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Agriculture, Agrobusiness

VISITE DU PRÉSIDENT DU BÉNIN AU BRÉSIL: Talon et Lula scellent un partenariat stratégique dans le domaine agricole

Le président Patrice Talon en visite au Brésil du 23 au 26 mai 2024, a rencontré son homologue brésilien Lula Da Silva. Les deux dirigeants se sont accordés sur le renforcement de la coopération bilatérale dans le secteur agricole. Mouleykatou SOULEYMANE Plusieurs approches visant le développement des deux pays et la consolidation des liens diplomatiques ont meublé les échanges des deux dirigeants. Notamment le développement du secteur agricole. Le président béninois et son homologue brésilien se sont entendus sur une agriculture productive à haut rendement afin de lutter efficacement contre la pauvreté. En effet, le Brésil étant une puissance agricole, le Bénin entend s’appuyer sur l’expertise agricole brésilienne pour « accroître son développement agricole ». Cette collaboration stratégique va se concrétiser par la coordination entre l’Institut national de recherche agricole du Bénin (Inrab) et l’Agence brésilienne de Coopération (Abc).Plusieurs axes ont été identifiés par les deux présidents dans le cadre de ce programme bilatéral. Il s’agit notamment de l’amélioration des semences, la mécanisation des pratiques agricoles, l’encadrement des producteurs et la promotion des méthodes de production modernes, le développement de l’aménagement hydro agricole, la promotion des cultures maraîchères, le renforcement de la pisciculture. Ainsi que les échanges d’expériences et d’expertise, le développement d’un système d’assistance technique et de vulgarisation rurale, l’appui à l’enseignement technique pour les écoles agricoles et la formation professionnelle rurale et agro-industrielle. Par ailleurs, les deux dirigeants ont convenu que le commerce agricole pouvait favoriser le développement des zones rurales dans les deux pays.Il faut noter que cette stratégie de collaboration est mise en œuvre dans le cadre de l’Accord-cadre de coopération technique et scientifique, signé par le Bénin et le Brésil depuis 2008.

Agrobusiness, Écho de nos fermes

FEMMES ET AGRICULTURE: Zoom sur l’entreprise « les goûts de Pénielle » de Charlène Zougnon

