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Recherches et innovations agricoles

Nutrition et Santé, Recherches et innovations agricoles

INNOVATION TECHNOLOGIQUE AU BÉNIN: L’amélioration de la qualité sanitaire des produits carnés à l’honneur

Le 05 juillet 2024, l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb) a tenu sa session du vendredi de l’académie. La séance s’est tenue dans les locaux de l’amphithéâtre Isba au champ de foire de Cotonou. L’objectif était d’exposer les limites des procédés traditionnels de grillage, fumage, séchage des poissons et viandes produits localement puis de présenter l’innovation technologique mise sur pied. Mouleykatou SOULEYMANE «Innovation technologique de fumage/grillage et qualité nutritionnelle et sanitaire des produits carnés ». Telle est la thématique sous laquelle a été placée la séance du vendredi de l’académie. Cette rencontre a réuni des académiciens de l’Ansalb, des professionnels et des chercheurs. Face aux effets indésirables des techniques traditionnelles archaïques de fumage, grillade et séchage des viandes et poissons, sur la santé des transformatrices et consommateurs au Bénin, une étude a été menée. Cela dans le but d’améliorer les procédés et obtenir des produits finis de très bonne qualité. En effet, il a été mis sur pied un dispositif de grillage fumage et séchage pour la réduction des hydrocarbures et composés toxiques de la viande de porc et des poissons transformés dans la sous-région Ouest-africaine. Sur le plan chimique, les concentrations sont considérablement plus faibles, répondant ainsi à l’arrêté N°0362-2007/Maep de la République du Bénin qui fixe la limite maximale à 5 microgrammes par kilogramme pour le benzo(a)pyrène. D’après Dr François Mahunan Assogba, spécialiste en nutrition et sciences alimentaires,  l’appareil breveté et dénommé “Qualisani” permet « d’augmenter la quantité des produits transformés par unité de temps et de préserver la santé des transformateurs en évitant leur exposition à la chaleur et à la fumée ». Il convient de rappeller ici que, malgré leur richesse en acides gras essentiels et en protéines, ces denrées alimentaires  issues des procédés traditionnels, présentent des concentrations 30 fois supérieures en hydrocarbures aromatiques polycycliques (Haps). Dans sa présentation, Herbert Iko Afe, Dr en sécurité sanitaire des aliments s’est exprimé sur les apports nutritionnels et les risques chimiques associés à la production de viande de porc grillée et de poisson fumé au Bénin. « Près de 98% des consommateurs dans cette étude avaient une marge d’exposition inférieure à 10000, ce qui traduit qu’il y avait plus de risques d’exposition chez ces derniers », a-t-il signalé. En outre, Dr Dona Gildas Anihouvi, spécialiste en technologie alimentaire et risques microbiologiques, a poursuivi en exposant les problèmes liés à leur qualité microbiologique. Il indique que « les 48 échantillons collectés aléatoirement ont présenté des profils de diversités variés avec la détermination de genres bactériens comme Photobacterium, Vibrio Marganella et Kocuria». Ce qui représente donc un risque élevé de maladies infectieuses et d’intoxication alimentaire. Source: Le rural

Agriculture, Environnement, Recherches et innovations agricoles

ACTIONS CLIMATIQUES EN AFRIQUE: Award offre 300 bourses aux femmes spécialistes en changement climatique

