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Environnement

Agriculture, Environnement, Recherches et innovations agricoles

ÉLABORATION DE PROJETS DE RÉSILIENCE CLIMATIQUE: Météo-Bénin, avec l’appui de l’Afd, consulte les communautés locales

Le 29 octobre 2024, l’Agence nationale de la Météorologie (Météo-Bénin) a tenu une consultation à Parakou, en collaboration avec l’Agence Française de Développement (Afd). L’objectif principal de cette rencontre était d’identifier les priorités des communautés locales face aux impacts croissants des changements climatiques, en vue de soumettre deux projets au Fonds d’Adaptation (Fa) et au Fonds Vert pour le Climat (Fvc), pour renforcer la résilience des populations vulnérables. Mouleykatou SOULEYMANE « Nous sommes là pour recueillir des informations qui nous permettront de bâtir des solutions bénéfiques pour nos communautés, en adaptant nos réponses aux défis locaux », à laisser entendre Alexandre Zoumènou, consultant pour le projet lors de la rencontre, rapporté par le média Agri Impact. La rencontre qui a rassemblé des représentants des communes de Boukoumbé, Kandi, N’Dali, Malanville et Parakou, ainsi que divers acteurs locaux. Selon les informations rapportées par le média Agri Impact, les discussions ont mis en évidence des préoccupations récurrentes parmi les participants, telles que les inondations, les vents violents et les sécheresses prolongées, qui ont des répercussions sur l’agriculture et mettent en péril les infrastructures locales. Un besoin urgent d’informations météorologiques actualisées a également été souligné, afin de mieux anticiper et réagir face aux aléas climatiques. Diane Laourou, responsable de mission à Météo-Bénin, a affirmé ; « Face aux phénomènes extrêmes, nous devons unir nos forces et exploiter l’expertise de chacun pour proposer des solutions adaptées », rapporté par le même média. Houndjo Emma, une participante à la rencontre, a partagé ses inquiétudes, évoquant des pertes de bétail dues à la montée des températures cette année, en insistant sur l’importance d’inclure les agriculteurs dans l’élaboration des mesures préventives. Marc Pognon, entrepreneur dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, a également souligné la nécessité d’adapter les infrastructures aux nouvelles réalités climatiques pour prévenir de futures pertes. Les participants ont proposé plusieurs solutions, notamment le renforcement de l’accès aux données météorologiques, le développement de stratégies d’adaptation spécifiques aux régions et l’amélioration de la sensibilisation aux risques climatiques. Cette démarche s’inscrit dans un objectif plus large de mobilisation des fonds climatiques et d’accompagnement des projets de résilience pour atténuer les vulnérabilités régionales. Météo-Bénin s’engage à intégrer ces contributions dans les projets destinés aux fonds climatiques, avec l’espoir de sécuriser les financements nécessaires pour soutenir la résilience des communautés.

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PISTES DÉGRADÉES ET PRODUCTION MENACÉE AU NORD BÉNIN: Le calvaire des producteurs de Maréborou appelle à l’action

