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CHERTÉ DES PRODUITS AGRICOLES AU BÉNIN: Quatre mesures retenues pour conjurer ce sort

Avec une dotation de 10 milliards de Fcfa, un programme spécial est adopté en conseil des ministres de ce mercredi 03 juillet 2024 pour empêcher à la cherté du maïs, de tomates, d’oignon et de piment de se répéter de façon cyclique au Bénin. Selon le relevé du conseil des ministres, il s’agira d’intensifier durablement les productions maraîchère et céréalière afin d’en assurer la disponibilité et l’accessibilité aux populations. L’intensification prend en compte : l’installation des infrastructures de production agricole, l’accès aux intrants spécifiques, l’adoption des pratiques agricoles durables, et le renforcement de la mécanisation agricole. Le tout accompagné par un conseil agricole dédié et la formation des acteurs. Malik SOULEMANE Le gouvernement a enfin fait son diagnostic sur la cherté des produits agricoles au Bénin. A en croire le relevé du conseil des ministres de ce 03 juillet, les effets du changement climatique et la forte chaleur observée entre les mois de janvier et mai ont induit une faible production de cultures maraîchères, notamment la tomate, l’oignon, le piment. « Il en résulte que la disponibilité de ces produits s’est faite rare, entrainant un renchérissement de leurs prix sur les marchés. » Pour ce qui concerne la production céréalière en particulier le maïs, le conseil des ministres stipule que la production a connu une hausse. Mais « les exportations incontrôlées vers les pays de la sous-région, ont également induit une envolée des prix ». Contrairement donc à toutes les théories de poulets et d’éléphants que les politiciens ont accusé récemment sur cette cherté des produits agricoles, l’État voit les choses autrement et prend au finish ses responsabilités. Comme le diagnostic est posé, le gouvernement veut attaquer désormais le mal à la racine et aller très vite. « En vue d’éviter que ces situations se répètent de façon cyclique, le Gouvernement a retenu un ensemble de mesures pour intensifier durablement les productions maraîchère et céréalière afin d’en assurer la disponibilité et l’accessibilité aux populations ». Pour ce faire, un programme spécial est mis en place et adopté en conseil des ministres pour « apporter et/ou amplifier des innovations technologiques déjà développées par certains projets actuellement en cours d’exécution ». Ainsi, ce programme permettra la mise en œuvre notamment de quatre mesures : « Ledit programme, avec une dotation initiale de 10 milliards de Fcfa, favorisera notamment l’installation des infrastructures de production agricole telles la culture en milieu contrôlé, la petite irrigation, les équipements et infrastructures de stockage pour minimiser les pertes post-récoltes. L’accès aux intrants spécifiques (semences à haut rendement et résistantes au changement climatique, pesticides, engrais minéraux, biostimulants/biofertilisants, etc.). L’adoption des pratiques agricoles durables telles que la gestion intégrée des ressources en eau, la rotation des cultures. Enfin, la gestion de la fertilité des sols et le renforcement de la mécanisation agricole. » Toutes ces mesures seront accompagnées du conseil agricole dédié et de la formation aux acteurs par leur professionnalisation aux bonnes pratiques de production agricole, a souligné le relevé du conseil des ministres. Il faut signaler que la mise en œuvre de toutes ces mesures est si urgente pour le gouvernement que le ministre en charge de l’agriculture a été instruit à l’effet d’engager toutes les diligences en vue du démarrage effectif des activités de ce programme spécial pour parvenir aux objectifs fixés.

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CONSERVATION DES NUTRIMENTS DES LÉGUMES FEUILLES À LA CUISSON: Les pratiques délicates à observer pour en bénéficier

