Du 9 au 11 septembre 2024, à Niamey au Niger, se tiendra la troisième conférence scientifique internationale sur le climat. Le thème retenu pour cette rencontre est « Évènements climatiques extrêmes et risques de catastrophes en Afrique de l’Ouest et au Sahel ». L’ambition du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) et ses partenaires serait de dresser un bilan des acquis et des besoins concernant les extrêmes climatiques.
Mouleykatou SOULEYMANE
« L’Afrique de l’Ouest est bien connue pour être l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique. Les moindres variations des facteurs climatiques par rapport à la normale peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité alimentaire, la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que sur les écosystèmes. Les secteurs de l’agriculture, des ressources naturelles, de la santé et de l’énergie sont particulièrement impactés par l’augmentation des risques de catastrophes », indique la note conceptuelle de l’événement scientifique, rapporté par Agratime.
Ainsi la conférence vise à faire le point sur tous les phénomènes climatiques extrêmes tels les sécheresses, les vagues de chaleur, les vents violents, etc. Avec un accent particulier sur les inondations. Cela dans l’optique de définir des plans d’action efficaces de résilience face à ces catastrophes climatiques. Il s’agira également de présenter des projections futures sur les impacts de ces aléas sur les secteurs de développement socio-économiques comme l’agriculture, les ressources en eau, la santé dans la région Ouest africaine et au Sahel.
Il convient de rappeler que la première édition de cette conférence scientifique internationale sur le climat a eu lieu en 2007, et portait sur la réduction de la vulnérabilité des systèmes naturels, économiques et sociaux en Afrique de l’Ouest face au changement climatique. Des recommandations avaient été formulées à l’issue des échanges. Quinze ans plus tard, les organismes impliqués ont décidé de faire le point sur l’amélioration des connaissances climatiques et leurs impacts. Ce qui a conduit à la deuxième édition de cette conférence, au terme de laquelle ‘‘l’appel de Niamey’’ a été lancé. Depuis, les pays, les organisations intergouvernementales et les partenaires du Cilss ont recommandé « l’institutionnalisation de la Conférence scientifique internationale sur le climat », rapporte Agratime.
Il faut noter que la Conférence scientifique internationale sur le climat est organisée par le Cilss à travers le Centre régional agrhymet pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Ccr-Aos). Cette troisième édition se donne pour mission, de proposer et de soutenir des orientations claires pour la prise de décisions en matière de gestion des risques et des catastrophes climatiques. Il est donc attendu à cette rencontre cruciale des scientifiques, des décideurs et des praticiens.