Dans le nord du Bénin, les communautés rurales font face à un défi majeur : l’état désastreux des pistes de desserte rurales, exacerbées par les récentes pluies torrentielles. Le village de Maréborou, dans la commune de N’Dali, illustre parfaitement ce problème, avec des conséquences graves pour les producteurs agricoles. En effet, la piste principale reliant les champs au village, autrefois utilisée pour l’évacuation des récoltes, est aujourd’hui impraticable. Malik SOULEMANE « Le transport des produits agricoles sur nos pistes est un véritable calvaire cette année », déplore Gado Chabi Ina, le chef du village de Maréborou. Les producteurs, confrontés à des difficultés de plus en plus intenses, peinent à acheminer leurs produits vers les marchés. Ce village, où sont cultivées d’importantes superficies de coton, de maïs, de soja et de riz, se trouve aujourd’hui pratiquement isolé. Le pont de fortune, qui servait de passage clé, a complètement cédé, rendant impossible l’accès même aux véhicules légers comme les tricycles et remorques de tracteur, habituellement utilisés pour transporter les récoltes. Pour les producteurs, les enjeux sont colossaux. « Nous avons des centaines d’hectares cultivés dans cette zone, mais sans accès routier praticable, notre production risque d’être perdue », affirme Pascal Bagoudou, Conseiller local. Si cette situation persiste, ce sont des tonnes de produits agricoles qui risquent de pourrir sur place, privant ainsi les producteurs de revenus vitaux pour leurs familles. En plus des agriculteurs, les éleveurs peulhs, également dépendants de cette piste, se retrouvent coincés avec leur bétail, aggravant encore plus la crise. Bien que la communauté ait tenté de prendre en main la situation en cotisant pour entretenir la piste, les efforts locaux sont aujourd’hui dépassés par l’ampleur des dégâts. « Le niveau de dégradation de cette piste dépasse nos maigres moyens. Nous appelons au secours », lance le conseiller local, dans un appel pressant aux autorités communales et nationales. L’inaction face à cette situation pourrait conduire à une véritable crise agricole dans cette région déjà vulnérable. Il est crucial que les autorités prennent rapidement des mesures pour réhabiliter ces infrastructures essentielles, sous peine de voir des pertes économiques considérables et une aggravation de l’insécurité alimentaire dans le nord du Bénin.

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FACE AUX PLUIES DILUVIENNES: Les agriculteurs obligés de faire des récoltes sous pression au Nord du Bénin

En ce mois d’octobre, des pluies diluviennes continuent de s’abattre sur le nord du Bénin, bouleversant la vie des producteurs et mettant en péril les récoltes. En parcourant les fermes touchées, nous avons recueilli les témoignages de producteurs et d’experts agronomes qui décrivent une situation alarmante. Malik SOULEMANE Zimè Saka, producteur local, déplore la situation : « Ça joue un impact négatif dans nos champs. Nos récoltes pourrissent et d’autres qui sont bien sèches repoussent en champ. La famine frappe déjà nos portes. » Un sentiment d’inquiétude partagé par plusieurs agriculteurs qui voient leurs efforts menacés par ces pluies tardives. Pour certains, comme Roufaï et Yarou, ces pluies pourraient cependant bénéficier aux cultures à semis tardif, même si cela reste une minorité. Gounou, quant à lui, trouve ces intempéries problématiques : « Ces dernières pluies constituent un obstacle pour nous. Elles nous empêchent de récolter nos vivres déjà prêts au champ. » Au-delà des témoignages poignants, l’ingénieur agronome Samir apporte des conseils pratiques pour atténuer les pertes. « Pour limiter les pourritures des récoltes dans les champs, il faut récolter et sécher celles qui sont en contact direct avec le sol. » Sourokou, un autre producteur, illustre bien cette approche : « Tout mon maïs que j’ai semé précocement a pourri en contact avec le sol. Je suis en train de les récolter et les sécher en même temps. » Comment circonscrire les dégâts ? Face à ces aléas climatiques imprévisibles, les producteurs doivent repenser leurs stratégies de récolte en suivant quelques recommandations. Faire la récolte échelonnée : Il est conseillé de ne pas attendre que toutes les cultures arrivent à maturité avant de commencer la récolte. En échelonnant les récoltes, les producteurs pourront limiter les pertes dues aux intempéries. Sécher les récoltes rapidement : Pour éviter que les récoltes en contact direct avec le sol ne pourrissent, il est crucial de récolter et de sécher rapidement, comme l’a souligné l’ingénieur agronome Samir et pratiqué par Sourokou. Anticiper les semis : Pour les producteurs qui ont semé tardivement, les pluies actuelles peuvent être bénéfiques. Cependant, pour les prochaines saisons, une meilleure planification des semis pourrait aider à éviter les semis précoces trop vulnérables aux fluctuations climatiques. Alors que les agriculteurs du nord du Bénin sont sous la menace de pluies destructrices, des actions concertées et une adaptation rapide peuvent permettre de limiter les dégâts. La vigilance s’impose, et la clé réside dans la gestion proactive des récoltes.

