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Droit et politiques agricoles

Agriculture, Agrobusiness, Droit et politiques agricoles

PREMIÈRE RENCONTRE RÉGIONALE DU PROGRAMME PRIMA À GRAND-POPO : Un pas décisif pour l’intégration des marchés agricoles du Bénin et du Togo

Du 10 au 12 décembre 2024, la première rencontre régionale du Programme régional d’intégration des marchés Agricoles (Prima) s’est tenue à Grand-Popo, réunissant des acteurs clés du secteur agricole du Bénin et du Togo. Cet événement a permis de poser les bases d’une coopération renforcée entre les deux pays pour stimuler l’entrepreneuriat agricole et faciliter les échanges commerciaux, tout en abordant les défis communs et les opportunités pour l’intégration des marchés agricoles dans la région. Ulrich DADO TOSSOU L’agriculture, levier stratégique pour l’intégration des marchés agricoles entre le Bénin et le Togo. Du 10 au 12 décembre 2024, la première rencontre régionale du Programme régional d’intégration des marchés agricoles (Prima) s’est tenue à Grand-Popo, réunissant des acteurs clés du secteur agricole du Bénin et du Togo. Cet événement a permis de poser les bases d’une coopération renforcée entre les deux pays pour stimuler l’entrepreneuriat agricole et faciliter les échanges commerciaux, tout en abordant les défis communs et les opportunités pour l’intégration des marchés agricoles dans la région. Sous le thème « Entrepreneuriat agricole dans les corridors du Bénin et du Togo : État des lieux, enjeux, défis et perspectives », les participants ont dressé un état des lieux détaillé de l’agriculture dans les deux pays. Ils ont identifié des obstacles à surmonter, tels que la compétitivité des produits agricoles, les effets du changement climatique et la difficulté d’accès aux financements et aux technologies modernes. En outre, les échanges ont permis de dégager des pistes pour renforcer l’environnement des affaires, faciliter l’accès au financement et promouvoir l’innovation dans le secteur agricole. Casimir Migan, premier vice-président de la Cci Bénin, a salué la participation active des entrepreneurs des deux pays. Il a souligné que cette rencontre visait à identifier les obstacles à l’entrepreneuriat agricole et à stimuler les échanges commerciaux dans le cadre du soutien du Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida). Le Directeur de l’entrepreneuriat et du financement agricole (Defa) du Togo, représentant du Ministère de l’agriculture du Togo, a également exprimé sa gratitude et encouragé les chefs d’entreprise à renforcer les partenariats entre les deux nations. Mme Françoise Assogba, lors de l’ouverture de l’événement, a mis l’accent sur le rôle crucial de l’entrepreneuriat agricole pour la sécurité alimentaire et le développement économique. Elle a également insisté sur les défis liés au changement climatique et à la compétitivité des produits agricoles, tout en appelant à une coopération renforcée pour l’intégration des marchés agricoles. Les Chambres de Commerce des deux pays ont partagé une vision commune pour l’avenir de l’agriculture, visant à améliorer les conditions de vie des petits exploitants agricoles et stimuler la croissance économique. Cette collaboration s’inscrit pleinement dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et de la Cedeao, et ambitionne de créer un environnement propice à l’essor des chaînes de valeur agricoles durables. Le Programme Prima se déploie à travers deux projets nationaux, Prima-Bénin et Prima-Togo, sur six ans. Il vise à renforcer la compétitivité et la durabilité des systèmes agricoles familiaux, en se concentrant sur trois axes principaux : l’intégration des marchés et l’entrepreneuriat rural, la transformation de l’agriculture familiale face au changement climatique, et le dialogue politique et l’engagement citoyen.

Agrobusiness, Droit et politiques agricoles, Recherches et innovations agricoles

SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE DANS L’AES : Une rencontre clé à Niamey pour repenser l’avenir agricole des trois pays