Alors âgée seulement de 18 ans, Charlène Pénielle Zougnon ose lancer son entreprise agroalimentaire dans la ville de Parakou. Son entreprise est spécialisée dans la production de thé thérapeutique, de miel aromatisé et des amuses bouches sans additifs. Lancée en 2022 avec seulement 70 000 Fcfa, le chiffre d’affaires par an de « les goûts de Pénielle » a atteint les 1,2 millions Fcfa en 2 ans. Mouleykatou SOULEYMANE « Les goûts de Pénielle » sont une entreprise agroalimentaire qui met en valeur les plantes, les épices et les fruits. L’entreprise est spécialisée dans la production de thé thérapeutique, de miel aromatisé et des amuses bouches. Les thés produits sont : le thé cannelle au citron, le thé cannelle à la citronnelle et le thé basilic au bissap. La jeune entrepreneure fait également la mise en bouteille du miel pure simple, du miel aromatisé à l’ail, du miel au gingembre, du miel au clou de girofle et du miel à la cannelle. En ce qui concerne les amuses bouches produits par « les goûts de Pénielle », il s’agit de croustisaveurs faites à base de farine de blé et aromatisés spécialement à la banane, au coco, à la mangue et à la papaye. Ces croustisaveurs sont cuits au four et sont donc faibles en lipides. Motivations et défis En effet, Charlène Zougnon est titulaire d’une licence en Nutrition et sciences agroalimentaires, obtenue à l’Université de Parakou. C’est son amour pour la transformation agroalimentaire et l’innovation qui l’ont poussé à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. L’entrepreneuriat n’étant pas un long fleuve tranquille, elle a fait face à bien des obstacles. Charlène a dû se surpasser, quitter sa zone de confort pour pouvoir communiquer sur ses produits, présenter ses produits. C’est grâce à des formations pratiques en entrepreneuriat offertes par des structures telles que « Agri job booster » et « BéninBiz » que la jeune entrepreneure a su gagner en confiance. Et elle sait aujourd’hui parler efficacement de ses produits pour intéresser les gens. Cependant, la formalisation de son entreprise et l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché de ses produits reste une étape difficile à surmonter pour la jeune entrepreneure. Notamment à cause des coûts financiers. Ce qui freine le développement de l’entreprise de Charlène. Bienfaits des produits « les goûts de Pénielle » Plein de vertus, le thé cannelle au citron permet de réguler le taux de glycémie, de faciliter la digestion et également de renforcer le système immunitaire. Quant au thé cannelle à la citronnelle il est bon contre la fatigue, les douleurs articulaires et les insomnies. Le thé basilic africain au bissap a un effet anti-inflammatoire et antibiotique. Pour ce qui est du miel, le miel à l’ail permet de se déparasiter. Il est bon pour les enfants, lutte contre l’hypertension artérielle chez les personnes hypertendues et facilite la digestion. Celui au gingembre facilite la digestion, évite les ballonnements et les problèmes intestinaux et améliore la puissance sexuelle chez les hommes. Le miel à la cannelle est également bon pour les enfants, la mémoire et permet de limiter les infections bactériennes. Celui au clou de girofle est conseillé pour les jeunes filles contre les règles douloureuse, il est également conseillé pour les personnes âgées; car très riche en antioxydants, qui ralentissent le vieillissement cellulaire. Initiative en matière de durabilité La promotrice « les goûts de Pénielle » produit elle-même ses plantes aromatiques. Dans un futur proche, la jeune entrepreneure a à cœur de promouvoir la production locale des matières premières, notamment les épices qui entrent dans la transformation de ses produits. Par ailleurs, dans le souci de sauvegarder l’environnement, Charlène a opté pour des contenants réutilisables et des emballages biodégradables pour ses produits. Il faut noter que la jeune entrepreneure participe aux différentes foires organisées dans le pays. Ceci dans le but de faire davantage connaître ses produits.

Agriculture et chiffres, Agrobusiness

FILIÈRE ANACARDE AU SÉNÉGAL: Une production en forte hausse et un défi de transformation

La filière anacarde au Sénégal connaît une dynamique impressionnante. Lors des journées dédiées à la filière, tenues du 15 au 17 mai 2024, l’Interprofession cajou du Sénégal (Icas) a dévoilé des chiffres prometteurs pour la campagne 2023. Le Sénégal a produit 160 000 tonnes de noix de cajou, générant une valeur estimée à 95 milliards Fcfa. Cependant le pays fait face au défi de la transformation. Ulrich DADO TOSSOU Cette augmentation spectaculaire, comparée aux 87 000 tonnes produites en 2022, illustre un quasi-doublement de la production. Une telle performance souligne la nécessité d’une meilleure organisation de la filière essentielle pour l’emploi et la subsistance de nombreux Sénégalais, notamment en Casamance et dans d’autres régions du pays. Malgré ces résultats remarquables, le Sénégal fait face à un défi de taille : la transformation des noix de cajou. Actuellement, plus de 75 à 80 % des noix récoltées sont vendues à l’état brut, et moins de 6 % de la production locale est transformée, principalement pour le marché local des amandes. Le reste, souvent considéré comme une perte post-récolte, est d’une destination souvent inconnue, selon les statistiques de la Société d’aménagement agricole et de plantation d’anacardiers (Saapa). Boubacar Konta souligne l’importance de miser sur la transformation locale pour créer des emplois et rendre la filière plus compétitive. « Au Sénégal, nous devons être en mesure de transformer sur place au moins 30 % de la production. Cela est bien possible » affirme-t-il. Une telle initiative pourrait réduire les pertes post-récoltes et maximiser les bénéfices économiques. L’Icas et les acteurs de la filière anacarde au Sénégal sont résolus à transformer ces défis en opportunités. La mise en place de structures adéquates pour la transformation locale, le renforcement des capacités des producteurs et une meilleure organisation du marché sont essentiels pour soutenir cette croissance. La filière anacarde sénégalaise est à un tournant décisif. Avec une production en forte hausse et des initiatives pour accroître la transformation locale, le Sénégal pourrait bientôt devenir un acteur majeur sur le marché international de l’anacarde. Et ce, tout en soutenant l’économie locale et en créant des opportunités d’emploi pour sa population.

