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NIGER/FACE AUX ÉVENEMENTS CLIMATIQUES EXTRÊMES EN AFRIQUE DE L’OUEST: Le Cilss organise bientôt la 3è conférence scientifique internationale sur le climat

Du 9 au 11 septembre 2024, à Niamey au Niger, se tiendra la troisième conférence scientifique internationale sur le climat. Le thème retenu pour cette rencontre est « Évènements climatiques extrêmes et risques de catastrophes en Afrique de l’Ouest et au Sahel ». L’ambition du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) et ses partenaires serait de dresser un bilan des acquis et des besoins concernant les extrêmes climatiques. Mouleykatou SOULEYMANE « L’Afrique de l’Ouest est bien connue pour être l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique. Les moindres variations des facteurs climatiques par rapport à la normale peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité alimentaire, la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que sur les écosystèmes. Les secteurs de l’agriculture, des ressources naturelles, de la santé et de l’énergie sont particulièrement impactés par l’augmentation des risques de catastrophes », indique la note conceptuelle de l’événement scientifique, rapporté par Agratime. Ainsi la conférence vise à faire le point sur tous les phénomènes climatiques extrêmes tels les sécheresses, les vagues de chaleur, les vents violents, etc. Avec un accent particulier sur les inondations. Cela dans l’optique de définir des plans d’action efficaces de résilience face à ces catastrophes climatiques. Il s’agira également de présenter des projections futures sur les impacts de ces aléas sur les secteurs de développement socio-économiques comme l’agriculture, les ressources en eau, la santé dans la région Ouest africaine et au Sahel. Il convient de rappeler que la première édition de cette conférence scientifique internationale sur le climat a eu lieu en 2007, et portait sur la réduction de la vulnérabilité des systèmes naturels, économiques et sociaux en Afrique de l’Ouest face au changement climatique. Des recommandations avaient été formulées à l’issue des échanges. Quinze ans plus tard, les organismes impliqués ont décidé de faire le point sur l’amélioration des connaissances climatiques et leurs impacts. Ce qui a conduit à la deuxième édition de cette conférence, au terme de laquelle  ‘‘l’appel de Niamey’’ a été lancé. Depuis, les pays, les organisations intergouvernementales et les partenaires du Cilss ont recommandé « l’institutionnalisation de la Conférence scientifique internationale sur le climat », rapporte Agratime. Il faut noter que la Conférence scientifique internationale sur le climat est organisée par le Cilss à travers le Centre régional agrhymet pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Ccr-Aos). Cette troisième édition se donne pour mission, de proposer et de soutenir des orientations claires pour la prise de décisions en matière de gestion des risques et des catastrophes climatiques. Il est donc attendu à cette rencontre cruciale des scientifiques, des décideurs et des praticiens.

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PARAKOU/ »TONKOURO WII TI KPIAN »: Le réseau Virgin Warrior lance la 3ième cohorte des  « femmes indépendantes »

Le Lundi 19 août a eu lieu le lancement officiel de la troisième cohorte de formation du projet « Tonkouro wii ti kpian », au siège de l’entreprise « Kiel bien-être » à Parakou. L’objectif derrière cette initiative du réseau « Virgin warrior » en partenariat avec Kiel Bien-être, est de former les jeunes filles sur l’environnement, les changements climatiques et le leadership écologique. Ce lancement a connu la participation de la présidente et de la vice-président de Virgin warrior, respectivement, Célia Chabi et Kora Nadjath, du Chef de l’Antenne départementale de l’Agence National pour l’emploi (Anpe) du Borgou, Edgard Sambieni, ainsi que des responsables de diverses organisations de jeunes et des participantes. Mouleykatou SOULEYMANE Elles sont au total dix jeunes filles, qui ont été sélectionnés pour bénéficier de la troisième cohorte de formation du projet « Tonkouro wii ti kpian », du 19 au 24 août 2024, dans la cité des Kobourou. Au siège de l’entreprise Kiel Bien-être, une entreprise spécialisée dans la production et la transformation du baobab. Le thème retenu pour cette troisième cohorte de formation est « Femme vertes: leadership écologique pour un avenir durable ». Durant les cinq jours de formation les participantes auront à côtoyer des entrepreneurs, des mentors qui leur transmettrons leur savoir. Dans sa prise de parole, Célia Chabi, présidente du réseau Virgin warrior, qui est un réseaux de jeunes filles qui a pour objectif de créer un impact positif et durable dans la communauté en renforçant l’autonomie, l’estime de soi et les compétences des jeunes filles ; a félicité les participantes pour leur sélection, leur à souhaiter beaucoup de courage et bonne chance pour la suite. La vice-présidente du réseau à pour sa part rappeler l’objectif et la mission de Virgin warrior et inviter les participantes à la concentration. «La valeur ajoutée de Virgin warrior réside dans son potentiel à soutenir et à éduquer les jeunes filles en leur offrant des opportunités tel que l’apprentissage, le développement personnel et le réseautage», a-t-elle laissé entendre. Avant d’inviter les participantes à se concentrer durant ces cinq jours de formation. Quant au Chef de l’Antenne départementale de l’Agence National pour l’emploi (Anpe) du Borgou, Edgard Sambieni, il a souligné l’importance d’accompagner de telles initiatives qui font la promotion de l’entrepreneuriat et du leadership féminin. Il a exhorté les participantes à prendre au sérieux toute initiative en matière de renforcement de leur compétence car cette formation peut leur ouvrir beaucoup d’opportunités de développement. Tamou Charaf, le promoteur de l’Ong « Tonkouro », était également présent à ce lancement. Dans sa prise de parole ce dernier a mis l’accent sur le rôle et l’importance de la femme dans la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Pour Tamou Charaf «vous n’avez pas besoin de grand moyen pour pouvoir impacter vos communautés. Quand vous êtes engagé, optimiste, persévérant tout finira par arriver à vous», a-t-il fait savoir. Le lancement de cette troisième cohorte de formation de « Tonkouro wii ti kpian » a également connu la présence d’une collaboratrice du Chef service de la promotion économique et régionale de Parakou, de la Chambre du Commerce et de l’industrie du Bénin (Ccib), Chahidath Aboudou. Il faut noter qu’à l’issue de cette formation sera organisé un concours de pitch à l’endroit des participantes, le 23 août prochain, au cours duquel les trois meilleurs projets seront retenus pour être accompagné et incubé par le label Waxangari Labs.