L’Organisation non-gouvernementale (Ong) Ensemble Main dans la Main Niger-Russie (Emmnr) a organisé, le 14 décembre 2024 à Niamey, une conférence internationale d’envergure sur la souveraineté alimentaire, un enjeu majeur pour les pays de l’Alliance des États du Sahel (Aes). Malgré plus de 60 ans d’indépendance, ces pays dépendent encore des importations pour 90 % de leur alimentation de base, ce qui génère des pertes économiques importantes chaque année. Mouleykatou SOULEYMANE « Souveraineté alimentaire des pays de l’Aes : enjeux, défis et perspectives » est le thème de la conférence qui a réuni des experts, des responsables gouvernementaux du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ainsi que plus de 250 participants. L’objectif était de réfléchir à des solutions pour rompre avec cette dépendance alimentaire et repenser les politiques agricoles. En effet, des produits essentiels comme les céréales, les produits laitiers, les fruits et légumes proviennent en grande partie de l’extérieur, fragilisant davantage des économies déjà affectées par des défis sécuritaires et climatiques majeurs. Amadou Tidjani Maman, de l’Ong Emmnr, a souligné l’importance de cette réflexion, rappelant que la souveraineté alimentaire reste une quête inachevée dans la région. Le Dr Abdel Kader Naino Jika, enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, a présenté un exposé sur la souveraineté alimentaire au Niger et les défis spécifiques rencontrés. Il a évoqué les vastes ressources inexploitées du Niger, comme les nappes phréatiques et les terres agricoles. Par ailleurs, il a dénoncé la centralisation des financements, soulignant que l’absence de politiques inclusives empêche l’optimisation des projets agricoles et a plaidé pour une réforme des politiques agricoles. « Il est temps de revoir nos politiques agricoles pour valoriser nos ressources locales et adapter nos approches aux réalités du terrain », a-t-il exhorté. Fatimata Segda, ingénieure agroalimentaire a proposé une stratégie en trois volets basés notamment sur la diversification de la production locale, l’investissement dans des systèmes d’irrigation durables et la promotion des produits nationaux à travers des initiatives de labellisation, afin de renforcer la souveraineté alimentaire du Burkina Faso. Quant au Dr Fatoumata Tounkara, experte malienne en sciences alimentaires, elle a insisté entre autres sur l’importance de soutenir l’agriculture familiale et d’adapter les pratiques agricoles au changement climatique. Ainsi que l’intensification des productions agricoles, tout en préservant l’environnement, pour garantir une souveraineté alimentaire résiliente au Mali. La conférence a mis en lumière l’urgence d’adapter les stratégies agricoles aux réalités des pays du Sahel. Les experts ont plaidé pour la valorisation des ressources locales, la diversification des pratiques agricoles et le renforcement de la coopération régionale, afin de garantir une souveraineté alimentaire durable. La mise en œuvre de politiques adaptées, l’amélioration de la gestion des ressources naturelles et le soutien à une agriculture durable seront essentiels pour relever les défis alimentaires actuels et garantir un avenir plus résilient et autonome pour les pays de l’Aes. Source : VivAfrik.com , décembre 2024

Agriculture, Droit et politiques agricoles

RÉSULTATS DU DEAT 2024 : Encore 1 584 diplômés sur le marché de l’emploi béninois

Le lundi 16 décembre 2024, les résultats du Diplôme d’études agricoles tropicales (Deat) ont été proclamés, avec 1 584 candidats admis dans six filières clés : Aménagement et équipement rural (143 admis), Nutrition et technologie alimentaire (127), Foresterie (119), Pêche et aquaculture (79), Production animale (619), et Production végétale (497). Cette réussite constitue un véritable atout pour le secteur agricole béninois, un domaine essentiel pour l’économie du pays. Les nouveaux Diplômés, spécialisés dans des secteurs variés, contribueront à renforcer les capacités locales en matière de gestion des ressources naturelles, d’innovation en production alimentaire, et de développement durable. Leur insertion sur le marché du travail boostera non seulement l’employabilité, mais participera aussi activement à la modernisation de l’agriculture béninoise, indispensable à la sécurité alimentaire et à la croissance économique. Cette vague de Diplômés est porteuse d’opportunités pour améliorer les pratiques agricoles et répondre aux défis climatiques et aux enjeux de développement du pays. Malik SOULEMANE

Droit et politiques agricoles, Écho de nos fermes

AGROÉCOLOGIE ET RÉFORMES AGRICOLES : Retour sur la 4eme édition des Journées Nationales de l’Ajam-Benin

