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SANTE ANIMALE EN AFRIQUE: Le Waavp-An lancé à Cotonou

Cotonou a servi de cadre, les 26 et 27 juin 2024,  pour le lancement du Réseau africain de l’Association mondiale pour l’avancement de la parasitologie vétérinaire (Waavp-An). Ceci grâce aux appuis des fondations Acbf et Bmgf en présence du ministre béninois en charge de l’agriculture, Gaston Dossouhui. Ce réseau est né pour faire progresser la parasitologie vétérinaire en Afrique.

Mouleykatou SOULEYMANE

Faire progresser la parasitologie vétérinaire en Afrique pour améliorer la lutte contre les maladies parasitaires animales, c’est l’objectif qui justifie le lancement du Waavp-An la semaine dernière à Cotonou. La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (Acbf) a organisé les travaux de lancement de ce regroupement africain avec l’appui de la Fondation Bill and Melinda Gates (Bmgf). Selon le Dr Patrick Vudriko, coprésident du réseau, la mission du réseau est « d’être un leader en réunissant différents parasitologues vétérinaires à travers le continent et de leur offrir des opportunités de pouvoir faire des recherches grâce à des subventions, puis de se mettre en réseau, de diffuser leurs résultats de manière à les aider à contribuer de façon proactive aux stratégies de contrôle des parasites dans leurs pays». Ainsi le Waavp-An entend gérer collectivement les défis parasitaires de l’Afrique dans le secteur de l’élevage en général ainsi que pour les animaux de compagnie en particulier.

Pour le ministre de l’Agriculture du Bénin, Gaston Dossouhoui, « Les parasitoses représentent une incidence financière d’un coût annuel de plus de 4 milliards de dollars pour les petits exploitants agricoles en Afrique ». Une facture qu’on ne devrait plus laisser s’accroître dans un contexte où d’une part ces parasitoses affectent les performances économiques des éleveurs ainsi que la santé humaine. Et d’autre part, le besoin en protéine animale augmentera de 30% d’ici 10 ans. Le regroupement a travaillé à avoir une structure organisationnelle claire en documentant ses objectifs, ses membres et ses actions. Par la suite, il s’est déroulé une sensibilisation pour rendre le réseau aussi visible que possible. Et enfin, le lancement des travaux dont une étude qui a « examiné la question des méthodes de diagnostic pour la résistance chez les parasites et nous avons aussi abordé la question du renforcement des capacités pour s’assurer que nous formons les parasitologues vétérinaires et les équipons des bons outils pour résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés », a indiqué Dr Ayodele Majekodunmi coprésident du Waavp-An. Cette étude a ciblé aussi bien les pays francophones que ceux anglophones.

Pour relever les défis identifiés lors de cette enquête, la communauté ambitionne d’offrir des subventions pour des recherches, d’étendre ses services stratégiques, d’accueillir plus de membres et d’améliorer la compréhension des parasites en impliquant plus d’organisations. D’ailleurs, un appel à projets de recherche est lancé par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique. D’un montant de 750 000 dollars, la cagnotte sera allouée aux propositions de recherche qui permettront d’apporter des solutions innovantes pour faire évoluer la parasitologie en Afrique. Il faut noter que ce lancement de Waavp-An fait suite à celui de l’Association mondiale pour l’avancement de la parasitologie vétérinaire (Waavp) mis sur pied à Chennai en Inde en 2023. La Fondation Bill and Melinda Gates propose une stratégie de durabilité financière. Un partenariat de 5 ans (2023-2028) a été établi pour soutenir le réseau et accompagner divers projets. La fondation espère voir une association puissante de mobilisation dans les cinq prochaines années. Pour sa part, l’Acbf va fournir les outils et le cadre nécessaire pour permettre au réseau de prospérer.

Il convient de souligner que l’un des terrains prioritaires d’intervention sur lesquels les participants en général et plus particulièrement les autorités béninoises espèrent du Waavp-An, c’est la lutte contre les tiques, surtout les espèces résistantes aux ectoparasiticides chimiques.

Source: Agratime

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