« Promouvoir le leadership des femmes à l’égard de l’action climatique », c’est la nouvelle bourse lancée par l’African women in agricultural research and Development (Award). La bourse est ouverte jusqu’au 10 septembre 2024 et s’inscrit dans le cadre du programme Climate adaptation and resilience (Clare). Un programme-cadre qui a pour but, de permettre une action durable et socialement inclusive, pour renforcer la résilience face au changement climatique et aux risques naturels. Mouleykatou SOULEYMANE Au total 300 bourses sont prévues pour les femmes spécialistes du changement climatique dans six pays de l’Afrique. A savoir le Bénin, le Cameroun, le Ghana, le Kenya, le Malawi et le Sénégal. Ces pays sont choisis à dessein car ils dépendent fortement de l’agriculture à petite échelle et sont particulièrement touchés par le changement climatique. À propos de la bourse La bourse d’accélération du leadership des femmes africaines dans l’action climatique a pour objectif d’augmenter le nombre de femmes africaines à la tête de l’action contre le changement climatique et de catalyser la production de solutions climatiques qui fonctionnent pour les femmes petites exploitantes. Grâce à cette bourse, Award entend contribuer à promouvoir des moyens de subsistance ruraux équitables en augmentant le nombre de femmes leaders dans le domaine du changement climatique, qui produisent des innovations qui répondent aux divers besoins des petits exploitants dans les systèmes agroalimentaires africains. La bourse encouragera la production et le transfert de connaissances spécifiques au contexte sur les technologies d’adaptation au climat à différentes parties prenantes notamment les petits exploitants, les agents de vulgarisation et les décideurs politiques. Contenu de la bourse Il y a le Fellowship qui est un programme mixte (interventions virtuelles et en face à face), non résidentiel, qui sera dispensé sur une période de deux ans et déroulera plusieurs activités. Au menu, notamment, des formations virtuelles et en présentiel, notamment en leadership, en négociation et en mentorat intergénérationnel sont prévues. Un cours sur l’intégration du genre dans les interventions liées au changement climatique sera également dispensé. Des coachings de groupe et individuel, des programme d’encadrement, des séances d’apprentissage régulières entre pairs, des masterclasses seront également organisés ainsi que des événements de modélisation dans les pays. Il faut noter que la date limite pour postuler à cette bourse est fixée au 10 septembre 2024. Le lien pour en savoir plus sur cette bourse et postuler est disponible sur le site d’Award.

Agriculture, Recherches et innovations agricoles

MECANISATION AGRICOLE AU BENIN: Le parc de la Sonama s’agrandit avec 2 900 kits d’équipements agricoles

Le rendez-vous hebdomadaire du conseil des ministres du mercredi 17 juillet 2024 a révélé un investissement de vingt-un (21) Milliards de Fcfa du budget national pour l’agrandissement du parc de la Société nationale de la mécanisation agricole (Sonama Sa.). Ainsi, il a été annoncé l’acquisition de 2 900 kits d’équipements agricoles au titre de l’année 2024 pour le compte de la Sonama Sa. Les kits sont composés notamment de tracteurs et motoculteurs, de remorques, semoirs conventionnels, outils de préparation du sol et d’installation de cultures, de semoirs semis directs et d’autres types d’équipements agricoles. Malik SOULEMANE Le volet de la mécanisation agricole a permis de déployer plusieurs milliers de kits tracteurs et motoculteurs avec des résultats encourageants selon le relevé du conseil des ministres. Le gouvernement entend encore faire davantage pour l’amélioration des performances de l’agriculture béninoise avec en perspective de meilleurs rendements. C’est d’ailleurs dans ce cadre que « le Gouvernement a mis en place en 2021, le Programme national de développement de la mécanisation agricole, le Programme national de développement de l’irrigation et créé la Sonama Sa » a indiqué le compte rendu du conseil des ministres. Dans la mise en œuvre de cette politique, 21 Milliards de Fcfa sont investis par l’Etat béninois pour davantage répondre aux besoins exprimés par les producteurs bénéficiaires, combler les attentes pour les grandes plantations et maintenir l’engouement pour les nouvelles filières promues par le gouvernement. C’est qu’il convient de retenir de cette communication. « Tenant compte des besoins exprimés par les producteurs bénéficiaires, des attentes pour les grandes plantations sans oublier l’engouement pour les nouvelles filières promues par le Gouvernement, il s’est avéré important de compléter le parc de la Sonama Sa par l’acquisition de 2 900 kits d’équipements agricoles au titre de l’année 2024 », a précisé le compte rendu. En effet, ces kits sont composés de divers matériels agricoles notamment de « tracteurs et motoculteurs, de remorques, de semoirs conventionnels, outils de préparation du sol et d’installation de cultures, de semoirs semis directs. » a indiqué le compte rendu. Cette même communication a annoncé que d’autres équipements sont à venir. « Seront également acquis, des équipements complémentaires nécessaires pour l’essouchage, des broyeurs forestiers et de végétaux, des outils agricoles attelés, des matériels de désherbage, des planteuses d’ananas, des chargeurs frontaux, de petits outillages, des pièces détachées ainsi que divers autres équipements pour la production animale, halieutique et post-récolte», a détaillé le même compte rendu du conseil des ministres de ce 17 juillet 2024. Avec tous ces équipements pour un lourd investissement du budget national, il est clair que le gouvernement mettra tout en œuvre pour l’atteinte des objectifs. Néanmoins pour réduire des inégalités liées à l’accès de ces équipements et l’impact environnemental de la mécanisation, d’autres mesures doivent forcément accompagner les efforts du gouvernement.