L’Association des Jeunes Agriculteurs Modernes du Bénin (Ajam-Bénin) a célébré ses journées nationales du 04 au 06 décembre 2024 à Bohicon, sur le thème de l’agroécologie. Cette quatrième édition a réuni des membres des écoles d’agriculture du pays, des fondateurs de l’association, des responsables du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, ainsi que divers autres acteurs du secteur. Mouleykatou SOULEYMANE Face aux défis posés par les changements climatiques et la sécurité alimentaire, l’agroécologie et la production biologique suscitent de grands espoirs. C’est dans ce contexte que le thème « L’agriculture béninoise à l’ère de la transition agroécologique et les réformes du secteur : Quelles stratégies d’adaptation pour les jeunes agriculteurs ? » a été choisi pour les discussions de ces trois jours. « Nous sommes obligés de nous adapter à des saisons qui, comme on les connaissait, ne sont plus au rendez-vous […] et nous avons assisté à beaucoup de réformes dans le secteur agricole », a souligné Eustache Hounkpatin, Président de l’Ajam, rapporté par le média Le Rural. Le choix du thème visait à trouver des solutions pour les agriculteurs et, en particulier, pour la jeunesse. Des présentations éclairantes ont marqué cet événement. D’après les informations rapportées par le média Le Rural, Anselme Tchetangni, formateur à la cellule genre et environnement du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep), a exposé sur le contexte de l’agroécologie au Bénin, les réformes en cours et les défis de cette pratique. Un panel a permis aux jeunes de discuter de l’accès à l’information et des techniques d’adaptation. Les panélistes, Duince Ahossouhe du Collège des Jeunes Agriculteurs (Cja), Dorcas Akouété de la Fédération Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin (Fenafab), et la spécialiste en agroécologie Lidwine Baloïtcha ont partagé des solutions et des informations cruciales pour promouvoir l’agroécologie. De plus, les lycéens et étudiants de l’association ont été informés des progrès réalisés en matière de mécanisation agricole. Une autre étape significative fut la présentation de l’historique de l’Ajam par ses membres fondateurs. « Je ne regrette pas d’avoir laissé la main à ces jeunes qui ont pris la relève de l’Ajam, car les objectifs sont en train d’être atteints. Je souhaite que cette association qui rassemble les jeunes agriculteurs du Bénin aille à l’international », a exprimé Roland Vignonfodo, représentant des fondateurs, rapporté par le même média. Louise Aylara, représentante de la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du Bénin (Pnoppa-Bénin), a encouragé les jeunes de l’Ajam à saisir l’importance de l’agroécologie, à faire preuve de résilience et à investir dans l’acquisition de terres. Les Jnja ne se sont pas limités à la réflexion sur l’avenir de l’agriculture, mais ont aussi offert des moments de détente et de convivialité. Après des journées riches en débats, des moments de relaxation ont permis de récompenser les meilleurs producteurs de l’année. Ces derniers ont reçu des bons d’achat d’équipements d’une valeur de 250 000 Fcfa lors du cocktail dînatoire de la deuxième journée. Comme lors des éditions précédentes, une foire d’exposition de produits locaux a été organisée pour promouvoir les produits naturels et certifiés « bio Spg » transformés par les membres de l’Ajam.

Droit et politiques agricoles

ÉDITO : Sauver la filière soja

La filière soja au Bénin traverse une période trouble. Les restrictions sur le transport et la commercialisation de cette légumineuse, mises en place par le gouvernement, suscitent une vive inquiétude parmi les producteurs. En effet, alors que le pays aspire à booster la production locale de soja et à renforcer son marché par sa transformation locale, ces mesures risquent de porter un coup fatal à une filière déjà fragile. Les producteurs, notamment dans les régions comme N’Dali, dénoncent une baisse drastique des prix. Ce qui contraste avec la rareté de l’offre sur les marchés locaux. Ils estiment que ces restrictions, loin de stimuler la production, risquent de décourager les producteurs. Si la mise en place d’une interprofession soja visait à organiser et structurer le secteur, ces mesures risquent de la mettre en péril. Comment espérer que les producteurs aient confiance dans la filière si leurs produits sont entravés dans leur circulation ? Le gouvernement et les responsables de la nouvelle interprofession doivent prendre conscience de l’impact de ces restrictions sur l’avenir de la filière soja. Plutôt que d’imposer des barrières, il serait plus judicieux de chercher des solutions qui garantissent une libre circulation du soja tout en contrôlant son flux de manière plus souple et moins contraignante. Un équilibre est nécessaire pour protéger les intérêts des producteurs tout en permettant à l’État de réguler le marché plus efficacement. Il est encore temps de réviser ces décisions, pour le bien-être des producteurs et l’avenir de la filière soja au Bénin. La Rédaction