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EXPLOITATION DES RESSOURCES FORESTIÈRES AU BÉNIN: Ce que vous devez savoir sur la réglementation en vigueur

L’évolution croissante de la population entraine une augmentation des besoins en matière d’alimentation et d’exploitation des ressources ligneuses. Ce qui représente une menace de disparition pour les forêts en général. Face à ces défis, le Bénin a mis en place des mesures réglementaires disposant des droits, des amendes et des peines d’emprisonnement pour garantir une gestion durable et efficace de ses forêts. Mouleykatou SOULEYMANE La protection des forêts du Bénin au plan juridique de 1993 à nos jours. Le Bénin dispose d’un fort arsenal juridique pour mieux protéger ses forêts. En effet, la réglementation forestière est un ensemble de règles qui définissent la gestion rationnelle des ressources forestières. Plusieurs textes clés existent pour encadrer la gestion forestière. Notamment, la Loi 93-009 du 2 juillet 1993 qui fixe le régime des forêts, tandis que la Loi n° 2002 – 16 du 18 octobre 2004 porte sur le régime de la faune. D’autres lois, telles que la Loi n° 98-030 du 12 février 1999 sur l’environnement, la Loi n° 2018-20 du 23 avril 2019 sur le Code pastoral, et la Loi n° 2018-18 du 6 août 2018 sur le changement climatique, apportent également des dispositions pertinentes pour le secteur. La Direction générale des Eaux, forêts et chasse est chargée du contrôle de la réglementation forestière. Selon les propos du Lieutenant-Colonel Seko N’goye, Directeur de la Législation, de la protection des forêts et du contentieux à la Direction générale des Eaux, forêts et chasse (Dg/Efc), rapportés par Le Rural, « La mission de contrôle comprend l’information, la sensibilisation, l’organisation de missions de contrôle, et la gestion des contentieux forestiers ». Des brigades, des patrouilles et des ratissages sont effectués pour surveiller l’exploitation et la circulation des produits forestiers, tandis que les infractions sont sanctionnées par des amendes et des peines d’emprisonnement. Les textes législatifs définissent les infractions et les sanctions qui y sont associées. Par exemple, l’Article 104 de la Loi 93-009 stipule que « Quiconque aura exercé sans être agréé la profession d’exploitant forestier sera puni d’une amende de 50 000 à 1 000 000 Fcfa et d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans ». Les amendes sont versées au Trésor public, et les produits forestiers irréguliers saisis peuvent être vendus. Par ailleurs, les principaux acteurs de la gestion forestière incluent les usagers comme les exploitants, les commerçants, les industriels et le personnel forestier, et judiciaire. « Chacun joue un rôle crucial dans l’application et le respect des réglementations » souligne le Colonel Seko N’goye. Avant d’ajouter que « L’utilisation du feu pour le défrichement rend difficile l’application stricte de la réglementation forestière ». En effet, l’agriculture itinérante constitue un défi majeur car elle contribue à la déforestation et complique la conservation des forêts. Les communautés locales sont également impliquées dans la gestion forestière, à travers le Plan d’aménagement et de gestion participative des forêts. « Ce plan définit le rôle des populations locales, qui bénéficient des revenus générés par l’exploitation des ressources forestières » a précisé le Dg Seko N’goye. Ainsi pour améliorer la mise en œuvre de la réglementation, il est crucial de renforcer les capacités du personnel forestier et de leur fournir des équipements modernes de pointe afin d’augmenter leur efficacité sur le terrain. Avec des efforts continus dans ce sens, l’amélioration de la participation des communautés locales et la modernisation des pratiques agricoles, le Bénin peut espérer une conservation durable de ses forêts.