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MÉCANISATION AGRICOLE AU BÉNIN: La Sonama a déployé plus de 2200 machines dans le pays

Le 16 mai 2024, Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’État en charge du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, a effectué une visite aux locaux de la Société nationale de mécanisation agricole (Sonama) au Bénin. Cette rencontre visait à évaluer les performances de l’entreprise et à discuter de ses perspectives futures. Ulrich DADO TOSSOU La Sonama, en tant qu’organisme gouvernemental, joue un rôle crucial dans le développement agricole du pays en accompagnant les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques mécanisées et irriguées. Cette approche vise à augmenter les rendements agricoles pour répondre à la demande croissante de produits agricoles. Lors de sa visite, le Ministre Bio Tchané a souligné l’importance de la Sonama dans la lutte contre la vie chère et dans l’amélioration du pouvoir d’achat des paysans, qui représentent une part importante de la population active. Il a noté avec satisfaction que la production de maïs au Bénin a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, passant de 1 à 1,5 million de tonnes à plus de 2 millions de tonnes grâce aux efforts de la Sonama. Cependant, le Ministre a également pointé du doigt la pression exercée sur les prix par la demande intérieure et celle des pays voisins qui est en constante augmentation. Actuellement, le prix du maïs est fixé à 450 Fcfa au kilogramme. Pour répondre à ces défis, la Sonama a déployé plus de 2 200 machines à travers tout le pays, comprenant des motoculteurs et des tracteurs de 112 Chevaux. Ce déploiement est facilité par un système de financement accessible, permettant aux agriculteurs d’acquérir ces équipements. De plus, ces machines sont équipées de capteurs et leur utilisation est digitalisée, ce qui assure un suivi efficace sur le terrain. Un programme de formation continue pour les mécaniciens et la disponibilité de pièces de rechange garantissent également la durabilité du matériel. À la fin de sa visite, le Ministre s’est félicité des progrès réalisés par la Sonama et a réaffirmé le soutien continu du gouvernement pour les projets en cours et à venir. L’objectif est de faire du Bénin une destination agricole de premier plan, capable de répondre aux besoins internes et de contribuer aux marchés régionaux.

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LANCEMENT DU PROJET PROMAC:  « Nous avons à cœur d’enrichir les fermières et fermiers agricoles du Bénin…»

