Daabaaru Agri

Environnement

Environnement

SURVEILLANCE ZOOSANITAIRE EN AFRIQUE DE L’OUEST : La Cedeao lance le Rahis pour contrer les maladies animales

Les défis posés par les maladies animales en Afrique de l’Ouest sont désormais confrontés à une réponse régionale innovante. Dans un communiqué publié le 23 juin sur le site de la communauté économique, le Centre régional de santé animale (Rahc) de la Cedeao a  annoncé le déploiement réussi du Système régional d’information zoosanitaire (Rahis). Cette  initiative cruciale vise à renforcer la gestion des risques sanitaires transfrontaliers et zoonotiques dans la région. Ulrich DADO TOSSOU Une initiative cruciale voit le jour en Afrique de l’Ouest avec le déploiement réussi du Système régional d’information zoosanitaire (Rahis) par le Centre régional de santé animale de la Cedeao. Cette annonce survient à la suite d’une formation intensive qui s’est tenue du 19 au 21 juin à Assinie, en Côte d’Ivoire, rassemblant des professionnels vétérinaires, des experts de la santé animale et des spécialistes des systèmes d’information des États membres de la Cedeao et de ses partenaires institutionnels. L’objectif de cette formation était d’assurer une mise en œuvre efficace et une utilisation optimale du Rahis, conçu pour améliorer la collecte, la communication et l’analyse des données cruciales sur la santé animale. Selon ce communiqué, le Rahis jouera un rôle important dans la surveillance et le contrôle des maladies animales en Afrique de l’Ouest. Cette région est régulièrement confrontée à des épidémies telles que la grippe aviaire, ayant récemment touché plusieurs pays, dont le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal et la Gambie. Les données du Bureau interafricain des ressources animales (Bira) révèlent que ces maladies représentent une perte économique annuelle de plus de 4 milliards de dollars pour l’Afrique subsaharienne depuis 2010.  Le Rahis, en améliorant la surveillance et la réactivité face aux épidémies, vise à réduire ces pertes considérables et à renforcer la compétitivité des chaînes de valeur de l’élevage dans la région. L’initiative témoigne d’un engagement fort envers la santé animale et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest. Soulignant ainsi l’importance d’une collaboration régionale et internationale pour relever les défis sanitaires croissants dans un contexte de mondialisation des échanges et de mobilité accrue des populations animales. En consolidant les capacités de gestion des maladies animales, le Rahis représente une avancée significative vers des pratiques agricoles plus durables et résilientes, bénéficiant non seulement aux économies locales mais aussi à la santé publique régionale.

Environnement

3EME ÉDITION DE LA QUINZAINE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE: Le Togo engagé pour une culture environnementale citoyenne

La 3ème édition de la Quinzaine de l’environnement et du développement durable (Qedd) a débuté le lundi 10 juin 2024 et se poursuit jusqu’au 24 juin prochain, au Togo. Cet événement national, organisé par l’Agence nationale de gestion de l’environnement (Ange) du Togo, se déroule sous le thème « eau propre, air pur, sols et forêts préservés : notre responsabilité collective ». Plusieurs institutions et acteurs internationaux ont répondu présents à ce séminaire, qui vise à sensibiliser et éduquer sur les enjeux environnementaux et climatiques. Mouleykatou SOULEYMANE La Qedd se veut une tribune pour échanger sur les approches de solutions aux problèmes environnementaux. C’est également une plateforme de visibilité où les acteurs présentent leurs succès novateurs et leurs stratégies en matière de développement durable. Cette année l’évènement est placé sous le thème « eau propre, air pur, sols et forêts préservés : notre responsabilité collective ». Dans son discours de lancement, le ministre de l’environnement et des ressources forestières du Togo, Katari Foli-Bazi, a déclaré «qu’il s’agit d’un thème qui interpelle l’ensemble des citoyens et toutes les couches socioprofessionnelles, car les indicateurs de la destruction de l’environnement et les conséquences qui en découlent sont de plus en plus visibles. Il s’agit, entre autres, de la pollution de l’air, des eaux et des sols, de la perte des ressources en eau, de la réduction du patrimoine forestier et de la biodiversité, du changement climatique, et de la survenance de catastrophes naturelles». Dans le même sens, il poursuit; «Notre responsabilité individuelle et collective est donc engagée! Le citoyen, l’État et la communauté internationale doivent assumer leur responsabilité dans la sensibilisation pour la préservation de l’environnement ». Selon Adadji Koffi Efanam, directeur général de l’Agence nationale de l’environnement, l’édition 2024 de la Quinzaine de l’environnement et du développement durable (Qedd), ne sera pas seulement un cadre de sensibilisation, d’éducation des populations pour une culture environnementale citoyenne. « Au cours de cette nouvelle édition, nous allons mettre l’accent sur l’implication de tous les acteurs. À chaque acteur sa responsabilité : les institutions internationales, le gouvernement et les populations sont tous invités à s’impliquer dans la préservation de l’environnement », a-t-il indiqué. Cet événement national, vise aussi à inculquer une culture environnementale et citoyenne aux populations. Ainsi pendant ces 15 jours, plusieurs activités seront menées sur diverses localités du Togo. Ces activités vont tourner autour du changement climatique, notamment des conférences-débats, des concours, des formations et des opérations de nettoyage des quartiers. Il faut noter que, la Qedd a été organisée pour la première fois en 2016. Elle constitue une tribune pour la sensibilisation et la mobilisation de la population togolaise autour de la protection commune de l’environnement.

