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VENTE À LA SAUVETTE DES CAROTTES IMPORTEES A PARAKOU. Un business qui défie toutes règles de concurrence et d’hygiène

II est de plus en plus constaté depuis quelques temps, la vente à la sauvette des légumes dans la ville de Parakou notamment les carottes. Importées depuis le Nigéria, ces légumes sont vendues généralement dans des brouettes par des jeunes hommes venus de l’étranger. En raison de leurs goûts succulents et leurs prix très abordables, elles sont de plus en plus appréciées des consommateurs. Ce qui n’est pas sans conséquences sur le revenu des bonnes dames dans les marchés.


Mouleykatou SOULEYMANE & Ulrich DADO TOSSOU

C’est un nouveau business qui défie toute concurrence sur le marché. Il s’agit de la vente à la sauvette des carottes importées, souvent vendues dans des brouettes par des jeunes hommes. Originaires du Nigéria et du Niger, ces vendeurs ambulants sont pour la plupart les producteurs de ces légumes. Ces carottes sont produites au Nigéria et importées au Bénin via des pirogues. Elles passent par la commune de Malanville avant d’être acheminées à Parakou par taxi.
Ils sont nombreux, à parcourir les rues et les marchés de la cité des Kobourou dans le but d’écouler leurs produits. Ces derniers voient en cette activité une énorme source de revenu. A ce propos Dassiou A., vendeur ambulant de carottes affirme «je vends mes carottes à petit prix, 50 Fcfa, 100 Fcfa et 200 Fcfa mais je tire beaucoup de bénéfice». Un autre vendeur venu de Sokoto au Nigéria a fait savoir que «les gens voient que c’est moins cher. Mais on arrive à se faire de l’argent».
En effet, cette politique de prix n’avantage pas les vendeuses de légumes locaux. C’est dans ce sens que Zoubéra Tamimou revendeuse de légumes au marché Arzèkè a révélé que cette concurrence des prix a changé la donne. «Avec l’arrivée des vendeurs étrangers, la vente n’est plus comme avant. Les carottes importées sont moins chères, plus sucrées», a-t-elle fait savoir. Elle a notamment laissée entendre qu’elle prend ses carottes chez d’autres vendeuses qui s’approvisionnent chez les jardiniers de la ville de Parakou.
Une autre vendeuse du même marché A.b. estime qu’elle vend les carottes de même qualité que les vendeurs en brouette. «Mais les gens préfèrent acheter pour ces derniers plutôt que de venir dans le marché», a-t-elle déclaré. Il faut noter que A.b. prend ses carottes chez les jardiniers de la ville. Selon elle, chez son fournisseur, «le prix des carottes varie entre 6000 et 5000 Fcfa la planche quand c’est chère ou encore 2500 à 3500 Fcfa la planche quand c’est moins chère. Actuellement l’unité est à 150 Fcfa mais 125 Fcfa si c’est en gros».
Du côté des consommateurs, c’est une occasion d’obtenir des carottes de bonne qualité à des prix abordables. A.k., conducteur de taxi-moto a laissé entendre que «les carottes vendues dans les brouettes sont moins chers et plus sucrées. On les croise un peu partout».
Il faut noter que les vendeurs ambulants, tout comme les revendeuses dans les marchés exposent ces légumes à l’air libre. Une attitude qui va à l’encontre des règles d’hygiène. Les clients doivent donc prendre soin de bien nettoyer ces carottes avant toute consommation.

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