Le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui a lancé le 15 mai 2024 à Cotonou le Projet de l’aquaculture durable et de la compétitivité des chaines de valeur de la pêche (Promac). Ce projet soutenu par la Banque africaine de développement (Bad) s’inscrit dans une dynamique d’accroissement de la contribution du secteur de la pêche et de l’aquaculture au développement socioéconomique au Bénin. Mouleykatou SOULEYMANE Dans le but de faire la promotion de l’aquaculture et d’améliorer la valeur ajoutée de la filière poisson, le gouvernement béninois lance le Promac. Une initiative qui vise à soutenir l’économie locale, nationale et de garantir la sécurité alimentaire. En effet, les pêcheurs artisanaux, les pisciculteurs, les fournisseurs d’intrants, les transformatrices, les commerçants des poissonneries et les consommateurs sont les bénéficiaires directs et indirects de ce projet. Le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, en procédant au lancement du Promac a exprimé sa satisfaction pour sa concrétisation. « Je me fais le devoir d’exprimer la satisfaction morale que j’ai de lancer ce projet. Je suis soulagé parce que c’est l’attente d’une importante partie des communautés de pêcheurs du Bénin. Une communauté d’hommes et de femmes qui ne vit que des produits de pêche, mais qui n’a pas les moyens d’exprimer leurs potentiels », se réjouit-il avant de poursuivre en ces termes, « Nous allons donc leur donner le pouvoir pour développer les initiatives créatrices. Je suis heureux, à travers ce projet, de former des hommes et des femmes avec un nouveau mental, un nouvel engagement, une nouvelle conception de l’activité aquacole et piscicole ». Selon Robert Masumbuto, Représentant de la Banque africaine de développement (Bad), la vision de la Banque est d’accompagner les agriculteurs et agricultrices à mieux profiter de leurs activités. « Nous avons à cœur d’enrichir les fermières et fermiers agricoles du Bénin. Nous voulons des hommes et des femmes agricoles qui gagnent plus que dans le Btp et dans d’autres secteurs. Faisons du Promac un premier succès » déclare-t-il. Pour les acteurs de la filière, le Promac est le soulagement tant entendu qui vient combler un certain vide. « Le projet vient rétablir une justice pour nous acteurs directs de la filière, car plusieurs années durant, cette filière inscrite comme une filière phare du plan stratégique de développement du secteur agricole au Bénin, une filière émergente, qui avait besoin d’une attention particulière, est restée l’un des parents pauvres du Ministère », a laissé entendre Martial Kouderin, Secrétaire général de l’Interprofession poissons d’élevage du Bénin. A noter que, le projet est financé à hauteur de 23,636 milliards Fcfa par la Bad, le Don Fem, le Budget national et les bénéficiaires. Et ses activités s’étendent de 2023 à 2028. D’après Cyrille Aholoukpe, le Coordonnateur du Promac, le projet est d’une envergure nationale et intervient aussi bien au niveau de la façade maritime, qu’au niveau des plans et cours d’eau naturels continentaux, les bas-fonds, les retenues d’eau et les forages artésiens. Le projet a été lancé, en présence, entre autres, des bénéficiaires, des acteurs du secteur, des préfets du Littoral et de l’Atlantique, des maires de certaines communes couvertes.

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GLO-DJIGBÉ INDUSTRIAL ZONE DU BÉNIN: Députés et producteurs découvrent les débouchés des matières premières agricoles