Les légumes feuilles sont des espèces particulièrement intéressantes au quotidien d’un point de vue santé pour leur teneur en vitamines, fibres et antioxydants. Cependant une mauvaise cuisson peut entraîner la dégradation ou la perte des nutriments. Comment donc cuir ces aliments pour en tirer le maximum de nutriments ? On en parle ici avec la nutritionniste-diététiste Ruth Ahouanye. Mouleykatou SOULEYMANE Cru ou cuit, les légumes feuilles s’intègrent facilement dans de nombreuses recettes, principalement salées. Ils ont une cuisson très délicate. En effet, à chaque étape de préparation des éléments nutritifs peuvent être perdus. Il est donc important de catégoriser ces légumes selon le niveau de rapidité de cuisson. A savoir, les légumes feuilles à cuisson rapide tels que les amarantes, les vernonia, les corettes ou encore la grande morelle. Selon Ruth Ahouanye, nutritionniste-diététiste et membre de l’association des nutritionniste-diététiste du Bénin, après avoir bien lavé ces légumes on peut ne pas faire une pré-cuisson. Car certains nutriments des légumes feuilles migrent vers l’eau de pré-cuisson, qui malheureusement est jetée dans nos communautés, ces nutriments avec. «Il est préférable d’ajouter les légumes feuilles fraîches grossièrement hachées à la fin de la préparation de la sauce pour les légumes. Pour une cuisson de moins de 5 minutes à feu doux», conseille la nutritionniste-diététiste. En ce qui concerne les légumes feuilles dont la cuisson peut prendre plus ou moins du temps comme le « Tchayo » ou encore les feuilles de manioc, il est recommandé de se procurer des jeunes feuilles fraîches pour la préparation. Ce qui permettrait de limiter la cuisson. Car lorsque les feuilles sont vieilles, elles sont dures et demandent donc un long temps de cuisson. Selon Ruth Ahouanye, nutritionniste-diététiste, des études ont montré qu’environ 4 à 5 minutes maximum de cuisson suffisent pour préserver le potentiel nutritionnel des légumes feuilles. Et cela permet également de gagner du temps et d’économiser le charbon ou le gaz utiliser pour la préparation. Il est donc important de veiller à des opérations culinaires qui préservent le potentiel nutritionnel de ces aliments.

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RAPPEL DE LOTS D’ANANAS BÉNINOIS DE LA VENTE EN France : « Le Bénin n’avait jamais connu un cas de rappel … » clame Adam Sounon Kondé

Le rappel d’un lot d’ananas béninois du marché français suscite de nombreuses réactions dans le pays. Dans la foulée, le vendredi 28 juin 2024, le Directeur général (Dg) de l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa), clé du marché des aliments, Sètondji Epiphane Hossou, est suspendu de ses fonctions pour faute grave et un intérimaire, Towanou Conrad Kanmadozo, nommé. Pour mieux comprendre cette actualité, nous avons interviewé Dr Adam Sounon Kondé, ancien Dg de l’Abssa, qui nous a éclairés sur la situation. Malik SOULEMANE L’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa) est sous les feux de l’actualité à la suite du rappel de lot d’ananas béninois en France. En cause, « la concentration au-delà des limites autorisées de résidus de pesticides », explique la fiche de rappel citée par Rappel Conso. Cette même source rapporte deux fiches de rappel différentes qui concernent toutes les deux des ananas originaires du Bénin et vendus en vrac dans le pays de France. Il s’agit de l’ananas de marque Topexo et de l’ananas pain de sucre sans marque. Le premier est rappelé en raison d’une « concentration au-delà des limites autorisées de résidus de pesticides » et le second en raison de la présence de « contaminants chimiques ». Selon la même source, la date de fin de rappel, c’est-à-dire le délai pour retirer les produits, de l’ananas Topexo serait fixée au 30 juin 2024 et pour l’ananas sans marque le 5 juillet 2024. Comme une trainée de poudre, cette information a été abondamment relayée par des quotidiens béninois. Dans la foulée le ministre en charge de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, dans une décision en date du 28 juin 2024 a suspendu le Dg Sètondji Epiphane Hossou pour faute grave sans autre précision et a nommé dans la même journée un intérimaire en la personne de Towanou Conrad Kanmadozo. Aucune ligne de ces deux documents n’a fait de lien entre cette actualité et les décisions du ministre. Par ailleurs, le Député de l’opposition Eric Houndété aurait déposé une série de 12 questions à l’adresse du gouvernement en lien avec cette actualité, nous renseigne Inf’au Zénith. A quoi peut-on s’attendre pour la suite des exportations de l’ananas béninois sur le marché européen ? « Le Bénin n’a jamais connu un cas de rappel de produits. Mais il recevait des alertes à la suite des contrôles de routine en France. », a clamé Dr Adam Sounon Kondé, ancien Dg de l’Abssa sous le défunt régime joint au téléphone. On peut alors comprendre pourquoi ce rappel qui est une première pour le Bénin qui connait ces dernières années de profondes réformes dans le secteur agricole suscite tant de réactions et ne saurait laisser indifférents les tenants et les aboutissants de ces réformes. « Pour pouvoir nous conformer aux alertes qu’on recevait, on a acquis un chromatogramme à haute résolution d’une valeur de 300 millions qui permettait de tester les résidus de pesticides dans les aliments. » a poursuivi l’ancien Dg. Selon lui, les cas d’alertes que le Bénin recevait survenaient à cause des difficultés liées au transport du produit. Puisque l’exportation de l’ananas au Bénin se fait par le transport aérien via des cargos qui n’arrivent pas à atterrir à l’aéroport de Cotonou. C’est donc en fonction du délai dont dispose l’exportateur entre la récolte et l’arrivée du cargo qu’il fait le dosage d’ethephon. Quand le délai est court l’exportateur surdoserait le produit et quand le délai est important il respecterait la dose. L’ethephon, de son nom scientifique, acide chloroethyl phosphonic permet de faire jaunir l’ananas. Dr Adam Sounon Kondé a également fait savoir que l’ananas et le miel béninois ont le quitus du marché européen. Il faut signaler au passage que l’Abssa fait partie des rares structures du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui résistent encore aux tempêtes des réformes et de liquidations.