Environnement

EFFETS NEFASTES DE « EL NIÑO » EN ZAMBIE: La production de maïs pour la saison 2023/2024 marquée par une baisse de 54 %

Depuis le début de l’année 2024, la Zambie fait face à une crise agricole sévère provoquée par le phénomène climatique « El Niño ». Cette situation a eu un impact dévastateur sur la production de maïs, une denrée de base cruciale pour le pays. Selon les données de l’Agence zambienne des statistiques (ZamStats), la production de maïs pour la saison 2023/2024 a chuté à 1,5 million de tonnes, marquant une baisse de 54 % par rapport aux 3,2 millions de tonnes récoltées l’année précédente. Il s’agit du niveau le plus bas enregistré depuis 2008. Ulrich DADO TOSSOU El Niño est un phénomène climatique périodique caractérisé par un réchauffement anormal des eaux de surface dans l’océan Pacifique central et oriental. Ce phénomène a des effets considérables sur le climat mondial, entraînant des modifications significatives des conditions météorologiques dans de nombreuses régions du monde. L’épisode de sécheresse prolongée induit par El Niño a touché l’ensemble des 10 provinces de la Zambie. Ce manque de précipitations a empêché la plantation d’environ 1 million d’hectares de maïs au début de mars 2024. Soit près de la moitié des terres habituellement consacrées à cette culture essentielle. Face à l’ampleur de la situation, le gouvernement zambien a déclaré l’état de catastrophe naturelle en février dernier.La consommation annuelle de maïs en Zambie s’élève à environ 2,4 millions de tonnes, ce qui crée un déficit de près de 900 000 tonnes cette année. Cette pénurie pose un grave problème de sécurité alimentaire pour la population zambienne. En réponse à cette crise, le gouvernement a pris des mesures d’urgence en autorisant des importations de maïs en provenance de la Tanzanie et de l’Ouganda dès avril 2024, afin de combler le déficit et assurer un approvisionnement suffisant pour les besoins nationaux. Cette crise met en lumière la vulnérabilité de l’agriculture zambienne aux aléas climatiques. Elle souligne l’importance d’investir dans des technologies agricoles résilientes et des pratiques de gestion de l’eau efficaces pour atténuer les effets futurs de phénomènes climatiques tels qu’El Niño. De plus, une coopération régionale renforcée est essentielle pour garantir la sécurité alimentaire et soutenir le développement durable en Afrique australe.La Zambie traverse une période difficile marquée par une crise agricole majeure due à El Niño. Les mesures prises par le gouvernement pour importer du maïs sont cruciales à court terme, mais des stratégies à long terme sont nécessaires pour renforcer la résilience du secteur agricole face aux changements climatiques.