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ÉDUCATION ENVIRONNEMENTALE AU BÉNIN: Plus de 4000 apprenants sensibilisés par Sos Savane-Ong

Les nombreuses pressions subis par les réserves naturelles du nord Bénin, notamment les parcs de la Pendjari et du W, classées au patrimoine mondial de l’Unesco, ont poussé l’organisation non gouvernementale Sos Savane-Ong, avec le soutien du programme Rbt-Wap, a lancé un programme d’éducation environnementale. Afin de sensibiliser les populations locales des communes de Tanguiéta et Kandi, situées à proximité des parcs de la Pendjari et du W, en particulier les jeunes, à la protection de la biodiversité. Mouleykatou SOULEYMANE L’initiative vise à former de futures générations d’écocitoyens. Pour ce faire la priorité est donnée à l’éducation sur le développement durable, la transmission des connaissances et des pratiques respectueuses de l’environnement, tout en favorisant l’épanouissement des apprenants grâce à des actions concrètes. Comme des séances de sensibilisation, des observations de la faune et de la flore, ainsi que des ateliers pratiques. Selon les informations rapportées par le média Journal Santé Environnement, 435 séances d’éducation environnementale ont été organisées à ce jour dans les écoles riveraines des parcs de la Pendjari et du W, touchant 4 350 apprenants, dont 50 % de filles. Pour Farid Amadou Bahleman, Directeur Exécutif Sos Savane Ong, ces jeunes apprennent à mieux comprendre leur environnement, les dangers de la déforestation et des déchets plastiques, ainsi que l’importance de la préservation des écosystèmes locaux. En collaboration avec les enseignants et les animateurs environnementaux, les apprenants participent à des projets de création d’herbiers numériques dans 12 écoles et le recyclage de bouteilles en plastique en mangeoires pour oiseaux. Dorénavant, les clubs environnementaux, redynamisés grâce à cette initiative, sont autonomes et organisent eux-mêmes des campagnes de salubrité qui contribuent à la propreté des écoles et de leurs environs. Assurer ainsi la pérennité du projet. Une dizaine de campagnes a déjà été organisée, avec une forte mobilisation non seulement des apprenants mais aussi des communautés. Assurer ainsi la pérennité du projet. iNaturalist : l’outil qui renseigne sur la biodiversité locale Une innovation du programme est l’utilisation de l’application iNaturalist, qui permet aux élèves de documenter leurs observations de la biodiversité locale. Chaque séance de sensibilisation inclut désormais une quinzaine d’observations. Une technique qui enrichit les bases de données sur les espèces présentes dans cette région du Bénin. L’objectif à la fin du programme étant de comptabiliser au moins 7 200 observations, un apport précieux pour le suivi des espèces dans ces zones protégées. Toujours selon le Journal Santé Environnement, les objectifs de la première phase du projet sont atteints à plus de 90 % à ce jour. L’implication des élèves et des animateurs a permis de susciter l’engouement pour les questions environnementales, avec des impacts mesurables sur le terrain. Ce type d’initiative doit être encouragé et étendue à toutes les localités du pays, pour une préservation optimale de notre environnement.

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GESTION INTÉGRÉE DES RESSOURCES EN EAU AU BÉNIN: Un tournant décisif pour les bassins Mono-Couffo et Ouémé