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SANTE ANIMALE EN AFRIQUE: Le Waavp-An lancé à Cotonou

Cotonou a servi de cadre, les 26 et 27 juin 2024,  pour le lancement du Réseau africain de l’Association mondiale pour l’avancement de la parasitologie vétérinaire (Waavp-An). Ceci grâce aux appuis des fondations Acbf et Bmgf en présence du ministre béninois en charge de l’agriculture, Gaston Dossouhui. Ce réseau est né pour faire progresser la parasitologie vétérinaire en Afrique. Mouleykatou SOULEYMANE Faire progresser la parasitologie vétérinaire en Afrique pour améliorer la lutte contre les maladies parasitaires animales, c’est l’objectif qui justifie le lancement du Waavp-An la semaine dernière à Cotonou. La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (Acbf) a organisé les travaux de lancement de ce regroupement africain avec l’appui de la Fondation Bill and Melinda Gates (Bmgf). Selon le Dr Patrick Vudriko, coprésident du réseau, la mission du réseau est « d’être un leader en réunissant différents parasitologues vétérinaires à travers le continent et de leur offrir des opportunités de pouvoir faire des recherches grâce à des subventions, puis de se mettre en réseau, de diffuser leurs résultats de manière à les aider à contribuer de façon proactive aux stratégies de contrôle des parasites dans leurs pays». Ainsi le Waavp-An entend gérer collectivement les défis parasitaires de l’Afrique dans le secteur de l’élevage en général ainsi que pour les animaux de compagnie en particulier. Pour le ministre de l’Agriculture du Bénin, Gaston Dossouhoui, « Les parasitoses représentent une incidence financière d’un coût annuel de plus de 4 milliards de dollars pour les petits exploitants agricoles en Afrique ». Une facture qu’on ne devrait plus laisser s’accroître dans un contexte où d’une part ces parasitoses affectent les performances économiques des éleveurs ainsi que la santé humaine. Et d’autre part, le besoin en protéine animale augmentera de 30% d’ici 10 ans. Le regroupement a travaillé à avoir une structure organisationnelle claire en documentant ses objectifs, ses membres et ses actions. Par la suite, il s’est déroulé une sensibilisation pour rendre le réseau aussi visible que possible. Et enfin, le lancement des travaux dont une étude qui a « examiné la question des méthodes de diagnostic pour la résistance chez les parasites et nous avons aussi abordé la question du renforcement des capacités pour s’assurer que nous formons les parasitologues vétérinaires et les équipons des bons outils pour résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés », a indiqué Dr Ayodele Majekodunmi coprésident du Waavp-An. Cette étude a ciblé aussi bien les pays francophones que ceux anglophones. Pour relever les défis identifiés lors de cette enquête, la communauté ambitionne d’offrir des subventions pour des recherches, d’étendre ses services stratégiques, d’accueillir plus de membres et d’améliorer la compréhension des parasites en impliquant plus d’organisations. D’ailleurs, un appel à projets de recherche est lancé par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique. D’un montant de 750 000 dollars, la cagnotte sera allouée aux propositions de recherche qui permettront d’apporter des solutions innovantes pour faire évoluer la parasitologie en Afrique. Il faut noter que ce lancement de Waavp-An fait suite à celui de l’Association mondiale pour l’avancement de la parasitologie vétérinaire (Waavp) mis sur pied à Chennai en Inde en 2023. La Fondation Bill and Melinda Gates propose une stratégie de durabilité financière. Un partenariat de 5 ans (2023-2028) a été établi pour soutenir le réseau et accompagner divers projets. La fondation espère voir une association puissante de mobilisation dans les cinq prochaines années. Pour sa part, l’Acbf va fournir les outils et le cadre nécessaire pour permettre au réseau de prospérer. Il convient de souligner que l’un des terrains prioritaires d’intervention sur lesquels les participants en général et plus particulièrement les autorités béninoises espèrent du Waavp-An, c’est la lutte contre les tiques, surtout les espèces résistantes aux ectoparasiticides chimiques. Source: Agratime