Agriculture, Environnement

EN REJOIGNANT LA RÉSERVE MONDIALE DES SEMENCES DE SVALBARD : Le Bénin renforce sa sécurité alimentaire

Le Bénin a franchi une étape significative dans la préservation de sa sécurité alimentaire. Le mardi 28 mai 2024, le pays a officiellement rejoint la prestigieuse Réserve Mondiale des Semences de Svalbard, marquant une étape déterminante pour l’avenir agricole du béninoise. Cet événement a été rendu possible grâce aux efforts conjoints du Laboratoire de génétique, biotechnologie et sciences des semences de l’Université d’Abomey-Calavi et de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab). Ulrich DADO TOSSOU Située dans l’archipel du Svalbard en Norvège, la Réserve Mondiale des Semences de Svalbard, souvent surnommée la « Chambre forte de l’Apocalypse », est conçue pour préserver les semences du monde entier en cas de catastrophes naturelles ou humaines. Selon l’information relayée par Koriactu, elle offre ainsi une garantie pour la sauvegarde des ressources génétiques mondiales. La contribution du Bénin à cette « Chambre forte de l’Apocalypse », consiste à l’envoi de semences de légumes, de céréales et de légumineuses. Les semences envoyées par le Bénin comprennent des variétés spécifiques, soigneusement adaptées aux conditions climatiques et aux sols du pays. Cette initiative vise non seulement à protéger ces ressources pour les générations futures, mais aussi à garantir une sécurité alimentaire pérenne. Ces semences, cruciales pour l’agriculture et l’alimentation, représentent une diversité génétique précieuse. Elles sont essentielles pour assurer la résilience des cultures face aux changements climatiques et autres défis environnementaux futurs. Le professeur Jean K. Akpo, Directeur du Laboratoire de génétique de l’Université d’Abomey-Calavi, a déclaré : « En rejoignant la Réserve Mondiale des Semences, le Bénin s’assure que ses cultures essentielles sont protégées pour les générations futures. C’est une garantie de sécurité alimentaire face aux incertitudes climatiques». Dr. Hortense M. Gnansounou, Directrice de l’Inrab, a ajouté : « Ce dépôt à Svalbard est une reconnaissance de la valeur des ressources génétiques du Bénin et témoigne de l’engagement du pays à protéger et promouvoir la biodiversité agricole. »Cette démarche proactive montre la volonté du Bénin à s’inscrire dans une dynamique internationale de préservation des ressources agricoles. Elle renforce ainsi les capacités du pays à faire face aux crises alimentaires potentielles et démontre son engagement à participer à l’effort global de préservation de la biodiversité agricole. Le Bénin rejoint ainsi d’autres nations dans un effort commun pour protéger les semences essentielles à la survie et à la prospérité futures, assurant que les trésors agricoles du pays seront sauvegardés pour les générations à venir.

Agriculture, Agrobusiness, Environnement

CÉLÉBRATION DE LA QUARANTIÈME JOURNÉE NATIONALE DE L’ARBRE : 5 000 plants seront mis en terre par « Pjud-Bénin Ong »