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CAMPAGNE DE PLANTATION DE L’ARBRE A KARITE: La Fnpk-Bénin lève un coin de voile sur les défis de la filière

Le karité est une ressource agricole naturelle uniquement présent en Afrique de l’ouest et du centre. Au Bénin, il est concentré dans les départements de l’Atacora, de l’Alibori, du Borgou, des Collines et de la Donga. Cette ressource a participé à hauteur de  3,3%  de la valeur totale des exportations des produits agricoles  du Bénin en 2021 en générant 18,6 milliard de Fcfa. Cependant, chaque année, des centaines d’arbres à karité sont abattus par les artisans, les producteurs de charbon mais aussi et surtout par des agriculteurs qui désirent étendre leurs champs d’exploitation. Face à ces situations, la Fédération nationale des productrices et producteurs d’amandes et de beurre de karité du Bénin (Fnpk-Bénin) a mis en place le service de durabilité pour la protection, la sauvegarde de la ressource karité à travers les campagnes de plantation de l’arbre à karité. Toutefois, ces campagnes de plantation, notamment celle de 2023, révèlent des réalisations significatives tout en mettant en lumière des défis majeurs. Les succès, les obstacles et les perspectives pour la campagne 2024 offrent un aperçu des enjeux critiques auxquels la Fnpk-Bénin doit faire face pour assurer un avenir durable pour la filière karité. Ulrich DADO TOSSOU La campagne de plantation de l’arbre  à  karité s’ouvre sur des défis inhérents à la filière. Depuis sa création le 30 janvier 2020, la Fédération nationale des productrices et producteurs d’amandes et de beurre de karité du Bénin (Fnpk-Bénin) a rapidement pris une place prépondérante dans le développement de la filière karité. Cette faîtière regroupe aujourd’hui plus de 78 Coopératives de productrices d’amandes et de beurre de Karité (Cpk) regroupées en cinq Unions départementales de productrices de karité (Udpk) : Alibori, Atacora, Borgou, Collines et la Donga. Avec plus de 60 000 membres répartis dans 903 Sections villageoises (Sv) de 31 communes, la Fnpk-Bénin s’efforce d’améliorer les conditions de vie et de travail des acteurs de cette filière essentielle. De plus, la faîtière développe et rend à ses membres des services de qualité tels que les renforcements de capacités, l’accès au crédit pour la campagne, l’accès aux marchés, l’accès aux infrastructures et équipements et mène notamment des actions de durabilité pour la protection de la ressource karité. Cependant, les récentes campagnes de plantation révèlent à la fois des réussites notables et des défis persistants. En effet, la campagne de plantation de 2023 a marqué un tournant avec la mise en terre de plus de 3 000 plants de karité. Les efforts se sont concentrés sur sept communes qui sont Boukoumbé, Toucountouna, Copargo, N’Dali, Tchaourou, Parakou, et Ouèssè. Cette campagne a permis de couvrir plus de 40 hectares, grâce à l’implication directe de 80 bénéficiaires, dont 45 ont reçu des plants pour des surfaces significatives et 35 ont établi des petits parcs à karité de 0,25 hectare chacun. De même plus de 300 bénéficiaires ont participé au semis direct de noix de karité sur diverses parcelles. Malgré ces avancées, plusieurs défis majeurs persistent.  D’abord, la pénurie de plants de karité âgés de plus de deux mois essentiels pour un bon départ des jeunes arbres, a limité les capacités de plantation. L’absence de pépiniéristes locaux et le manque d’infrastructures adaptées pour le transport des plants ont exacerbé ces difficultés. Les problèmes logistiques, notamment la flambée des coûts du carburant et l’absence de véhicules appropriés ont entravé le bon déroulement des opérations. Enfin, le coût élevé des plants reste une barrière importante pour de nombreux producteurs. La Fnpk-Bénin, en dépit de ses efforts, doit faire face à des défis structurels profonds. La filière karité, bien que prometteuse, reste confrontée à des problèmes d’infrastructure et de soutien technique. L’absence d’une chaîne d’approvisionnement stable en plants et la difficulté d’accès aux financements limitent le potentiel de croissance. Ces obstacles structurels mettent en lumière le besoin urgent d’une stratégie plus intégrée et de partenariats renforcés. Par ailleurs, la filière doit également relever le défi de l’inclusion des femmes. Les productrices, au cœur de la transformation des amandes en beurre de karité, continuent de rencontrer des obstacles pour accéder aux ressources et aux marchés. La Fnpk-Bénin a entrepris des actions pour améliorer cette situation, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir une pleine inclusion et un accès équitable aux opportunités économiques. Pour ce faire, au cours de la campagne de plantation de l’arbre de karité de l’année 2024, la Fédération vise à planter 2500 nouveaux arbres dans huit communes à savoir Boukoumbé, Toucountouna, Copargo, N’Dali, Tchaourou, Parakou, Ouèssè, et Glazoué. Cette campagne représente une occasion de surmonter une fois de plus les défis et d’améliorer les processus de plantation. À cet effet, tous les membres et partenaires sont invité à redoubler d’efforts pour renforcer cette filière vitale, non seulement pour l’économie locale, mais aussi pour la préservation de l’environnement et la résilience face aux défis climatiques.  Pour atteindre l’objectif de cette année, la Fnpk-Bénin devra également renforcer ses efforts de plaidoyer pour obtenir un soutien accru de la part des autorités et des partenaires financiers. La filière karité doit bénéficier d’investissements ciblés pour surmonter ses défis structurels et se développer de manière durable. La Fédération pourrait jouer un rôle clé en facilitant ces investissements et en mettant en place des initiatives pour améliorer les conditions de travail et les revenus des femmes productrices d’amandes et de beurre de karité. La Fnpk-Bénin est à un moment crucial de son développement. Les campagnes de plantation, tout en ayant apporté des résultats positifs, mettent en lumière des défis qui nécessitent une attention continue. Les efforts pour renforcer la filière karité doivent être soutenus par des stratégies claires, des partenariats solides et un engagement renouvelé envers la durabilité. Le succès de la Fnpk-Bénin dépendra de sa capacité à transformer ces défis en opportunités. En collaborant avec tous les acteurs concernés et en investissant dans des solutions durables, la Fédération peut non seulement assurer la pérennité de la filière karité mais aussi contribuer significativement au développement économique et à la préservation de l’environnement au Bénin.