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SÉNÉGAL/ FILIÈRE MANGUE EN PÉRIL : Les Exportations ont connu une baisse de 25% en 2023

Le Sénégal est confronté à une baisse inquiétante de ses exportations. Les expéditions de mangues du pays ont atteint seulement 12 000 tonnes en 2023. Cette situation marque une chute de 25 % par rapport aux 16 000 tonnes de 2022, selon les l’information relayée par Trt Afrika. Ulrich DADO TOSSOU Le Sénégal est l’un des principaux fournisseurs de mangues de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) aux côtés de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso. Cependant l’année fut marqué par une baisse considérable ses exportations. Cette situation s’ajoute aux préoccupations croissantes des acteurs de la filière, déjà alarmés par la tendance à la baisse observée depuis le record de 24 581 tonnes en 2021. Aminata Diouf, directrice générale du Domaine agricole de Nema, l’un des acteurs majeurs du secteur, attribue cette situation à des conditions climatiques défavorables ayant affecté la production et la qualité des fruits. En plus des aléas climatiques, une taxe de 15 Fcfa par kilogramme de mangues, introduite en 2023 pour lutter contre la mouche des fruits, a également contribué à la diminution des exportations. « Cette taxe a limité les exportations de la mangue sénégalaise en 2023 en poussant certains producteurs à ne pas vendre leurs mangues aux exportateurs, mais à les vendre sur le marché local, » explique Mme Diouf. La taxe, partagée entre les exportateurs (10 Fcfa) et les producteurs (5 Fcfa), a rendu les mangues sénégalaises moins compétitives sur le marché international. L’Union européenne, principale destination des mangues sénégalaises, présente une concurrence féroce, notamment de la part des producteurs sud-américains comme le Brésil et le Pérou. Ces pays bénéficient de conditions de production plus favorables, rendant difficile la compétition pour les producteurs sénégalais.Pour inverser cette tendance et revitaliser la filière des mangues, plusieurs mesures peuvent être envisagées. Il s’agit de l’amélioration des Pratiques Agricoles. Le pays compte alors investir dans des techniques agricoles avancées et des solutions d’irrigation pour réduire l’impact des conditions climatiques défavorables. La révision de la politique fiscale. Cette solution consiste à revoir la taxe sur les mangues pour trouver un équilibre entre la protection contre les nuisibles et la compétitivité des exportations. Ensuite diversifier et explorer les Marchés nouveaux marchés en dehors de l’Union européenne pour réduire la dépendance et la pression concurrentielle. Enfin, le renforcement des capacités de transformation. Il s’agira de développer des industries locales de transformation des mangues pour ajouter de la valeur et créer des opportunités supplémentaires pour les producteurs locaux.La filière des mangues au Sénégal traverse une période difficile, mais des stratégies adaptées et une coopération renforcée entre les acteurs peuvent aider à restaurer sa compétitivité. La mise en œuvre de solutions durables est essentielle pour assurer l’avenir de cette industrie vitale pour l’économie du pays.