Chaque premier juin le Bénin célèbre la journée nationale de l’arbre. Le thème de cette année est « Restauration des forêts et innovation ». Pour le compte de cette 40è édition, Promotion jeunesse unie pour le développement (Pjud-Bénin Ong) prévoit de mettre en terre 5 000 plants. Malik SOULEMANE L’importance de l’arbre n’est plus à démontrer. C’est pourquoi chaque premier juin les populations béninoises sous l’égide du ministère en charge de l’environnement se mobilisent pour mettre en terre des milliers d’arbres. Pour le compte de cette année Pjud Bénin Ong sacrifie à la tradition. Cyrille Ayéwomu Djowamon, Agro socio économiste de développement, est le Directeur exécutif de cette Ong. L’objectif stratégique de Pjud-Bénin Ong c’est de contribuer à créer des synergies entre les acteurs et à accompagner le développement durable, équitable et participatif, la bonne gouvernance et l’émergence d’un leadership de qualité au sein des communautés dans un environnement où les ressources naturelles sont gérées avec responsabilité. A l’horizon 2050, Pjud-Bénin Ong se veut être une organisation rayonnante et performante portée par une jeunesse béninoise solidaire, entreprenante qui a pour objectif d’assurer durablement le développement socioculturel et le bien être des communautés. L’importance de l’arbre pour Pjud-Bénin Ong Les arbres comme presque tous les végétaux, sont des organismes autotrophes. Ils fabriquent leur propre nourriture leur permettant ainsi de croître, se reproduire et transmettre leurs caractéristiques aux prochaines générations de végétaux par les gênes. L’arbre est un producteur d’oxygène. Les arbres fournissent de la nourriture aux hommes et aux animaux, rendent l’air plus respirable en filtrant les particules nocifs et réduisent le Co2 dans l’atmosphère. En effet, avec leur fonction de photosynthèse, ils sont qualifiés de producteurs d’oxygène. En absorbant le dioxyde de carbone de l’air (Co2), les arbres libèrent de l’oxygène, ce qui est essentiel à la survie de nombreuses espèces, y compris l’espèce humaine. Les arbres atténuent les bruits de la ville, purifient l’air que nous respirons et nous procurent ombre, fraîcheur et du bien-être. États des lieux de la journée de l’arbre La journée de l’arbre, à l’origine, a été initiée en 1872 par Julius Sterling Morton, secrétaire à l’Agriculture des Etats-Unis. Seulement qu’à cette période, on parlait plus d’une fête, que d’une journée. Elle a été instituée au Bénin en 1984 par décret N°85-291 du 02 juillet 1984. Au Bénin, nous en sommes donc à la 40è édition cette année. «En terme de bilan, je dirai que dans tous les cas, c’est une journée qu’il fallait instituer parce que notre planète suffoque et attend de notre part des actions.» rassure le De Pjud. Et « Aujourd’hui, planter des arbres est le meilleur moyen de donner du répis à la planète en surchauffe.» a-t-il poursuivi. Selon lui, le bilan n’est pas difficile à faire. A son avis, ça se voit qu’on peut faire mieux. Car si du point de vue ‘’quantité’’ on peut parler de plusieurs millions d’arbres mis en terre, le suivi, aspect important pour un réel impact ne bénéficie pas de la même attention. Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour attirer l’attention sur cet aspect. Pjud en action Promotion jeunesse unie pour le développement (Pjud Bénin Ong) avec ses partenaires, Fonds national pour l’environnement et le climat (Fnec), le Fonds international pour le développement agricole (Fida), l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), notamment prévoit mettre en terre et suivre près de 5 000 arbres cette année. « C’est notre contribution, oui, nous le reconnaissons très modeste par rapport à l’enjeu. Nous invitons, chaque béninoise et chaque béninois à planter en ce jour au moins un arbre. C’est un geste utile et de grande portée aujourd’hui.» a lancé Cyrille Djowamon à l’endroit de la population béninoise.

Agriculture, Environnement, Nutrition et Santé

SALMONELLOSE: Tout ce que vous devez savoir sur cette pathologie

La bactérie Salmonella est l’agent pathogène responsable de la salmonellose. Une infection bactérienne qui affecte le système digestif de l’homme. Interrogé à ce sujet, le Docteur Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses donne des explications. Mouleykatou SOULEYMANE Selon le spécialiste en maladies infectieuses, la salmonellose survient généralement après la consommation d’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Et cette bactérie est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Lorsqu’une personne est contaminé par la Salmonella elle développe des symptômes tels que; des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre. Il est donc important de prévenir cette affection en ayant des pratiques alimentaires sûres et hygiéniques. A cet effet, le Docteur Pierre Dubois préconise la cuisson adéquate des aliments d’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.Toutefois, dans le cas de symptômes d’une contamination à la bactérie salmonella, le spécialiste en maladies infectieuses recommande de consulter un médecin au plutôt. « La plupart des cas de salmonellose se résolvent d’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications » a-t-il fait savoir. Une bonne hygiène alimentaire et des mains est donc primordiale pour éviter cette infection bactérienne et préserver sa santé.Source: Journal Santé Environnement