Recherches et innovations agricoles

RÉVOLUTION AGRICOLE EN MARCHE: Vers une transformation du secteur semencier au Bénin

Du 20 au 22 juin 2024, Cotonou a accueilli une rencontre internationale cruciale sous le thème « Construire une Feuille de Route Harmonisée pour la Transformation du Secteur Semencier ». Organisée par un consortium pour l’avenir de l’agriculture du Bénin, cette conférence a réuni une constellation de décideurs politiques, d’institutions financières internationales, de scientifiques, d’organisations paysannes et d’acteurs du secteur privé. Ulrich DADO TOSSOU À Cotonou, les esprits se sont unis pour semer les graines d’une transformation agricole radicale lors d’une rencontre internationale dédiée à revitaliser le secteur semencier du Bénin. L’objectif central était ambitieux, « Déclencher une révolution agricole en établissant un système semencier robuste ». Cette initiative vise à améliorer la qualité des semences pour des cultures prioritaires telles que le riz, le manioc, le maïs, le soja, le mil, et le sorgho, ainsi que pour l’élevage et la pêche. Dr. Godwin Atser, directeur national de la Sasakawa au Nigéria, a souligné l’impact potentiel d’un tel système sur le paysage agricole béninois. La conférence a permis d’identifier les défis critiques tels que la qualité médiocre des semences, l’insuffisance de l’offre et la faible participation du secteur privé. Solomon Gizaw, chef de la technologie pour la transformation de l’agriculture en Afrique (Taat Clearinghouse), a affirmé, « Ce sommet est une consultation publique exhaustive visant à cerner les obstacles majeurs, à développer des solutions et à plaider pour des investissements substantiels dans l’agriculture béninoise ». Les participants ont partagé des réussites issues de pays comme le Nigéria, la Tanzanie, la République démocratique du Congo, la Sierra Leone et le Libéria, où des initiatives similaires ont déjà renforcé les systèmes semenciers. Cette rencontre marque une étape décisive pour le Bénin. Elle promet non seulement d’améliorer la sécurité alimentaire nationale mais aussi de servir de modèle pour d’autres nations africaines cherchant à développer une agriculture durable et florissante. Les engagements pris ici devraient catalyser des changements significatifs dans le secteur agricole du pays dans les années à venir.

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OPTIMISATION DES SYSTÈMES DE PRODUCTION DE L’ANACARDIER AU BENIN: Juste Amanoudo a défendu sa thèse de doctorat à l’Université de Parakou