Glo-Djigbé Industrial Zone (Gdiz), a ouvert les portes de ses industries à plusieurs acteurs agricoles des communes de Malanville, Karimama, Gogounou, Savè, Ouèssè et Glazoué le mardi 14 mai 2024. Le jeudi 15 mai 2024, à une première vague de députés de la 9ième législature. Le vendredi 17 mai 2024, fut le tour des producteurs agricoles de l’Atacora notamment venus des communes de Cobly, Matéri, Natitingou, Pehunco, Tanguiéta et Toucountouna. Cette initiative qui émane de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin (Cnab) et de la Société des investissements et de la promotion des industries (Sipi-Bénin) avait pour objectif de sensibiliser les producteurs sur les opportunités offertes par la Gdiz en matière de transformation locale de leurs produits mais également, d’encourager les acteurs agricoles à accroître la production pour répondre à la demande croissante des unités de transformation. L’autre but de cette visite est de présenter aux élus du peuple les avancées notables de cette zone industrielle stratégique. Ulrich DADO TOSSOU La Zone Industrielle de Glo-djigbé, située à 45 km de Cotonou, est un projet phare de développement industriel au Bénin. Pour Lètondji Béhéton, Directeur général de la Société des investissements et de la promotion des industries (Sipi), cette zone industrielle est issue d’un Partenariat public-privé (Ppp) entre la République du Bénin et Arise integrated industrial platforms (Arise iip). Elle couvre 1 640 hectares dont 400 hectares sont exploités par les investisseurs qui sont déjà installés sur les lieux en moins de deux ans. A ce jour, 36 entreprises y opèrent, employant 12 000 jeunes Béninois. Elles sont spécialisées dans le textile, les matériaux de construction, la provenderie, la transformation de noix d’anacarde et de soja, la fabrication d’emballages. A cet effet, elle offre des conditions attractives pour les investisseurs, conformément à la loi 2022-38 du 3 janvier 2023 sur les zones économiques spéciales, avec des avantages fiscaux et douaniers pouvant durer jusqu’à 17 ans. Il n’a pas manqué de rappeler qu’avec un investissement total prévu de 1,4 milliard de dollars, la Gdiz vise à créer plus de 300 000 emplois directs d’ici 2030. Lètondji Béhéton envisage également augmenter les exportations de 5 à 10 milliards de dollars, et accroître le Pib de 4 à 7 milliards de dollars, tout en multipliant par cinq la production manufacturière du pays. Sur le plan social, la Gdiz a déjà produit des impacts assez visibles. Les perspectives sur le plan de l’emploi sont encore très bonnes selon les confidences qui ont été faites par le directeur. Il a par la suite demandé aux producteurs de continuer la franche collaboration avec la Sipi-Bénin Sa afin de garantir la pérennisation de ce projet.  Par la suite, les producteurs des communes ont eu droit à une visite guidée des différentes usines de productions installées au sein de la Gdiz. Ils ont pu observer le cheminement de leurs matières premières jusqu’à la production de produits finis. Surtout l’Unité intégrée de Textile ultramoderne (Btex) où se transforme déjà le Coton « Made in Benin » en serviettes, draps, fils exportés vers le Pakistan, la Turquie, le Portugal, l’Espagne. C’est au sein de cette unité que sont fabriqués des T-shirts, des treillis pour les Forces armées béninoises, la Police républicaine et la Douane.  Cette expérience concrète a renforcé leur compréhension de l’importance de leur rôle dans la chaîne de valeur agricole et industrielle. Ils ont également pris l’engagement de donner le meilleur d’eux-mêmes afin que la prochaine campagne agricole soit fructueuse. Notons qu’au cours des trois prochaines semaines, les producteurs d’autres communes s’adonneront à cet exercice.  À la date de 15 mai les députés de la 9ième législature, ont également eu ce privilège. Après une présentation détaillée de la zone industrielle de Glo-djigbé, une visite guidée a permis aux Députés de découvrir les potentiels des industries de Gdiz. Satisfaits par les potentiels de cette zone, les réactions des Députés ont été globalement positives. L’Honorable Orou Tama Viviane du parti Les démocrates a salué l’initiative tout en déplorant la concentration des investissements au sud du pays. Elle appelle à un développement similaire dans les régions septentrionales pour freiner l’exode rural. Quant à Abdoulaye Gounou du Bloc républicain, il a félicité le Président Patrice Talon et a insisté sur l’importance de ces investissements pour l’emploi des jeunes. Pour finir Gladys Tossou et Didier Mexent Djeïgo de l’Union progressiste le Renouveau ont également exprimé leur admiration pour les réalisations de la Gdiz et ont encouragé la poursuite de telles initiatives pour renforcer la transformation locale des produits agricoles. La visite des Députés et des acteurs agricoles à la Gdiz marque une étape significative dans le développement industriel du Bénin. Les retours positifs des élus et des producteurs montrent un soutien unanime à cette initiative qui promet de transformer l’économie béninoise en renforçant la chaîne de valeur agricole et industrielle. Les perspectives sont prometteuses, et la Gdiz se positionne comme un pilier majeur de la croissance économique et de la création d’emplois dans le pays.