Le gouvernement béninois vient de franchir une étape importante dans la gestion de ses ressources en eau, avec la contractualisation pour l’élaboration du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin du Mono-Couffo et l’actualisation de celui du bassin de l’Ouémé. Ce processus, annoncé lors du conseil des ministres du mercredi 25 septembre 2024, vise à garantir une gestion plus concertée et durable des ressources hydriques du pays. Malik SOULEMANE Une gestion efficiente des eaux pour le développement durable du Bénin. Les ressources en eau du pays sont réparties en quatre grands ensembles hydrographiques : l’Ouémé, le Mono-Couffo, le bassin béninois du Niger, et celui de la Volta. Parmi eux, à en croire le relevé du Conseil des ministres, seul le bassin de l’Ouémé dispose actuellement d’un schéma directeur finalisé en 2013 et adopté en 2015. Cependant, après une décennie, il apparaît nécessaire pour le gouvernement de l’actualiser pour prendre en compte les nouvelles orientations et les défis qui se posent dans la gestion des ressources en eau, notamment avec les effets du changement climatique et l’accroissement des besoins en eau pour l’agriculture, l’industrie et la consommation domestique. L’élaboration du schéma directeur pour le bassin du Mono-Couffo représenterait également une première dans ce sens. Ce bassin, partagé avec le Togo, revêt une importance capitale pour l’agriculture dans le sud-ouest du pays, mais, à en croire certaines études, il est également sujet à de nombreuses pressions, telles que la déforestation, l’expansion des surfaces agricoles et l’urbanisation croissante. Une gouvernance concertée des ressources en eau opérationnelle au Bénin pourrait rendre plus efficace la gestion de cette ressource. Le projet de création d’une agence nationale des bassins hydrographiques viendrait renforcer la vision du gouvernement en matière de gestion intégrée des ressources en eau. Cette initiative viserait à harmoniser les efforts de gestion au niveau national pour une meilleure gestion des ressources en eau. « La réalisation de ces schémas directeurs est nécessaire pour, à terme, favoriser la création d’une agence nationale de bassins hydrographiques, la finalité étant de gérer plus efficacement les ressources en eau du pays en lieu et place d’agences réparties par bassin. » souligne le gouvernement. Cette agence nationale aurait pour rôle de piloter la mise en œuvre des schémas directeurs, de coordonner les actions des différents acteurs, et de veiller à une utilisation durable et équitable de l’eau. Ce projet s’inscrirait dans une dynamique régionale où plusieurs pays ouest-africains adoptent des approches similaires, favorisant une gestion transfrontalière et concertée des ressources en eau. En effet, les bassins fluviaux partagés, comme ceux du Niger et de la Volta, nécessitent une coopération accrue avec les pays voisins pour éviter les conflits d’usage et garantir une gestion durable. C’est certainement aussi une réponse aux défis agricoles et environnementaux. Cette initiative du gouvernement est également cruciale pour l’agriculture, qui est la principale consommatrice d’eau au Bénin. Avec les pressions exercées sur les ressources en eau par les activités humaines, une planification rigoureuse est nécessaire pour éviter les pénuries d’eau et préserver les écosystèmes aquatiques. L’adoption de ces nouveaux schémas directeurs permettra de mieux anticiper les besoins en eau pour l’irrigation, tout en veillant à ce que les écosystèmes fluviaux soient protégés. Enfin, cette gestion concertée des ressources en eau aurait un impact direct sur les populations, notamment dans les zones rurales. En garantissant un accès équitable à l’eau, le gouvernement ambitionnerait d’améliorer les conditions de vie des populations, en réduisant les conflits d’usage et en soutenant une agriculture plus productive et résiliente. Ce faisant, le Bénin se dote progressivement d’outils efficaces pour la gestion de ses ressources en eau. L’élaboration et l’actualisation des schémas directeurs pour les bassins Mono-Couffo et Ouémé marquent une avancée significative vers une gestion plus durable et plus équitable. Ces initiatives, bien que techniques, concernent directement les populations, notamment les agriculteurs, qui bénéficieront d’une meilleure gestion des ressources en eau, essentielle pour la sécurité alimentaire du pays. La création d’une agence nationale des bassins hydrographiques s’inscrit dans cette vision de gouvernance concertée, permettant au Bénin de mieux faire face aux défis environnementaux et économiques.