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ACTIONS CLIMATIQUES EN AFRIQUE: Award offre 300 bourses aux femmes spécialistes en changement climatique

« Promouvoir le leadership des femmes à l’égard de l’action climatique », c’est la nouvelle bourse lancée par l’African women in agricultural research and Development (Award). La bourse est ouverte jusqu’au 10 septembre 2024 et s’inscrit dans le cadre du programme Climate adaptation and resilience (Clare). Un programme-cadre qui a pour but, de permettre une action durable et socialement inclusive, pour renforcer la résilience face au changement climatique et aux risques naturels. Mouleykatou SOULEYMANE Au total 300 bourses sont prévues pour les femmes spécialistes du changement climatique dans six pays de l’Afrique. A savoir le Bénin, le Cameroun, le Ghana, le Kenya, le Malawi et le Sénégal. Ces pays sont choisis à dessein car ils dépendent fortement de l’agriculture à petite échelle et sont particulièrement touchés par le changement climatique. À propos de la bourse La bourse d’accélération du leadership des femmes africaines dans l’action climatique a pour objectif d’augmenter le nombre de femmes africaines à la tête de l’action contre le changement climatique et de catalyser la production de solutions climatiques qui fonctionnent pour les femmes petites exploitantes. Grâce à cette bourse, Award entend contribuer à promouvoir des moyens de subsistance ruraux équitables en augmentant le nombre de femmes leaders dans le domaine du changement climatique, qui produisent des innovations qui répondent aux divers besoins des petits exploitants dans les systèmes agroalimentaires africains. La bourse encouragera la production et le transfert de connaissances spécifiques au contexte sur les technologies d’adaptation au climat à différentes parties prenantes notamment les petits exploitants, les agents de vulgarisation et les décideurs politiques. Contenu de la bourse Il y a le Fellowship qui est un programme mixte (interventions virtuelles et en face à face), non résidentiel, qui sera dispensé sur une période de deux ans et déroulera plusieurs activités. Au menu, notamment, des formations virtuelles et en présentiel, notamment en leadership, en négociation et en mentorat intergénérationnel sont prévues. Un cours sur l’intégration du genre dans les interventions liées au changement climatique sera également dispensé. Des coachings de groupe et individuel, des programme d’encadrement, des séances d’apprentissage régulières entre pairs, des masterclasses seront également organisés ainsi que des événements de modélisation dans les pays. Il faut noter que la date limite pour postuler à cette bourse est fixée au 10 septembre 2024. Le lien pour en savoir plus sur cette bourse et postuler est disponible sur le site d’Award.

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CONSÉQUENCES DE LA CULTURE INTENSIVE DU COTON SUR LA DÉSERTIFICATION DANS L’ALIBORI: Nécessité d’adopter des pratiques agroécologiques