Considéré comme la deuxième culture d’exportation derrière le coton, l’anacardier gagne de plus en plus de l’attention dans notre pays. Le monde scientifique n’est pas en marge des efforts dont bénéficie cette filière ces dernières années au Bénin. Pour optimiser les systèmes de production de l’anacardier, Juste Amanoudo y a consacré ses travaux de thèse depuis 2019. Il a défendu les résultats de ses travaux le lundi 17 juin 2024 à l’Université de Parakou devant un jury international composé de six éminents professeurs venus de différentes Universités du Bénin et du Togo. Malik SOULEMANE L’anacarde constitue une culture d’exportation de choix pour les pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin. À cet effet, un accent particulier est mis par les États sur l’amélioration de la production. Malheureusement, cette amélioration est obtenue par des actions d’extension au lieu de l’amélioration du rendement des vergers. Ainsi, le rendement demeure toujours faible comparativement au potentiel de production. Cette situation est due à certaines pratiques qui empêchent les producteurs d’atteindre l’optimum de rendement des plantations. C’est pour contribuer à la résolution de ce gap que Juste Amanoudo a conduit une thèse de doctorat au Bénin pour l’ « Optimisation des systèmes de production de l’anacardier intégrant les pratiques de tailles et les associations culturales au Bénin. » À l’issue de cette étude, la promotion de la taille de rabaissement de couronne sera plus bénéfique sur les anacardiers peu productifs et ceux dont les branches basses ont été drastiquement élagués par les producteurs en vue de réaliser les cultures associées. La taille de gestion ordinaire demeure toutefois une bonne pratique à vulgariser tout en insistant sur la préservation des branches basses. La mise à disposition d’agents encadreurs dans les villages est une nécessité pour mieux accompagner les producteurs dans la mise en œuvre des pratiques vulgarisées dont l’association culturale qui nécessite une technicité pour le choix des cultures à associer, la densité de plantation des anacardiers et les pratiques de taille. En effet pour parvenir à ces résultats, l’impétrant a consacré ses travaux de recherches depuis 2019 en vue de faire des propositions de solutions optimales aux acteurs de la filière anacarde du Bénin. Ainsi, le nouveau Docteur de l’Ecole doctorale des sciences agronomiques et de l’eau (Edsae) de l’Université de Parakou s’est fixé trois objectifs clairs à savoir : caractériser les pratiques culturales et de gestion des plantations d’anacardiers au Bénin ; évaluer l’effet de la taille de rabaissement de couronne et de la taille de gestion ordinaire sur la productivité de l’anacardier et enfin déterminer l’effet des pratiques de taille de l’anacardier sur le rendement des légumineuses associées et a adopté une méthodologie. Ce sont les résultats de des travaux qu’il a défendus ce lundi 17 juin 2024 devant un jury composé de Dr Samadori Honoré Biaou, Professeur titulaire, Président, Dr Christine Ouinsavi, Professeur Titulaire, Directrice de thèse – Rapporteur, Dr Kouami Kokou, Professeur titulaire, Examinateur, Dr Charlemagne Gbemavo, Maître de conférence, Examinateur, Dr Kafui Inès Edna Deleke Koko, Maître de conférence, Examinatrice, Dr Towanou Houetchegnon, Maître de conférence, Examinateur. L’éminent jury international a minutieusement examiné les travaux et a élevé Juste Amanoudo au grade de Docteur avec une mention très honorable. Félicitations au nouveau Docteur et belle carrière scientifique à lui.

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PROJET “SANTÉ AU TRAVAIL” À L’UNIVERSITÉ DE PARAKOU : Le personnel sensibilisé sur le thème « Nutrition et santé »

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Santé au travail », le personnel de l’Université de Parakou (Up) a été sensibilisé ce mercredi 29 mai 2024 sur l’hygiène alimentaire. La salle de conférence de l’Université a servi de cadre pour cette activité. Suivez ici l’intégralité du compte rendu de la cellule de communication de l’Up. Malik SOULEMANE Le personnel édifié désormais sur l’hygiène alimentaire. Depuis 2021, la santé du personnel de l’Université de Parakou demeure une priorité de l’équipe rectorale dirigée par le Professeur Bertrand Sogbossi Bocco. Ainsi, dans le cadre du projet « Santé au travail », le personnel a bénéficié ce mercredi 29 mai 2024 au sein de l’Université, d’une séance de sensibilisation sur le thème de « Nutrition et santé ». La rencontre animée par le Dr Alassani Adébayo, interniste, s’est déroulée en présence du Recteur, Bertrand Sogbossi Bocco, de la Vice-rectrice, Professeur Yvette Onibon Doubogan, du Professeur Albert Comlan Dovonou, du Dr Fabien Gounongbe, du partenaire ‘’Nsia Assurances’’et des membres de la communauté. Comment être en bonne santé pour mieux travailler ? Comment manger pour être en bonne santé ? Sont les deux questions qui ont circonscrit les échanges. Tout humain s’alimente, une alimentation qui va de la fourche à la fourchette et la nutrition est un processus qui englobe la digestion, l’absorption, l’élimination et ses effets sur le fonctionnement de l’organisme. Ainsi, l’essentiel de l’intervention du Dr Adébayo Alassani a porté sur les différents aliments de nos assiettes et leurs effets dans l’organisme. Pour lui, le sel, le sucre, l’alcool, les matières grasses, les fruits, les légumes, les féculents, les légumineuses, les viandes et substituts sont les principaux aliments nécessaires à la santé. Mais, l’interniste a fait remarquer que pris en excès, lesdits aliments peuvent causer l’hypertension artérielle, le cancer gastrique, l’obésité, les dyslipidémies, et les légumes sont une exception. En outre, il a indiqué quelques proportions à consommer au cours du repas notamment, 1 verre de vin par jour, 5 ml d’huile, la portion de féculents correspondant à la taille du poing et un œuf par jour. De même, il a exhorté les participants à veiller sur la qualité des aliments et l’adoption de bons comportements. Une assiette équilibrée comprend quatre éléments : les légumes, les féculents, les viandes ou substituts et les fruits, a-t-il laissé entendre. Il a clos sa présentation par la pyramide alimentaire dont la base est l’activité physique journalière, suivi des légumes, les fruits et viandes. Et, les réponses aux questions ont permis de dissiper les inquiétudes des participants. Le Recteur, Professeur Bertrand Sogbossi Bocco a mis un terme à la sensibilisation par des remerciements à l’endroit des médecins, des participants, avant de les inviter à la séance hebdomadaire de sport qui se tient tous les mercredis soir à partir de 17 heures 30 minutes.Vive la santé au travail ! Source Cellule com./Up