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INONDATIONS AU BÉNIN: Causes, solutions et mesures préventives

Le vendredi 30 août 2024, la ville de Parakou a été frappée par de violentes inondations causées par une pluie diluvienne, entraînant la mort tragique d’un enfant et des pertes importantes de vivres en stockage. Face à cette situation dramatique, Dr Kouessi Louis Tchonkloe, président de l’Ong Bien-Être et Paix pour Tous, a partagé son analyse des causes de cette catastrophe et a proposé des solutions pour éviter que de tels événements se reproduisent. De même, face à ce phénomène, le ministre de l’intérieur, Alassane Seidou, a émis une alerte rouge pour les communes de Malanville et Karimama, également menacées par la montée des eaux via un communiqué officiel daté du 12 septembre 2024. Ulrich DADO TOSSOU Parakou a sombré sous les eaux le 30 août 2024, révélant les conséquences dramatiques d’une urbanisation mal planifiée face aux défis climatiques. Ce jour-là, une pluie diluvienne s’est abattue sur la ville, causant de graves inondations, la mort tragique d’un enfant et des pertes importantes de vivres en stockage. Interrogé sur cette catastrophe, Dr Kouessi Louis Tchonkloe, président de l’Ong Bien-être et paix pour tous (Ong-Bept), a expliqué les causes sous-jacentes et a proposé des solutions pour prévenir de futurs drames. Selon lui, plusieurs causes ont contribué aux inondations à Parakou. La première cause est liée aux effets du changement climatique. « L’augmentation des températures mondiales entraîne des modifications dans les régimes de précipitations, provoquant des épisodes de pluies plus intenses et plus fréquents », a-t-il expliqué. La saison des pluies, habituellement marquée par des précipitations régulières, connaît désormais des extrêmes qui bouleversent les cycles habituels. Cependant, le changement climatique n’est pas seul en cause. Le processus rapide d’urbanisation que traverse Parakou a également aggravé la situation. La construction d’infrastructures telles que les routes asphaltées réduit la capacité des sols à absorber l’eau, augmentant ainsi le ruissellement. Les systèmes de drainage, souvent inadaptés ou mal entretenus, n’ont pas été en mesure de gérer l’énorme quantité d’eau déversée par la pluie. Dr Tchonkloe dénonce aussi les infrastructures mal planifiées qui accentuent la vulnérabilité de la ville face aux intempéries. « Les routes, ponts et autres structures, souvent construites sans tenir compte des risques d’inondation, sont endommagés lors de fortes pluies, rendant difficile la circulation et l’accès aux services essentiels », a-t-il précisé. La transformation des sols, devenus plus imperméables en raison des travaux de construction, empêche l’infiltration naturelle de l’eau et favorise le ruissellement, exacerbant les inondations. Alors que Parakou faisait face à ces inondations, les communes de Malanville et Karimama, situées dans l’extrême nord du Bénin, sont-elles aussi sous la menace d’inondations imminentes. Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seidou, a lancé une alerte rouge dans ces deux localités, appelant les populations à redoubler de vigilance. Selon l’information relayée par Bénin Web Tv, la montée des eaux dans le bassin du fleuve Niger causée par les récentes précipitations dans la sous-région, expose directement Malanville et Karimama à des risques majeurs d’inondations. Le ministre Seidou a insisté sur le fait que les habitants de ces zones doivent respecter les consignes des autorités pour éviter le pire. Il s’agit de respecter les consignes des autorités, en particulier celles concernant l’évacuation vers des familles d’accueil plutôt que vers des sites d’accueil. Suivre régulièrement les émissions de radios locales pour rester informés des directives des autorités. Il est aussi recommandé d’éviter de traverser les cours d’eau ou d’utiliser des embarcations surchargées, surtout la nuit. Ne pas se baigner dans les cours d’eau ni y faire ses besoins. Il est primordial de ne pas consommer d’eau contaminée et éviter de vivre dans des habitations dangereuses ou en ruine. Surtout, appeler le numéro d’urgence 166 en cas de besoin ou pour signaler des comportements à risque. Dans la commune de Parakou les inondations n’ont épargné personne, même les petits commerces ont été impactés. Nougbodjingni Yèmi Régis Islamiath, une élève qui vend des fournitures scolaires à Thian, près de l’Amitié Boutique, témoigne des difficultés rencontrées lors de la catastrophe. « Ça n’a pas été facile, mais on a juste eu quelques cahiers mouillés à cause des courants d’eau », raconte-t-elle. Cet incident illustre la vulnérabilité des petites entreprises et des commerçants face aux inondations, avec des pertes matérielles qui affectent directement leur subsistance. Un employé de la Cible Bar partage également son expérience. « Ce jour-là, nous avions eu beaucoup de dégâts. L’eau a déplacé certains des réfrigérateurs qui contenaient des boissons. On a perdu beaucoup de boissons », confie-t-il, soulignant l’ampleur des pertes matérielles subies par les entreprises locales. Face à ces défis, Dr Tchonkloe appelle à une mobilisation de tous les acteurs, des autorités locales aux Ong, en passant par les citoyens, pour une meilleure gestion des eaux pluviales et une planification urbaine plus durable. Du côté des autorités, il préconise des évaluations des risques climatiques afin d’identifier les zones vulnérables et de planifier des mesures d’adaptation spécifiques. Il recommande aussi l’adoption de politiques urbaines intégrant la gestion des eaux pluviales et la révision des normes de construction pour éviter de bâtir dans des zones inondables. La création de zones de rétention d’eau et la préservation des espaces verts seraient également des solutions efficaces pour absorber l’eau en excès. Dr Tchonkloe insiste sur l’importance de renforcer et d’entretenir les infrastructures de drainage, tout en veillant à ce que les égouts, canalisations et fossés soient régulièrement nettoyés pour assurer une évacuation efficace des eaux de pluie. « La gestion rigoureuse des infrastructures et des machines utilisées lors des travaux publics est essentielle pour prévenir des catastrophes similaires à l’avenir », a-t-il ajouté. Pour Dr Tchonkloe, la solution passe par une collaboration étroite entre les autorités, les Ong et la population. L’amélioration des infrastructures, une urbanisation mieux planifiée et une sensibilisation accrue permettront de minimiser les risques d’inondation à l’avenir. « C’est ensemble, en agissant à tous les niveaux, que nous pourrons garantir la sécurité des habitants de Parakou et éviter la répétition de tels drames », conclut-il. En attendant, l’alerte rouge lancée dans le

