenu les écloseries en fournissant équipements et infrastructures en vue de leur certification. Pour les filières de diversification comme le maïs, le manioc et le riz, le Projet d’Appui au développement agricole et à l’accès au marché (Padaam) a financé plusieurs plans d’affaires et formé les producteurs en agro-écologie pour améliorer les pratiques de production. Le faible taux d’exécution du Ptah 2024 s’explique par plusieurs défis, notamment des retards dans la mobilisation des ressources et le processus de passation des marchés. L’indisponibilité de certains acteurs a également été un frein à la mise en œuvre des activités. Prospère Agossou Sagbo, Directeur Général de l’Atda 7, a souligné que ces difficultés ont révélé des points d’amélioration pour les mois à venir. Les participants, dont des représentants des Ddaep, des mairies, des organisations professionnelles agricoles (Opa), et divers projets ou programmes, ont partagé des impressions positives sur le bilan semestriel. Patrice Koutchiko, Chargé de programmes à l’Interprofession de la filière riz du Bénin, a exprimé son optimisme face aux réalisations présentées et a encouragé l’Atda 7 à poursuivre ses efforts pour le développement du pôle. Le représentant du maire de Bonou a également salué l’initiative, affirmant que la revue a permis de mieux comprendre les activités menées dans le pôle. Il a exhorté les acteurs à continuer dans cette dynamique pour une amélioration significative d’ici la fin de l’année. En marge de la revue, les participants ont visité deux fermes dans les communes d’Akpro-Missérété et de Sèmè-Kpodji, afin d’évaluer les effets des interventions agricoles. À l’issue de cette assise, il a été recommandé de plaider auprès du Conseil National d’Orientation et de Suivi du Secteur Agricole (Cnos) pour organiser des activités de renforcement de capacités au profit des cadres municipaux responsables de la mise en œuvre du Fadec-agriculture. Bien que des défis subsistent, les efforts de l’Atda 7 et des différents acteurs agricoles ont jeté les bases pour des améliorations continues et une meilleure performance pour la seconde moitié de l’année 2024.

Agriculture, Agrobusiness

DÉVELOPPEMENT AGRICOLE EN GUINÉE: Un financement de 100 millions de dollars pour booster le secteur agricole

La Guinée, où l’agriculture emploie 80% de la population mais ne contribue qu’à 25% du Pib, reçoit un financement de 100 millions de dollars de la Banque mondiale pour booster sa productivité agricole. Ce soutien s’inscrit dans un vaste programme gouvernemental visant l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, avec un focus sur le développement de l’agriculture commerciale. Ulrich DADO TOSSOU La Banque mondiale a récemment accordé un financement de 100 millions de dollars pour améliorer la productivité rurale en Guinée. Cette annonce a été relayée par le journal Xinhua, citant le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’élevage, Oumar Barry. Ce financement s’inscrit dans la continuité du programme gouvernemental de développement de l’agriculture commerciale en Guinée, avec pour objectifs principaux d’assurer l’autosuffisance et la sécurité alimentaire. Le projet financé par la Banque mondiale vise à augmenter la productivité du secteur agricole commercial pour faciliter la commercialisation des produits agricoles guinéens à l’échelle nationale, sous-régionale et mondiale. En dépit de ses vastes terres cultivables, la Guinée peine à exploiter pleinement son potentiel agricole, comme en témoigne sa dépendance continue aux importations de produits alimentaires de base, notamment du riz. En avril dernier, le gouvernement guinéen a également annoncé un soutien financier de 25 millions de dollars aux agriculteurs pour la campagne 2024-2025. Cet appui vise à fournir aux agriculteurs les moyens nécessaires pour augmenter leur production et améliorer leurs techniques de culture. Selon Oumar Barry, le financement de la Banque mondiale permettra aussi au secteur privé de jouer un rôle clé dans cette transformation. Le secteur privé apportera son expertise et son savoir-faire pour augmenter la part de l’agriculture dans l’économie nationale. Selon le rapport 2021 de la Banque africaine de développement (Bad), la contribution du secteur agricole était de 20%  entre 2018 et 2020. Malgré les efforts du gouvernement, la Guinée n’a pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire. Ce nouveau financement et les mesures de soutien annoncées représentent une étape cruciale vers l’atteinte de cet objectif. En développant l’agriculture commerciale et en augmentant la productivité, la Guinée espère non seulement réduire ses importations alimentaires mais aussi devenir un acteur majeur sur le marché agricole international. Le financement de 100 millions de dollars de la Banque mondiale marque une étape importante dans le développement du secteur agricole guinéen. En mobilisant les ressources et l’expertise nécessaires, le gouvernement guinéen, avec le soutien de ses partenaires internationaux, s’engage résolument sur la voie de l’autosuffisance alimentaire et du renforcement de la sécurité alimentaire pour toute la population.

Agriculture, Nutrition et Santé

BÉNIN/CULTURES CÉRÉALIÈRES DANS L’ATACORA: Le fonio, point d’attraction de l’écotourisme

Pour promouvoir l’écotourisme dans le département de l’Atacora, la maison du fonio a lancé le 5 juillet 2024 un projet ambitieux qui met en valeur le patrimoine alimentaire et culturel du fonio. La cérémonie, organisée au Village des Enfants Sos de Natitingou, a réuni des autorités locales, des chefs traditionnels et des partenaires techniques et financiers. Mouleykatou SOULEYMANE Dans son discours d’ouverture, Angèle Batala N’dia, présidente de la Maison du Fonio, a déploré la disparition de cette céréale dans la région de l’Atacora. «La production de fonio n’existe même plus », a-t-elle affirmé. La cérémonie a été lancée par Sa Majesté Okoto Tcha Diéti, chef suprême de culte Tamari, qui a imploré les bénédictions des ancêtres. Il a profité de l’occasion pour rappeler l’importance de la culture du fonio pour les chefs traditionnels de l’Atacora. «Nous, les chefs traditionnels, devons faire de la promotion du fonio notre premier combat et nous nous engageons à accompagner la Maison du Fonio dans cette initiative », a-t-il déclaré. La représentante du Directeur général de l’Agence territoriale de développement agricole du pôle 3 (Atda 3), Géraldine Chaffa, a salué l’initiative et a promis de sensibiliser les producteurs locaux afin d’améliorer les taux de production. « Nous allons toujours vous accompagner et sensibiliser les producteurs pour que nous puissions vraiment embrasser le fonio », a-t-elle dit dans son intervention. En parlant de l’importance de l’intégration de l’art culinaire local dans la promotion de l’écotourisme, Julienne Dakou, représentante du Directeur départemental de la culture a souligné que « Nous ne pouvons pas faire de l’écotourisme sans promouvoir notre art culinaire, dont le fonio est un élément central ». Selon, le Directeur de la Maison du Fonio, Jean M’po Opala, « Ce projet, axé sur l’écotourisme communautaire dans la zone de l’Atacora, vise à valoriser le patrimoine culturel et alimentaire du fonio. Il s’agit de faire découvrir l’Atacora, ses vertus, sa nature et ses montagnes à travers la valorisation du fonio », a-t-il expliqué. A cet effet, des actions de sensibilisation sont prévues pour être menées auprès des écoles et de la jeunesse, afin de leur rappeler l’importance du fonio. Des moyens également seront recherchés pour soutenir les coopératives de fonio existantes. Il faut noter que ce projet bénéficie également du soutien de la mairie de Natitingou, démontrant ainsi l’engagement des autorités locales dans la promotion du fonio et du développement durable dans l’Atacora. Source: Agri Impact

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