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INTRODUCTION DES SEMENCES OGM AU GHANA: Les agriculteurs s’y opposent

Au Ghana le gouvernement veut promouvoir la culture de semences génétiquement modifiées. Ceci dans le but d’accroître la production agricole et potentiellement développer l’économie agricole. Mais les acteurs du secteur n’y adhèrent pas. Mouleykatou SOULEYMANE Le Ghana est l’un des derniers pays africains à s’engager en faveur des cultures génétiquement modifiées. Pour le gouvernement, les cultures génétiquement modifiées résistent mieux aux parasites et aux maladies, et peuvent permettre d’accroître la production. C’est ainsi que la vente de 14 produits Ogm (Organismes génétiquement modifiés) sont mis sur le marché. Ces produits concernent 8 semences pour le maïs et 6 semences pour le soja. Cependant pour certains activistes, les Ogm sont à laisser car leur utilisation détruit les semences locales. Selon ces derniers, cette pratique est à l’origine de l’apparition des nuisibles pour les plantes. Alidu Ayuba, agriculteur depuis plus de 30 ans, affirme que les ravageurs détruisent les cultures Ogm avant la récolte. « Nous perdons une grande partie de notre production et les produits chimiques pour lutter contre les maladies ne sont pas toujours bons à utiliser », a-t-il déclaré. Selon cet agriculteur, les semences Ogm sont mauvaises car elles contribuent plutôt au faible rendement des produits alimentaires. Bismak Tetteh, un membre de l’association des paysans Ghanéens explique que, « Si vous regardez les Ogm eux-mêmes, la technologie n’appartient pas aux scientifiques ghanéens ; c’est une technologie importée et les variétés ne nous appartiennent pas. Si nous permettons aux Ogm d’entrer dans le pays et de dominer le système alimentaire, il arrivera un moment où nous aurons besoin de semences et où nous devrons compter sur des sources extérieures pour les obtenir». Pour l’association des paysans, l’amélioration des semences locales doit être privilégiée au détriment des semences génétiquement modifiées importées. En dépit de l’opposition des acteurs agricoles, le gouvernement ghanéen maintenant sa position et assure qu’il veillera à ce que les producteurs de cultures génétiquement modifiées respectent les procédures et les directives strictes afin de protéger les cultures indigènes du Ghana. Il faut noter que, l’introduction des Ogm en Afrique est plus observée en Afrique du Sud, au Nigéria et au Burkina Faso.

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EDITO: Biotechnologie, la solution ?

