Dans une décision du conseil des ministres du 8 mai 2024, le gouvernement béninois a pris une mesure radicale. Celle de liée à l’interdiction temporaire de l’exportation massive et informelle de produits vivriers, notamment le maïs, vers les pays voisins. Cette initiative vise à stabiliser les prix sur les marchés intérieurs et à assurer l’accessibilité des produits alimentaires pour les citoyens du Bénin.
Ulrich DADO TOSSOU
Une forte pression est exercée sur les produits vivriers locaux en raison des exportations incontrôlées. C’est qu’il convient de retenir de cette communication, en conseil des ministres, faite par la ministre de l’Industrie et du Commerce. Malgré une production nationale abondante, la demande croissante des pays étrangers a entraîné une augmentation significative des prix sur les marchés nationaux. Selon le Gouvernement, il est devenu évident que de nombreux producteurs et commerçants ont préféré répondre aux demandes extérieures au détriment du marché intérieur. Ce qui met ainsi en péril la sécurité alimentaire des Béninois. Face à cette situation critique, le conseil des ministres a décidé d’agir rapidement en interdisant temporairement toute exportation de céréales telles que le maïs, le riz, le mil, le sorgho, le niébé, ainsi que des tubercules et leurs dérivés, comme le gari.
Face à cette mesure du Gouvernement, plusieurs citoyens se sont exprimés. Il s’agit de producteur, commerçant et consommateur. Cette décision tombe à pic pour les consommateurs. «Cette décision gouvernemental est à saluer parce que la vie dans les foyers devient insupportable», s’est confié Koriko Roufaï entrepreneur agricole résidant à Djougou. «Prendre cette mesure temporaire c’est très bon, sinon même pour les producteurs c’était criard, les vivriers sont finis dans nos greniers», a-t-il poursuivi. Madame M.H., consommatrice de produits vivriers fait savoir que le Gouvernement a pris une très bonne décision. «Le maïs prenait une grande partie de la popote», se désole-t-elle.
Cette mesure vise à garantir que les produits vivriers restent abordables pour les citoyens béninois. Les ministres concernés ont été chargés de veiller à l’application stricte de cette mesure. Cette décision marque un engagement ferme du Gouvernement béninois pour lutter contre la flambée des prix des produits vivriers.