La culture  du coton, pilier de l’économie béninoise, génère des revenus essentiels pour de nombreuses familles rurales. Cependant, cette réussite se paie au prix fort, avec des conséquences écologiques et sociales alarmantes particulièrement dans le département de l’Alibori, bassin cotonnier. La déforestation, la dégradation des sols et la désertification menacent non seulement l’environnement, mais aussi la sécurité alimentaire et la stabilité socioéconomique. Face à cette situation, plusieurs solutions durables sont proposées et mises en place pour préserver cette richesse nationale tout en protégeant les ressources naturelles essentielles. Ulrich DADO TOSSOU Le Bénin, avec sa production de plus de 765 000 tonnes de coton en 2020 et 587 000 tonnes en 2023, se positionne comme le plus grand producteur de coton d’Afrique. Ce succès économique a toutefois un revers environnemental préoccupant, particulièrement dans la région de l’Alibori. Cette agriculture serait un moteur de la désertification notamment dans certaines communes de l’Alibori. La recherche incessante de nouvelles terres agricoles pousserait les producteurs à défricher des forêts, menant à une déforestation accélérée. La désertification, définie comme la dégradation des terres dans les zones arides et semi-arides, est exacerbée par la surexploitation des sols, l’absence de jachère, et l’épuisement des nappes phréatiques. Les conséquences de cette désertification sont alarmantes. «J’ai constaté un changement au niveau de la fertilité des sols depuis que je cultive le coton. Chaque année les sols deviennent moins fertiles surtout lorsqu’on a commencé par utiliser la charrue a disque pour le labour.», a fait constater Djoude Alou, trésorier général de l’Ucom Kandi et producteur de coton. De plus « Il n’y a plus assez d’arbres pour contenir les vents violents ce qui fait tomber les cultures mises en place. », a-t-il enchaîné. La désertification entraîne également des irrégularités des pluies «Créant ainsi des poches de sécheresse, qui impactent négativement la production cotonnière dans la région de l’Alibori. », selon Djoude Alou. A cela s’ajoute la perte de la biodiversité rendant les sols de moins en moins résilients. L’insécurité alimentaire augmentant. A cet effet le Docteur Armel Kouglenou, agro-sociologue, déclare que  les espèces locales, cruciales pour la subsistance des habitants, disparaissent, aggravant la pauvreté et déstabilisant l’équilibre socioéconomique. Par ailleurs, la culture intensive du coton, bien qu’elle soit une source majeure de revenus pour plus de 50% de la population béninoise et qu’elle génère plus de 40% des emplois en milieu rural, présente des défis écologiques de taille. Dr Kouglenou pense que l’utilisation massive d’engrais chimiques pour maintenir des rendements élevés contribue à la pollution des sols et des nappes phréatiques, qui sont essentielles pour l’approvisionnement en eau potable. Les substances chimiques non absorbées par les plantes sont souvent lessivées par les pluies, polluant ainsi les cours d’eau et appauvrissant les sols. Pour contrer ces effets néfastes, des pratiques agro-écologiques durables doivent être adoptées. La technique du Zaï, qui consiste à semer dans des trous enrichis de matières organiques, peut aider à restaurer les sols dégradés et à optimiser l’utilisation de l’eau de pluie. Le reboisement et le boisement sont également essentiels pour prévenir l’érosion des sols, améliorer leur fertilité et restaurer les écosystèmes. Il est aussi crucial que les producteurs de coton utilisent rationnellement les engrais chimiques, qu’ils pratiquent la jachère avec les plantes améliorantes et qu’ils intègrent la fertilisation organique et minérale dans leurs pratiques. La combinaison de la gestion des terres et des eaux est nécessaire pour protéger les sols contre l’érosion et la salinisation. De même le gouvernement béninois n’est pas resté indifférent face à cette situation. En 2017 le gouvernement a mis en  en place le projet Transition agroécologiques dans les zones cotonnières  (Tazco). Ainsi, ce dernier a pour objectif d’améliorer la fertilité des sols avec comme finalité de sécuriser le niveau de vie des agriculteurs du coton sur le long terme. Bien que la production cotonnière soit une pierre angulaire de l’économie béninoise, il est impératif de trouver un équilibre entre développement économique et préservation de l’environnement. La mise en œuvre de pratiques agroécologiques durables peut aider à assurer un avenir plus résilient pour la région de l’Alibori et ses habitants.

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IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA MÉCANISATION AGRICOLE: Le revers de la médaille