Droit et politiques agricoles

COMMERCIALISATION DU SOJA AU BÉNIN : Les conditions fixées pour la campagne 2024-2025

Le gouvernement béninois, réuni en Conseil des ministres ce mercredi 11 décembre 2024, a communiqué aux acteurs de la filière soja les conditions de commercialisation pour la campagne 2024-2025, qui a débuté le 5 décembre 2024 et se terminera le 30 avril 2025. Ces conditions ont été déterminées après les délibérations de l’Interprofession Soja, a mentionné le compte rendu. Les prix de vente du soja pour cette campagne sont les suivants : Soja grain conventionnel : 275 Fcfa/Kg, avec une charge de 5 Fcfa/Kg pour les fonctions critiques ; soja grain biologique : 325 Fcfa/Kg, avec une charge de 5 Fcfa/Kg pour les fonctions critiques. Cette campagne se déroule dans un contexte de forte croissance de la production nationale, estimée à 520 929 tonnes pour la campagne 2023-2024, selon le Conseil des ministres. Cependant, face aux risques de pratiques frauduleuses liées à l’exportation illicite vers les pays voisins, le Conseil des ministres a rappelé l’importance de respecter strictement l’interdiction d’exportation du soja par voie terrestre. Cette mesure vise, selon le gouvernement, à protéger la filière soja, à soutenir l’industrialisation et à garantir la création d’emplois au Bénin. Malik SOULEMANE

Droit et politiques agricoles, Environnement

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE: La lutte s’intensifie avec le procès en cours à la Cij

Le 2 décembre 2024, un procès historique a débuté à la Cour internationale de justice (Cij), marquant un tournant potentiel dans la lutte contre le changement climatique. Cela pourrait ouvrir la voie à des actions en justice contre les États qui ne respectent pas leurs engagements climatiques. Malik SOULEMANE La Cij, plus haute juridiction de l’Onu, examine les obligations légales des pays face au réchauffement climatique et la manière dont ils peuvent aider les nations vulnérables à y faire face, nous apprend Fraternité Fm. Cette affaire concerne notamment les îles menacées de l’océan Pacifique et le Vanuatu, un pays déjà frappé par des catastrophes climatiques. Ce procès suscite de grands espoirs, notamment parmi les militants du climat, qui espèrent que l’avis des juges de la Cij aura des répercussions juridiques significatives, en établissant des responsabilités claires pour les pays pollueurs. Si la Cour internationale de justice (Cij) reconnaît des obligations légales contraignantes, cela pourrait ouvrir la voie à des actions en justice contre les États qui ne respectent pas leurs engagements climatiques, une avancée majeure dans la protection des nations vulnérables. Cependant, des doutes demeurent, principalement sur la durée qu’il pourrait falloir à la Cij pour rendre son avis et sur la portée réelle de ses recommandations. Le timing de ce procès, qui suit de près la Cop29 tenue en Azerbaïdjan, pourrait avoir des implications importantes dans l’application des accords internationaux. En effet, bien que la Cop29 ait conclu un financement limité de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour lutter contre le changement climatique, l’avis de la Cij pourrait accélérer les actions concrètes et l’engagement juridique des États.

Agrobusiness, Droit et politiques agricoles

DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE ANANAS AU BÉNIN: Le projet Pinex clôture avec des résultats encourageants