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ÉCO CITOYENNETÉ ET ENJEUX CLIMATIQUES AU BÉNIN: Des jeunes activistes pour le climat, renforcés en compétences

Le jeudi 5 septembre 2024 s’est réunie à l’université d’Abomey-Calavi, une vingtaine de jeunes à l’occasion de la « Journée de l’Activiste Climat ». Cette rencontre initiée par Tabaraka Bio Bangana, géographe consultante et activiste engagé pour le climat, vise à renforcer les capacités des jeunes activistes dans l’action climatique. Mouleykatou SOULEYMANE Le changement climatique est une réalité et cela a des impacts significatifs, négatifs au Bénin et en Afrique de l’Ouest. C’est à juste titre que la « Journée de l’Activiste Climat » trouve sa raison d’être. A cet effet, une vingtaine de jeunes activistes ont reçu pendant trois jours une formation qui vise à renforcer les compétences de ces jeunes sur la manière de plaider et de communiquer sur les questions climatiques. Selon les informations relayées par le média Agri Impact, dans son discours d’ouverture, Arielle Akouété, Directrice de la promotion de l’écocitoyenneté au Ministère du cadre de vie a souligné l’impact de la jeunesse sur le climat et le rôle déterminant que jouent les jeunes activistes dans les défis à relever. « Nous avons besoin de jeunes déterminés comme vous pour sauver le Bénin de demain », a-t-elle déclaré. Elle a ensuite invité ces jeunes à adopter un activisme engagé et déterminé, allant au-delà des simples débats pour concrétiser leurs idées. « Être activiste, ce n’est pas seulement débattre et parler. C’est un mode de vie. Vous devez vivre les messages que vous portez. La force de vos messages dépend de ce que vous faites et pensez au quotidien », a-t-elle ajouté. Elle a encouragé ces jeunes activistes pour le climat à rester convaincus qu’ils travaillent pour le Bénin de demain. Quant à Tabaraka Bio Bangana, l’instigatrice de cette journée, elle a pour sa part rappelé l’urgence pour la jeunesse d’innover pour la jeunesse. « Aujourd’hui, il est urgent que nous, les jeunes, puissions innover, quel que soit notre secteur, car le climat touche tout », a-t-elle affirmé. Elle a poursuivi en soulignant que « nous devons innover, apporter des solutions. L’époque où il fallait simplement dénoncer est révolue. Nous sommes à l’ère de l’innovation et du professionnalisme », rapporte le même média. Cette journée s’inscrit dans un double contexte, car « elle permettra d’associer cet engagement climatique aux activités professionnelles de ces jeunes », a laissé entendre Guillaume Agboton, représentant du Directeur du cadre de vie et des transports du Littoral. Cette rencontre était l’occasion de faire connaître non seulement les procédures de mise en œuvre d’un projet climatique et de négociation sur le climat, mais aussi de créer un réseau de jeunes pour favoriser la collaboration et les échanges sur des thématiques climatiques importantes.