Agrobusiness, Droit et politiques agricoles

SUSPENSION TEMPORAIRE DES EXPORTATIONS DE NOIX DE CAJOU EN CÔTE D’IVOIRE: L’association des exportateurs réagit

Les autorités ivoiriennes ont récemment annoncé une suspension temporaire des achats et exportations de noix brutes de cajou. Cette mesure qui est entrée en vigueur le 7 mai 2024 vise à soutenir le développement de l’industrie de transformation locale. En réponse, l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (Aec-ci) a réagi. Ulrich DADO TOSSOU D’après une note officielle du Ministère de l’Agriculture relayée par Abidjan.net, le Ministre Kobenan Adjoumani a temporairement suspendu les achats et exportations de noix brutes de cajou pour les exportateurs. Cette mesure a rigoureusement pris effet depuis le 7 mai 2024. En effet, la décision est conforme à la loi n°2013-656 du 13 septembre 2013 fixant les règles relatives à la commercialisation du coton et de l’anacarde, à la régulation des activités des filières coton et anacarde, et du décret n°2013-810 du 26 novembre 2013 fixant les modalités de la commercialisation extérieure des produits de l’anacarde. La note précise que seuls les transformateurs et acheteurs agréés sont autorisés à acheter des noix brutes de cajou pendant cette période. L’objectif principal est d’assurer l’approvisionnement des unités de transformation locales, conformément à la politique nationale de développement et de promotion de l’agro-industrie. Cette annonce a suscité des réactions de la part de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (Aec-ci) qui a tenu une assemblée générale le 10 mai 2024. Le président de l’Aec-ci, N’Guettia Assouman, a déclaré que bien que l’Aec-ci comprenne la décision elle cherche à atténuer l’impact négatif sur les exportateurs. Des discussions sont en cours avec les autorités compétentes pour trouver des solutions afin de protéger l’intégrité de la filière cajou. Malgré cette mesure, l’économie ivoirienne prévoit de transformer 320 000 tonnes de noix de cajou en 2024 sur une production attendue de 1,25 million de tonnes, selon l’Agence Ecofin. Cela souligne l’importance de l’industrie de transformation pour l’économie du pays et la nécessité de politiques soutenant son développement. Tout non-respect de la note ministérielle entraînera des sanctions conformément aux lois en vigueur concernant la commercialisation et l’exportation illicites des produits agricoles. Cette suspension temporaire met en lumière les défis et enjeux de l’industrie agricole ivoirienne. Elle souligne ainsi l’importance des politiques visant à équilibrer les intérêts des différentes parties prenantes.

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COMMERCIALISATION DES NOIX DE CAJOU AU BENIN: La tendance à la hausse du prix moyen se poursuit

La campagne de commercialisation de la noix brute de cajou au Bénin connaît une période de fluctuations importantes du prix moyen. La Fédération nationale des producteurs d’anacarde du Bénin (Fenapab) a mis à la disposition des acteurs de la filière des données recueillies par le Système d’information sur le Marché (Sim) des noix brutes de cajou. Ces données révèlent une tendance à la hausse depuis quelques semaines. Ulrich DADO TOSSOU Dans les coulisses des marchés béninois, une tendance préoccupante se dessine. Il s’agit de la hausse vertigineuse des prix des noix brutes de cajou. Selon les rapports du Sim, la fourchette de prix pour la dixième semaine, du 25 avril au 1er mai 2024, est de 300 à 550 Fcfa. Marquant une augmentation significative par rapport à la semaine précédente où elle se situait entre 300 et 425 Fcfa. Cette augmentation est particulièrement notable dans les prix maxima enregistrés dans plusieurs régions productrices de cajou. En effet, les prix maxima dans l’Atacora-Donga et Zou-Collines, ont atteint respectivement 550 Fcfa et 500 Fcfa, enregistrant une hausse par rapport à la semaine du 18 au 24 avril, où ils étaient à 425 Fcfa. De même, les régions du Borgou-Alibori et Ouémé-Plateau ont connu une hausse de leurs prix maxima, passant respectivement à 500 Fcfa et 420 Fcfa, contre 415 Fcfa et 410 Fcfa respectivement la semaine précédente.Cette tendance à la hausse des prix est également observée dans les prix minima enregistrés dans certaines régions. Bien que le prix minimum reste stable à 300 Fcfa dans les régions de l’Atacora-Donga, Borgou-Alibori et Ouémé-Plateau, une augmentation est notée dans la région Zou-Collines, où le prix minimum est passé à 350 FCFA, contre 345 Fcfa la semaine du 18 au 24 avril. À noter que le prix moyen du kilogramme est passé de 378 à 403 Fcfa, soit une augmentation de 25 Fcfa.  Selon ce rapport hebdomadaire, cette situation est due à certains facteurs tels que la présence de quelques collecteurs qui se positionnent le long des voies et parcourent des villages et hameaux pour acheter les noix. Ces fluctuations des prix de la noix de cajou témoignent des défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur au Bénin. Alors que certains observent avec préoccupation cette tendance à la hausse, d’autres voient en cela une opportunité de maximiser leurs bénéfices. Dans tous les cas, il est essentiel pour les acteurs du secteur de surveiller de près l’évolution des prix et d’ajuster leurs stratégies en conséquence pour garantir la durabilité et la rentabilité de la filière de la noix de cajou au Bénin.

