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FEMME ET AGRICULTURE: Zoom sur Faysalath Gado, la productrice de couscous sans gluten

Originaire de Mon kassa à Malanville, Faysalath Gado est la promotrice de l’entreprise de transformation agroalimentaire « Al-heri G ». Elle lance son entreprise en 2018 à Parakou, avec un budget de seulement 30000 Fcfa. L’entreprise évolue notamment dans la production de couscous sans gluten à base d’amidon de maïs, la production de foura instantanée, la production de la farine de « Bita » ou encore des granulés d’aklui pour la bouillie facile.

Mouleykatou SOULEYMANE

Titulaire d’une licence en marketing et commerce international, après l’obtention de son parchemin en 2013, Faysalath Gado se retrouve sur le marché de l’emploi comme tous les autres diplômés. Elle se fait alors recruter au service commercial de l’entreprise de télécommunication, Bénin Telecom Sa où elle travaille pendant deux ans en tant que commerciale. Ensuite, elle fait un bref passage à la Société pour le Développement du Coton (Sodéco) en tant que commis d’usine, puis chez l’opérateur téléphonique Mtn en tant que superviseur mobile money. C’est en parallèle de son emploi qu’elle décide de suivre une formation technique hors cursus d’un an, en transformation agroalimentaire et cosmétiques. Cela fut une révélation. La jeune femme ayant toujours rêvé de créer sa propre entreprise de transformation agroalimentaire a maintenant les bases pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Naissance du « bonheur »

En 2018, Faysalath Gado lance son entreprise « Al-heri G », avec sa défunte sœur Ramziath avec un budget de 30000 Fcfa. Leur motivation ? La passion de la transformation agroalimentaire et la volonté de produire des aliments de qualité pour la consommation de leur propre famille. L’entreprise Al-heri G est spécialisée dans la transformation des céréales et tubercules locales tels; le maïs, le sorgho, le mil, le soja et les cossettes d’igname, riches en glucides, vitamines, sels minéraux et calcium, en grains d’aklui de qualité, facile et rapide à préparer. Al-heri G compte également parmi ses produits la farine de « Bita » ou « sorou » fait à base de mil. Une bouillie recommandée pour les nourrices, car elle favoriserait la montée rapide du lait maternel, selon les dires de l’entrepreneure. La farine instantanée de « foura au lait », le maïzena qui est de la farine d’amidon de maïs qu’on peut utiliser pour la bouillie ou pour faire de l’akassa ou encore en pâtisserie pour faire des gâteaux. L’entreprise produit aussi de la farine « Nour » enrichie, à base de soja et moringa, idéal pour le régal et la croissance des tous petits et des grands. Ainsi que le « wassa wassa » précuit ou couscous de cossettes d’igname. Par ailleurs, l’innovation de l’entreprise reste son couscous sans gluten fait à base d’amidon de maïs, digeste et bon pour tout le monde. D’après l’entrepreneure, « Al-heri » signifierai « Le bonheur » en langue arabe. L’entreprise avec ses différents produits naturels, sans ajout d’additif et de conservateur chimique fait donc le bonheur des petits et des grands.

Pour l’entrepreneure, maman de trois enfants, le plus gros défi était d’allier vie professionnelle et vie de famille. Grâce à sa ténacité, le soutien de sa famille et avec des accompagnements et coachings, la promotrice d’Al-héri G à su s’adapter et évoluer. «Avec les enfants en bas âge, il faut faire la production très tôt avant leur réveil avant de venir s’occuper de la famille ou le soir quand ils sont couchés pour ne pas être dérangé», a fait savoir la jeune maman entrepreneure. D’un autre côté, le manque de personnel de confiance et de qualité est aussi un casse-tête pour l’entrepreneure qui travaille avec une main d’œuvre « saisonnière ». Pour Faysalath Gado, aimer ce que l’on fait et être patient est indispensable pour tenir à long terme en entrepreneuriat et aller jusqu’au bout des choses, malgré les difficultés. Il est également important de se fixer des objectifs clairs et spécifiques et de se faire former. En ce qui concerne la jeune maman entrepreneure, «on ne finit jamais d’apprendre », a-t-elle laissé entendre. D’ailleurs, l’entrepreneure prend aujourd’hui encore, des cours de sociologie à l’Université de Parakou, en parallèle de son affaire, afin de comprendre le fonctionnement de l’humain. 

Il faut noter que la promotrice de l’entreprise Al-heri G est membre et conseillère du Réseau des jeunes entrepreneurs pour la promotion du consommons locale (Rejepcl). Et aussi la chargée à la commercialisation de la Coopérative communale des transformateurs de soja (Ccts).

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