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BIEN-ÊTRE NUTRITIONNEL AU BÉNIN : Le Canna Jp file de beaux jours 10 ans après

Le mardi 14 mai dernier, le Centre Africain de Nutrition et de Naturopathie Jean Pliya (Canna Jp) a célébré ses 10 ans d’existence. Nombre d’autorités à divers niveaux ont honorés de leur présence cette réjouissance. L’événement a eu lieu dans les locaux du centre, à Godomey.Mouleykatou SOULEYMANE Plusieurs autorités gouvernementales ont honorés l’anniversaire du Canna Jp de leur présence. Notamment le ministre d’État, Abdoulaye Bio Tchane, parrain de la cérémonie. Pour ce dernier, se rendre en ce lieu était une manière d’honorer feu Jean Pliya. «J’y serai jusqu’à ce qu’on célèbre les 100 ans. Ce centre traite la malnutrition et c’est ce dont souffrent 80 % des Béninois », a-t-il déclaré. Il en a profité pour féliciter Madame Danielle Pliya pour avoir pris soin de ce joyau légué par son défunt père.Après l’intervention du parrain de la cérémonie, plusieurs discours de témoignage ont suivi, dont celui de la représentante du ministre de la Culture, Madame Carole Borna. Cette dernière dans sa prise de parole a rappelé le rôle essentiel que joue le Canna Jp dans la promotion de nos valeurs culturelles et culinaires pour le bien-être de tous. Docteur Josias Sohinto, président du Conseil d’Administration de l’Association des Cliniques Privées du Bénin (Acpb), a également honoré de sa présence cet anniversaire, avec sa délégation. Il a souligné l’apport de la naturothérapie dans le traitement du corps humain, surtout en matière de prévention des pathologies. Selon lui, «nos expériences personnelles nous montrent que la médecine est un tout. L’homme est un tout et l’on ne peut rien négliger quand on veut prendre en charge l’être humain». Il a terminé son intervention en insistant sur la nécessité d’une collaboration entre la médecine conventionnelle et la médecine naturelle pour une prise en charge optimale des patients dans les structures sanitaires privées.Il faut noter que la cérémonie a également connu la présence de l’ancienne ministre de la Santé, le Professeur Akoko Kindé Gazard, qui a félicité Madame Danielle Pliya pour l’œuvre de son père qu’elle continue de faire prospérer au fil des années. La soirée s’est achevée par une visite du jardin du Canna JP et une collation « made in Benin ».

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BENIN/TABASKI 2024 : Le prix du mouton fait jurer les fidèles musulmans « Lahila!! »

La fête de la Tabaski aura lieu dans ce mois de juin. Le mouton étant le principal animal sacrificiel pour les fidèles musulmans à cette célébration, coûte très cher à cause de plusieurs facteurs géostratégiques et agro-pastoraux. Dans les marchés de vente de ces ruminants, à l’annonce des prix, les acheteurs crient « Lahila!! » en signe d’étonnant et surprise. Malik SOULEMANE Immoler un mouton sans défaut lors de la célébration de la Tabaski est un devoir religieux pour les fidèles musulmans ayant les moyens. Le mouton est donc au cœur de cette fête partout dans le monde musulman. Chaque fidèle a sa stratégie pour pouvoir disposer du mouton le jour de cette célébration. Cela dépend de son pouvoir d’achat et de l’environnement géographique dans lequel il vit. Pour certains, surtout ceux qui vivent hors des villes, dès le lendemain de la Tabaski, ils mettent à l’engrais un agneau mal pour la prochaine édition. Pour d’autres, les citadins surtout et qui sont d’ailleurs les plus nombreux, c’est la veille ou le jour de la Tabaski qu’ils vont acheter le mouton. Mais pour ceux-là, le mouton sera de la nivaquine cette année au regard de la crise diplomatique entre le Bénin et le Niger mais aussi des conditions agro-pastorales des pays d’où proviennent ces moutons. En effet, « sur le plan pastoral, les conditions d’élevage restent marquées par l’amenuisement des pâturages dans les zones sahéliennes, la baisse du niveau d’eau au niveau de certains fleuves et point d’eau.» constatent les experts de Fews net. « Cette situation reste davantage préoccupante dans les zones pastorales du Niger, Tchad, Mauritanie, Mali et Sénégal qui ont enregistré de très faibles productions de pâturages. » avertissent-ils. Il en résulte une dégradation de l’état corporel du bétail, surtout pour les petits ruminants. L’accroissement de la demande pour la Tabaski en juin pourra rehausser les prix, mais cela ne sera pas profitable aux ménages pauvres dans les zones en proie à l’insécurité du fait des faibles effectifs. En outre, la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger, principal pays fournisseur des moutons de Tabaski, la fête s’annonce ruineuse et cauchemardesque pour les fidèles musulmans. Pour amortir le choc chez ces fidèles, Talon doit encore envoyer une autre lettre à Tiani par le biais de Dossouhui pour que la fermeture de la frontière fasse cette fois-ci exception aux moutons !