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TOGO/INNOVATION AGRICOLE: «G-Avicole» révolutionne la gestion des fermes avicoles

Développé par le jeune togolais Adjeyi Kokou Mawulikplimi, le logiciel G-Avicole est une solution technologique qui entend révolutionner la gestion des fermes avicoles. Les différentes fonctionnalités de cet outil numérique permettraient à l’aviculteur de suivre à distance, quel que soit l’endroit où il se trouve, l’évolution des activités en cours dans sa ferme. Mouleykatou SOULEYMANE Mis au point depuis 2021, par la startup togolaise G-Agricole, spécialisée dans le développement des technologies agricoles, G-Avicole constitue une solution innovante pour le secteur avicole. Doté de différentes fonctionnalités, le logiciel G-Avicole est accessible sur ordinateur et smartphone, permettrait une gestion à distance des fermes. Notamment, générer des statistiques sur la ponte des œufs, le nombre de souches, l’évolution des ventes et recevoir des alertes sur le niveau de stock de la provende ou encore sur la prophylaxie. Selon Adjeyi Kokou Mawulikplimi, développeur de la solution, « G-Agricole est une solution qui prend en compte toute la gestion, toutes les fonctionnalités, les besoins en termes de gestion d’une ferme agricole et qui dispose de plusieurs fonctionnalités telles que la gestion des poulaillers, la gestion des cycles de production, c’est à dire la conduite de l’élevage même, la nourriture, la profilaxie, le ramassage des œufs, le ramassage de la litière, le pesage, tous ces aspects qui rentrent dans la conduite d’un cycle de production sont pris en compte». Également G-Avicole faciliterait la gestion des clients, la gestion des fournisseurs, celle des équipements et des dépenses. Ainsi que la gestion de tous les stocks de la ferme. Par ailleurs, le logiciel permettrait de faire des projections de rentabilité précises. «Vous avez d’autres fonctionnalités comme la gestion des souches où vous pouvez voir en fonction de la souche de poulet que vous élevez, les standards de cette souche là et les comparer avec vos réalisations, ce qui vous amène à prendre des décisions éclairées et très rapides. (….) à tout moment l’aviculteur a la possibilité de voir quel est mon tableau d’exploitation, à quel niveau je me situe par rapport à mon business, combien par exemple le kilo de viande produit aujourd’hui me coûte et combien je peux vendre ça, quelle est la marge que je peux faire, et ça l’aviculteur a ces informations là depuis le lancement de la production», a fait savoir Adjeyi Kokou Mawulikplimi. A noter que, la réussite dans le secteur avicole demande un suivi rigoureux des sujets et une analyse rigoureuse pour une prise de décision rapide. G-Avicole tombe donc à point nommé pour les aviculteurs ambitieux, amateurs de technologie. Aussi le logiciel G-Avicole est accessible à un coût abordable de 75.000 Fcfa. Source: SciDev.Net