La mécanisation agricole est un processus qui consiste à l’utilisation de différentes machines agricoles en agriculture, en remplacement au travail manuel quelque peu inefficient. Cette pratique a des avantages mais également son lot d’inconvénients, de conséquences dramatiques pour les écosystèmes. Mouleykatou SOULEYMANE La mécanisation agricole a le vent en poupe ces dernières années au Bénin. Notamment avec la création en 2021 de la Société nationale de mécanisation agricole (Sonama), dont l’une des missions est la mise en œuvre de la politique nationale de développement de la mécanisation agricole (Pndma). Ou encore le lancement l’année dernière du « projet de mécanisation agricole » au Bénin, par la Sipi-Bénin Sa. Et pour cause, la mécanisation agricole a le potentiel d’accroître la production, de favoriser le respect du calendrier des opérations culturales, de compenser les pénuries de main-d’œuvre et d’alléger la pénibilité du labeur aux agriculteurs. Selon Alidou Amadou Sanni, Conseiller Agricole, la mécanisation agricole a des impacts aussi bien positifs que négatifs. « Aujourd’hui grâce à la mécanisation agricole nos producteurs emblavent de grandes superficies aisément et se font beaucoup d’argent. Par exemple, au niveau de l’économie nationale, grâce à la mécanisation agricole, la filière anacarde et soja sont en train d’entrer dans la phase du coton » a-t-il expliqué. D’un autre côté, comme les deux faces d’une même pièce, « le fait d’emblaver de grandes superficies et de ne pas faire le reboisement, en compensation, pour remplacer les espèces abattues est problématique » a-t-il ajouté. L’agriculture est une activité humaine qui modifie profondément les écosystèmes naturels afin de produire des ressources, principalement alimentaires, utiles aux humains. Ainsi, la déforestation et la désertification constituent les lourdes conséquences d’une mécanisation agricole effrénée et incontrôlée. Les impacts environnementaux de l’agriculture contemporaine s’étendent au-delà des écosystèmes agricoles, et incluent la pollution des eaux et de l’air, la contribution au réchauffement climatique. Il faut noter que la mécanisation agricole comprend tous les niveaux de technologies agricoles et de transformation ; des outils manuels les plus simples aux équipements motorisés et plus sophistiqués. Mécanisation agricole oui. Mais à quel prix ? Il est urgent donc de trouver et de mettre en place des solutions durables de mécanisation de l’agriculture. En vue de rendre l’agriculture à la fois plus productive et plus rentable pour les agriculteurs tout en contribuant en même temps à la préservation des ressources et des écosystèmes.

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LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION AU NORD BÉNIN: Plusieurs actions engagées par des Ongs et leurs partenaires

La question de la désertification est de plus en plus sentie au Bénin en général et au nord Bénin en particulier. Les conséquences directes de la désertification sont le changement climatique, les fortes chaleurs qui ont eu pour corollaires la faible productivité des cultures maraîchères telles que la tomate, l’oignon, le piment et un renchérissement des prix de ces produits comme l’a souligné le compte rendu du conseil des ministres du mercredi 03 juillet 2024. Pour lutter contre ce phénomène, les populations, le gouvernement ainsi que des Ongs engagent des actions de reboisement, l’éducation et la sensibilisation, la formation à l’endroit des communautés, etc. et des organismes onusiens tels que l’Unccd (Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification), le Ccnucc (Conventions cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques) soutiennent les efforts nationaux à travers le financement de projets, le partage de connaissances et la promotion de meilleures pratiques. Les Responsables des Ongs Pjud-Bénin et Bept nous décrivent ici les actions qu’ils entreprennent au quotidien pour réduire le phénomène. Malik SOULEMANE La désertification devient de plus en plus préoccupante au nord Bénin et ses conséquences ne sont plus étrangères à personne. En effet, les variations climatiques (les températures excessives, les chaleurs excessives) y compris les sécheresses prolongées et les précipitations irrégulières, aggravent la désertification. Au nord Bénin, la désertification est un processus de dégradation des terres qui se traduit par la perte de productivité des sols et une diminution de la couverture végétale, souvent exacerbée par des conditions climatiques arides et semi-arides. Ce phénomène peut entraîner une réduction de la fertilité des sols, une diminution des ressources en eau et une augmentation de l’érosion, compromettant ainsi la capacité des habitants à subvenir à leurs besoins agricoles et à préserver leur environnement. La désertification se manifeste de plusieurs manières. On a entre autres : la pression accrue sur les ressources naturelles due à la croissance démographique qui conduit à des pratiques agricoles qui épuisent les sols ; la perte de la couverture végétale protectrice due à la déforestation, à l’utilisation du bois de chauffage ; la dégradation et l’érosion des sols qui empêchent les activités agricoles ; etc. Parmi les activités humaines qui accélèrent la désertification, Dr Kouessi Louis Tchonkloe, président de l’Ong Bien être et paix pour tous (Ong-Bept), nous parle de : « Les pratiques agricoles non durables c’est-à-dire l’agriculture intensive, notamment la monoculture sans rotation des cultures, l’utilisation excessive d’engrais et de pesticides, ainsi que le labourage intensif, qui épuisent les sols et les rendent vulnérables à l’érosion éolienne et hydrique ; la déforestation se traduisant par la coupe excessive des arbres pour le bois de chauffage, l’expansion agricole et l’urbanisation réduisent la couverture végétale protectrice. Cela expose les sols à l’érosion et diminue leur fertilité ; le surpâturage par le bétail peut éliminer la végétation naturelle, compromettant ainsi la capacité du sol à retenir l’eau et à soutenir la croissance des plantes ; l’irrigation excessive et mal gérée entraîne l’accumulation de sels dans le sol, un phénomène connu sous le nom de salinisation, rendant les terres infertiles ; l’expansion urbaine non planifiée entraine la perte de terres agricoles fertiles et l’augmentation de la pression sur les ressources naturelles restantes ; l’exploitation minière, notamment l’extraction de minéraux, peut entraîner la dégradation des terres et la contamination des sols et des eaux. ». Cependant, « bien que les activités humaines ne soient pas directement responsables de la désertification, elles peuvent exacerber leurs effets. » a prévenu Dr. Tchonkloe. Par exemple, la déforestation contribue aux émissions de gaz à effet de serre, augmentant ainsi les sécheresses et les événements climatiques extrêmes qui ensuite favorisent la désertification. Pour lutter contre la désertification, l’Ong-Bept mène plusieurs actions à savoir : « Le reboisement dans les écoles primaires publiques (Epp) afin de prévenir l’érosion et à améliorer la rétention d’eau ; l’éducation et la sensibilisation des écoliers de l’Epp Borarou à Parakou sur les causes et les effets de la désertification pour encourager une gestion efficace des arbres plantés, le domaine mis à la disposition de l’école ; la formation à l’endroit des communautés (exploitations agricoles familiales paysannes) de Bougou et Patargo dans la commune de Djougou sur la gestion durable des terres à travers l’utilisation de techniques agricoles qui préservent la fertilité du sol, telles que la rotation des cultures, la conservation de l’eau, et la gestion intégrée des ravageurs et sur l’adaptation aux effets du changement climatique ; l’éducation environnementale sur l’assainissement, l’hygiène et la gestion des déchets pour un environnement sain du cadre de vie des populations ; appui à la lutte contre les changements climatiques. » a renseigné le président de l’Ong-Bept, spécialiste de l’économie de l’environnement. Pour ce qui concerne des actions envisagées par l’Ong Promotion jeunesse unie pour le développement (Pjud-Bénin), il s’agit : « Dans la campagne agricole 2024-2025, Pjud-Bénin, avec l’appui de ses partenaires que sont le Fida (Fonds international de développement agricole), le Fnec (Fonds national pour l’environnement et le climat) et l’Oif (Organisation internationale de la francophonie) prévoit mettre en terre 5 000 plants avec un procédé de suivi rigoureux. » a projeté Cyrille Ayéwomu Djowamon, Directeur exécutif de pjud-Bénin Ong. Somme toute, la désertification est une réalité au nord Bénin et des actions sont entreprises par plusieurs acteurs pour contrer le phénomène mais les défis auxquels ils sont confrontés sur le terrain sont nombreux.