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SALMONELLOSE: Tout ce que vous devez savoir sur cette pathologie

La bactérie Salmonella est l’agent pathogène responsable de la salmonellose. Une infection bactérienne qui affecte le système digestif de l’homme. Interrogé à ce sujet, le Docteur Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses donne des explications. Mouleykatou SOULEYMANE Selon le spécialiste en maladies infectieuses, la salmonellose survient généralement après la consommation d’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Et cette bactérie est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Lorsqu’une personne est contaminé par la Salmonella elle développe des symptômes tels que; des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre. Il est donc important de prévenir cette affection en ayant des pratiques alimentaires sûres et hygiéniques. A cet effet, le Docteur Pierre Dubois préconise la cuisson adéquate des aliments d’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.Toutefois, dans le cas de symptômes d’une contamination à la bactérie salmonella, le spécialiste en maladies infectieuses recommande de consulter un médecin au plutôt. « La plupart des cas de salmonellose se résolvent d’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications » a-t-il fait savoir. Une bonne hygiène alimentaire et des mains est donc primordiale pour éviter cette infection bactérienne et préserver sa santé.Source: Journal Santé Environnement

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POUR UNE CROISSANCE ECONOMIQUE DURABLE AU BÉNIN: L’adaptation au changement climatique est indispensable

La Banque mondiale a publié le lundi 13 mai 2024 la deuxième édition du rapport sur les perspectives économiques du Bénin intitulé « S’adapter au changement climatique pour une croissance économique durable et résiliente ». Elle prévoie une croissance de 6,2% en moyenne par an entre 2024 et 2026. Ce dynamisme économique sera principalement alimenté par une augmentation des investissements et l’expansion de la Glo-Djigbé Industrial Zone (Gdiz). Ulrich DADO TOSSOU La Gdiz est une zone industrielle située à 45 km de Cotonou. Elle est dédiée à la transformation locale de produits agricoles tels que le coton, les noix de cajou, l’ananas, les noix de karité. Selon le rapport de la Banque mondiale, l’économie béninoise devrait enregistrer une croissance de 6,2% en moyenne par an entre 2024 et 2026. Cette prévision sera possible grâce à la hausse des investissements et l’expansion de cette zone industrielle.L’institution financière internationale a également salué les efforts d’assainissement budgétaire du Bénin. En 2023, ces efforts ont permis de ramener le déficit budgétaire du pays à 4,1% du Pib. Soit le niveau le plus bas depuis 2019, et en baisse par rapport aux 5,5 % de 2022. Selon le rapport de la banque mondiale, cela est dû à un accroissement des recettes totales de 0,7 % pour atteindre 15 % du Pib. Les dépenses publiques ont diminué de 0,6 % pour se situer à 19,2 % du Pib. L’assainissement budgétaire devrait se poursuivre à moyen terme, le déficit budgétaire diminuant encore pour atteindre 2,7 % du Pib d’ici 2026.Cependant le rapport souligne les défis liés au changement climatique. En l’absence d’adaptations supplémentaires, les pertes économiques annuelles moyennes de Pib pourraient atteindre 19% d’ici 2050. Le document recommande des investissements prioritaires dans l’adaptation et la résilience, notamment dans le secteur agricole avec l’adaptation des pratiques agricoles et la restauration des forêts, ainsi que des investissements dans les ressources en eau. La Banque mondiale a également noté les répercussions économiques de la fin de la subvention de l’essence au Nigeria en mai 2023, et des problèmes de la chaîne d’approvisionnement dus à la fermeture de la frontière avec le Niger. Ces facteurs, combinés aux pressions croissantes de la demande, ont conduit à une inflation de 2,8% en 2023, un taux néanmoins inférieur à la moyenne régionale de 3,7%.Pour assurer une croissance économique durable à long terme, le rapport insiste sur la nécessité de renforcer les systèmes de santé et d’éducation, ainsi que d’investir dans des infrastructures de transport et numériques résilientes. Ces mesures visent à réduire la pauvreté et à améliorer la résilience face aux impacts du changement climatique. Permettant ainsi à près d’un demi-million de béninois de dépasser le seuil de pauvreté par rapport à un scénario sans intervention.Le Bénin semble sur la voie d’une croissance robuste mais la réalisation de ce potentiel dépendra fortement de sa capacité à s’adapter aux défis climatiques et à poursuivre ses efforts de réformes économiques et budgétaires.