Le mardi 19 novembre 2024, l’organisation américaine Partners for development (Pfd) a organisé dans la salle Baobab du Novotel à Cotonou, la cérémonie de clôture du projet Pinex. Lancé en 2016 et achevé cette année, ce projet visait à stimuler la production d’ananas au Bénin tout en favorisant son expansion sur les marchés internationaux. L’événement a réuni des personnalités de premier plan, dont le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, l’ambassadeur des États-Unis près le Bénin, ainsi que les représentants des organisations professionnelles bénéficiaires et d’autres acteurs impliqués dans le projet. Mouleykatou SOULEYMANE Le projet de coopération agricole Pineapple processing for export (Pinex), soutenu par un financement de 14,88 millions de dollars de l’ambassade des États-Unis, a pour objectif de dynamiser la filière de l’ananas au Bénin, notamment dans les départements de l’Atlantique et du Littoral, zones phares de la production. Ce projet a permis d’injecter près de 15 milliards de francs Cfa dans l’économie locale, en visant trois objectifs principaux. Selon les informations rapportées par le média Le Rural, lors de la cérémonie de clôture, l’ambassadeur des États-Unis près le Bénin, Brian Shukan, a rappelé les trois axes stratégiques du projet : accroître la productivité en renforçant les compétences techniques et managériales des producteurs et des transformateurs d’ananas ; faciliter l’accès au financement pour les acteurs de la filière ; et enfin, dynamiser les échanges commerciaux d’ananas frais et transformés en améliorant l’accès aux marchés nationaux et internationaux. Les résultats du projet ont été présentés par les acteurs clés de la chaîne de valeur, notamment le Réseaux des producteurs d’ananas du Bénin (Repab), la Coopérative des entreprises de transformation d’ananas du Bénin (Cetrab), la Coopérative des commerçants d’ananas du Bénin (Ccab) et l’Association des exportateurs d’ananas du Bénin (Aeab), qui ont salué les réussites obtenues. En neuf (09) ans d’activités, Pinex a impacté « 36 500 bénéficiaires directs et plus de 163 000 bénéficiaires indirects », rapporté par le même média. Entre 2016 et 2022, les revenus nets des producteurs ont augmenté de 38%, tandis que pour les transformateurs, cette hausse est passée de 40% à 74%. Les commerçants et exportateurs ont également vu leurs conditions d’opération améliorées grâce à de nouvelles infrastructures, équipements et certifications, leur permettant de mieux valoriser l’ananas sur le marché international. Il faut noter que le projet Pinex s’inscrit dans le cadre de l’initiative Food for progress du Département de l’agriculture des États-Unis (Usda), qui a pour objectif de renforcer et moderniser les secteurs agricoles des pays en développement.

Droit et politiques agricoles

PROJET DE BUDGET 2025 DU MAEP AU BÉNIN: Le projet « Pdcv-Rt » y figure en bonne place

Le Projet de développement des chaînes de valeur des racines et tubercules (Pdcv-Rt) qui est le projet phare du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep) pour l’année 2025, représente une initiative ambitieuse visant à renforcer la sécurité alimentaire et à stimuler l’économie locale. Avec un financement de 41 milliards Fcfa de la Banque islamique de développement (Bid), ce projet met l’accent sur l’amélioration de la production, de la transformation et de la commercialisation des racines et tubercules, principalement le manioc, la patate douce et l’igname, qui occupent une place centrale dans l’agriculture béninoise. Malik SOULEMANE Des opportunités à saisir L’une des principales opportunités de ce projet réside dans sa capacité à améliorer la productivité agricole et à structurer des chaînes de valeur efficaces. Les Agences territoriales de développement agricole (Atda) des pôles 4, 5, 6 et 7, qui couvrent 93,44% de la production nationale du manioc, bénéficient d’une attention particulière. En renforçant les infrastructures de transformation et en soutenant la participation du secteur privé, le projet devrait stimuler la création d’emplois, particulièrement pour les jeunes et les femmes. Cela pourrait également permettre une augmentation significative des revenus des ménages agricoles, réduisant ainsi la pauvreté et renforçant la résilience des communautés rurales. De plus, ce projet s’inscrit dans un contexte global de croissance de la demande des produits dérivés du manioc, de l’igname et de la patate douce, en particulier à l’exportation. Le développement des chaînes de valeur permettra donc de mieux intégrer l’agriculture béninoise dans les circuits économiques régionaux et internationaux. Les probables défis et Obstacles Cependant, plusieurs défis pourraient entraver la réussite de ce projet. Le principal obstacle réside dans les contraintes infrastructurelles existantes. La qualité des routes rurales et l’accès limité aux marchés peuvent freiner la distribution des produits agricoles et leur valorisation sur le marché local et international. En outre, la transformation des racines et tubercules nécessite un investissement dans des technologies modernes, ce qui pourrait poser des défis en termes de formation et de financement pour les acteurs locaux. Par ailleurs, un autre défi majeur concerne la gestion des ressources humaines. L’implication des acteurs privés, bien que bénéfique, peut être compliquée par la faible culture entrepreneuriale dans certaines régions, ainsi que par la dépendance continue des agriculteurs à des pratiques traditionnelles. En définitive, bien que le Pdcv-Rt présente un potentiel important pour dynamiser l’agriculture béninoise, sa réussite dépendra d’une gestion efficace des ressources, de l’amélioration des infrastructures et de la formation des acteurs du secteur agricole, ainsi que d’un soutien constant de l’État pour lever les obstacles à la mise en œuvre. Il faut signaler par ailleurs que le budget total alloué au Maep pour 2025 est de 146 904 938 746, soit une hausse de 25,16% par rapport à l’année 2024 et contient entre autres, 31 projets d’investissement publics d’un montant total de 86,05 milliards Fcfa.