Environnement, Recherches et innovations agricoles

SANTE ANIMALE EN AFRIQUE: Le Waavp-An lancé à Cotonou

Cotonou a servi de cadre, les 26 et 27 juin 2024,  pour le lancement du Réseau africain de l’Association mondiale pour l’avancement de la parasitologie vétérinaire (Waavp-An). Ceci grâce aux appuis des fondations Acbf et Bmgf en présence du ministre béninois en charge de l’agriculture, Gaston Dossouhui. Ce réseau est né pour faire progresser la parasitologie vétérinaire en Afrique. Mouleykatou SOULEYMANE Faire progresser la parasitologie vétérinaire en Afrique pour améliorer la lutte contre les maladies parasitaires animales, c’est l’objectif qui justifie le lancement du Waavp-An la semaine dernière à Cotonou. La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (Acbf) a organisé les travaux de lancement de ce regroupement africain avec l’appui de la Fondation Bill and Melinda Gates (Bmgf). Selon le Dr Patrick Vudriko, coprésident du réseau, la mission du réseau est « d’être un leader en réunissant différents parasitologues vétérinaires à travers le continent et de leur offrir des opportunités de pouvoir faire des recherches grâce à des subventions, puis de se mettre en réseau, de diffuser leurs résultats de manière à les aider à contribuer de façon proactive aux stratégies de contrôle des parasites dans leurs pays». Ainsi le Waavp-An entend gérer collectivement les défis parasitaires de l’Afrique dans le secteur de l’élevage en général ainsi que pour les animaux de compagnie en particulier. Pour le ministre de l’Agriculture du Bénin, Gaston Dossouhoui, « Les parasitoses représentent une incidence financière d’un coût annuel de plus de 4 milliards de dollars pour les petits exploitants agricoles en Afrique ». Une facture qu’on ne devrait plus laisser s’accroître dans un contexte où d’une part ces parasitoses affectent les performances économiques des éleveurs ainsi que la santé humaine. Et d’autre part, le besoin en protéine animale augmentera de 30% d’ici 10 ans. Le regroupement a travaillé à avoir une structure organisationnelle claire en documentant ses objectifs, ses membres et ses actions. Par la suite, il s’est déroulé une sensibilisation pour rendre le réseau aussi visible que possible. Et enfin, le lancement des travaux dont une étude qui a « examiné la question des méthodes de diagnostic pour la résistance chez les parasites et nous avons aussi abordé la question du renforcement des capacités pour s’assurer que nous formons les parasitologues vétérinaires et les équipons des bons outils pour résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés », a indiqué Dr Ayodele Majekodunmi coprésident du Waavp-An. Cette étude a ciblé aussi bien les pays francophones que ceux anglophones. Pour relever les défis identifiés lors de cette enquête, la communauté ambitionne d’offrir des subventions pour des recherches, d’étendre ses services stratégiques, d’accueillir plus de membres et d’améliorer la compréhension des parasites en impliquant plus d’organisations. D’ailleurs, un appel à projets de recherche est lancé par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique. D’un montant de 750 000 dollars, la cagnotte sera allouée aux propositions de recherche qui permettront d’apporter des solutions innovantes pour faire évoluer la parasitologie en Afrique. Il faut noter que ce lancement de Waavp-An fait suite à celui de l’Association mondiale pour l’avancement de la parasitologie vétérinaire (Waavp) mis sur pied à Chennai en Inde en 2023. La Fondation Bill and Melinda Gates propose une stratégie de durabilité financière. Un partenariat de 5 ans (2023-2028) a été établi pour soutenir le réseau et accompagner divers projets. La fondation espère voir une association puissante de mobilisation dans les cinq prochaines années. Pour sa part, l’Acbf va fournir les outils et le cadre nécessaire pour permettre au réseau de prospérer. Il convient de souligner que l’un des terrains prioritaires d’intervention sur lesquels les participants en général et plus particulièrement les autorités béninoises espèrent du Waavp-An, c’est la lutte contre les tiques, surtout les espèces résistantes aux ectoparasiticides chimiques. Source: Agratime