Droit et politiques agricoles, Environnement

COP-29 A BAKOU EN AZERBAIDJAN: Le Bénin lance le concours de sélection des jeunes délégués

Le Ministère du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable et ses partenaires (l’Unicef, le Pnud et la Fao) organisent l’édition 2024 du concours de sélection des jeunes délégués à la 29ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques. Cette action vise à former et sensibiliser la jeunesse béninoise sur les changements climatiques. Mouleykatou SOULEYMANE L’initiative fait notamment référence à l’article 6 de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Ccnucc), à l’article 10 du Protocole de Kyoto et à l’article 12 de l’Accord de Paris. La sélection des candidats se fera en deux phases à savoir : Une candidature via un formulaire en ligne ouvert du 28 août au 07 septembre 2024 à 18h 00 dont le lien est ici. Et des entretiens individuels le 27 septembre 2024 pour les dix lauréats qui seront retenus à l’issu des candidatures via le formulaire. En ce qui concerne les conditions de participation, il faut être de nationalité béninoise et avoir entre 18 et 30 ans, avoir un passeport valide au 31 mai 2025 minimum, être engagé sur les questions climatiques et/ou environnementales et avoir mené au moins trois (03) actions d’impact communautaire pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques et/ou la protection de l’environnement. Il faut également avoir des connaissances sur les travaux, négociations et conclusions des dernières Cop ainsi que les positions défendues par le Bénin à travers ses groupes d’appartenance et être disponible du 11 au 22 novembre 2024 pour prendre part à la Cop 29 à Bakou. Pour plus de renseignements, vous rapprochez du Ministère du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable ou appelez les : +229 95404572/+229 66014474 / +229 96613936 Source: gouv.bj

Environnement, Nutrition et Santé

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ALARMANTE EN ZAMBIE: Sécheresse et contamination à l’aflatoxine du maïs inquiètent