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INTERDICTION D’IMPORTAION ET DE DISTRIBUTION DE BOISSON ALCOOLISEES EN SACHET: La santé de la jeunesse béninoise préservée

Le gouvernement du Bénin a récemment interdit l’importation et la distribution de toutes les boissons alcoolisées conditionnées en sachet plastique sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure visant la préservation de la santé de la jeunesse béninoise est officialisée par un arrêté ministériel. Il a été signé le 17 mai 2024 par Alimatou Shadiya Assouman, Ministre de l’Industrie et du Commerce (Mic). Ulrich DADO TOSSOU Au Bénin les boissons alcoolisées en sachet plastique sont particulièrement populaires. Elles sont généralement responsables de nombreuses maladies et décès chez les jeunes. Ainsi, cette initiative du gouvernement vient pour éradiquer les risques sanitaires auxquels la jeunesse est exposée par la consommation de ces produits. Les nouvelles directives s’appliquent à toutes les boissons alcoolisées obtenues par distillation ou fermentation, y compris le vin, le cidre, la bière, et toute boisson contenant de l’éthanol, qu’elle soit produite artisanalement ou industriellement.L’arrêté ministériel stipule que toute infraction sera sévèrement sanctionnée conformément à la législation en vigueur. Pour garantir une application stricte de cette interdiction, plusieurs départements ministériels ont été mobilisés tels que le Commerce, la Santé, les Finances et l’Intérieur. Ces départements travailleront en étroite collaboration pour veiller au respect de cette nouvelle réglementation.Cette décision a été largement saluée par les citoyens et les organisations de santé publique qui voient en elle un signal fort de l’engagement du gouvernement à protéger la santé de ses concitoyens. «C’est un pas en avant significatif pour assurer la sécurité sanitaire de notre population», a déclaré un représentant du ministère de la Santé.Cette mesure est une preuve de plus de l’engagement du président Talon à garantir la santé de la jeunesse béninoise. S’assurant ainsi que la couche juvénile ne soit plus le réceptacle de produits dangereux et de qualité douteuse.

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ZOOM SUR LES LÉGUMES FEUILLES: Voici pourquoi vous devez en consommer tous les jours

Les légumes feuilles sont des produits maraîchers qu’on retrouve dans plusieurs recettes et plats africains. Environ 45 000 espèces végétales sont présentes en Afrique Subsaharienne, et près d’un millier peuvent être consommés comme légumes feuilles. Riches en nutriments, la consommation des légumes feuilles est importante pour l’homme. Mouleykatou SOULEYMANE Les légumes feuilles sont des plantes dont on déguste la tige ou les feuilles. Ils ont la particularité d’être très colorés. La couleur la plus prépondérante est le vert, mais parfois on peut avoir des teintes rouges ou jaune. Selon Ruth Ahouanye, nutritionniste-diététiste et membre de l’association des nutritionniste-diététiste du Bénin, «Ces pigments traduisent la présence des caroténoïdes, qui sont des précurseurs de vitamines A et de lutéine, qui sont essentiels à la santé des yeux».  En effet, plusieurs espèces de légumes feuilles pérennes ou annuelles sont fréquemment retrouver dans la cuisine africaine. Il s’agit entre autres des grandes morelle, les amarantes (rouge, vertes), les corètes comme le crin-crin, le ndolé ou le vernonia. Ainsi que les laitues, les oseilles comme l’hibiscus, les feuilles de tubercules (taro, manioc), les feuilles de courges, de baobab, les feuilles de niébé également, sont très appréciés par les africains. Les légumes feuilles sont riches en minéraux, vitamines, oligoéléments tel le zinc, le fer, le magnésium, le potassium, le calcium essentiel pour l’organisme. «Les minéraux, les vitamines contenues dans les légumes feuilles sont très essentiels pour le système immunitaire et donc protègent notre organisme. Cela pourrait également aider à prévenir les maladies de la dégénérescence, telles que la maladie d’Alzheimer», a laissé entendre Ruth Ahouanye, nutritionniste-diététiste. Il faut savoir qu’en Afrique, le niveau de consommation des légumes est l’une des plus faibles au monde. Largement en deçà des normes recommandées par l’Oms, qui sont fixées à 400 g de fruits et de légumes par jour. A ce propos la nutritionniste-diététiste explique, «il faut comprendre qu’on peut aller à 200 g de fruits ou à 200 g de légumes. S’il y avait une consommation régulière, cela pourrait aider à réduire considérablement la survenue de maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité, les cancers et toutes les maladies infectieuses respiratoires également». A noter que, les légumes feuilles sont également très faibles en matières grasses et en calories mais très riches en antioxydants et en fibres, qui participent à une très bonne digestion.

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