La Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) a approuvé, le jeudi 27 juin 2024, un financement conséquent de 30 milliards de Fcfa. L’objectif de cette action est de soutenir la deuxième phase du Projet de Transformation Agroalimentaire du Togo (Pta-Togo). Cette initiative, lancée en 2018, vise à renforcer l’agriculture togolaise et à réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires.
Ulrich DADO TOSSOU
Dans une démarche ambitieuse visant à révolutionner le secteur agricole togolais, la Boad a annoncé l’octroi d’un financement de 30 milliards de Fcfa pour la deuxième phase du Projet de Transformation Agroalimentaire du Togo (Pta-Togo). Ce nouveau financement s’inscrit dans la continuité des succès de la première phase du Pta-Togo. L’accent sera mis sur l’augmentation de la production de cultures ciblées telles que le riz, le maïs, le soja, le sésame, le poulet de chair et la noix de cajou. La Boad avait déjà injecté 10 milliards de Fcfa dans le projet en 2018. Cet apport supplémentaire est essentiel pour accélérer la transformation agricole du Togo et renforcer la sécurité alimentaire du pays.
Objectifs et impacts du projet
Le coût total du Pta-Togo est estimé à plus de 77 milliards de Fcfa. Le projet est conçu pour favoriser une croissance agricole inclusive, créer des emplois et encourager l’investissement privé dans les secteurs agro-industriels stratégiques. Avec ce nouveau financement, le projet prévoit d’améliorer significativement les infrastructures agricoles et de renforcer les capacités des acteurs locaux, notamment les petits exploitants agricoles et les entreprises agroalimentaires. Les bénéfices attendus du projet sont vastes, touchant directement environ 800 000 personnes, dont 50% de femmes. En outre, le projet vise à améliorer l’accès à des services de base, tels que l’eau potable et l’électricité, pour environ 10 000 personnes.
Des partenaires de poids pour un projet ambitieux
Le Pta-Togo prévoit la construction de 10 centres de transformation agricole (Cta), ou agropoles, dont le premier est l’agropole de la Kara. Ce projet bénéficie du soutien de plusieurs institutions majeures. La Banque Africaine de Développement (Bad) a déjà contribué avec environ 79,5 millions de dollars, incluant 16,5 millions de dollars en subventions et 41,1 millions de dollars en prêts pour améliorer les infrastructures agricoles et renforcer les capacités des acteurs locaux. Le Fonds Spécial du Nigeria (Fsn), affilié à la Bad, a également apporté un soutien financier de 4 millions d’unités de compte, environ 5,6 millions de dollars. En outre, la Saemaul Globalization Foundation a participé au financement à hauteur de 5 millions de dollars.
Des défis à surmonter
Lancé en 2018 et supervisé par l’Agence de Promotion et de Développement des Agropoles au Togo (Aprodat), le projet des 10 agropoles a rencontré quelques retards, principalement dus à la lenteur des investissements attendus des investisseurs privés. Cependant, avec ce nouveau financement de la Boad, les perspectives de succès et de transformation agricole du Togo semblent plus prometteuses que jamais.
Il faut noter que ce financement approuvé par la Boad pour la deuxième phase du projet est une étape cruciale pour le développement agricole du pays. Ce projet ambitieux, avec le soutien de partenaires internationaux, promet de renforcer la sécurité alimentaire, de créer des emplois et d’améliorer la qualité de vie de milliers de Togolais. Le gouvernement et ses partenaires sont déterminés à surmonter les défis et à réaliser les objectifs du projet pour un avenir prospère et durable.
