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EDITO: Sécurité alimentaire, nouveau front au Faso

Depuis le début de ce mois de juin, le Capitaine Ibrahim Traoré a ouvert un nouveau front au Faso, hormis celui antiterroriste. En effet, un arsenal de tracteurs a été déployé dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Hautes Bassins, des Cascades, du Sud-ouest, du Centre-Est et du Centre-Ouest pour labourer gratuitement les champs, apprend-on à l’Agence d’information du Burkina (Aib). Il faut noter que la région de la Boucle de Mouhoun serait la plus touchée par l’insécurité dans le pays.

Quand on sait que les conflits armés entravent les activités agricoles tandis que le changement climatique affecte les rendements ; déployer des tracteurs pour labourer gratuitement les champs dans cette zone touchée par l’insécurité est un véritable retour à la normale. C’est aussi une politique salvatrice, une offensive du gouvernement du Faso pour aider les populations à se réinstaller et jouir des bienfaits de la paix acquise par le peuple burkinabè avec son armée. Faut-il le rappeler, dans le cadre de cette offensive agropastorale décidée par le Président Ibrahim Traoré, 400 tracteurs ont été remis au ministère de l’Agriculture et seront mis à contribution pour accompagner les producteurs dès cette campagne agricole 2024-2025. « Ces tracteurs ont été entièrement acquis par l’Etat. Ils sont destinés à labourer gratuitement les champs au profit des producteurs, sans distinction, conformément à la volonté du Président du Faso », a rappelé le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, Gaoussou Sanou.

Au plan opérationnel, les tractoristes vont opérer sous la supervision de chefs de brigades de mécanisation agricole. La première phase de déploiement des tracteurs va concerner les régions de la Boucle du Mouhoun, des Hautes Bassins, des Cascades, du Sud-ouest, du Centre-Est et du Centre-Ouest. Cette offensive agropastorale et halieutique est une initiative qui vise à booster les filières riz, maïs, pomme de terre, blé, poissons, bétail…pour combler durablement les déficits alimentaires chroniques du pays et donner de nouvelles perspectives économiques à travers ces filières.

Néanmoins le pays est concerné, avec le Cameroun, le Niger, le Nigéria, le Mali et Sénégal, par une mauvaise nouvelle irréversible. S’alimenter va représenter un réel défi pour plus de 50 millions de personnes durant la période de soudure, l’été prochain. C’est la conclusion de la dernière enquête menée par une dizaine d’agences onusiennes et d’organisations non-gouvernementales dans dix-sept pays, apprend-on à Bamada net. Le gouvernement doit donc prendre d’autres mesures d’accompagnement à cet effet pour aider les populations à relever ce défi. C’est indispensable pour gagner ce nouveau front !

Malik SOULEMANE

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