La commercialisation des amandes de karité suscite un engouement sans précédent au nord Bénin. Le prix de la bassine vendue à 5 000 F l’année dernière a désormais grimpé à 15 000 F. Une hausse considérable due à la forte demande sur le terrain.
Malik SOULEMANE
De nombreux acheteurs venus de pays voisins sont à la recherche des amandes de karité au nord Bénin. Ces acheteurs étrangers, selon Mama, offrent de l’argent liquide immédiatement, ce qui rend l’offre irrésistible pour les producteurs locaux : « Plusieurs acheteurs étrangers sont sur le terrain et offrent des prix très attractifs de 15 000 F la bassine qu’ils paient cash sur place ». Alors que l’année dernière les prix n’étaient pas si attractifs comme cette année. En effet Dèré a renseigné que « La campagne dernière la bassine était achetée à 5 000 F »
Aussi, il convient de reconnaître que derrière cette flambée des prix, se cachent à la fois des opportunités et des risques pour l’économie locale. D’un côté, cette hausse représente une aubaine pour les producteurs de karité, qui peuvent ainsi améliorer leurs revenus et investir dans d’autres projets. Le marché s’ouvre à une plus grande compétitivité, créant de nouvelles sources de revenus pour les familles rurales. Cependant, cette situation comporte également des menaces. L’afflux d’acheteurs étrangers peut perturber l’équilibre du marché local, en rendant les producteurs dépendants de ces acteurs extérieurs. De plus, une trop forte demande pourrait épuiser les ressources naturelles, nuisant à la durabilité de la production de karité.
Enfin, certains producteurs, tentés par la vente rapide et facile, pourraient négliger les efforts nécessaires pour transformer localement les amandes et en faire des produits à plus forte valeur ajoutée. Il est important que la communauté locale se prépare à ces changements, en équilibrant les profits à court terme avec des stratégies durables de production et de transformation. En attendant le sujet alimente des commentaires sous les arbres à palabres dans les villages.