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BENIN / MISE SUR LE MARCHE DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES ET COSMÉTIQUES: Le processus d’autorisation lancé depuis le 2 mai 2024

La Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) en partenariat avec l’Agence nationale de normalisation de métrologie et du contrôle qualité (Anm),  l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa),  l’Agence béninoise du médicament et des autres produits de santé (Abmed) a lancé depuis le 2 mai 2024, la 4ième  édition du processus d’accompagnement des  micros, petites et moyennes entreprises (Mpme). Ce programme scindé en cinq étapes, vise à aider les entreprises à obtenir l’Autorisations de mise sur le marché  (Amm) d’un produit agroalimentaire, l’Autorisation de commercialisation (Ac)  d’un produit cosmétique, de compléments alimentaires et le Certificat de conformité de produit. Ulrich DADO TOSSOU Les certifications et autorisations sont essentielles pour donner de la crédibilité aux produits agroalimentaires et cosmétiques sur le marché. La Ccib propose son soutien aux entreprises afin qu’elles obtiennent ces documents auprès des structures compétentes. Ce processus d’accompagnement de la Ccib est organisé en cinq étapes distinctes. Sélection et qualification des entreprises. «Pour ce qui est de la 4ième édition, le processus démarre avec la phase d’appel à inscription qui est lancé depuis le 2 mai 2024 et qui prend rigoureusement fin le 3 juin 2024», déclare Bruno Ougninro,  Chef de promotion économique régional de Parakou. A cet effet  la Ccib a  ouvert une plateforme d’inscription en ligne pour les candidatures. Des frais d’enregistrement de 30 000 FCFA pour les unités artisanales et 60 000 FCFA pour les unités semi-industrielles sont exigés, à verser sur le compte de l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa) au trésor public. Ensuite, une présélection et une pré-qualification sont faites. Cette étape nécessite une descente sur le terrain pour évaluer la conformité des unités de production. Renforcement de capacités Les entreprises sélectionnées bénéficieront d’une section de formation approfondie sur les bonnes pratiques de fabrication, les principes d’hygiène alimentaire, le système Haccp (hazard analysis critical control point) et les techniques de nettoyage en milieu agroalimentaire. Mise à conformité Il s’agit selon Bruno Ougninro, d’un coaching de proximité pour la mise en conformité des unités de production. Cette étape est assurée par des consultants qualifiés pour accompagner  les entreprises bénéficiaires à mettre leurs unités de production en règles et à élaborer leur système documentaire. Une liste des entreprises éligibles est envoyée au niveau des institutions régaliennes A partir  du diagnostic établi par les consultants, une liste des entreprises éligibles est transmise aux institutions régaliennes pour vérification. L’Agence nationale de normalisation de métrologie et du contrôle qualité (Anm), délivre le certificat de conformité tandis que l’Abssa accorde l’autorisation de mise sur le marché. L’autorisation de commercialisation est octroyée par l’Agence béninoise des médicaments et autres produits de santé. Promotion et la visibilité des produits Une fois les résultats annoncés, la Ccib s’engage dans la promotion et la mise en avant des produits des entreprises méritantes. Une cérémonie publique de remise des documents réglementaires de mise sur le marché est organisée. Les entreprises sont ensuite intégrées dans le dispositif de promotion de la Ccib pour favoriser leur développement sur le marché. Il faut noter que ces autorisations sont valables pour le marché national, mais peuvent également faciliter l’accès à d’autres marchés régionaux ou internationaux. Ce programme offre aux entreprises locales une opportunité précieuse de renforcer leur crédibilité et leur compétitivité sur le marché. C’est dans ce sens que le Chef de promotion économique régional de Parakou a exhorté toutes les entreprises a massivement s’inscrire à ce programme d’accompagnement via ce lien.

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