Environnement

ENVIRONNEMENT: Les tourbières pour lutter contre la crise climatique

Les tourbières sont présentes dans presque tous les pays et couvre près de 3% de la surface terrestre. Elles jouent un rôle crucial dans la protection de l’environnement. Malik SOULEMANE Y a-t-il une tourbière quelque part près de chez vous ? C’est tout à fait possible. Mais vous seriez pardonné d’être inconscient : elles sont assez difficiles à reconnaître au premier coup d’œil. Les tourbières prennent de nombreuses formes différentes – depuis les « tourbières » sans arbres du Flow Country en Écosse jusqu’aux forêts marécageuses denses d’Asie du Sud-Est. Et les scientifiques travaillent toujours à cartographier toute leur étendue dans les coins les plus reculés de la planète. Par exemple, la plus grande étendue de tourbière connue au monde, située dans la Cuvette Centrale du bassin du Congo, n’a été identifiée qu’en 2017. C’est parce que le véritable pouvoir des tourbières se trouve sous la surface. Elles séquestrent plus de carbone que tout autre type d’écosystème terrestre – dépassant de loin même nos forêts les plus anciennes et les plus étendues. Malheureusement, le revers de la médaille de ce super pouvoir est que lorsque les tourbières sont dégradées, elles émettent des quantités particulièrement importantes de gaz à effet de serre. Et alors que la crise climatique commence à s’aggraver, les dirigeants du monde reconnaissent enfin la nécessité de protéger et de restaurer les tourbières de notre planète. Que sont les tourbières ? Les tourbières sont un type d’écosystème de zones humides terrestres avec une couche naturellement accumulée de matière végétale morte, appelée tourbe, à la surface. Ils se forment lorsqu’une zone est tellement gorgée d’eau que la matière végétale qu’elle contient n’a pas assez d’oxygène pour se décomposer complètement. À mesure que la matière végétale s’accumule, elle absorbe le carbone atmosphérique et se transforme en une substance appelée tourbe. C’est un processus lent : 1 mètre de tourbe met 1 000 ans à se former, et certaines tourbières ont plus de 10 mètres de profondeur. Où trouve-t-on les tourbières ? Les tourbières couvrent environ 4,23 millions de kilomètres carrés, soit environ 2,84% de la superficie émergée de notre planète. La plupart des tourbières du monde sont situées dans les régions boréales et tempérées de l’hémisphère Nord, notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Russie. Il existe également de vastes zones de tourbières dans les tropiques humides, notamment en Asie du Sud-Est, en Asie de l’Est, dans les Caraïbes, en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Afrique, dans certaines parties de l’Australasie et dans certaines îles du Pacifique. L’Asie du Sud-Est possède la plus grande superficie de tourbières tropicales, l’Indonésie abritant environ 23% de la superficie totale des tourbières tropicales du monde. Quels sont les avantages des tourbières ? En plus de séquestrer le carbone, les tourbières abritent une riche diversité de biodiversité. Par exemple, les cerfs élaphes et les lièvres variables vivent dans les tourbières d’Écosse, tandis que celles de Bornéo abritent des orangs-outans, des singes proboscis et des gibbons à barbe blanche, des espèces en voie de disparition. Ils contribuent également à l’adaptation au climat en minimisant les risques d’inondations, de sécheresse et d’incendies de forêt, et ils stockent et filtrent d’importantes sources d’eau douce : la majeure partie de l’eau potable d’Écosse, par exemple, est filtrée à travers les tourbières. Les tourbières humides abaissent les températures ambiantes et sont moins susceptibles de brûler lors des incendies de forêt. Elles sont également utilisées pour toute une série d’activités de subsistance et culturelles, fournissant des ressources telles que de la nourriture, des fibres et d’autres produits. Comment les tourbières affectent-elles le changement climatique ? Les tourbières sont si efficaces pour stocker le carbone qu’elles contiennent un quart du stock mondial de carbone du sol, soit deux fois celui des forêts de la planète. Pourtant, lorsqu’ils sont drainés, dégradés ou brûlés, ils s’oxydent et s’érodent, et tout ce carbone retourne rapidement dans l’atmosphère. Par exemple, lorsque les tourbières indonésiennes ont pris feu en 2015, elles ont émis environ 1,6 milliard de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, soit à peu près la même quantité que celle produite par le Brésil cette année-là. Dans de grandes parties de l’Arctique et de l’Antarctique, une couche de tourbe recouvre le pergélisol et l’empêche de fondre. Mais les pôles se réchauffent trois à quatre fois plus vite que le reste de la planète, mettant ces tourbières en danger. À l’échelle mondiale, les émissions provenant des tourbières drainées et brûlées représentent actuellement environ 5% de toutes celles causées par l’activité humaine. Nous devons donc donner la priorité à la restauration des tourbières du monde pour atténuer la crise climatique – et, plus important encore et de manière rentable, pour prévenir leur dégradation en premier lieu. Source : Global Landscape Forum