Agriculture, Environnement

PRÉSERVER ET RESTAURER NOS TERRES: L’initiative Fao-Fem en Action

Chaque année, plus de 100 millions d’hectares de terres sont dégradés en raison de pratiques agricoles non durables, d’urbanisation galopante et des impacts croissants du changement climatique, selon le magazine Afrique Agriculture. Face à ce défi, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et le Fonds pour l’environnement mondial (Fem) développent des solutions innovantes pour préserver et restaurer notre patrimoine naturel. Ulrich DADO TOSSOU Les terres arides représentent plus de 40 % de la planète, et la dégradation des sols combinée au changement climatique augmente les risques de désertification et de perte de biodiversité. Pour contrer ces menaces, la Fao collabore avec le Fem pour promouvoir des systèmes agroalimentaires durables. Ce partenariat vise à inverser la dégradation des terres et à renforcer la résilience climatique, conformément à la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Restaurer nos terres est essentiel pour freiner la désertification et assurer un avenir prospère et durable. Dans cette lutte cruciale, une série d’initiatives novatrices est en cours pour restaurer et préserver nos précieuses ressources naturelles à travers le globe. Restaurer les Pâturages au Kenya Au pied du majestueux mont Kenya, les communautés Massaï de Maiyanat dépendent traditionnellement de leurs troupeaux pour leur alimentation et leurs revenus. Cependant, les effets du changement climatique ont rendu les pluies saisonnières imprévisibles, exacerbant les sécheresses et la dégradation des terres. Grâce à l’Initiative pour la Restauration de la Fao, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Union internationale pour la conservation de la nature, des méthodes simples mais efficaces ont été adoptées. Des demi-cercles ont été créés pour capturer l’eau de pluie et restaurer les paysages dévastés. Raison Letutan, leader de la jeunesse locale, témoigne de l’impact positif : « Nous avons vu l’herbe pousser à de nouveaux endroits. Ce serait notre plus grand bonheur de voir de l’herbe partout. Régénération des Steppes Mongoles Les vastes steppes mongoles orientales, parmi les écosystèmes herbacés les plus vastes du monde, subissent une dégradation alarmante, avec 57 % de leurs terres déjà affectées. Batnaran Batdeleg, un agriculteur local, a pris l’initiative d’introduire des techniques d’agriculture régénérative. En cultivant simultanément une diversité de plantes, il a réussi à revitaliser près de 3,700 hectares de terres agricoles. Grâce à un projet conjoint de la Fao et du Wwf-mongolie financé par le Fem, plus de 292,200 hectares de zones herbeuses et arbustives ont été restaurés, réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 8.8 millions de tonnes. Éducation à la Restauration en Moldavie En République de Moldova, les effets de la dégradation des terres sont exacerbés par les sécheresses et les inondations, impactant lourdement la production agricole et les communautés rurales. Pour lutter contre cette menace, le projet Fao-Fem a mis l’accent sur l’éducation. Plus de 600 enfants ont été enseignés sur l’importance cruciale du sol et les pratiques pour le préserver. Gabriela, une élève engagée, partage : « Si nous ne prenons pas soin du sol, un jour nous n’aurons plus à manger. » Les jeunes apprennent des techniques simples telles que la plantation d’arbres et la réduction de l’utilisation de produits chimiques toxiques, contribuant ainsi à la préservation à long terme des terres agricoles. Ces initiatives illustrent clairement que des solutions simples et ciblées peuvent avoir un impact significatif sur la restauration des terres et la promotion de systèmes agricoles durables. Elles offrent un modèle concret pour un avenir où la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature est non seulement possible, mais essentielle pour assurer la sécurité alimentaire mondiale et la résilience climatique.

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