À travers un arrêté interministériel daté du 15 avril 2024 et signé par Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, des mesures importantes ont été prises pour réguler le secteur avicole au Bénin. Cela concerne l’installation et le fonctionnement des unités d’abattage, des abattoirs, des unités de transformation et des unités de commercialisation des produits avicoles et d’origine avicole.
Mouleykatou SOULEYMANE
Le gouvernement du Président Patrice Talon, dans sa volonté de réformer le secteur avicole a pris plusieurs mesures régulatrices. Conformément à l’arrêté, toute personne, physique ou morale, désireuse de mettre en place un établissement, doit adresser, avant ouverture, une demande au ministre chargé de l’élevage afin d’obtenir une autorisation préalable. Cette demande lui sera transmise par le responsable chargé de l’élevage du département dans lequel sera installée l’unité. Ensuite, elle fera l’objet d’une visite de site suivie de l’étude de dossier dans un délai de 45 jours au maximum par une équipe de la direction chargée de l’élevage.
Également, les nouveaux établissements doivent respecter les normes environnementales, de biosécurité, de qualité, de qualification du personnel et la mise en place d’un dispositif de gestion ou de recyclage des déchets. Par ailleurs, la mise en place d’une unité d’abattage, d’un abattoir ou d’une unité de transformation de produits avicoles dont le nombre de tête de volaille abattues quotidiennement supérieure à 200 est soumise à une étude d’impact environnemental simplifiée pour l’obtention d’un certificat de conformité environnementale.
Cet arrêté dit également en son article 9 que : « Les établissements déjà installés avant la signature du présent arrêté sont tenus de se faire enregistrer auprès de la direction déconcentrée du ministère en charge de l’Élevage de leur ressort territorial. Un moratoire de deux (02) ans leur est accordé, à compter de la date de sa signature, pour se conformer aux prescriptions »