Environnement

TANZANIE/ENVIRONNEMENT: Les inondations ont causé 155 morts

Environ 155 personnes ont perdu la vie et plus de 200 000 sinistrés sur l’ensemble du territoire tanzanien suite à des inondations causées par les pluies diluviennes. Ce sont des chiffres officiels annoncé ce jeudi 25 avril 2024 devant le parlement par le premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa. Malik SOULEMANE Les catastrophes climatiques ont plongé la Tanzanie en deuil. En effet, des pluies diluviennes ont causé un bilan dramatique dans ce pays. Le Premier ministre de Tanzanie, Kassim Majaliwa, a annoncé ce jeudi 25 avril 2024 devant le Parlement qu’au moins 155 personnes sont mortes dans le pays en raison des fortes pluies de ces derniers jours. Plus de 10 000 maisons ont été endommagées et 236 personnes ont été blessées, a-t-il par ailleurs précisé. Un bilan bien supérieur aux 58 morts annoncés le 14 avril par le porte-parole du gouvernement. Selon Kassim Majaliwa, ces fortes pluies, qui ont créé des inondations et glissements de terrain, sont liées à El Niño, ce phénomène météorologique naturel qui correspond à un réchauffement d’une grande partie du Pacifique tropical. Il se produit tous les deux à sept ans pour durer entre neuf et douze mois. El Niño modifie la circulation de l’atmosphère à l’échelle de la planète et réchauffe des zones lointaines et, souligne l’Organisation météorologique mondiale, se produit dans le contexte d’un climat modifié par les activités humaines. Voilà ce que peuvent créer comme conséquences les activités humaines si elles sont menées sans tenir compte de dame nature. Condoléances à tout le peuple tanzanien.

Droit et politiques agricoles, Environnement

RATIFICATION DE CONVENTION DU FLEUVE MONO ET CRÉATION DE L’ABM:

Le Gouvernement béninois saisit enfin l’Assemblée nationale En sa séance du mercredi 17 avril 2024, au titre des mesures normatives, le Conseil des ministres a donné son accord de transmettre à l’Assemblée nationale pour autorisation de ratification, de la Convention portant statut du Fleuve Mono et création de l’Autorité du bassin du Mono (Abm). Le potentiel de ce fleuve pour les activités agro-pastorales, l’alimentation en eau potable, l’industrie, l’hydro-électricité ainsi que pour la préservation des écosystèmes et de la biodiversité semblerait justifier la démarche du Gouvernement. Malik SOULEMANE Le fleuve Mono qui constitue une frontière naturelle entre le Bénin et le Togo joue un rôle important dans l’économie de ces deux pays, à travers la pêche, les cultures irriguées ou la fourniture d’énergie hydro-électrique. Le Mono est un fleuve mesurant 467 kilomètres. Il prend sa source au centre du Togo dans le massif de Tchaoudjo qui sépare la ville de Sokodé et de Bafilo par le mont Alédjo. Il draine les eaux d’un bassin versant d’une superficie de 21 475 Km². Au Bénin un des douze départements porte le nom de ce fleuve, le Mono. Composé des communes d’Athiémé, Bopa, Comè, Grand-Popo, Houéyogbé et Lokossa qui regroupent ensemble 276 villages regroupés dans 35 Arrondissements. «Avant 1987, le fleuve Mono abritait une abondante diversité d’espèces de poissons et la pêche était fructueuse. Cette abondance était surtout due à la salinité du fleuve du fait de l’intrusion de l’eau marine salée qui pouvait monter jusqu’à la ville de Grand-Popo» renseigne une source officielle togolaise. Mais quand deux ou plusieurs États partagent un bassin fluvial, il y a souvent un risque important de développement unilatéral ou d’une surexploitation de la ressource commune au détriment de ses effets potentiellement positifs sur l’économie et l’environnement. C’est donc pour prévenir et réduire au maximum les risques de désaccord et de conflit que le Bénin et le Togo ont signé la Convention portant statut du Fleuve Mono et création de l’Autorité du bassin du Mono en décembre 2014 à Cotonou sous l’impulsion des présidents Boni Yayi et Faure Gnassingbé. «Une gestion concertée du bassin du fleuve Mono peut aider le Bénin et le Togo à maximiser les gains économiques et environnementaux tout en réduisant les risques de désaccord et de conflit», prévient une source parlementaire togolaise. C’est en vue d’une coopération internationale pour la gestion intégrée des ressources du bassin du fleuve Mono et d’une meilleure intégration socioéconomique que le Bénin et le Togo ont signé en 2014 cette Convention. Il faut noter que le Togo a déjà ratifié la Convention depuis 2021. C’est maintenant que le Gouvernement béninois donne son accord pour saisir la représentation nationale pour autorisation de sa ratification.