Depuis le début de cette année 2024, les options du gouvernement pour le secteur de l’agriculture semblent pencher plus pour la biotechnologie. Et à en croire aux autorités c’est leur réponse face aux difficultés des agriculteurs en matière de semences. D’ailleurs le conseil des ministres en sa session de mercredi 24 janvier 2024 a décidé de créer une société consacrée au développement des semences végétales et plants au Bénin. Et à partir de cette structure, la production, l’agrégation, l’importation et la distribution des semences et plants seront désormais réglementées au Bénin. Jusqu’à présent la production de semences est dominée par l’informel avec des méthodes d’approvisionnement jugées ‘’peu efficaces’’ par le gouvernement. La nouvelle société de développement des semences végétales se chargerait d’assurer l’organisation de l’industrie semencière autour des espèces vivrières, horticoles, fourragères, fruitières et forestières pour répondre aux besoins en semences et plants de qualité et améliorer le taux d’utilisation de semences et plants certifiés, hormis les Organismes génétiquement modifiés (Ogm). En clair, à long terme, toute l’agriculture béninoise dépendra de cette société car sans semences et plants pas d’agriculture ! Nous en étions encore là quand le conseil des ministres en sa session du mercredi 08 mai 2024 revient avec forts détails sur sa vision en optant pour la création d’un laboratoire de production de rejets sains d’ananas par la technique de vitro-plants et d’une ferme élite de production et d’exportation de l’ananas. Ce laboratoire de vitro-plants servirait à couvrir les besoins en rejets d’ananas à raison de 12 millions de plantules par an ; et à la relance de la filière manioc avec la production annuelle d’un million de plantules puis 500 000 plantules pour la banane. Tout porte à croire que pour le gouvernement la réponse de l’agriculture béninoise face aux défis climatiques réside dans la mise au point de cultivars à hauts rendements et de sa dépendance aux sociétés et organismes qui les créent. A supposer que cette approche est la bonne, regardons néanmoins aussi de plus près ses inconvénients à long terme pour l’agriculture béninoise. Que toute l’agriculture dépende de cette société de semences et plants, c’est dire que si cette société périclitait, elle le sera ensemble avec l’agriculture ! Par ailleurs même si elle tenait debout tout le temps, cela voudra dire aussi qu’en dehors des caprices climatiques l’agriculture béninoise devra faire face encore aux caprices de cette société à but lucratif, ce qui ne fera que la fragiliser davantage. Que le gouvernement analyse ses options sous plusieurs angles afin d’opter la meilleure pour l’agriculture béninoise. Il y va de la survie de tous ! Malik SOULEMANE

Recherches et innovations agricoles

PROJET RIGRA À L’UNIVERSITÉ DE PARAKOU: La Coordonnatrice Ouinsavi offre une serre à la ferme de Baka

Le Recteur Bertrand Sogbossi Bocco a procédé à l’inauguration d’une serre de production de plantes à Baka le mardi 23 avril 2024, apprend-t-on sur la page Facebook de l’Université de Parakou. Cette infrastructure est le don de la coordonnatrice du projet de Renforcement de l’inclusion du genre dans la recherche agronomique pour des résultats plus probants en Afrique de l’ouest (Rigra). Malik SOULEMANE Les serres sont des milieux très contrôlés pour la production végétale. La réalisation de cette infrastructure à la ferme de Baka contribuera aux recherches sur les fruits et légumes de la Faculté d’agronomie (Fa). Elle permettra également aux étudiants d’apprendre de façon pratique les techniques de culture sous serre. La serre a été réalisée par l’entreprise Green tech innovation Sarl avec une garantie de deux ans à un coût global de 8 750 000 Fcfa. La serre est à film haute performance de 20 mètres de longueur sur 6 mètres de largeur permettant un meilleur contrôle de la température et une grande résistance au rayonnement ultraviolet (Uv). Aux côtés de la Coordonnatrice Ouinsavi et du Recteur de l’université de Parakou à cette inauguration étaient présents le Doyen de la Fa, Professeur Valérien Amégnikin Zinsou et du responsable de la ferme, Professeur Rodrigue Diogo ainsi que d’autres enseignants et personnel de la Fa. Ceci dénote clairement de l’importance que revêt cette infrastructure pour cette entité de formation et de recherche de l’Université de Parakou. Le Doyen de la Fa a exprimé sa joie et sa gratitude au Professeur Christine Ouinsavi pour sa générosité qui ajoute une pièce à l’édifice du site de Baka. La coordonnatrice du projet Rigra et donatrice s’est dite simplement honorée pour la réception du joyau qui va servir à toute la Fa. «C’est toujours une joie pour nous de prendre la route de Baka» se réjouit le Recteur, Professeur Bertrand Sogbossi Bocco. Pour une inclusion du genre dans la recherche agronomique, le projet Rigra a marqué une touche spéciale de son passage. Le projet Rigra est mis en œuvre au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Niger de 2022 à 2024.

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