Le samedi 30 novembre 2024, le Burkina Faso a marqué un tournant historique dans son processus d’industrialisation avec l’inauguration de la première usine de l’entrepreneuriat communautaire, la Société burkinabè de tomates (Sobto), à Bobo-Dioulasso. Cette usine, construite dans le cadre de l’actionnariat populaire, est le fruit de la vision d’un développement endogène porté par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (Apec), sous l’impulsion du président Ibrahim Traoré. La Sobto, spécialisée dans la production de pâte de tomate sous la marque « A’diaa » (signifiant « la saveur » en dioula), incarne un modèle de développement basé sur l’implication des citoyens dans les projets industriels du pays.
Malik SOULEMANE
Avec une capacité de transformation de 100 tonnes de tomates par jour, l’usine couvre une superficie de 5 hectares et génère 180 emplois directs permanents, ainsi que 3 000 emplois indirects. Selon le directeur général de l’Apec, Karim Traoré, l’usine répond non seulement à la demande locale en produits de qualité, mais vise aussi à se lancer dans la conquête du marché international. L’industrialisation, au cœur de la politique économique burkinabè, doit d’abord répondre aux besoins des populations africaines. « Le développement endogène est une doctrine. Il faut que tout le monde se l’approprie. On ne pourra que par nous-mêmes nous développer. » a souligné le président Ibrahim Traoré lors de la cérémonie d’inauguration.
Le modèle d’actionnariat populaire adopté par l’Apec repose sur une participation active des citoyens, permettant à chacun d’avoir une part dans la réussite économique du pays. Cette initiative n’est que la première phase d’une série de projets industriels, avec une autre usine déjà en préparation à Yako et des perspectives de développement à Tenkodogo. Cela fait partie d’une ambition de créer un véritable tissu industriel national, soutenu par la participation de tous. « Tout cela entre dans le cadre du processus d’industrialisation de notre pays, cela ne peut que nous rendre fiers » a laissé entendre le président Ibrahim Traoré.
Le lancement de la Sobto est un modèle à suivre pour d’autres pays africains. L’industrialisation du continent doit avant tout être conçue pour répondre aux besoins des Africains, et non comme une simple stratégie d’exportation. Les initiatives comme celles-ci montrent que le développement durable et l’industrialisation peuvent être réalisés de manière inclusive, par et pour les Africains. Il est temps pour les autres nations africaines de prendre exemple et d’investir dans des projets similaires pour renforcer l’économie locale et promouvoir un avenir plus prospère.
Source: Direction de la communication de la présidence du Faso, relayée par le média Burkina 24, Décembre 2024