Environnement

JOURNEE MONDIALE DE LA METEOROLOGIE. Météo-Bénin sacrifie à la tradition

Le 23 mars 2024 était la 64è journée mondiale de la météorologie. A cette occasion, l’Agence nationale de météorologie du Bénin (Météo-Bénin) a réfléchi sur le thème de cette édition qui est « En première ligne de l’action climatique ». Plusieurs acteurs de la météorologie ont participé à cette célébration à Cotonou. Ulrich DADO TOSSOU La météorologie est comme la canne d’un aveugle dans le contexte de changement climatique. A cet effet elle requiert une attention particulière dans nos pays et au plan onusien. La journée internationale de la météorologie commémore l’entrée en vigueur de la Convention qui a institué l’Organisation météorologique mondiale (Omm) le 23 mars 1950. Pour célébrer cette journée dans tous les pays membres dont le Bénin, un thème est choisi chaque année. Le thème de cette année 2024 est « En première ligne de l’action climatique ». A en croire Didier Kakpa, directeur général de Météo-Bénin, rapporté par Guérite Monde TV, « L’Organisation météorologique mondiale a choisi ce thème afin de permettre aux services météorologiques nationaux de sensibiliser les populations aux meilleures pratiques d’adaptation au changement climatique». Le changement climatique représente une menace qui fragilise différents secteurs d’activités notamment celui de l’agro-pastoral. «Dans nos villages, les changements climatiques sont une menace réelle et indéniable pour l’ensemble des activités agro-pastorales.» déplore Caren Gbaguidi, représentant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) à cette célébration. Il s’est par ailleurs prononcé sur les désastres qu’engendrent les aléas climatiques dans nos villes et a fait une projection : «Dans nos villes, les inondations et îlots de vapeurs apportent leur lot de désagréments à la quiétude de la population. Ces effets visibles seront catastrophiques si rien n’est fait». La célébration de cette journée a été précédemment agrémentée par des journées portes ouvertes au public du 21 au 22 mars 2024. C’était l’occasion pour les visiteurs de découvrir le travail des météorologues. Une marche marathon a été organisée ce samedi 23 mars, suivie de la cérémonie d’ouverture marquée par plusieurs communications en lien avec le thème. Face à la triste réalité des changements climatiques, la Météo-Bénin a renouvelé lors de cette journée, son désir ardent d’assurer un lendemain meilleur, loin des changements climatiques et de leurs effets indésirables. A cet effet, la Météo-Benin s’est engagée à réduire l’impact des changements climatiques dans les villes et campagnes et à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, le Gouvernement du Bénin, conscient de cette menace, ne ménage aucun effort face à cette situation. A ce propos, Didier Kakpa a fait savoir les mesures prises par le Gouvernement : «La réhabilitation de la voirie urbaine, notamment le projet Asphaltage, a considérablement amélioré la mobilité dans nos villes, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre et favorisant des modes de transports plus durables. De même, les efforts dans l’assainissement pluvial à Cotonou avec le projet Papc et dans d’autres villes secondaires ont permis de renforcer la résilience de nos infrastructures face aux événements météorologiques extrêmes». Quant à Élie Napporn, président du conseil d’administration de Météo-Bénin et représentant du ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable «Que la journée du 23 mars ne soit pas considérée comme une journée de célébration mais plutôt comme une journée de défis à relever pour permettre à tous ceux qui ont besoin de données météorologiques d’améliorer leur cadre de vie et d’agir de façon durable sur l’environnement. Donc, donnez le meilleur de vous-mêmes pour que les objectifs fixés soient atteints en toute harmonie». Au terme de cette célébration, le Directeur général de Météo-Bénin, au nom du personnel de sa structure et de l’ensemble des météorologues béninois, a pris l’engagement de redoubler d’efforts pour faire face aux défis des changements climatiques et de travailler en synergie afin de bâtir un monde plus résilient pour les générations à venir. Source : La Nation Bénin & Guerite Tv Monde.

Retour en haut