Le Bénin, leader de la production de coton en Afrique, s’est engagé dans un ambitieux projet de transformation de ce que l’on appelle « l’or blanc ». La Société des textiles du bénin (Stb) a obtenu un financement de 52,3 milliards de Fcfa pour un projet ambitieux de transformation du coton. Ce projet, soutenu par un consortium de banques est destiné à produire des vêtements et articles de sport pour les marchés internationaux. L’accord signé à Cotonou fin juin, vise à renforcer l’économie locale et créer des milliers d’emplois.
Ulrich DADO TOSSOU
Le Bénin franchit une étape décisive en valorisant son coton avec un projet ambitieux de transformation industrielle. Ce qui marque un tournant majeur pour l’économie nationale et la création d’emplois. La Société des textiles du Bénin (Stb) a récemment obtenu un prêt de 52,3 milliards de Fcfa soit environ 86 millions de dollars de la part de la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (Biic), de la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale du Bénin (Cbao), Banque gabonaise et française internationale (Bgfi Bank) et Banque ouest africaine de développement (Boad). Ce financement, annoncé lors d’une cérémonie à Cotonou fin juin, vise à transformer le coton béninois pour produire des vêtements, du linge de maison et des articles de sport destinés aux marchés européens et américains. Ce projet évalué à 87,17 milliards Fcfa, sera financé à 60 % par les fonds obtenus et à 40 % par les propres ressources de la Stb.
La Biic contribuera à hauteur de 21,3 milliards de Fcfa, la Bgfi Bank 10 milliards de Fcfa, la Cbao Bénin 11 milliards de Fcfa et la Boad 10 milliards de Fcfa. Le projet prévoit la construction de dix usines textiles, chacune ayant une capacité annuelle de transformation de 10 000 tonnes de coton brut. « Nous sommes fiers de participer à ce projet transformateur qui positionne le Bénin comme un leader de l’industrialisation durable en Afrique et dans le monde. » se réjouit Arsène M. Dansou, Directeur Général de la Biic. De plus ce projet devrait créer 7 000 emplois directs et 10 000 emplois indirects, selon les déclarations de la Stb. L’entreprise a déjà reçu des commandes de clients prestigieux tels que la Fédération Internationale de Football Association (Fifa).
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie agroindustrielle plus large du Bénin. Visant ainsi à augmenter la valeur ajoutée générée par la filière coton. En effet, au cours des cinq dernières années, les autorités béninoises ont attiré plusieurs investissements privés dans la Zone industrielle de Glo Djigbé (Gdiz). Ces investissements ont déjà permis de lancer l’exportation de vêtements « made in Bénin ». Il faut noter que le 14 juin 2024, le pays a expédié 80 000 leggings pour enfants confectionnés dans la Gdiz à destination de la chaîne française de prêt-à-porter Kiabi. Ce qui a marqué une nouvelle étape dans l’exportation de produits finis.
Avec ce nouveau projet de transformation, le Bénin continue de renforcer sa position sur le marché mondial du coton. Le pays génère ainsi des retombées économiques et sociales significatives pour sa population.
