Le 2 décembre 2024, un procès historique a débuté à la Cour internationale de justice (Cij), marquant un tournant potentiel dans la lutte contre le changement climatique. Cela pourrait ouvrir la voie à des actions en justice contre les États qui ne respectent pas leurs engagements climatiques.
Malik SOULEMANE
La Cij, plus haute juridiction de l’Onu, examine les obligations légales des pays face au réchauffement climatique et la manière dont ils peuvent aider les nations vulnérables à y faire face, nous apprend Fraternité Fm. Cette affaire concerne notamment les îles menacées de l’océan Pacifique et le Vanuatu, un pays déjà frappé par des catastrophes climatiques. Ce procès suscite de grands espoirs, notamment parmi les militants du climat, qui espèrent que l’avis des juges de la Cij aura des répercussions juridiques significatives, en établissant des responsabilités claires pour les pays pollueurs. Si la Cour internationale de justice (Cij) reconnaît des obligations légales contraignantes, cela pourrait ouvrir la voie à des actions en justice contre les États qui ne respectent pas leurs engagements climatiques, une avancée majeure dans la protection des nations vulnérables.
Cependant, des doutes demeurent, principalement sur la durée qu’il pourrait falloir à la Cij pour rendre son avis et sur la portée réelle de ses recommandations. Le timing de ce procès, qui suit de près la Cop29 tenue en Azerbaïdjan, pourrait avoir des implications importantes dans l’application des accords internationaux. En effet, bien que la Cop29 ait conclu un financement limité de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour lutter contre le changement climatique, l’avis de la Cij pourrait accélérer les actions concrètes et l’engagement juridique des États.