Agriculture, Droit et politiques agricoles

COP 29/FACE AUX ENJEUX CLIMATIQUE: Le Fida appelle à un soutien renforcé aux petits producteurs agricoles

Dans un communiqué publié le 7 novembre 2024, le Fonds International de Développement Agricole (Fida) a lancé un appel pressant à une action collective accrue et à un financement adapté pour aider les petits producteurs agricoles à faire face aux effets du changement climatique. Cet appel intervient dans le cadre de la Coo 29, qui se tient depuis le 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Mouleykatou SOULEYMANE Le Fond internationale pour le développement agricole (Fida) souligne que les petites exploitations agricoles, qui représentent plus de 500 millions d’unités dans le monde, sont cruciales pour la sécurité alimentaire de nombreuses régions. Environ trois milliards de personnes dépendent directement de l’agriculture de subsistance pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance. Ces petits producteurs génèrent près de 35% de la production alimentaire mondiale, un chiffre qui grimpe à 70% en Afrique. Toutefois, ils sont confrontés à de multiples défis qui affectent leur rendement. Les impacts des changements climatiques sur les petits producteurs Les petits exploitants agricoles souffrent particulièrement des effets du changement climatique. Ces perturbations affectent directement les cycles de culture et, par conséquent, les rendements agricoles. Par exemple, cet été, une sécheresse en Afrique australe a gravement impacté les récoltes de maïs, tandis qu’en Afrique de l’Ouest, des pluies irrégulières ont réduit de moitié la production de cacao au Ghana. Le Fida avertit que ces événements pourraient précipiter jusqu’à 132 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté.  Difficultés économiques et sociales  Selon les informations rapportées par le média Agratime, outre les défis climatiques, les petits producteurs sont également confrontés à une crise économique. L’augmentation des coûts des produits alimentaires pèse lourdement sur leurs revenus déjà fragiles. Selon Alvaro Lario, président du Fida, « Les petits producteurs vivent souvent dans la pauvreté et n’ont guère le choix. Ils doivent s’adapter ou sont destinés à mourir de faim […] La hausse des prix des denrées alimentaires, la faim et la pauvreté ont entraîné des migrations forcées et des conflits », rapporté par le même média. La hausse des prix des denrées alimentaires et la faim croissante ont provoqué des migrations forcées et des conflits. L’Onu rapporte qu’environ 735 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, et la situation pourrait s’aggraver dans les années à venir.  Le besoin urgent de financement pour l’adaptation Pour faire face à cette situation, il est crucial d’investir dans des solutions d’adaptation aux effets du changement climatique. Pourtant, le financement actuel alloué à ces initiatives reste insuffisant. En 2019-2020, le financement climatique consacré à l’adaptation des petits producteurs n’a représenté que 0,8% des financements mondiaux, soit seulement 5,53 milliards d’Usd. Le Fida met en garde que, si des mesures ne sont pas prises, les rendements agricoles pourraient chuter de 25% d’ici la fin du siècle. Un appel à l’action pour une adaptation durable Lors de la Cop 29, le Fida appellera à un financement ambitieux pour soutenir l’adaptation des petits producteurs. Alvaro Lario insiste sur le fait que « l’adaptation est une question de sécurité alimentaire mondiale, mais aussi de stabilité géopolitique », rapporté par Agratime. L’organisation exhorte les participants à inclure les petits producteurs comme priorité dans les financements climatiques mondiaux. Parmi les solutions proposées par le Fida figurent l’adoption de l’irrigation adaptée au climat, le développement de techniques de collecte d’eau, la culture de variétés résistantes à la sécheresse, l’agroforesterie, l’agroécologie et l’amélioration de la gestion des sols. Ces initiatives visent à garantir que les petits producteurs puissent continuer à nourrir la planète, malgré les effets du réchauffement climatique.

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