L’insécurité alimentaire alarmante en Zambie à cause de la grande sécheresse, est désormais aggravée par une contamination du maïs, aliment de base de ce pays, par des champignons producteurs d’aflatoxine. Ces toxines, produites par deux espèces de champignons, sont nocives pour l’homme. Les autorités zambiennes ont ouvert des enquêtes sanitaires pour évaluer l’étendue de la contamination. Mouleykatou SOULEYMANE Le maïs, aliment de base de la population zambienne et principale source de calories, a été gravement affecté par une sécheresse sans précédent dans le pays. Et comme le malheur vient rarement tout seul, cette denrée est l’objet d’une contamination à l’aflatoxine liée à des infections fongiques. Selon les informations relayées par le média africaho, les autorités ont lancé des enquêtes sanitaires après la mort inquiétante de plusieurs chiens ayant consommé de la nourriture contaminée par des aflatoxines. Ces toxines, produites par deux espèces de champignons, sont également nocives pour l’homme et peuvent provoquer des cancers du foie. Cependant, aucun décès humain n’a été signalé jusque-là, et les lots concernés ont été rappelés. Par ailleurs, l’enquête pour évaluer l’étendue de la contamination est toujours en cours sur tout le territoire Zambien. Sur 25 échantillons prélevés dans des minoteries, la moitié est testé positif aux aflatoxines, rapporte le même média. La sécheresse a déjà causé une récolte catastrophique, affectant 1 million d’agriculteurs et laissant les réserves du pays extrêmement faibles. La contamination des stocks de maïs pourrait aggraver encore plus cette situation critique et aggraver la crise alimentaire du pays. Il faut noter que c’est la première fois que la Zambie fait face à une contamination d’une telle envergure. Ce qui complique l’évaluation et la gestion de la crise. La présence d’aflatoxines, jusqu’à présent peu surveillée, devrait dorénavant retenir les attentions afin d’éviter une crise alimentaire des plus graves dans le pays.

Agriculture, Environnement

LONGUES POCHES DE SÉCHERESSE: Dr Gonroudobou propose des pistes pour réduire leur impact sur l’agriculture

L’eau, source de vie reste un facteur indispensable dans l’agriculture. Les cultures pour leur développement ont besoin d’un apport suffisant et régulier d’eau. Depuis quelques années les pluies se font de plus en plus rares ou ne tombent plus à point pour le bonheur des uns et des autres. Comment les agriculteurs peuvent-ils s’en sortir face à ce caprice climatique ? Dr Marietta Gonroudobou nous montre des pistes dans cet entretien exclusif. Mouleykatou SOULEYMANE L’agriculture béninoise, tributaire des précipitations se retrouve frappée de plus en plus par des évènements climatiques plus ou moins extrêmes. Notamment la rareté des pluies, l’insuffisance ou encore le retard de cette eau, source de vie. La zone nord du pays, ces derniers temps est particulièrement touchés par le manque de pluies. Ce qui n’est pas sans incidence sur la production agricole et la sécurité alimentaire. Selon Dr Marietta Gonroudobou, spécialiste en production végétale, les enjeux de la rareté, insuffisance et retard des pluies est de plusieurs ordres. Notamment la réduction des rendements agricoles, la réduction de la diversité des cultures, l’augmentation de la vulnérabilité des systèmes agricoles aux maladies et aux ravageurs ainsi que l’insécurité alimentaire. Il est évident que l’agriculture du « bon vieux temps » doit être repensée et adaptée pour faire face aux dures réalités climatiques de cette décennie. A ce sujet, Dr Marietta Gonroudobou conseille que « les agriculteurs doivent adapter leurs pratiques pour faire face à la rareté des pluies. Par exemple en adoptant des cultures résistantes à la sécheresse, en améliorant les systèmes d’irrigation ou en adoptant les techniques de conservation des sols et de l’eau ». Par ailleurs, les chercheurs sont également appelés à développer des solutions durables pour une agriculture résiliente et durable. « Il va s’agir aussi pour les chercheurs de mettre en place des semences qui sont résistantes à la sécheresse et qui ne sont pas trop dépendantes de l’eau », a fait savoir Dr Marietta Gonroudobou. Il urge également que les gouvernements et organisations initient et soutiennent les actions dans ce sens. « Les gouvernements et les organisations doivent développer des politiques pour gérer les ressources en eau, soutenir les pratiques agricoles résilientes et renforcer les systèmes d’alerte précoce pour les périodes de sécheresse », a lancé Dr Marietta Gonroudobou. Il faut rappeler qu’avant les pluies diluviennes qui s’abattent actuellement ne viennent, la nord Bénin a connu une très longue poche de sécheresse. Ce qui reste préoccupant pour les perspectives de la campagne en cours.

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